Callac-de-Bretagne

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                                                      NOTICE BIOGRAPHIQUE.

 

 

Cette notice biographiques a été entièrement rédigé par Louis KERAUTRET, directeur du journal « L’Indépendant des Côtes-du-Nord » en 1951, qui auréolé de son passé des deux guerres 14-18 et 39-45, était revenu au pays avec l’intention de poursuivre une carrière politique. Son séjour à Callac, pays de sa naissance en 1896, à l’âge de 55 ans ne lui réserva pas un accueil chaleureux en raison de la situation politique de ces années d’après guerre.

L’instituteur Trémeur Burlot du Parti communiste remplaça l’hôtelier Louis Toupin de 1944 à 1945, puis en mai 1945 Louis Toupin repris son poste de maire jusqu’à sa mort en 1948.

 

Un radical socialiste, Jean Auffret, gendarme retraité originaire de Duault était le nouveau maire de Callac lorsque Louis Kerautret vint prendre la température de la région, mais malgré ses antécédents militaires et politiques en région parisienne, le canton refusa au callacois « parachuté » son investiture. De dépit, il se tourna vers la ville de Saint Brieuc, siège de son nouveau journal, mais là non plus, les scrutins ne lui furent pas plus favorables. 

 

 

 

        "Notices Biographiques de Louis KERAUTRET-BOTMEL.

 

Louis KERAUTRET est né à Callac le 28 avril 1896.

 

Dès l’âge de 13 ans, il doit travailler et commence la lutte pour la vie !

 

A 16 ans, il rencontre Marc SANGNIER et devient quelques temps plus tard un modeste collaborateur du journal « Le Démocratie » .

A 18 ans, nous sommes en 1914 et mois d’août, Kerautret s’engage pour la durée de la guerre au 48ème  Régiment d’Infanterie. Il n’a pas encore 19 ans quand il est nommé sergent.

Il est titulaire de trois blessures, de trois citations, du titre de Combattant Volontaire et de la Médaille des Évadés.

Déjà titulaire de la Médaille Militaire pour fait de guerres, Kerautret, reçoit la Légion d’Honneur en 1935 au titre de Combattant Volontaire.

 

Il repart le 2 septembre 1939, bien que père de quatre enfants, comme lieutenant de réserve du Génie et refuse un emploi de dépôt. Le 19 août 1944, il endosse de nouveau l’uniforme, puis repart le 30 septembre à la 10ème  Division d’Infanterie qu’il forme de toutes pièces comme chef du 1er bureau de l’État-Major du général Billotte.

  Le 25 mars 1945, étant sur le front des Vosges (il est à ce moment père de cinq enfants), il est nommé capitaine. Le 1er novembre 1945, il est nommé chef du Personnel du Gouvernement militaire de Rhénanie-Nassau, avec le rang d’officier ce Contrôle de 3ème classe(commandant), puis un peu plus tard, Directeur du personnel, du matériel et du budget u Gouvernement Militaire de l’État Rhéno-Palatin.

   

Louis Kerautret s'adressant au général Pierre KOENIG, alors commandant en chef en Allemagne en 1945.

Notes. Pierre Marie KOENIG(°1898 Caen- 1970 Neuilly)

  Pendant l’occupation, il a accepté d’administrer la ville de Vanves (21 000habitants). A la Libération, étant donné les services immenses qu’il rendit aux réfractaires de toutes opinions, le Comité Parisien de la Libération déclara unanimement le 31 octobre 1944, que l’attitude de M. Kerautret, maire de Vanves, avait été conforme à l’esprit de la Résistance. (Voir Bulletin Municipal de la Ville de Paris, en date du 6 novembre 1944)[1]

D’ailleurs, Kerautret a été proposé, dès 1945, pour officier de la Légion d’Honneur, à titre exceptionnel et l’est encore chaque année. Ils ne sont pas très nombreux les hommes qui ont fait trois fois au cours de leur vie, acte de « combattant volontaire », alors que chaque fois, soit en raison de son âge ou de sa situation de famille, il eut pu rester dans ses pantoufles !

 

Fait prisonnier, il s’évade sans cesse et paye, dans de rudes souffrances, le prix de ses trois premières tentatives. Il réussit pour la quatrième fois ![2]

 

Tel est l’homme ! On ne peut pas être d’accord avec ses  idées. Mais pour sa personne, rares seront ceux qu se croiront qualifiés pour lui donner des leçons de courage civique et de patriotisme."

 

 

 



[1]  Lire «  Mon activité sous l’occupation » par Louis Kerautret.

[2]  Lire dans notre prochain numéro : « Mon évasion », souvenirs de 1914-1918.

 

 

                                           
Joseph LOHOU( 25.01.2010)

 

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