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Les prémices
du retour du recteur Guillaume René Armand FLOYD sous le
Directoire en 1796.
Profitant de l’avènement du Directoire en 1795 et de la
nouvelle administration cantonale plus favorable à la
religion, l’ex-recteur de Plusquellec, émigré à Jersey,
fait intervenir sa soeur Marie Jeanne , ex-émigrée
auprès des édiles callacois. Ce sauf-conduit délivré par
l’assemblée lui permettra de rejoindre St Brieuc dans
l’année 1797.
»Du 23 vendémiaire de l’An 5 de la République
française(14 octobre 1796), une et indivisible.
Séance de l’administration municipale du canton de
Callac, tenue par Joseph Even, père, président et Jérôme
Alexandre Guiot, agent.
Présent : Joseph Laurent Even, commissaire du
Directoire exécutif.
Vu la pétition de la citoyenne Marie Jeanne Floyd, agissant
pour elle et consorts en date de ce jour tendant pour
profiter de la justice de la Loi du 26 fructidor dernier(12
septembre 1796), à être admise à prouver que Guillaume
René Armand Floyd, son frère, ex-recteur de Plusquellec en
ce canton a résidé en France jusqu’au moment de la
publication de le Loi du 26 août 1792, et à ce que ayons
à recevoir les déclarations des témoins qu’elle nous présenteront
et qui doivent attester le fait de la résidence de son frère
en France jusqu’à la fin de septembre 1792.
Sur ce oui le Commissaire du Directoire exécutif :
L’administration municipale arrête qu’elle recevra les
déclarations des témoins ci-après nommés, présentés
par la dite Marie Jeanne Floyd sur les faits de la résidence
de son frère en France jusqu’à la publication de le Loi
du 26 août 1792 ainsi qu’il est requis par la dite pétition.
En conséquence, nous administrateurs municipaux et agents,
donne acte de la présence de Marie Françoise Le Gac, femme
d’Yves Tiran, âgée de trente trois ans, aubergiste
demeurant au bourg de Plusquellec, de jean Champagné, âgé
de trente six ans, tisserand, demeurant au lieu de la Basse
Boissière en la commune de Plusquellec.
Lesquels ne sont, à notre connaissance et suivant
l’affirmation qu’ils ont faîtes devant nous, parents,
alliés, fermiers, domestiques, créanciers, débiteurs, ni
agents de la dite Marie Jeanne Floyd, ni de ses consorts, et
après lecture faîte de la dite pétition, ils ont séparément
déclaré et affirmé :
Savoir :
La dite Marie Françoise Le Gac avoir parfaite connaissance
que le dit Guillaume René Armand Floyd a constamment résidé
en France jusqu’à la fin septembre mil sept cent quatre
vingt douze, qu’elle a même vu après cette époque,
savoir au mois de novembre ou de décembre même année
passant le bourg de Plusquellec et qu’environ le même
temps il avait demeuré environ quinze jours dans la
commune, mais qu’il se tenait caché et déguisé, elle
lit sa déclaration qu’elle a affirmé véritable après
lecture et a signé.
Le dit Julien Champagné(aye) avait aussi connaissance que
le dit Guillaume René Armand Floyd, ex-recteur de
Plusquellec a résidé continuellement en France jusqu’à
la fin de l’année 1792(vieux style), L’avoir même vu
vers le mois de février 1793 au village du Rumoyec en la
commune de Plusquellec où il passait, mais qu’après le
mois d’août 1792, il se tenait caché, changeait de lieux
et d’habillement pour n’être pas connu. Telle est la déclaration
du dit Julien Champagné(aye) qu’il a affirmé sincère.
Après que lecture lui a été faîte en français et en
breton et à déclaré ne savoir signer de cet interpellé.
Du vingt trois vendémiaire, cinquième année républicaine(18
octobre 1796).
Nous, administrateurs municipaux du canton de Callac, Département
des Côtes-du-Nord, sur la demande qui a été faîte par la
citoyenne Marie Jeanne Floyd, demeurant au lieu de Rosnéven,
commune de Pestivien, certifions sur l’attestation de
Julien Champagné, âgé de 36 ans, tisserand au village de
la Basse Boissière en Plusquellec, Yves Le Gars, notaire et
marchand, âgé de 41 ans, Jean Le Roy, marchand âgé de 31
ans, Yves Gouranton, tailleur d’habits âgé de 36 ans,
Gabriel Le Maître, 55 ans, François Le Borgne, cultivateur
de 33 ans, Sébastien Pinson, laboureur de 61 ans, Alain
Jobic, cultivateur de 62 ans, François Jobic, laboureur de
45 ans, Louis Débordès, couvreur de 42 ans, Jean Julien
Delafargue, 46 ans, notaire, Joseph Le Roux, 46 ans,
marchand, Jacques Le Coz, cultivateur, âgé de 38 ans.
Tous domiciliés dans le canton de Callac, qui est celui
dans l’arrondissement duquel était la résidence du
certifié, que Guillaume René Armand Floyd, frère de la
dite Marie Jeanne Floyd, ex-prêtre et ex-recteur de la
commune de Plusquellec, âgé de soixante quatre ans, taille
de cinq pieds et cinq pouces, cheveux, barbe et sourcils
gris, yeux bruns, nez long, bouche moyenne, menton rond,
visage ovale, a exercé sans interruption au bourg de
Plusquellec, commune du même nom, en maison du presbytère
depuis environ vingt ans et en d’autres lieux de la même
commune jusqu’au mois de décembre 1792(vieux style).
Certifions en outre que les citoyens attestants, ne sont à
notre connaissance et d’après leur affirmation, ni
parents, alliés, agents, fermiers, créanciers, ni débiteurs
du certifié ou employés à son service, non plus que de la
dite Marie Jeanne Floyd.
Fait en la maison commune à Callac le 23 vendémiaire, an 5
de la République, une et indivisible, en présence de la
requérante et des attestants, lesquels ont signé avec nous
tant l’extrait que le présent extrait à l’exception
des dits Champagné, Gabriel Le Maître, François Le
Borgne, Alain et François Jobic qui ont déclaré ne savoir
écrire, ni signer de ce interpellés.
Signent : »
Sources.
AD22- série L – cote 15 L 1- Registre des délibérations
de la commune de Botmel.
Joseph
Lohou( mars 2007)