Callac-de-Bretagne

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                           L’Assemblée du 15 au 19 janvier 1790 à Pontivy.

 

A Pontivy l’assemblée eut lieu du 15 au 19 janvier 1790, 150 députés venus de 80 villes et bourgs de la Bretagne et de l’Anjou, y représentèrent 150 000 gardes nationaux.

Après la messe, leur président, Jean Victor MOREAU, prévôt des étudiants en Droit à Rennes, prononça en leur nom le serment solennel d’alliance :


      « Nous jurons, par l’honneur sur l’autel de la Patrie, en présence du Dieu des armées, au nom du Père des Français ; nous jurons de rester à jamais unis par les liens de la plus étroite fraternité ; nous jurons de combattre les ennemis de la Révolution, de maintenir les Droits de l’Homme et du Citoyen, de soutenir la Constitution du Royaume et de prendre au premier signal du danger, pour cri de ralliement de nos phalanges : Vivre libres ou mourir ! ».

 

 

Sur les 80 villes de Bretagne et d’Anjou, 21 de ces villes appartenaient au département des Côtes-du-Nord : Broons, Callac, Châtelaudren, Corlay, Dinan, Guingamp, Jugon, Lamballe, La Chéze, La Roche-Derrien, Le Vieux-Marché, Loudéac, Matignon, Moncontour, Paimpol, Plénée, Pontrieux, Quintin, Rostrenen, Saint-Brieuc, Saint-Mayeux, Tréguier, Uzel.

Plusieurs personnes de Callac firent le voyage de Callac à Pontivy, mais les registres communaux n’en parlent guère.

 

 



Notes sur Jean Victor MOREAU.

 

MOREAU, Jean-Victor, (1763-1813), général

" Moreau ne connaissait pas le prix du temps ; il passait toujours le lendemain d'une bataille dans une fâcheuse indécision ", Napoléon à Sainte-Hélène s'adressant à Gourgaud, en 1817.
Biographie
Né à Morlaix (en Bretagne) le 14 février 1763, il meurt à Lahn, (en Bohème) le 2 septembre 1813
Il épouse Mademoiselle Hulot le 9 novembre 1800
Fils d'un avocat breton, Gabriel Louis, parent par les Bossard aux GUIOT de Callac, Moreau étudie lui-même le droit (à Rennes)
Forme une compagnie de canonniers de la garde nationale à Rennes et en devient le capitaine en 1789
Lieutenant-Colonel du 1er Bataillon de volontaires d'Ille-et-Vilaine, le 11 septembre 1791
Avec Champmorin, il prend le fort de Stephenswerth en Belgique le 9 février 1793 et se distingue à Neerwinden le 18 mars
Nommé Général de Brigade à titre provisoire le 20 décembre 1793
Il rejoint Pichegru, commandant de l'Armée du Nord, en étant promu Général de Division chargé de commander la 2e division de l'Armée du Nord à Cassel, le 14 avril 1794
Succède à Pichegru à la tête de l'Armée du Nord, le 3 mars 1795
Quitte l'Armée du Nord pour remplacer Pichegru à la tête de l'Armée du Rhin-et-Moselle, le 14 mars 1796
Campagne contre l'Archiduc Charles
Victoires à Kehl, Rastadt, Ettlingen, Neresheim, il atteint Munich et l'occupe en août 1796
Retraite mesurée faisant suite à la défaite de Jourdan, le 11 septembre 1796
Au début de la paix de Leoben, s'empare de l'équipage de Klinglin et avec lui des lettres de Pichegru aux autrichiens, le 24 avril 1797
Envoie ces lettres au Directoire le 5 septembre 1797
Rappelé à Paris le 2 septembre, il y arrive le 14 septembre
" Mis en réforme " le 23 septembre
Commandant de 3 divisions de l'Armée d'Italie sous les ordres de Schérer à Pastrengo (le 26 mars 1799), à Magnano (le 5 avril)
Remplace Schérer comme Commandant de l'Armée d'Italie, le 21 avril
Vaincu à Cassano d'Adda, vainqueur à San Giuliano
Prend le commandement de l'Armée d'Italie à la mort de Joubert à la bataille de Novi, le 15 août 1797
Démissionne du commandement des forces italiennes le 21 septembre et rentre le 9 octobre à Paris, où il rencontre Bonaparte (le 22 octobre)
Joue un petit rôle dans le coup d'Etat de Brumaire, en gardant les Directeurs Gohier et Moulin en résidence surveillée au Palais du Luxembourg
Bonaparte le nomme alors Commandant en chef interarmées des Armées du Rhin et d'Helvétie, le 23 novembre 1799
Victoires sur Kray à Engen, Messkirch, Biberach et Höchstädt (mai et juin 1800)
Victoire à Hohenlinden sur l'Archiduc Charles, le 3 décembre 1800
Poursuit les autrichiens jusqu'à Steyer (à 170 kms de Vienne) où un armistice est signé, le 25 décembre 1800
Membre de la Légion d'Honneur, le 10 décembre 1803
S'oppose à Bonaparte, entre en relation avec Pichegru qui complote pour renverser le Premier Consul. Après l'avoir rencontré à Paris, Moreau accepte l'idée de renverser Bonaparte mais se refuse à servir les Bourbons
Arrêté le 15 février 1804 avec Cadoudal et Pichegru, et emprisonné au Temple
Se voit infliger une peine de 2 ans de prison, le 10 juin
Fait appel et obtient la permission de s'exiler aux Etats-Unis
S'installe à Morrisville, en Pennsylvanie, sur le fleuve Delaware
Rappelé en Europe par le Tsar, il débarque à Gothenburg (en Suède) le 26 juillet 1813
Arrive à Prague, le 17 août 1813, rencontre les alliés et participe à leur offensive contre Dresde
Un boulet de canon emporte sa jambe droite à la bataille de Dresde le 27 août 1813
Emmené à Lahn, il succombe à ses blessures. Il est enterré dans une église catholique de sainte Catherine des Français.
Saint-Petersbourg



 

 

  Sources.
- POMMERET H. -L'esprit public dans le Département des Côtes du Nord.1921.Réédition 1981.Mégariotis Reprints. 

                                                                                             Joseph Lohou(décembre 2006)


 

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