Callac-de-Bretagne

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Guillaume René Armand FLOYD,  dernier recteur noble de Plusquellec.

 

                                                                                             

 

Armes : D’argent au chevron de sable, accompagné de 3 corneilles de même, 2 en chef, 1 en pointe[1]

Devise : Invia virtuti nulla (Au courage rien d’inaccessible)

  “Certes il ne s’agit que de la noblesse mais de proche en proche c’est tout l’écheveau social qui se dévide ”

                                                          J. Meyer, La Noblesse Bretonne, p, XIII

  Guillaume René Armand naît le 7 mai  1733 au manoir de Rosneven en Pestivien. Son père Guillaume François, Seigneur de Rosneven avait  épousé le 20 novembre 1729 à Pestivien Françoise Norbertine du Garspern de St Fiacre  en Plésidy.

Nous sommes surpris de trouver dans cette région reculée de la Cornouaille profonde ce patronyme écossais et quelques éclaircissements s’imposent ; ceux-ci  nous transportent dans l’histoire tourmentée de l’Écosse et de l’Angleterre vers la fin du XV° s. et la Maison des Stuart  règne sur l’Écosse de 1371 à 1714, puis sur toute la Grande-Bretagne à partir de 1603, ceci est à l’origine de la présence de cette famille en Bretagne centrale.

    Jacques 1er  (1560-1625), fils de Marie Stuart, Reine d’Écosse, devient roi à la mort de sa mère en 1567 sous le nom de Jacques VI. Il épouse Anne de Danemark en 1589 et à la mort d’Elisabeth 1er  réunit les deux couronnes sous le nom de Jacques Ier. Il règne sans partage et persécute, au nom de l’Anglicanisme, catholiques et puritains. Le 5 novembre 1605, ces derniers veulent se débarrasser de Jacques 1er  en introduisant des barils de poudre dans le Parlement. Le complot, connu sous le nom de Conspiration des Poudres échoue et Guy Fawkes, instigateur du complot, est arrêté et exécuté à Londres le 31 janvier 1606. Les Jésuites sont chassés du royaume et entraînent dans leur exil un certain nombre de catholiques compromis dans cette conspiration, dont un certain Roland Floyd qui trouve refuge en Bretagne centrale. Il arrive à Plougonver vers 1607 ou 1608 où existe au village de Traou Breuder une petite colonie d’Irlandais ou d’hybernois[2] , arrivée sans doute après le traité de paix de Mellifont, entre les Anglais et la coalition irlando-espagnole.

      Rolland Floyd, dont les ancêtres étaient connus depuis le V° s., Urien Floyd, chef de l’Argoet, prince de Rheged in Cumberland avait épousé une soeur du Roi Arthur? , intègre la communauté bretonne en épousant Charlotte de Keromen, fille de petite noblesse de Plougonver vers 1625 et vient s’établir au manoir de Rosneven dans la paroisse voisine de Pestivien à 1 km 5 du château du Cludon où réside René de Guergorlay (Kergorlay), baron de Pestivien, marquis du Cludon et sa femme Louise de Guenguat. Ce manoir, qui appartient depuis 1400 à la famille de Keranflech,  est vendu vers 1565 à Marie de Keroignant, épouse de Jean de Guergorlay, marquis du Cludon. Roland Floyd l’acquiert le 10 octobre 1627 et deux aveux sont fournis au Seigneur du Cludon, l’un en date du 24 janvier 1641 et l’autre le 24 mai 1671.

  A Rosneven, naissent six filles et un garçon  Louis Julien ;

Mauricette épouse un notaire Bertrand Hamon, puis Claude Couffon

Louise, M° Nicolas Bosquet de Maël-Pestivien, de loin la descendance la plus prolifique qui nous mène aux familles Fercoq, Girault, Menez, Brossard et Tréménec.

Anne, un avocat de Botmel, M° Claude Manuvoye,

Jeanne ou Anne, M° René Malescot, puis Gaston de Minot.

Eléonore, M° Guillaume Le Guyader, sieur de Kernormand

Catherine, célibataire qui décède à Plougonver en 1721.            

      Louis Julien, seul fils connu, héritier principal et sieur de Rosneven né vers 1625, épouse Catherine Robin  de Mésanfort dont il aura cinq enfants. Il est d’abord sénéchal de la Juridiction du Cludon à Plougonver et puis Procureur fiscal de la Châtellenie de Callac en 1693. Il réside au manoir de Keranlouant en Botmel où il décède en le 22 juin 1695.

      Jacques Claude l’aîné, sieur de Tréguibé comme son grand-père Roland,  épouse Jeanne Poquet, dame de la Salle et vient s’installer au Manoir de la Commanderie en Pont-Melvez. Cette branche qui s’établit dans le Finistère à Roscoff et à Lorient dans le Morbihan donnera au 19 ème siècle trois brillants militaires décorés de la Légion d’Honneur ; Théodore François Marie(°1808-Roscoff-29), Félix Joseph Marie(°1810-Pommerit Le Vicomte), Aldéric Guillaume Marie(°1816-Le Faouët-Lanvollon).

  Julien Guillaume (° Plougonver 1675) x Jeanne de la Noé qui suit.

Raymond (° Plougonver 1678), sans postérité connue.

Julien, puîné, (° Plougonver 1682), Docteur en Sorbonne, devient recteur de Louargat en 1714.

René et Marguerite Angélique (° Plougonver 1681), décédés  jeunes.

Marie Charlotte, religieuse aux Ursulines de Lannion.

Julien Guillaume, sieur de Rosneven, épouse Anne de la Noé, fille d’écuyer Claude de la Noé et d’Anne Boullaye, originaire de Plourhan. De cette union, naissent un  garçon et trois  filles :  

Guillaume François (°1704 Pestivien) dont postérité.

Jeanne Joseph(°1710 Pestivien) x Jean Kermen, sr de Kergaër

Marie Charlotte (° 1713 Pestivien )

Julienne (° 1713 Pestivien) x Gabriel Pastol

Guillaume François épouse en 1729 à Pestivien Françoise Norbertine du Garspern de Saint-Fiacre dont il aura deux garçons et trois filles.

Joseph Julien(° 1730 Pestivien) , décédé célibataire en 1779 à Pestivien.

Charlotte Thérèse(° 1732 Pestivien) , religieuse.

Marie Louise (° 1735 Pestivien), religieuse.

Marie Jeanne (°1737 Pestivien)

Armand Charles (°1745 Pestivien)  

Anne Françoise Marie(°  1750 Pestivien) x 26.06.1774 Pierre de Keranflech[3] dont la descendance nous conduit vers les familles de Kernezne, Lambilly, Monjarret de Kerjégu et de Boisboëssel.

Guillaume René Armand (° 07.05.1733 Pestivien), qui suit :

Guillaume René Armand naît donc au manoir de Rosneven le 7 mai  1733, entouré de ses frères et sœurs. Il est confié à son oncle Julien, recteur de Louargat où il s’initie à la lecture du latin et du français, aux explications de la Bible et à la tenue du Rituel. Sa tante Marie Charlotte est religieuse au couvent des Ursulines de Lannion, c’est donc une enfance studieuse et réglée, bien dans la tradition des familles de petite noblesse bretonne que passe Guillaume à Pestivien. Vers 1742, il rejoint le collège de  Plouguernével et quatre ans après le collège de Quimper. Dans ce collège, après quatre années d’études normales, il suit deux ans durant les cours de philosophie  et un an ceux de théologie. Il est alors prêt pour son entrée au grand séminaire où il reçoit, d’abord les ordres mineurs puis le sous diaconat. Ces marches successives sont suivies d’un temps de réflexion de plusieurs mois à un an. Il fournit alors le titre clérical qui est pratiquement une sorte de rente viagère hypothéquée sur les biens des parents ; “ pas de titre, pas de clerc ; pas de diaconat, pas de prêtrise ”[4] . Il est ordonné prêtre en 1753 par Auguste François Annibal de Farcy de Cuille, évêque de Cornouaille.

Cinq ans après, en 1758, Guillaume reçoit la charge de la petite paroisse de Quéménéven, proche de Plogonnec, il vient d’avoir 25 ans et c’est le privilège de la noblesse d’être  à cet âge nommé recteur. Il se sent à l’étroit dans cette paroisse éloignée et trois ans plus tard il rejoint la paroisse de Scaër, un gros bourg d’une région plus riche où il reste 14 années durant.

 

Mais le mal du pays le prend et  il ne rêve que de retourner dans son Argoat natal, son évêque le nomme à Plusquellec en 1775, où il succède à Joseph Louis Heussaf d’Oixant, docteur en Sorbonne, il a 42 ans. Sa nouvelle paroisse, Plusquellec, compte environ 3000 âmes et comprend deux trêves, Calanhel et Botmel avec, pour cette dernière une particularité remarquable dans l’existence d’une petite ville, Callac où s’érigeait naguère le château des Seigneurs de Plusquellec et dans laquelle se tient chaque semaine un marché hebdomadaire le mercredi. Callac est le centre névralgique et économique de sa paroisse.

 

                                  

                                    

 

Rosneven en Pestivien

                               Le château du Cludon se trouve à 1,5 km de Rosneven et Traou Breuder à                                                                                 600m

de l’autre côté du ruisseau du même nom, affluent du Léguer mais dans la paroisse de Plougonver, à la limite de la ligne de séparation des eaux entre  Manche et Océan.

  Il vient habiter  la maison presbytérale attenante à l’église et rénovée depuis peu. Sa mère Françoise Norbertine du Garspern et ses deux sœurs Charlotte Louise et Marie Louise l’accompagnent.

Sa sœur Anne Françoise est mariée depuis un an avec Pierre Alexandre de Keranflech et habite  la ville de Callac. Son frère Armand Charles, militaire blessé à Carillon au Canada en 1758 pendant la guerre de Sept Ans(1756-1763), est revenu du Canada après le traité de Paris en 1763, il réside au manoir de Rosneven.

  En consultant les registres de catholicité de la paroisse de Plusquellec, on s’aperçoit au fil des années que le recteur Guillaume Floyd est souvent absent  de la paroisse et laisse à ses prêtres et desservants des trêves de Botmel et Calanhel, le soin des âmes. Il est particulièrement secondé par les trois frères Abgrall ; François, fils de Jean et de Marie Le Faucheur, né en 1720 et décédé en 1780, curé de la paroisse pendant plus de 20 ans, Sébastien, prêtre, 1721-1779 et Joseph le plus jeune, 1724-1795 qui fut donné mort en exil mais qui en fait se  cacha à Kerthomas parmi les siens où il mourut en 1795 à 71 ans.

    Ses relations avec Toussaint François Joseph Conen de St Luc, évêque de Cornouaille à Quimper deviennent de plus en plus étroites et ces contacts portent enfin leurs fruits. Guillaume René est désigné comme député du second ordre à l’Assemblée Provinciale de Rennes en 1787. Il semble acquis aux idées nouvelles et adhère à ce qui fut appelé “ l’insurrection des curés ” de 1788-1789 ” dans laquelle le clergé de province joua un rôle décisif en s’alliant au Tiers Etat lors de la séance du Jeu de Paume. Ils réclament une forte augmentation de la “ portion congrue[5] ” et une réduction important des hauts revenus ecclésiastiques. Puis en 1789, le voici vicaire général de Quimper, c’est déjà un personnage connu et apprécié en dehors de sa paroisse mais peu auprès de ses paroissiens qui font plus confiance  aux prêtres du cru, surtout que depuis le début des années 1780, le recteur est pris d’une frénésie d’achats en tout genre, terres, maisons et bestiaux, etc…

En septembre 1787, il achète les terres de Treusvern en Plougonver, à Catherine Gabrielle de Keranflech, sa belle-sœur,  fille de Charles Hercule de Keranflech et Marguerite Perrine du Leslay, et épouse de Pierre Joseph Le Métayer de Méréac en Uzel..

   En février 1790, les esprits sont concentrés sur la formation des municipalités et en tant que recteur de la paroisse mère,  il convoque le ban et l’arrière ban des notables et citoyens actifs de la paroisse de Plusquellec, Calanhel et Botmel. Ceux-ci sont priés de se rassembler dans la chapelle Ste Catherine située sur la place du Martray (Halles)  à Callac dans le but d’élire une seule et même municipalité aux trois communes. Mais le projet échoue lamentablement en raison de l’opposition acharnée des “ bourgeois ” de Callac, “ gens de judicature et de prêtrise ” , opposés au recteur et  qui veulent, en raison de leur influence dominer l’assemblée[6].

    En fin de compte, Plusquellec, Calanhel et Botmel estiment qu’il est plus facile d’élire une municipalité dans chaque commune, ce qui se réalise non sans mal à Botmel où deux municipalités se font face, l’une de Callac conduite par le notaire Joseph Even et l’autre par Pierre Joseph Fercoq, avocat au Parlement et parent de Guillaume par les Bosquet, deux personnages déterminés et dotés de caractères affirmés.

Le 28 mars 1790, Guillaume René a la douleur de perdre sa mère Françoise Norbertine du Garspern qu’il affectionnait tant et qui l’avait accompagné et guidé durant ses premières années vers la prêtrise.

  Nous entrons vers le milieu de l’année 1790 dans une période agitée avec la Constitution Civile du clergé votée le 12 juillet et le 26 novembre le fameux vote de “ la Loi du Serment ” obligeant les prêtres à jurer la Constitution mise en application le 26 janvier 1791.

Au mois de novembre 1790, Guillaume René Armand, vicaire capitulaire insermenté est obligé sous la contrainte de quitter le presbytère de Plusquellec avec ses deux sœurs Charlotte Thérèse et Marie Louise pour le manoir de Rosneven à Pestivien où toute la famille se trouve rassemblée.

  Guillaume s’y sent à l’étroit, il est encore un homme d’action, il vient d’avoir 58 ans et ronge son frein à Rosneven. Il entretient une longue correspondance avec un ecclésiastique, député à L’Assemblée Nationale  dont nous ignorons le nom et qui ne signe aucune de ses lettres. Les informations rapportées sont conformes aux évènements historiques, lorsque le 20 juin 1791, les Tuileries furent envahis par les Sections et la famille royale molestée. Le style de la lettre est enjoué, léger et semble dresser une sorte de procès-verbal de la vie de l’Assemblée Nationale dont il nous compte les tribulations de l’éducation que l’on doit donner au Royal Enfant, le futur Louis XVII.

Dans les anecdotes citées voici ce qu’il en dit :

“ Je ne vous le donne point comme authentique  mais seulement comme vraisemblable ; Le Roy montant chez lui se trouve fortement pressé ; il s’écrie “ Voulez-vous donc m’assassiner aujourd’hui, autant veut ”. La Reine fut prise au collet par un grenadier mais la garde de la Prévôté la débarrasse et lui firent rempart de leur corps ”

  Toujours à Rosneven au début de 1792 au moment où les biens des émigrés sont déclarés Biens Nationaux et il se rend à Plusquellec afin d’obtenir un passeport nécessaire à tout déplacement. Le 28 février 1792, il s’adresse au maire François Lucas qui lui délivre cette autorisation rédigée par le secrétaire Jean Le Gars et signée par le maire François Lucas et Yves Abgrall, officier municipal, frère du prêtre insermenté Joseph Abgrall, un de ses plus fidèles vicaires.  

Aussitôt après son départ de Plusquellec, le presbytère reçoit le 23 mars 1792, la visite du Commissaire Jean Marie Le Pollotec de Rostrenen en charge de vérifier et de mettre sous séquestre tous les biens des émigrés.  Le presbytère n'est occupé que par Marie Jeanne Floyd, la soeur du recteur, âgée de 55 ans et vraisemblablement religieuse en rupture de couvent. Elle tient tête au commissaire Jean-Marie Le Pollotec et malgré son opposition l'inventaire se déroule sans trop de heurt. (Voir le compte rendu de la visite)

 

Nous avons, par ce passeport, un portrait fidèle de Guillaume ; sa taille est de 5 pieds, 4 pouces et 4 lignes, soit 1, 64m, il a les sourcils noirs, les yeux ronds et noirs, un nez long marqué de petite vérole, une bouche de grandeur honnête, un menton rond et un teint un peu rouge.

 

 

 

 

 

 

Ce viatique en poche, il prend aussitôt la direction de St Malo qu’il atteint le 1er mars 1792. Le 2 avril suivant M. Bernard Trétouard, maire de St Malo,  lui délivre un certificat de séjour et atteste que M. Guillaume Floyd réside rue de la Fosse dans la maison de Monsieur de Coudray

Son but est maintenant de quitter la France pour Jersey et il n’est pas le seul dans ce cas, les rues de St Malo sont plein de personnages  aux allures de clergymen en quête d’un embarquement.

  Son exil à Jersey dure de 1792 à 1797, date à laquelle il rejoint St Brieuc qu’il ne quittera plus par la suite. Le 7 juillet 1801, il est présenté au préfet Jean-Pierre BOULLÉ devant lequel il signe un procès verbal de fidélité à la Constitution. Il attend patiemment son heure et le 15 juillet 1801 à la signature du Concordat, il est nommé chanoine titulaire de la cathédrale St Guillaume à 68 ans. (Voir le sauf-conduit de retour)

 

Le 7 juillet 1801, s’est présenté devant nous, Préfet des Côtes-du-Nord, Guillaume Armand René FLOYD, prêtre, recteur de Plusquellec, arrivé depuis peu d’Angleterre où il s’était retiré par suite de la Loi sur la déportation et actuellement en surveillance à Saint-Brieuc, lequel nous a observé, que se trouvant éclairé sur le sens de la promesse de fidélité par le Journal Officiel du 10 nivôse An VIII( 31 décembre 1799), N° 100, il demandait à inscrire cette promesse suivant cette explication.
A laquelle demande, déférant, le dit Guillaume Armand René FLOYD, a fait la déclaration suivante : « Je promets d’être fidèle à la Constitution ».

De laquelle déclaration nous avons rédigé le présent acte qu’il a signé avec nous, le dit jour, mois et an que dessus.
Signe : G.A.R. FLOYD, prêtre

BOULLÉ.
Pour expédition conforme. Le secrétaire général de la Préfecture : C. GORREC.
Transcrit au long aux registres de la sous-préfecture.

Le 1er mai 1802, Bonaparte nomme évêque à St Brieuc Jean Baptiste Marie de Caffarelli du Faya, originaire du Languedoc et ami proche de sa famille. Ce dernier entreprend de réorganiser l’Église dans le département en 1803 et Guillaume, nommé vicaire général de la cathédrale et chanoine honoraire. Guillaume fait intervenir ses relations et le 18 Ventôse de l’An 13 (9 mars 1805) il est éliminé de la liste des émigrés et retrouve la  totalités de ses biens qui sont importants.

Il participe activement à la réorganisation de l’église, en collaboration avec un illustre personnage, Jean Marie Robert de Lamennais,  de 1803 à 1821. En 1818, l’évêque Caffarelli décède à l’âge de 52 ans, ayant souvent été en conflit  avec le préfet  Jean Pierre Boullé. C’est Mathias Le Groing de la Romagère, un personnage hors du commun par son étrange comportement qui succède à Caffarelli de 1819 à 1841.

  Guillaume Floyd, vicaire capitulaire depuis le 11 janvier 1815, atteint par l’âge et les infirmités, n’est plus en cour et décède le 2 mai 1821 à 11h 00 du matin à St Brieuc, à 88 ans. Yves Marie Guiot[7], juge au Tribunal de Première Instance, fils de M° Nicolas Guiot, notaire à Callac, fait en mairie la déclaration du décès.

  Ainsi se termine, après bien des péripéties et au travers d’une époque incertaine, la carrière d’un enfant de Pestivien que rien ne prédestinait à cette destinée. Guillaume Floyd vient de la sorte s’ajouter à la liste   des personnages illustres du canton de Callac.

  Sources :             
AD22- Séries B-E-C-L et Q
Registres Paroissiaux et relevés CG22.
AD44-Séries A et B.
Bibliothèque Municipale de St Brieuc-BRM620.
Société d’Émulation des CDN-1985
CARAN- Base Léonore.
Évêché de Saint-Brieuc

 

  Généalogie simplifiée des Floyd( 5 générations)

 

                                                                  Joseph Lohou.(Janvier 2001)
                                          Mise à jour : (juillet 2007) 



[1] Termes de Blason : Argent : blanc- Sable : noir

[2] Hybernois, habitant de l’Hybernie, ancien  nom de l’Irlande

[3] Chouan notoire, surnommé “ la Douceur ”

[4] BERTHELOT Du CHESNAY Charles-Les prêtres séculiers au XVIII° s.- Institut Armoricain de Recherches Historiques.

 

[5] Portion congrue, revenu insuffisant,

[6] Les élections de Callac en 1790- article paru  dans “ Pays d’Argoat ”-n°35- 2/2001-J.Lohou

[7] Les Guiot, une famille de Notables Callacois paru dans le Cahier du Poher n° 15- décembre 2005-Joseph Lohou.

[8] Cahier du Poher- Marie Guézennec- N°5- octobre 2000.

Cet article est paru dans la revue  d'Histoire et d'Archéologie des Cantons d'Argoat -"Pays d'Argoat" - n° 35- 2/2001.

 

 

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