Callac-de-Bretagne

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  Callac en 1790, l'année de toutes les avanies.

Préambule.



La place du Martray1]

 

 Plongé dans les archives des années de Monarchie et de la Révolution et malgré toutes les recherches, je n'arrivais pas à cerner les mobiles qui avaient conduit aux profondes dissensions et luttes intestines,  les édiles locaux de Callac dans la conduite des affaires, tant politiques qu’administratives de la cité dans la période de 1780 à 1840. Évidemment je n’aurais garde d’éluder cet enthousiasme, porté par tous, envers ce formidable changement que fut les premières années de la Révolution : La naissance de l’individu moderne, l’universalité de la loi, la promesse d’un temps nouveau.

 Une première approche, faîte avec quelque méconnaissance des faits et publiée dans mes premiers articles  sur Callac m'avait dirigé sur l'extrême importance accordée aux personnages arrivés de l'extérieur de la Bretagne au cours du 17° et 18° siècle, tels que les FLOYD d'Écosse, les LAFARGUE du Gers, les VAUCHEL de Normandie, les GUIOT[2] de la Marne, les BALDINI d'Italie, les LOUBIERE du Cantal, les BORNY de la Moselle et les GOERY de la Meuse, les GILLORAIN et RIVIERE, fonctionnaires d'origine incertaine. Cette population allogène fut-elle la bienvenue dans une société paysanne implantée depuis l’aube des temps ? Il est difficile à deux cent ans d’intervalle de porter un tel jugement et d’en tirer une certitude.

 Une autre explication vient également à l’esprit lorsqu’on connaît le tempérament emporté et querelleur des bretons. Voici quelques appréciations peu flatteuses que publiait Abel Hugo[3] en 1835 :
             «   le paysan bas-breton
a le caractère impétueux et des passions violentes, l’usage des liqueurs fortes à laquelle il est enclin augmentent la fureur de ses comportements….
On lui reproche un entêtement opiniâtre, une indolence apathique, une curiosité irréfléchie et une crédulité par fois trop naïve…
Son humeur est généralement mélancolique, mais ils ont généralement une imagination vive et poétique, et une sorte d'éloquence naturelle, chaleureuse et persuasive, malgré la rudesse extérieure et une brusquerie souvent excessive…
Le bas-breton nourrit une haine héréditaire pour les Anglais, anciens ennemis de son pays. Il déteste les Normands, actifs et astucieux, qui, grâce à une activité soutenue, se sont emparés du commerce de la Bretagne ; enfin il considère à peine comme des compatriotes, les Français qui ne parlent pas sa langue…



Les traits exprimés sont toutefois excessifs et nous laisserons à l’auteur, la responsabilité de ses propos.

L’état politique de la cité.

L’Ancien Régime s’était achevé en 1789, mais le pouvoir royal avait déjà donné, depuis quelques décennies, de grands signes de faiblesse. La châtellenie de Callac était sous la direction des abbés bénédictins de sainte Croix de Quimperlé depuis déjà deux siècles. Une abbaye en proie à l’hémorragie des religieux en cette fin de siècle ; il ne restait que 6 moines en 1789. L’administration était aux mains du Subdélégué de l’Intendance, le notaire royal Joseph EVEN, faisant également fonction de maire, de Jérôme Alexandre GUIOT, le  procureur fiscal et du sénéchal Yves LE BARON.

 Les protagonistes.

Rappelons abord l’échec de l’organisation d’une municipalité commune entre Plusquellec, l’ancienne paroisse mère et ses deux trêves, Calanhel et Botmel en février 1790. Événement qui permit la formation d’une municipalité[4] dans la ville de Callac sous la direction de l’ex-subdélégué Joseph EVEN ; formation essentiellement composée de personnalités callacoises issue de gens de judicature[5] et de marchands, au grand dam des gens de Botmel.

Cette scission entre Botmel et Callac provoqua l’ire des frères FERCOQ, Pierre Joseph[6] l’aîné et Jacques Marie, le cadet, tous deux avocats, qui prirent parti pour la campagne et les paysans de Botmel.
Pierre Joseph et Jacques Marie, son jeune frère,  domiciliés à Callac, étaient les fils de Gabriel Marie FERCOQ[7], notaire et sieur de Kergrec’h décédé en 1783 et de Marie Hélène GUILLEMOT.
La personnalité de Pierre Joseph FERCOQ, sieur de Kerleau, s’était déjà affirmée au début de l’année en prenant la tête de la délégation des jeunes gens de la Garde nationale  de Callac à la réunion du 19 janvier 1790 à Pontivy ;  rassemblement marqué par la fameuse déclaration du futur général Jean Victor MOREAU[8] :



MOREAU Jean Victor

« Après la messe, Moreau, l'un des chefs de la jeunesse patriote rennaise, s'est dirigé vers l'autel. Il a posé son sabre d'artilleur sur la pierre sacrée et a prononcé ces mots : " Nous jurons de rester à jamais unis par les liens de la plus étroite fraternité et de prendre au premier signal de danger pour cri de ralliement de nos phalanges armées : Vivre libre ou mourir!" « 

 


La Garde Nationale à Callac.

Face aux évènements de la Révolution française, la formation d’une milice bourgeoise composée de citoyens volontaires chargée de maintenir l’ordre et la défense des droits constitutionnels est crée le 13 juillet 1789, d’abord à Paris puis dans chaque ville. Cette milice prit le nom de Garde Nationale.


Un garde national en 1790.

A Callac, le 1er août 1789 les jeunes citoyens se rassemblent  et décident de dépêcher des personnalités vers les jeunes citoyens de Guingamp et de Carhaix afin d’obtenir les codes ou règlements de formation d’une milice. Jérôme Alexandre GUIOT est élu pour se rendre à Guingamp et Pierre Joseph FERCOQ, l’aîné, vers la ville de Carhaix.
Le 15 août suivant sous l’égide de Joseph EVEN, maire, Pierre  Jean GUITTON, Pierre Joseph FERCOQ et Toussaint GILLORAIN et plusieurs autres pour procéder à l’élection des commissaires et rédiger le règlement.
Aussitôt rédigé, 104 citoyens callacois s’enrôlent et l’on procède ensuite à la nomination des officiers, ce qui ne fut pas sans poser de problèmes de préséance entre tous ces notables de caractères et de tempéraments disparates et opposés.


Le résultat est le suivant : Joseph EVEN, le maire, commandant, Yves LE BARON, ex-sénéchal, major, Jérôme Alexandre GUIOT, 1er capitaine, Pierre Joseph FERCOQ, l’aîné, 2ème capitaine et Jacques Marie FERCOQ, le jeune, porte-drapeau. Un premier changement intervient le 18 août, Yves LE BARON, démissionne pour raison de santé, il est  remplacé par Jérôme Alexandre GUIOT qui devient major ;  Pierre Joseph FERCOQ prenant la place de 1er capitaine, Pierre Jean GUITTON de 2ème capitaine et Toussaint GILLORAIN nommé sous-lieutenant.
La décision est prise de doter la garde nationale de Callac d’un drapeau digne de ce nom. Le prix demandé à confectionner ce symbole tricolore se monte à 54 livres et les officiers nommés s ‘empressent de le payer de leurs propres deniers.  La garde


Le drapeau

nationale est en ordre de marche ; elle possède un corps de garde sur la place du Martray et doit fournir un détachement aux jours de foires et de marchés.

En 1790, le 7 mars, la garde nationale s’assemble et délibère sur la nouvelle formation d’une municipalité dans la ville de Callac, élue le 28 février dernier. Ce projet avait soulevé une vive opposition de la part des frères FERCOQ mais les notables callacois passèrent outre. De leur côté, les frères FERCOQ organisent aussitôt à Botmel une autre élection, abandonnant la municipalité et la garde nationale de Callac. La rupture entre Botmel et Callac est consommée, la lutte entre ces deux représentations s’achemine vers une confrontation frontale, tout au long de l’année 1790 ; en résumé, nous avons d’un côté les notables et tenants de l’Ancien régime et de l’autre les tenants de l’ordre nouveau, les partisans républicains.


L’événement du mercredi 28 juillet 1790.

Le 10 mars, Pierre Joseph FERCOQ est élu procureur de la commune de Botmel, puis le 20 mai de la même année, administrateur au Directoire du département des Côtes-du-Nord à Saint-Brieuc, une promotion inattendue. 


Un administrateur de département

Son influence s’exerce alors plus aisément au département et au district qu’au sein de sa commune, où il se comporte en homme ambitieux et hautain, peu apprécié de ses concitoyens comme nous le verrons par la suite.

Ayant rompu les ponts avec la municipalité de Callac, qu’il jure formellement de dissoudre, ainsi qu’avec la garde nationale où siègent ses principaux rivaux, il a ordonné à son domestique René CALVEZ, inscrit comme soldat, de ne plus répondre aux ordres des officiers de cette milice pour exercer la garde du mercredi.


Les officiers de la Garde nationale, ayant à plusieurs reprises subis les rebuffades de Pierre Joseph FERCOQ, décident sur le champ de former un peloton de soldats sous le commandement de Toussaint GILLORAIN et de rechercher le soldat René CALVEZ, afin qu’il prenne, gré ou de force,  son service de garde. Le mercredi 28 juillet vers 7 heures du soir, ils le trouvent dans un champ, sur le chemin menant à Keranlouant, où il rassemble le troupeau de bestiaux appartenant à ses employeurs, les FERCOQ. Escorté par le peloton, René CALVEZ est ramené vers Callac mais sur le chemin de retour, Pierre Joseph FERCOQ  prévenu, fait obstacle à la troupe et demande à Toussaint GILLORAIN de relâcher son domestique. Le ton monte, les injures pleuvent, et on en vient aux mains, des coups sont échangés. Jacques Marie FERCOQ, procureur de Botmel, ceint de son écharpe tricolore, qui vient au secours de son frère, est également malmené.

Sous la menace de la Garde nationale armée, les FERCOQ et leur domestique sont conduits à Callac sur la place du Martray, accompagnés d’une populace hostile proférant menaces et injures, attirée par le son du tambour que l’on faisait battre près de la chapelle sainte Catherine. Pierre Joseph FERCOQ et son domestique sont enfermés au poste de garde. Les officiers de la Garde, en habits d’ordonnance, Toussaint GILLORAIN, Nicolas GUIOT et Casimir RIVIÈRE veulent interroger Pierre Joseph, mais celui-ci leur répond qu’il ne leur connaissait aucune qualité pour le questionner. Les officiers se retirent et libèrent leurs prisonniers, Pierre Joseph FERCOQ est conduit à la porte de sa demeure, proche de la place, poursuivi par une foule insolente et  les huées les plus outrageantes.

La riposte de Pierre Joseph FERCOQ.

Fort de son bon droit et terriblement humilié d’avoir subi les affronts et avanies des édiles callacois, et injure suprême, celui des habitants de sa ville natale, Callac, Pierre Joseph rédige un véritable réquisitoire de six pages non daté, qu’il adresse à ses collègues de l’Administration du Directoire au Département des Côtes-du-Nord.

Le libelle débute par une description de l’état politique de cette année de transition de 1789 à 1790. et expose en quelques lignes le sévère différent existant entre la ville de Callac et l’ancienne trêve de Plusquellec, Botmel, l’élection des deux municipalités, l’opposition systématique entre les tenants de l’ancienne administration royale et les vrais adeptes de l’ordre nouveau qui ne désirait qu’une seule et même municipalité.
Comme avocat, il décrit également ses rapports difficiles avec l’ordre judiciaire en place :

      « une rivalité d’état était l’objet de leur froideur et de leur inimitié, ils n’avaient cependant pu le faire éclater par l’aveu de regret de subordination qu’ils avaient pour les différentes places de juge que j’occupais… »

Puis il dépeint ses tribulations avec la Garde nationale, son éviction ainsi que celle de son frère Jacques Marie après la formation de la municipalité de Botmel, et il en vient à l’affaire de son domestique René CALVEZ ; soldat de la garde nationale de Callac mais que Pierre Joseph interdisait d’obéir aux adjonctions des officiers callacois :

   « je voyais bien que ce n’était pas à mon domestique qu’on en voulait, mais bien à moi et à ma famille, surtout depuis que j’avais eu l’honneur d’être nommé membre du département… »

Il en vient ensuite à l’événement central de la rixe du mercredi 28 juillet, l’arrestation mouvementée du domestique René CALVEZ par le peloton de la Garde nationale. Une semaine avant, le mercredi 20 juillet, il reçu à son domicile, Casimir RIVIERE accompagné de huit fusiliers qui réclamait René CALVEZ pour la garde du soir. Pierre Joseph s’opposa vivement à cette demande et le peloton se retira sans le domestique.

Ce n’était que partie remise et le mercredi suivant, le 28 juillet, un peloton renforcé commandé par Toussaint GILLORAIN[9], accompagné de Nicolas GUIOT, le porte drapeau de la Garde et de quatre soldats, se mettent en embuscade sur le chemin  de Keranlouant, près du champ des GUIOT. Ils  saisissent René CALVEZ et s’apprêtent à le conduire au poste de garde à Callac lorsque Pierre Joseph, averti et vite accouru, somme les soldats de le lâcher. En guise de réponse, Pierre Joseph reçoit un coup de pied de Nicolas  GUIOT et un coup de « mourade »( ?) du sieur GILLORAIN, puis est mis au sol par le soldat Toussaint LE GRAËT, dit « Le Pot Braz » :

    « Je pus à peine me relever et prendre mon chapeau  qui était tout abîmé et mon habit déchiré… »

Puis, sous la menace de Toussaint GILLORAIN, Pierre Joseph et son domestique, sont conduits de force au poste de garde sur la place du Martray. Il  raconte son enfermement, la tentative d’interrogation, sa libération et son retour à son domicile sous les huées d’un foule haineuse. Il  accuse directement les officiers de la garde nationale d’avoir occasionner ce désordre et qu’il désigne comme un réel guet-apens.

Il fait appel à ses confrères de l’administration :

  « Jugez, Messieurs, quelle peuvent-être les suites si vous n’intervenez pour établir la paix… »

Pierre Joseph FERCOQ termine sa supplique en demandant :

1.      « Le changement des employés du Devoir[10], notamment celui de GILLORAIN.

2.      Faire renvoyer dans son  lieu natal Toussaint LE GRAÊT.

3.      Sollicite un détachement de troupes de lignes à Callac.

4.      La condamnation de ses agresseurs et leur suppression du titre de citoyen actif… »

Les interrogations du Directoire de l’Assemblée Départementale.

Les membres de l’Assemblée, en recevant cette plainte d’un des leurs, chargèrent les responsables du District de Rostrenen, dont dépendait administrativement Callac, d’effectuer une enquête sur les lieux. Le Procureur syndic[11] du District, Claude Jean  GUEUDET, se rend à Callac le 17 septembre et rencontre les diverses personnalités de la ville. Son jugement sur l’affaire le laisse perplexe et ses remarques concernant le plaignant, Pierre Joseph FERCOQ sont empreintes d’un certain doute :

« L’affaire personnelle de M. FERCOQ, administrateur, me laisse dans l’embarras. Je sais qu’il est cruel pour lui de se trouver dans sa position dont il se plaint ; mais comment vérifier les faits. Dans mon dernier voyage à Callac, M. FERCOQ a bien présenté une adresse[12] au département, mais ni aux qualités, ni au conclusions, il ne s’expédie[13] contre ceux qu’il prétend rendre responsable des évènements qu’il donne pour base à sa plainte… »

Le Directoire du département en recevant l’avis  du Procureur Syndic de Rostrenen, le citoyen GUEUDET, et comme il s’agit d’une plainte contre la Garde Nationale de Callac, prend la décision de transmettre le dossier au Directoire de Guingamp dont dépend la milice callacoise.

 Lettre de la Garde Nationale qui s'élève contre leur mise en examen. 

L’instruction de l’affaire en novembre 1790 à Callac.

Le 22 novembre, les commissaires Julien VISTORTE[14] et Guillaume LE GRONTEC[15], se rendent à Callac où ils se font présenter le maire remplaçant de Joseph EVEN, Jean François LE COGUIEC de KERGRIST. Ce dernier leur présente une ordonnance du département du 13 novembre 1790 qui annule l’élection de la municipalité de Callac. Les commissaires invitent les habitants de Callac et de Botmel à se réunir pour élire une nouvelle municipalité qui devra tenir son bureau à Callac les jours de foires et de marchés.

Les commissaires se retirent à l’auberge de la veuve LOBJOA[16] et convoquent les porte-parole des deux parties, Jérôme Alexandre GUIOT, commandant la Garde Nationale et Jacques Marie FERCOQ, procureur de la commune de Botmel, afin de leur développer la procédure des confrontations qui aura lieu demain matin à 9 heures en l’auditoire[17] de Callac. Ils devront présenter la liste de leurs témoins et s’assurer de leur présence.

Commence alors durant  cinq jours pleins, la confrontation entre les deux parties faisant intervenir 17 témoins dans le camp des FERCOQ et les 10 accusés de la Garde Nationale défendus par Jérôme Alexandre GUIOT. Nous épargnerons à nos  lecteurs la lecture du procès verbal qui comporte une trentaine de pages. L’impression générale à l’écoute des témoins avive la sensation de la légèreté et de l’imprécision des témoignages ; la rixe entre le plaignant, Pierre Joseph FERCOQ et les soldats de la garde n’avait eut que peu de témoins visuels.


Le dernier jour de l’instruction, avant leur départ de Callac, les autorités se font conduire à l’endroit de l’escarmouche vers le Cleuzmeur[18]
sur le chemin de Keranlouant, près de la chapelle sainte Barbe. Puis de retour à leur auberge, les citoyens commissaires VISTORTE et LE GRONTEC remercient le commandant de la Garde, Jérôme Alexandre GUIOT, pour la garde fournie pendant leur séjour, ainsi que le citoyen Jean Julien DELAFARGUE, huissier pour son aide dans la recherche des témoins.

Les citoyens de Callac, sont dans l’attente d’un  jugement qui tarde, mais en cette période troublée,  les autorités départementales ont d’autres préoccupations que cette malheureuse affaire.

 Le dénouement du différend.

 

 Neuf mois après l’instruction, les Administrateurs composant le Directoire et le Procureur Syndic du District de Guingamp adressent le 22 août 1791 aux autorités du département une lettre dans laquelle le citoyen Pierre Joseph FERCOQ[19] se décide de renoncer à sa plainte.

             Ainsi tous ces désaccords, disputes, enquêtes, instructions qui ont émaillé cette seconde année de la Révolution pour une lutte de pouvoir entre deux municipalités, deux clans, auront marqué de façon indélébile les mentalités de cette petite ville jusqu’à la moitié du 19ème siècle, à l’avènement du suffrage universel en avril 1848.

 

Sources.

AD22-Série L – Période Révolutionnaire- cote 1 L 421.
Revue d’Histoire et d’Archéologie des Cantons d’Argoat.
Cahiers et Lettres du POHER.(articles J.Lohou)
GENEARMOR- GENEABANK.
Trésor de la Langue Française (TLF).

                                                                                               Joseph Lohou.(Mise à jour avril 2012)


Cet article a été publié dans « LIZHER AR POHER » , La Lettre du Poher n°22 de mars 2007, p16 à 20.






 



[1] Martray, Le terme « martray », issu du latin martyretum, désigne à l´origine le champ des martyrs - la place où l´on torture -, puis par extension le cimetière. Ce terme, généralement rattaché au centre historique d´une localité, est souvent associé au lieu où étaient appliquées les décisions de justice.

[2] Les GUIOT de Callac,  Cahier du Poher N° 15-décembre 2005.

[3] HUGO, Abel(1798-1855) – Extraits de la France pittoresque- Côtes-du-Nord.

[4] Les élections de Callac en 1790- Pays d’Argoat- N°35-2/2001-Revue d’Histoire et d’Archéologie des cantons d’Argoat.

[5] Judicature, charge, fonction, dignité de juge, de toute personne ayant l'administration de la Justice

[6] FERCOQ, Pierre Joseph, Pierre Joseph Fercoq -Cahier du Poher N°6-Juin 2001.

[7] FERCOQ, Gabriel Marie (°Botmel 1717- +1783), sieur de Kergrech(z), avocat au Parlement, résidait vers 1776 en son hôtel, rue d’Estrées à Rennes. Père de Pierre Joseph, sieur de Kerleau et de Jacques Marie, qui prit sous la Restauration le nom de FERCOQ du LESLAY.

[8] MOREAU, Jean Victor (°Morlaix 1763- + Lahn(RFA) 1813), général de division en 1794. Petit cousin des GUIOT de Callac.

[9] GILLORAIN, Toussaint, receveur des Devoirs en service à Callac, personnage étranger à la ville.

[10] Receveur des Devoirs- employé chargé de recevoir les taxes et impôts sur les boissons.

[11] Syndic, magistrat élu représentant les intérêts du département, du district, face aux directoires spéciaux créés à cette époque. (TLF)

[12] Adresse, déclaration d’une opinion sur une affaire importante à un pouvoir quelconque. (TLF)

[13] Expédition, faire exécuter une affaire par voie de justice.(TLF)

[14] VISTORTE de BOISLÉON, Antoine Marie Noël Julien, (°1758 La Roche-Derrien- +1842 Guingamp), ex- subdélégué de l’Intendance.

[15] LE GRONTEC, Guillaume, procureur de St Gilles-Pligeaux en 1790.

[16] LOBJOA, Yves,(+1777),  hôte de Callac ,épouse de Julienne BANÉAT.

[17] Auditoire, salle de justice située dans un bâtiment de la halle sur la place du Martray.

[18] Cleuzmeur, du bret. Cleuz, « rempart, mur ,clôture » et de Meur, « grand ».-Limite ouest  des remparts de l’ancien château de Callac- Quartier hors les murs et devenu au développement de la ville, la rue du Cleumeur.

[19] Pierre Joseph FERCOQ, devenu en 1799 commissaire du Directoire, il se décide à quitter Callac pour la ville de Nantes où il exercera la profession de jurisconsulte(conseiller en Droit). Compromis en 1804 dans une affaire de duel contre un magistrat nantais, Félix Guillaume GUÉDOIN, il décède à Nantes le 19 septembre 1829 à l’âge de 67 ans.

 


Annexes.

        

 



 Joseph Lohou (février 2012)

© Tous Droits Réservés (Joseph Lohou)