Page
Retour Biographies
Les
Guiot de Callac
Préambule
Dans
l’histoire de Callac, peu de familles ont autant influencé
la destinée de cette petite cité que ce lignage GUIOT,
qui, en 150 ans de 1750 à 1900 ont constamment dominé les
affaires et l’administration.
Cette
saga débute avec l’arrivée à Callac en 1749 d’un
ex-maréchal des logis du Régiment Royal
Cravates,
Nicolas GUIOT, auparavant
en garnison à Châtelaudren. Au cours de son service et
passant à Callac, Nicolas, un beau militaire de 35 ans,
originaire de Poissons en la paroisse de St Amand,
au diocèse de Chalon en Champagne, avait du attirer
l’attention d’une belle demoiselle du cru, et l’on
sait l’attirance qu’exerçait un bel uniforme sur la
gent féminine à cette époque. Trois mois après son arrivée,
il convole en justes noces avec Louise VOCHEL ou VAUCHEL, le
13 janvier 1750 à Callac. Mariage qui avait provoqué
l’opposition d’un autre prétendant, Pierre Le DANTEC de
Morlaix, Louise étant déjà promise mais l’officialité
de Quimper avait heureusement levé l’obstacle et Nicolas
obtint ainsi la main de Louise. Le père de l’épouse, décédé
peu de temps auparavant, Maître Pierre VOCHEL, maître écrivain, normand originaire de
Rouen, était arrivé à Callac vers 1698. Peu après,
Nicolas achète une charge de notaire et s’installe avec
son beau-frère Jean VAUCHEL sur la place de Callac. Il est
remarqué par ses pairs en judicature et prend la
charge de greffier de la châtellenie en octobre 1754,
succédant à Maistre François COJAN. Malheureusement, Louise décède en couches
le dernier jour de l'année1754, et Nicolas
se remarie à 41 ans dans l’année qui suit avec une autre
demoiselle, Marie Yvonne Françoise BOSSARD de
Belle-Isle-en-Terre, âgée de 19 ans et dont il aura 17
enfants, 12 filles et 5 garçons, un couple prolixe,
situation souvent rencontrée à cette époque.
|
|
Cavalier
du Royal Cravates |
Jean
Victor MOREAU, (Morlaix 1763-Lahn 1813)
Général de la Révolution et du Consulat |
Les BOSSARD(**),
familles de marchands, sont originaires de la Province
autrichienne de Liège, sous les Hasbourg. Très influents
dans la région, ils sont alliés à de nombreuses
familles, les HERBELINE, JÉGOU d’HERBELINE, LE
GONIDEC, GOUBLAYE, GAIGNERON et MOREAU. Cette dernière
famille, les MOREAU, marquera l’histoire en la personne du
général Jean Victor MOREAU, vainqueur des Autrichiens à
la bataille d’Hohenliden en décembre 1800 ; Jean
Victor, rival en gloire de Napoléon, se trouve mêlé à un
complot royaliste, dite l’Affaire GEORGES (CADOUDAL) en
1804, après le jugement, il est condamné à l’exil aux
Etats-Unis d’Amérique.
Nicolas
GUIOT, relativement instruit et malgré sa méconnaissance
de la langue bretonne, intègre rapidement le petit monde
des gens de robe de la ville, il devient Procureur fiscal
ordinaire et gruyer
de la juridiction et châtellenie de Callac en 1762, fief amorti au
Roi, régisseur des biens de l’abbaye de Quimperlé,
seigneurs de Callac depuis 1584. Il décède le 22 février
1780 à l’âge de 66 ans entouré de sa nombreuse
descendance et regretté de tous.
(Voir la Bibliothèque de Nicolas Guiot.)
La
descendance de Nicolas GUIOT, maire de Callac et Marie
Yvonne Françoise BOSSARD.
1.
Anne Perrine, naît le 9 octobre 1756 à Callac, le
parrain et la marraine sont Henry Pierre ONFRAY et Anne LE
NOIR de Belle-Isle en Terre. Elle épousera en la chapelle
sainte Catherine de Callac le 24 novembre 1778, Hyacinthe
CAVÉ, un « noble homme » de la paroisse saint
Étienne de la ville de Rennes et qui devint plus tard
négociant. Faisant souche à Rennes,
leur descendance dans la magistrature et la médecine sera
présente dans les familles CAVÉ, COIRRE et DANIEL.
2.
Françoise Gabrielle, la seconde fille, née juste un
an après Anne, le 22 octobre 1757, épouse à 30 ans un
camarade de l’école de Droit de Rennes de son frère Jérôme
Alexandre, Jacques LE ROUX, le 8 janvier 1787 à Callac. Ce
dernier, originaire de la Roche-Derrien, d’abord procureur
au Présidial de Rennes, fera plus tard une carrière
d’avoué à Saint-Brieuc.
3.
Élisabeth Louise( ° 16 janvier 1759), restée célibataire.
4.
Jérôme Alexandre Guillaume, né le 26 janvier 1760,
est de loin le personnage le plus remarquable des fils de
Nicolas Guiot. Il a comme parrain, son oncle, Jérôme Anne
LE GONIDEC, sieur de Kerdaniel, marié à Jeanne Gabrielle
BOSSARD, sa tante maternelle de Belle-Isle en Terre. Comme
premier garçon de la famille, et malgré une faible
constitution, il est très choyé et ses parents surveillent
de près sa formation jusqu’à son admission à l’école
de Droit de Rennes en 1778. Il trouve chez sa sœur aînée,
Anne Perrine, nouvellement mariée à Hyacinthe CAVÉ de
Rennes, logement et couvert. C’est également l’occasion
de rencontrer dans la même école, son petit cousin Jean
Victor MOREAU de Morlaix, le futur général. Il a 20 ans à
la mort de son père Nicolas et rejoint Callac en 1781 où
il s’installe comme avocat à la Cour. Il est rapidement remarqué par ses pairs et
en 1784, il prend la charge de Procureur fiscal de la
Juridiction de Callac. Acquis aux idées nouvelles lors des
évènements de l’année 1789, il rejoint le garde
Nationale de Callac et est désigné le 1er août
1789 par l’assemblée des jeunes citoyens afin de prendre
contact avec les jeunes citoyens de Guingamp en vue de réunir
les éléments de règlements
nécessaires à la formation d’une milice. En cette même
séance, il est nommé 1er capitaine, puis le 18
août, à la démission du sénéchal Yves LE BARON, élu précédemment
major, Jérôme Alexandre le remplace. Cette dernière
position dans la hiérarchie des personnalités de la petite
ville de Callac sera l’occasion d’une sévère fâcherie
entre les GUIOT et les frères FERCOQ, surtout le frère aîné,
Pierre Joseph, futur administrateur du département des Côtes-du-Nord
en 1790.En tant que Procureur fiscal de la terre de Callac,
dont il détient les archives, il ne participe que peu à la
formation de la première municipalité de Callac en février
1790, suite à l’échec d’une entente entre Botmel et
Callac. Mais les FERCOQ, à force d’intrigues et de
relations soutenues, réussiront à faire annuler cette
municipalité et à la remplacer par celle de Botmel. Ce
remplacement ne sera effectif qu’au début novembre 1790.
Le nouveau Procureur de Botmel, Jacques Marie FERCOQ, le
jeune, somme Jérôme Alexandre de rendre la clé des
archives. Il refuse une première fois, mais devant
l’insistance du sergent royal, Yves LE GARS,
il obtempère avec regret en juin 1790. Début
juillet, Jérôme Alexandre est désigné par
l’administration de Callac pour se rendre à Paris aux cérémonies
de la grande fête de la Fédération le 14 juillet 1790 qui
commémore la prise de la Bastille de 1789. A Paris, il
rencontre chez son cousin, l'abbé René Joseph
GREGOIRE DESAUNAIS(***), garde de la bibliothèque du Roi,
Jean Victor MOREAU, futur général.La petite
histoire rapporte que Jérôme Alexandre, peu argenté,
revint à pied de Paris en un peu plus de trois semaines,
mais nous le soupçonnons d’avoir fait une petite halte
chez sa sœur Anne à Rennes. Une autre version, de source
familiale, rapporte qu'il fit partie des Fédérés qui
passèrent à Saint Brieuc le 5 août afin de remettre à
l'administration du département, la bannière reçue à la
Fête de la Fédération.
Puis survient le 28 juillet, cette affaire rocambolesque
entre les FERCOQ et la garde nationale de Callac, toujours
en place. Le citoyen René CALVÉ, milicien de la garde,
domestique et homme de peine des frères Pierre Joseph l’aîné,
Jacques Marie le jeune et de leur mère Marie Hélène
GUILLEMOT, refuse de monter la garde le jour du marché sous
la pression de Pierre Joseph FERCOQ, administrateur du département
qui ne reconnaît aucune autorité à cette milice aux
ordres des édiles callacois. Une altercation avec voie de
fait entre les Fercoq et les officiers de la garde nationale
oblige les commissaires du Directoire de Guingamp, Antoine
VISTORTE et Guillaume LE GRONTEC à instruire cette affaire
à Callac dans la semaine du 22 au 25 novembre 1790, dans
laquelle Jérôme Alexandre GUIOT sera confronté
directement avec Pierre Joseph FERCOQ, ce dernier
abandonnera sa poursuite en mars 1791. En avril 1792, il est
nommé juge au Tribunal du District de Rostrenen.
Les années suivantes, Jérôme se fait plus discret et il
faut attendre 1794 pour le voir se porter volontaire dans la
6e compagnie formée par le district de Rostrenen
dans la première guerre de Vendée, avec également les frères
FERCOQ, Pierre Joseph et Jacques Marie, François BORNY et
Jean GILLORAIN. Le 22 août 1795, une nouvelle constitution
est votée, elle commence par une déclaration des Droits et
de Devoirs de l’Homme et du Citoyen. Jérôme Alexandre
est tenté par le Conseil des Cinq Cents, dont il remplit
les conditions, avoir 30 ans et posséder un revenu
suffisant. Il est donc candidat, mais sa première tentative
échoue.
En novembre 1797, Jérôme fais une demande de commission
de notaire public à l'administration départementale de
Saint-Brieuc, demande très bien acceptée en raison de son
talent et son aptitude aux affaires. L'année suivante, il
renouvèle sa demande pour la députation, mais il faudra attendre le 21 germinal de l’An VI(10
avril 1798) pour le voir enfin être élu député au
Conseil des Cinq Cents. Il n’y fera qu’un seul mandat de
deux ans et sera à l’Assemblée un fervent adversaire du
domaine congéable,
une forme de contrat de l’exploitation des terres en
Bretagne. Il devient membre du Conseil Général des Côtes
d’Armor par arrêté du 12 prairial de l’An VIII(1er
juin 1800) sous le Consulat. Auréolé par sa condition
d’ex-député et de membre du Conseil général, Jérôme
Alexandre GUIOT, notaire et toujours célibataire à 40 ans,
est nommé en 1808 par le premier Préfet des Côtes du
Nord, Jean Pierre BOULLÉ, maire de Callac en remplacement
de Jean Yves GUILLOU. Il devint ainsi le deuxième maire de
Callac de la famille GUIOT après son père Nicolas. Son
mandat perdure jusqu’à
son décès 15 septembre 1814, à l’âge décès de
54 ans. Le sous-préfet de Guingamp parlait de lui comme
d’un magistrat instruit, intègre, et qui jouissait
d’une confiance et d’une estime bien méritée, marquant
la vie politique de la petite cité pendant près de trente
ans.
Fiche d'Information sur la carrière de Jérôme Alexandre Guillaume GUIOT.
5.
Victor René, des trois garçons qui naissent à un
an d’intervalle, Jérôme en 1760, Victor en 1761 et Yves
Marie en 1762, le cadet Victor est celui pour lequel nos
sources sont plus rares et fragmentaires. Il naît le 12 février
1761 avec pour parrain, l’écuyer Victor de la GOUBLAYE,
fils du second mariage de sa grand-mère maternelle Anne LE
NOIR avec Louis Bernard de la Goublaye de Belle Isle en
Terre. Victor se marie en janvier 1788 à Lamballe avec
Jeanne Françoise de Lambray de saint Aaron et vient aussitôt
s’établir à Lanvollon en tant qu’ambulant des Devoirs
où naissent deux garçons et une fille, Victor René en
1789, Louis Mathurin en 1790 et Victoire Constance en 1791.
Cette dernière reviendra s’établir à Callac après son
mariage en 1812 avec Jérôme Marie Le Roux.
6.
Yves Marie, le troisième garçon naît le 9 mai
1762, son parrain est le notaire et procureur de Callac,
François CHENEL. Après des études de Droit à Rennes avec
son frère aîné, Jérôme Alexandre, nous le
retrouvons établi à Saint Brieuc comme homme de loi et
greffier au Tribunal criminel des Côtes du Nord. En 1798,
il épouse à Moncontour, Marie HAREL, fille d’un
commissaire exécutif de la ville, Charles HAREL et Marie
Anne BONNARD, elle-même fille d’un chirurgien connu de
Moncontour, Jacques BONNARD. Un mariage des plus huppés où
assistent le gratin des hommes de loi de la région, Jean
POUHAER, commissaire central des Côtes du Nord, Claude LE
GORREC, futur administrateur du département, Jean LAVERGNE,
juge au tribunal…. En 1812, Yves Marie, procureur de la
commune, est candidat aux cantonales de la ville de Saint
Brieuc et déclare 4 000 francs de rente. En 1821, il est le
témoin, déclaré ami, au décès du chanoine de la cathédrale,
René Armand FLOYD, qui fut le dernier
recteur noble de la paroisse de Plusquellec, sous l’Ancien
régime. Yves Marie fut un acheteur important de Biens
nationaux dans la région de Callac ;
sa dernière fonction fut celle de
Juge au Tribunal de Première Instance à Saint
Brieuc où il mourut le 12 avril 1843 à « l’âge de
81 ans moins 21 jours » comme cela fut mentionné sur
l’acte de décès. Son fils aîné Auguste, né à Saint
Brieuc en 1802 fit de brillantes études, devint Docteur es
Sciences de l’Université de Paris, émigra aux Etats-Unis
en 1848, devint chercheur d’or, puis explorateur . Il
mourut en 1887 à Moncontour au pays de sa mère. Quatre
filles et un fils, issus du couple d’Yves Marie et Marie
Harel firent de beaux mariages dans les années trente.
-D’abord sa fille Flore en 1831 à Moncontour avec
Armand PINARD, receveur de l’Enregistrement et des Domaines
originaire de Paris.
-Caroline en 1834 avec un négociant de Quintin,
Pierre Augustin DUVAL des MAISONS.
-En
1836, Marie Anne revient aux sources et épousant son propre cousin
germain, Joseph Marie
Jean
LAVANANT de Callac, futur greffier de la justice de Paix et
propriétaire du manoir de Keranlouant.
-La même année 1836, le second fils Théodore
Claude Marie, 27 ans, déjà directeur de la Poste à
Marennes en Charente, se marie avec Marie Thérèse LE
LOUTRE, d’une famille de négociants briochins.
Virginie
GUIOT (1813-1890)
(Collection Collin)
-Virginie, née en 1813, épouse un notaire de
Moncontour, Joseph RAFFRAY
en 1837 à St Brieuc ; sa fille, Marie Joseph Yvonne
Raffray épousa en 1862, un organiste célèbre de St
Brieuc, Charles COLLIN.
7.
Les cinq filles qui suivirent entre 1763 et 1772,
Marie Charlotte, Marie Joseph,
Marie Mathurine, Henriette et Jeanne Joseph moururent
jeunes, respectivement à l’âge de 3 ans, 6 ans,
4 mois, 3 ans et 2 ans.
8.
Nicolas, né en 1767, fut un peu le fils rebelle de
la famille et nous le retrouvons à 23 ans en 1790 comme
porte drapeau de la milice callacoise avec son frère aîné
Jérôme Alexandre, major, dans l’affaire de
l’affrontement entre les frères FERCOQ et la milice
nationale de Callac en 1790(cf note n°4). Au
mois de juin 1791, lorsque les rumeurs de guerre commencent
à circuler après la fuite du roi Louis XVI à Varennes, la
Constituante décide que des bataillons de «volontaires»
seraient formés avec des hommes tirés au sort parmi les
Gardes nationaux. Nicolas Marie, accompagné de Claude
QUÉNECHDU de Plusquellec et d'Yves Marie BROSSARD de
Duault, est affecté le 18 septembre 1791 au 4e bataillon de
la Garde nationale. Ils rejoignent Rostrenen, puis le
bataillon est formé à Saint-Brieuc. Ils se retrouvent
devant Nantes engagés contre les Vendéens, Nicolas est
blessé dans un engagement et soigné à Rennes. Il se
retire chez sa soeur Anne où il décède en juillet 1795.
9.
Marie
Louise, née en 1772, épouse en 1794 Joseph Louis LE BOUÉDEC,
un receveur de l’Enregistrement et fils d’un notaire
royal de Callac. Elle sera la grand mère paternelle du Général
Joseph Marie LE BOUÉDEC, commandant l’armée bretonne dans
cette malheureuse affaire du camp de Conlie
en 1871.
|
|
Monument
du Camp de Conlie inauguré en 1913.
|
Monument
de Conlie au cimetière de l'Ouest à Saint Brieuc |
10.
Yvonne Angélique, née en 1774, épouse à
Callac en 1799 un notaire de Guerlesquin, Joseph LAVANANT,
dont la mère est Marie Françoise LUZEL, apparentée aux
ancêtres de l’écrivain François Marie LUZEL(1821-1895).
Le fils d’Yvonne Angélique, Joseph Marie Jean LAVANANT épousera
à Saint Brieuc sa cousine germaine Marie Anne comme nous
l’avons vu ci-dessus.
11
Pierre
Laurent, le dernier des fils et le onzième enfant
vivant, naît en 1778 avec comme parrain et marraine, son frère
Victor René et sa sœur Fleurie. Ses frères Victor René
et Yves Marie s’étant établi, l’un à Lanvollon et
l’autre à Saint Brieuc, Pierre Laurent deviendra le chef
de file des GUIOT pendant une bonne partie du 19° siècle
à Callac après la disparition de Jérôme Alexandre en
1814. Il commence sa carrière comme notaire avec son aîné
Jérôme Alexandre, puis
est nommé percepteur du canton de Callac. Mais là
ne s’arrête point ses activités, il est également
marchand de vins sur la place de Callac. Cette dernière
profession le conduira, lors de l’affaire de l’établissement
de l’octroi en 1840
à être poursuivi et interné ; mais in ne sera pas
condamné. Il se marie en 1806 à Saint Brieuc avec une
petite cousine de Belle-Isle-en-Terre, Jeanne Perrine D’HERBELINE,
dite Jenny, de 12 ans sa cadette. Neuf enfants naîtront de
cette union, six garçons et trois filles :
- Aimé Joseph Louis en 1808, qui après une carrière
d’ingénieur au Creusot deviendra professeur de physique puis Inspecteur d’Académie,
respectivement au Puy en 1857, puis
à
Saint Lo (Manche) en 1867. Il se maria en 1845 avec Adeline Tallet,
dont il eut quatre filles, Pauline, Albertine, Marie Antonia et Louise
Marie, cette dernière à Saint-Lo dans la Manche en 1863. Il vécut
jusqu'à un âge avancé (94 ans) et décéda à Rennes au 32, rue du
faubourg de Paris en 1903. Comme Inspecteur d'Académie, il reçut la
croix de la Légion d'Honneur en 1865.
- Pierre Yves en 1812, successeur de son père
en tant que notaire et maire de Callac à plusieurs reprises
pendant près de 30 ans. Il épouse en aoùt1837 à Rennes
la fille de sa cousine germaine Charlotte CAVÉ, Pauline
COIRRE
-Zoé Marie Aimée en 1816, cinq jours après le
mariage de son frère Pierre Yves, Zoé ne trouve
rien de mieux que convolé en
justes noces avec son beau-frère, François Édouard
COIRRE, négociant en chapellerie : mais cette fois à
Callac.
- Jérôme Benoît en 1817, qui fit une carrière
de percepteur à Callac.
-Jeanne Marie Zoé en 1820, décédée en bas
âge.
-Jeannic Marie Caroline, la dernière des
filles, née en 1830 qui épousa à Callac en 1857 un
notaire de Quintin, Toussaint Jean Jacques
DUVAL de la même famille que le mari de sa cousine
germaine Caroline Marie Yvonne, son aînée de 29 ans.
Pierre Laurent décède à Callac en 1861 à l’âge
respectable de 83 ans. En la seconde partie de cette saga,
nous relaterons le partage sans concession dans la conduite
des affaires municipales de Callac, du fils Pierre Yves
et du petit-fils Paul, qui de 1844 à 1896 occupèrent
le siège de maire pendant près de quarante ans ;
rendant ainsi plus authentique l’opinion populaire qui
assure que
la puissance sociale du notaire, médiateur du droit
et de l’écrit, est multipliée dans le contexte breton.
(A suivre)
Sources.
AD22- Séries L, M,
Archives communales de la ville de Saint Brieuc- État-Civil.
René
KERVILER, Répertoire général de bio-bibliographie
bretonne, Rennes, J.
Plihon et L. Hervé, 1886-1908, 4, pp. 69-70, n° 1557. ...
Notes
Cet article a été
publié dans "Histoire et Généalogie" du Cahier
du Poher( KAIER AR POHER)
n° 15-Décembre 2005.
Joseph
LOHOU.(Avril 2005) (Mise à jour janvier 2011)