Callac-de-Bretagne

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La géographie est l'étude de la surface de la Terre. Le mot provient du grec ancien :

  • η γη (hê gê) : la Terre
  • γραφειν (graphein) : écrire

Les géographes ne se limitent pas à la cartographie - l'étude des cartes. Ils cherchent non seulement à établir ce que l'on peut trouver sur Terre et à quel endroit, mais aussi à expliquer l'organisation présente. Ils cherchent à déterminer :

  • les causes, aussi bien naturelles qu'humaines ;
  • lorsqu'ils observent des différences, leurs conséquences


Géograhie du canton de Callac

Callac de Bretagne (22160-code insee 22025)
région : Bretagne
département : Côtes d'Armor
arrondissement : Guingamp
canton : Callac


Coordonnées géographiques : Latitude  48° 24' 15" N -  Longitude  3° 25'41" W' (N 53,81 gr - W 6,41 gr)
Coordonnées Lambert II étendu - x :173 462,04 - y : 2 394 015,97 

Population 1999 : 2459 habitants

Altitude : 108 m - Le point le plus élevé est la borne géodésique proche du village du Collodou, soit 291 m et et le point le plus bas est le village de Kermédan sur la rivière de L'Hyère, soit 123 m.

Superficie : 3 303 hectares



Carte du canton de Callac



Cantons de Callac- Populations de 1790 à 1999

 

 

Communes

 

 

Av 1790

 

1841

 

1876

 

1891

 

1968

 

1999

Bulat-Pestivien

1100

1543

1696.

 

827

432

Calanhel

800

840

973

 

522

264

Callac

1600

2764

3228

 

3360

2459

Carnoët

2000

1931

2101

 

1384

729

Duault

3000

2379

1344

 

658

356

Lohuec

 

907

1125

 

493

259

Maël-Pestivien

1100

1507

1593

 

800

445

Plourac’h

800

1158

1525

 

742

370

Plusquellec

1200

1368

1570

 

825

521

Saint-Nicodème

(Duault

« «

634

 

316

168

Saint-Servais

(Duault

« «

1377

 

657

390

Total

11 600

14 397

17 166

 

17 166

6397

 Dans un document rédigé par le Conseil de Callac en 1790, les chiffres donnés sont légèrement différents de ceux du tableau ci-dessus et apportent d'autres précisions importantes sur la composition, et également sur  le niveau économique de la population de la ville.

  • Population 2040

  • Feux 408

  • Ne payent aucune taxe 1800

  • Taxés ( 2 jours de travail) 100

  • Vieillards  105

  • Infirmes  30

  • Enfants sous 7 ans  210

  • Personnes sous assistance 414


    Au premier recensement du 19° siècle en 1836, l'état nominatif des habitants donne le détail des hommes et femmes de la façon suivante :
                            - Sexe masculin- Garçons : 810
                                                        - Hommes mariés : 446
                                                         -Veufs : 76      
                              - Sexe féminin - Filles : 820
                                                          - Femmes mariées : 446
                                                          - Veuves : 166 


      Tableau récapitulatif de la population de Callac de 1801 à 1982

 

populacallac.jpg (115281 octets)

                                                                (Cliquer pour agrandir)

 

 

 








 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Callac vu par les Guides Bleus (1990)(auteur anonyme)

"Petite ville commerçante, Callac-de- Bretagne a perdu ses anciennes murailles et ses gigantesques foires aux chevaux, mais elle reste le cœur d'un pays original parsemé de mille hameaux. Ici l'élevage est roi. Les poulets et les porcs sont expédiés directement sur les grands abattoirs. Les veaux, en revanche, sont vendus sur le « marché couvert»; on s'y rendra pour observer un des temps forts de la vie des agriculteurs. Callac est aussi une importante station de haras. On remarquera à l'entrée la statue peu commune de l'étalon

 

Naous. L'épagneul breton, même s'il n'a pas sa statue, reste l'animal qui a fait connaître Callac bien au-delà des frontières armoricaines. Une fois par an, Callac retrouve l'animation des foires d'antan: le quatrième dimanche de juillet, a lieu un important critérium cycliste. Restent 364 jours fort calmes pour les pêcheurs à la ligne qui peuvent trouver des rivières à truites dans un rayon de 15 km. Un site de loisirs a par ailleurs été aménagé autour du lac de la Verte Vallée. Toutefois on peut s'interroger sur l'avenir d'une ville qui a deux cent enfants dans son école et six cent vieillards dans sa maison de retraite". (Guide Bleus Hachette-Bretagne page 239)  


       L'épagneul Breton

 

La ville de Callac possède une originalité économique. Elle est incontestablement la capitale de l'élevage de l'épagneul breton dont le succès auprès des chasseurs est si grand que les éleveurs callacois expédient leurs chiens dans toute l'Europe et même aux États-Unis, au Mexique et en Argentine.


 

Primitivement l'Argoat possédait une race de chiens vulgaires, bons à tous usages, dits "chiens de charbonnier". Avec d'autres éleveurs, un callacois, Monsieur Joseph Louis PATIN[1], opéra une sélection et obtint la race actuelle par croisement entre le chien du pays et le setter écossais. Son chien, Max de Callac, obtint en 1904, une mention très honorable à l'Exposition de Paris. Depuis les chenils ont prospéré et Callac est devenu le plus grand centre d'élevage de toute la Bretagne. La vogue de l'épagneul breton, surtout apprécié depuis 1920, a connu un essor nouveau depuis 1945.

                                                      Alexandre Poulichot et ses épagneuls.

   L'épagneul breton est un chien"d'une taille de 0 m. 46 à 0 m. 51, court de rein, à tête ronde, oreille courte peu frangée, poil plat sur tout le corps, granges ondulées, jamais frisées, à queue courte ou anoure. C'est un chien élégant, trapu, râblé, aux mouvements énergiques, à la physionomie intelligente, chassant de préférence au galop. Il est blanc-marron ou blanc-orange".

     Les succès des éleveurs callacois dans les concours ne se comptent plus et la ville de Callac est fière de cette notoriété originale.

                                                                                                  Louis BOURDON.

L'Épagneul Breton, gloire de Callac



Sources.
Cet article est paru dans le bulletin « Naous », bulletin municipal de Callac en 1982.
Notes.
[1] PATIN, Joseph Louis(1862-1921), receveur buraliste, fils du receveur des Contributions Indirectes Désiré PATIN et de Thérèse LE COARER..
[2] Anoure, qui n'a pas de queue(TLF).
[3] BOURDON, Louis (1925-1999), éleveur d'épagneuls, fils d'Émile et d'Ambroisine HERVÉ.


Voir l'origine de NAOUS;

 




 

 

 







































 


 Callac et ses alentours

 Voir la liste des Lieux-dits de la commune de Callac.


Voir "NAOUS" par Pierre BONTE.

Climat du Centre Bretagne

Le climat est celui du Centre Bretagne, à faible ensoleillement et pluviosité importante, températures comprises entre 6.7 et 13.3. La hauteur de pluie est 103 cm/an et les brouillards fréquents.

Voici ce que dit Jacques Kessler, météorologue et auteur du livre "La Météo de la France" aux éditions Jean-Claude Lattès sur le climat du Centre bretagne :

"  Sous l'influence d'un climat océanique avec hiver doux et été relativement frais, les pluies sont fréquentes en toutes saisons, mais pas très abondantes et surtout une grande variabilité de l'aspect du ciel d'une journée à l'autre et parfois même d'une heure à l'autre. Les gelées sont également rares et les jours de chaleur aussi..."

Quelques éléments supplémentaires sur le climat, extrait d'un article d'Arthur Bourges paru dans le Pays d'Argoat n°43-1er semestre 2005-"Monographie agricole de Pont-Melvez août 1946".

"Les vents dominants sont ceux du sud ouest et du nord ouest, la pluie tombe en abondance pendant l'automne, l'hiver et le début du printemps. La hauteur des pluies atteint à la station de Callac 892 mm. La neige tombe en décembre, en janvier et quelquefois en mars et même en avril. Les orages sont rares et apparaissent en juillet principalement..."


Proverbe breton sur la pluie :

Glao bem deiz, a zo re                 De la pluie tous les jours, c’est bien de trop

Glao bem eiz deiz, ne ket tra-walh       De la pluis tous les deux jours, ce n’est pas assez

 


Géologie

La formation du relief armoricain

Les paysages bretons s'expliquent en partie par l'histoire géologique du Massif armoricain.
A l'origine, durant l'Ère primaire, le Massif armoricain forme un ensemble de montagnes déjà anciennes constituées de roches éruptives ou de roches cristallines remontées lentement des profondeurs de la Terre à la surface en se refroidissant.
Durant l'Ère secondaire, le massif est arasé par l'érosion. Il forme des surfaces planes appelée pénéplaines.
Pendant l'Ère tertiaire, le Massif armoricain, jusque là situé au milieu des terres, se retrouve bordé de mers à la suite de l'ouverture de l'océan Atlantique. La ligne de rivages n'est alors pas très différente des côtes actuelles. Par le jeu du déplacement des plaques continentales, le Massif armoricain connaît aussi à cette même époque des climats tropicaux. Les eaux tièdes décomposent chimiquement les schistes en argiles et détériorent les granites en un sable grossier appelé arène. Dans le même temps, la partie ouest du massif est soulevée selon un axe est-ouest qui donne naissance aux plus hauts reliefs bretons actuels. Au contraire, la partie est ( Ille-et-vilaine, Loire atlantique et ouest des Côtes d'Armor ) s'affaisse lentement. Elle est envahie par des mers chaudes qui y laissent des sables et des faluns, c'est-à-dire des dépôts de coquilles cimentées par du sable.
Durant l'Ère tertiaire également, le massif est découpé par de grandes cassures dans la roche qui créent de nouvelles lignes de reliefs.
Lorsque la mer se retire, l'érosion reprend rapidement. Elle creuse les roches tendres ou détériorées et entraîne la création des vallées actuelles. Les roches dures comme le grès résistent à cette usure et forment les reliefs les plus découpés.

Les conséquences de cette histoire géologique.

Résultat des multiples périodes d'érosion, le relief breton ne connaît pas d'altitudes très élevées 

( 384 mètres au Tuchenn Gador ) ni de très fortes dénivellations.
Les nombreuses cassures dans la roche ont fractionné le relief, isolé des "pays" et découpé les côtes.
Ayant été le plus souvent au dessus du niveau des mers, le Massif armoricain ne renferme pas de couches sédimentaires épaisses et par conséquent d'aucunes réserves de charbon ou d'hydrocarbures.
Pour les mêmes raisons, les sols sont majoritairement siliceux et donc plutôt acides et pauvres. Ils furent autrefois les sols des plantes peu exigeantes comme le seigle et le sarrasin des galettes.
Les roches siliceuses étant imperméables, les eaux de pluie s'écoulent en surface et la Bretagne dispose d'un réseau de rivières très dense ( près de 20 000 kilomètres ). Ces cours d'eau conduisent un peu trop rapidement les eaux nitratées par le surdosage des engrais et des lisiers vers la mer où prospère désormais l'algue verte.

Quelques rapports entre le sous-sol et le paysage.

Les régions granitiques forment en général une succession de massifs fortement vallonnés. Elles sont souvent le lieu d'espaces agricoles assez pauvres ou de paysages de landes comme les Landes de Lanvaux.
Les grès durs et certains schistes résistant à l'érosion forment les reliefs les plus marqués ( mont d'Arrée, massif de Paimpont ). Ils sont occupés par des landes et des taillis de chênes.
Les schistes les plus tendres créent des paysages vallonnés aux pentes douces et aux sols un peu plus profonds plus favorables à l'agriculture.
Ces principes généraux sont à moduler. La surpopulation des campagnes au XIXème siècle a étendu au maximum les zones de cultures. L'emploi des engrais uniformise l'utilisation actuelle des sols.
C'est la raison pour laquelle la grande variété de paysages née de l'adaptation de l'homme aux conditions naturelles disparaît aujourd'hui.

Pour davantage de précisions, le site d'Armorique minéraux : http://perso.wanadoo.fr/armorique.mineraux/

Voir  la Carte relief de Callac 

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Christophe Paulin de la Poix,  chevalier De Fréminville (1787-1848).
 

Passant à Callac vers 1830, le chevalier en parle comme d'une contrée sauvage :

 

« La petite ville de Callac, isolée au milieu d’une contrée sauvage, presque inculte et couverte de bois, me paraissait ressembler à une île au milieu d’une vaste mer »

 

  Sources.
Cahier du Poher n°17-décembre 2006. page 17(Paysage rural vu par les écrivains- Dr Edmond Rébillé)


    Duault et sa géographie, vu par Nicolas Le Braz, père du célèbre Anatole Le Braz(°1859-St Servais)


 " Le Destin du Bocage" , par Maurice Le Lannou(1906-1992), géographe breton originaire de Plouha.

  Callac et sa géographie en 1878.

  L'Agriculture en Centre Bretagne.

  La voie romaine à Callac

  La carte relief de Callac

 


                                                                                       Joseph Lohou ( janvier 2007)
                                                                                                   (Mise à jour sept. 2007)
                                                                                                   (Mise à jour juin 2008)
                                                                                                   ( Mise à jour mars 2011)
                                                                                                   (Mise à jour octobre 2011)
                                                                                                   ( Mise à jour janvier 2012)
                                                                                                   ( Mise à jour février 2012
                                                                                                   (Mise à jour mars 2013 )
                                                                                                   ( Mise à jour août 2016 )


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