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Fidélité
à la constitution de Guillaume René Armand FLOYD en
juillet 1801.
LIBERTÉ
ÉGALITÉ
Extrait
des registres de la Préfecture des Côtes-du-Nord du 18
Messidor An 9ème
( 7 juillet 1801)de la République Française.
S’est
présenté, devant Nous, préfet des Côtes-du-Nord
Guillaume René Armand FLOYD, prêtre, recteur de
Plusquellec, arrivé depuis peu d’Angleterre, où il s’était
retiré par suite des Lois sur la déportation, et
actuellement en surveillance à Saint Brieuc, lequel nous a
observé que se trouvant éclairé sur les sens de la
promesse de fidélité par le Journal Officiel du 10 Nivôse,
An 8, (N° 100, il demandait à souscrire cette promesse
suivant cette explication.
A laquelle demande déférant,
le dit Guillaume René Armand FLOYD, a fait la déclaration
suivante :
« Je promets d’être fidèle à la
Constitution ».
De laquelle déclaration, nous avons rédigé le présent
acte qu’il a signé avec nous, le dit jour, mois et an,
signé : G.R.A. FLOYD, prêtre.
Jean Pierre BOULLÉ, Préfet des Côtes-du-Nord.(*voir
note encadrée)
Pour
expédition conforme, le secrétaire général de la Préfecture,
Claude LE GORREC.
Transcrit au long aux registres de la sous-préfecture
Sources.
AD22 -série L -art. 15 L
2
Joseph Lohou(mars 2007)
Annexe
1. Note sur Jean Pierre BOULLÉ, 1er préfet des
Côtes-du-Nord en 1800.
|
Jean-Pierre Boullé,
avocat à Pontivy et député à la Constituante in Pontivy
Napoléonville, 1987 © Ville de Pontivy
|
Avocat, baron d'Empire, Jean-Pierre Boullé (Auray,
1753 – Le Vauméno, 1816) est un Constituant de 1789. Sur
cette période et les principaux événements de la Révolution
française, il a adressé à la municipalité de Pontivy 88
lettres manuscrites, conservées par les Archives
municipales. En 1775, J.-P. Boullé termine son droit à
Rennes et s'inscrit au barreau de Pontivy. En 1789, il est
élu député de la Sénéchaussée de Ploërmel aux États
Généraux. Le 9 juillet, il fait partie de l'Assemblée
nationale constitutante. Il y siège jusqu'en 1791. En
novembre de la même année il est élu maire de
Pontivy. En 1792, il abandonne son mandat pour devenir
administrateur du Morbihan. En 1793, accusé de fédéralisme
et de modérantisme, il est incarcéré à Vannes. Il est
libéré en 1794 et en 1795 il est élu député du Morbihan
au Conseil des Cinq-Cent (1795). En 1799, il soutient le
coup d'état de Bonaparte ce qui lui vaut d'être nommé préfet
des Côtes du Nord en 1800. Il occupe cette fonction jusqu'à
la chute de l'Empire et sa destitution. Cependant, il est
encore nommé préfet de Vendée durant les Cent-Jours,
avant de prendre, à sa demande, une retraite définitive.
Jean-Pierre Boullé est mort au Vauméno, dans les Côtes du
Nord, le 13 juin 1816.