Callac-de-Bretagne

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  LE FONDATEUR DE L'UNSOR[1]  

Louis KERAUTRET-BOTMEL, Fondateur de l’UNSOR, est né à Callac de Bretagne au village de Botmel le 28 avril 1896. Il est le fils d’un couvreur en ardoises, François Marie et de Marie Julienne Steunou. Ses ancêtres, au 18° siècle, étaient marchands bouchers aux halles de Morlaix. Après avoir fréquenté l’école des frères[2] de Callac, où il fut sous l’influence du Frère Tugdual Louis[3] il travaille comme couvreur avec son père François Marie, tout en effectuant une préparation à l’École Militaire d’Infanterie de Saint Maixent(79). Mais la Grande Guerre de 14-18 contrecarre son projet et il s’engage au 48° R.I. à Guingamp en 1914 à l’âge de 18 ans.

 

 

LA GUERRE de14-18.

Il          Il part au front avec le 71ème Bataillon de Marche de Saint Brieuc.Grièvement blessé, il est fait prisonnier le 23 juin 1915 aux Éparges(Meuse), il s’évade d’Allemagne après quatre tentatives en 1918. A la fin de la guerre, il est versé dans le Génie. Sa conduite exemplaire au cours de la guerre 14-18 lui a valu deux citations (trois fois blessé). Il obtient par la suite la Médaille des Evadés, la Médaille Militaire, la Croix du Combattant Volontaire. A ce titre il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Il prend sa retraite le 15 mars 1930 avec le grade d’adjudant-chef, puis en 1932, il est promu sous-lieutenant de réserve. Capitaine de réserve en 1945, il est promu Officier de la Légion d’Honneur en 1954, s’ajoutant aux nombreuses autres décorations.

 

Sa carrière civile.

Revenu à la vie civile, il est nommé commis au Trésor à partir du 1er mai 1930 et gravit ensuite différents échelons dans l’administration avant de devenir, le 1er janvier 1937, rédacteur principal au Ministère des Anciens Combattants. Le 2 août 1939, il fut mobilisé comme lieutenant de réserve. Par arrêté du 9 mai 1941du Ministère de l’Intérieur, il est nommé maire de Vanves et occupa ce poste jusqu’à la Libération. Il a publié une brochure pour défendre son action à ce poste.
Après la Libération de Paris, il repartit sur le front des Vosges comme chef du 1er Bureau de la Division Billote[4]. Démobilisé le 1er avril 1946, il rejoignit l’Allemagne, où il fut d’abord durant un mois, du 15 juin au 15 juillet 1946, chef du service du personnel du gouvernement militaire de Rhénanie-Hesse-Nassau, puis, du 15 juillet au 15 juillet 1947, administrateur séquestre de la fonderie Klockner-Werke à Trêves (Trier) et, enfin, chef des services du personnel, du matériel et de la solde du gouvernement militaire de l’État Rhéno-Palatin jusqu’à son retour en France en 1951. Il s’engagea dans la politique dans son département d’origine, d’abord comme Indépendant, puis comme membre du RPF, en se représentant sans succès, entre 1951 et 1955, à différentes consultations : législatives, cantonales, et sénatoriales.

Après son échec aux élections cantonales d’octobre 1951, il reprit, en 1952, ses fonctions administratives au Ministère des Anciens Combattants. Il fit aussi parti des cabinets du général Koenig lorsque celui-ci fut ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées (19 juin- 14 août 1954 et 23 février-6 octobre 1955) dans le Ministère de Pierre Mendès-France et Edgar Faure.

Son parcours dans la presse.


Médaille de Louis KERAUTRET
BOTMEL, président  fondateur de l’UNSOR(1930)

Aussitôt la Grande Guerre terminée, l’armée française étant confrontée à de dures épreuves, il prend la plume en 1920 pour défendre ses compagnons d’armes en collaborant à un modeste journal : »LE SERRE FILE ».
Ses articles n’ont pas le don de plaire, ce qui l’oblige à quitter son régiment et à changer d’arme suite à son obstination à dénoncer certaines inégalités
Il se rengage avec le grade de sergent-major au 6° régiment du génie d’Angers. Nommé adjudant, sur sa demande, il est désigné instructeur du génie à l’Ecole Polytechnique.
En avril 1928, il fonde "LA VOIX DES SOUS-OFFICIERS". Début d’ennuis graves : arrêts de rigueur, mis au secret, placé en position de non-activité. Considéré comme un " AGITATEUR ".

Le 20 septembre 1930 " L’UNION NATIONALE DES SOUS-OFFICIERS EN RETRAITE " est créée.
Le travail ne manque pas, une lutte incessante commence :

                - La diminution des pensions
                - L’interdiction du cumul emploi-retraite.


La bataille est dure, mais les efforts de Louis KERAUTRET sont récompensés dans les domaines suivants :

 

·        Obtention de la carte d’identité militaire en retraite.

·        Rétablissement de la pension, du cumul, possibilité d’obtenir un emploi.

·        Echelle de solde, reclassement des sous-officiers au niveau des catégories C et D.

·        Pension de réversion pour les veuves.

 


La défense de la condition du sous-officier est une rude bataille, à peine un combat est-il terminé qu’un nouvel affrontement se prépare.

Le vieux rêve de notre Président Fondateur se réalise lors de la création du C.S.F.M[5]. et la représentation de l’UNSOR au sein de ce conseil.

Nul ne doit ignorer les démarches et les interventions incessantes de Louis KERAUTRET qui, durant toutes ces années a œuvré les sous-officiers, sans oublier ses actions de défense des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre et sa lutte pour la revalorisation de la condition militaire.

Aboutissement d’une longue marche et d’une vie consacrée entièrement au service de ses compagnons d’armes.

 

      

Avant la guerre, il avait fondé et dirigé « le Journal des sous-officiers(1928-1940) et collaboré à plusieurs journaux, comme L’Ouest-Éclair, puis après la guerre en 1950, en lançant « l’Indépendant de Côtes-du-Nord » .

Annexe –1.
Les détails de cet épisode électoral, vécus dans les dernières années de la vie de Louis KERAUTRET, sont décrits dans cette annexe.

 

 
Louis KERAUTRET est décédé dans la région parisienne au Kremlin-Bicêtre le 6 décembre 1976 à l’age de 80 ans. 

Sources.
AD22- GENEARMOR- Rercensement.
Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne. Tome LXXXVII-2000. Actes du Congrès de Saint-Nazaire.


                                                         Joseph Lohou ( 24 janvier 2010-3 décembre 2016)                  

  

  Ascendance de Louis Kerautret-Botmel.

   Biographie de Louis Kerautret-Botmel

 


 

 

 
Hommage à Louis KERAUTRET-BOTMEL à Callac le dimanche 12 septembre 2010.

             Ouest-France du mardi 21 septembre 2010-Édition de Guingamp.



[1] Union nationale des sous-officiers en retraite (UNSOR)-Site : http://www.unsor.org/

 

[2] Congrégation des Frères des Écoles Chrétiennes( Lasalliens)

[3] Frère Tugdual Louis (Joseph Louis MONOT(°1874 Plouyé - +1957 Josselin), futur adjudant remarqué pendant la guerre 14-18.

[4] BILLOTE, Pierre(Paris 196-Boulogne 1992), général et homme politique, gaulliste de gauche, maire de Créteil(1965-1977)

[5]  Le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) est l'instance interarmées nationale de concertation des militaires...




 

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