Callac-de-Bretagne

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Les voies romaines.


La seule mention de "voie romaine" que l'on trouve à Callac est cette rue en bas et à droite de la rue des Portes. Ce chemin devait relier la cité à la voie romaine, passant du village de Restellou et en provenance de Carhaix ou "Vorgium" à l'époque.



« Construites pendant la période de l'occupation romaine de la Gaule, de 57 avant J.-C., conquête par Jules César jusqu’au début du IVème siècle, elles vont irriguer progressivement l'Armorique et dessiner pour plusieurs siècles la physionomie générale du réseau routier.


La voie Appia (Rome)

Les Coriosolites à l'est et les Osismes à l'ouest se partagent le territoire de ce qui deviendra 2000 ans plus tard les Côtes-d'Armor. La limite entre ces deux peuplades se situe en suivant la vallée du Gouet et la vallée de l'Oust, ces deux rivières prenant leur source dans les environs de Lanfains.
Il est probable que les itinéraires des voies romaines suivaient des chemins déjà tracés par les Gaulois. En effet ceux-ci disposaient de matériel roulant avant le début de la Gaule romaine. Cependant les Romains modernisent considérablement la technique routière en utilisant quatre couches successives de matériaux assurant à ces voies une pérennité de plusieurs siècles. La chaussée, maintenue latéralement par une bordure de blocage en maçonnerie, avait par endroit près d'un mètre d'épaisseur. Cependant les fouilles archéologiques effectuées sur des tronçons de voies ont montré des épaisseurs et des structures différentes en de nombreux endroits, ce qui atteste que les ingénieurs romains tenaient compte de la géologie locale et des ressources disponibles en matériaux. Les fouilles exécutées sur une portion de voie romaine à Saint-Jacut-du-Méné font apparaître trois couches seulement avec une épaisseur totale de 65 à 70 cm.
Ces voies étaient bornées tous les 1480 mètres (un mille romain) d'une pierre taillée de 2 à 3 mètres de hauteur. Cependant certaines voies étaient balisées avec un intervalle de 2400 mètres équivalant à la lieue gauloise, ce serait notamment le cas de la voie de Vorgium (Carhaix) à Condate (Rennes) comme le démontre J.-Y. Éveillard dans son étude consacrée à cette voie.


La traversée des rivières se faisait à gué sauf pour les besoins des militaires par lesquels des ponts de bateaux étaient mis en place. Les premiers ponts construits étaient en bois ou mixtes (fondations en maçonnerie, tablier en bois). Ces gués, souvent découverts à marée basse au fond des rias armoricaines, seront les points de fixation qui donneront naissance à des villes comme Lannion, La Roche- Derrien, Pontrieux, Dinan."

Notes.
Extrait des "Voies Romaines d'Alain Lozac'h".













Joseph Lohou (février 2012 -août 2012)    

















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