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L’AGRICULTURE du CENTRE BRETAGNE.
Toute
la vie économique de la région repose uniquement sur les ressources
agricoles : agriculture vivrière essentiellement. Et pourtant beaucoup
de handicaps sont à surmonter en ce début de siècle.
"Quelques
années de paix auraient mieux fait l'affaire du paysan des
Côtes-du-Nord, lui auraient permis de défricher ses landes, de chauler
ses terres froides, d'améliorer ses semences, de varier ses
assolements, d'étendre ses cultures de pommes de terre, de
perfectionner son outillage, de croiser plus judicieusement ses bêtes à
cornes, ses chevaux, ses moutons et ses porcs".
(Durand : le département des Côtes-du-Nord sous l'Empire).
Toute la détresse et la précarité de l'agriculture du Centre- Bretagne se trouvent ainsi répertoriées.
A
travers les différentes enquêtes que nous avons utilisées, nous avons
vu émerger une Bretagne agricole véritablement productrice. Mais que
d'efforts! Il lui a fallu d'abord surmonter le poids des traditions
séculaires. L'essor de Callac ne peut se dissocier de son environnement
rural. L'on pressent qu'une économie d'échanges, favorisée par les
foires, reposant sur des productions agricoles spéculatives doit
remplacer l'ancienne économie de subsistance. Une des préoccupations
majeures de la région est de fournir les rations aux milliers de
passagers de la ville-étape. Les paysans sont incités à produire. Le
paysage agraire va se modifier: on défrichera bois et landiers, on
créera des prairies artificielles. Peu à peu, le froment se substituera
au sarrasin. La culture de la pomme de terre va se développer. On va
améliorer les races bovines et chevalines... Cette volonté de progrès
sera souvent le fait de quelques précurseurs.
Joseph Lohou (5 janvier 2012)