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Callac-de-Bretagne |
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Les
élections de Callac en 1790.
Une
municipalité éphémère.
Les premières élections municipales ont lieu dans toute la
Bretagne en février 1790, en exécution des lettres
patentes du Roi rendues au mois de décembre 1789 et après
parution d’un décret de l’Assemblée Nationale publié
et affiché le 17 janvier 1790 dans tous les lieux
publics. Le 15 janvier 1790, la France est divisée en 83
départements et dans l’instruction du décret, il est
indiqué qu’il y aura une municipalité dans chaque
ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne.
Le premier février 1790, les personnalités marquantes de la
paroisse de Plusquellec et de ses trêves sont convoqué
par le Recteur de la paroisse mère, Guillaume René
Armand FLOYD[1],
à Callac dans la chapelle Ste Catherine située
sur la place du Martray[2]
(Halles) dans l’éventualité de créer une municipalité
commune entre Plusquellec, Botmel et Calanhel. Celle-ci
aurait tenu ses séances à Callac, lieu central et le
plus commode de tout le canton. Mais c’est compter sans
la volonté et le désir de chaque commune d’avoir ses
propres élus à la tête de l’administration municipale
et une certaine crainte de voir les habitants de Callac,
plus riches et déjà imbus de leur sentiment de supériorité
sur les paysans des paroisses voisines obtenir les postes
clés. La réunion est très animée et même houleuse,
les invectives fusent de toute part, on n’en vient
presque aux mains devant les prétentions exorbitantes des
habitants de Callac, les bourgeois se retirent de
l’assemblée fermement décidée à former seul une
municipalité.
Le projet est donc rejeté et la décision de créer des municipalités
à Plusquellec, Calanhel et Botmel est prise entraînant
une violente dispute entre les habitants de Botmel et
Callac, celle ci oppose Joseph Even, procureur subdélégué de l’Intendance
en 1775 et maire de Callac avant la lettre en 1770 à
Pierre Joseph Fercoq l’aîné, avocat et défenseur
acharné de la constitution d’une municipalité
englobant Botmel et Callac, la ville de Callac ayant
toujours été considérée partie intégrante de la trêve
de Botmel. La contestation va se poursuivre durant toute
l’année 1790. De son côté, Pierre Joseph Fercoq, fort
de son bon droit, convoque les citoyens actifs de Botmel
et Callac, le 18 février, le 1er mars et le 4
juillet 1790. Les citoyens de Callac font la sourde
oreille et Yves Le Cam est élu maire, Pierre Le Milbeau,
officier municipal et Pierre Joseph Fercoq, procureur de
la commune.
Quelques informations sur la formation du département et des
municipalités.
Formation
des départements.
La
principale préoccupation de l’Assemblée Nationale fut
la constitution municipale des communes ;
La
Constituante, par les lois du 14 et 22 décembre 1789 avait accordé à chaque ville, paroisse et
bourg une municipalité et leur installation se fit
du 15 janvier au 15 février 1790.
La
Bretagne conserve ses limites antiques et se trouve pour
sa part divisée en cinq départements, Côtes du Nord,
Finistère, Ille et Vilaine, Loire inférieure et Côtes
du Sud qui devient Morbihan, seul département à avoir reçu
un nom breton. Ces noms de département furent
consacrés par les Lettres Patentes de mars 1790.
Tout le
système administratif est mis en place pour parvenir aux
élections des membres des conseils de district et des
conseils de département.
Formation
des municipalités
Les décrets du 14 décembre 1789 fixèrent les modalités
de mise en place des nouvelles municipalités comme suit :
- Les
maires sont élus au scrutin nominal pour deux ans.
- Les
officiers municipaux sont élus au scrutin de liste.
- Le
conseil général de commune distinct du conseil municipal
est composé pour un tiers d’officiers municipaux et
pour deux tiers de notables élus au scrutin de liste,
renouvelables par moitié tous les ans.
- Le
procureur de la commune représente le ministère public.
L’administration municipale qui a en charge la direction
permanente des affaires est formée d’un bureau composé
du maire et d’un tiers de conseillers municipaux, ce
bureau doit s’inspirer des avis du conseil municipal et
il se réunit une fois par mois. Cette division du conseil
en notables et officiers municipaux existait déjà sous
l’Ancien Régime, 1789 a donné à
ce système une base plus large bien que ne
comprenant que les citoyens actifs. Les conditions pour être
citoyen actif sont :
-Être français âgé de plus de vingt cinq ans et domicilié dans
la ville ou le canton.
-Payer
l’équivalent de trois journées de travail de
contributions directes ( pour Callac la journée est fixée
à 10 sous.
-Être inscrit sur les rôles des gardes nationales.
-Prêter le serment civique( étaient exclus les femmes et les
domestiques…)
Ces élections
se passent dans le calme et il ne faut pas s’étonner
outre mesure de trouver
parmi les élus une majorité d’hommes de loi ou
de judicature, de prêtres, d’aubergistes, de marchands
et d’artisans, ceux là même qui au printemps dernier
avaient rédigé les cahiers de doléances.
Comment Callac échappa
en 1790 à la main mise de l'ancienne sénéchaussée de
Carhaix
"Le
22 janvier 1790, l'Assemblée Nationale décidait que le département
du Finistère serait divisé en neuf districts, ceux de
Brest, Landerneau, Lesneven, Morlaix, Carhaix, Châteaulin,
Quimper, Quimperlé et Pont-Croix, ce qui suscita la
mauvaise humeur de Châteauneuf-du-Faou et Concarneau et
la réprobation de Saint-Pol-de Léon. Au demeurant, les
districts furent éphémères : les lois de l'An VIII établirent
entre cantons et département un échelon administratif
nouveau, rappelant le district mais aussi avec un ressort
plus étendu, l'arrondissement communal, dont le chef-lieu
serait sous-préfecture. Des neuf villes précitées cinq
seulement furent retenues : Brest, Morlaix, Châteaulin,
Quimper et Quimperlé. Parmi les quatre sacrifiées,
Carhaix fut la seule à protester violemment et
durablement conter le fait qu'on lui eût préféré une
autre, en l'occurrence Châteaulin. Ce qui se conçoit :
cette cité millénaire, mère au surplus de La Tour
d'Auvergne, se trouvait réduite à n'être plus qu'un
chef-lieu de canton !
Dès le 25 décembre 1800, la municipalité carhaisienne
mettant en question la délimitation départementale,
demandait - en vain - la création d'un arrondissement
nouveau qui, par récupération de Gourin, Rostrenen, Maël-Carhaix
et Callac, rétablirait, aux dépens des Côtes-du-Nord et
du Morbihan, l'ancien Poher. Par la suite, en 1807, un
projet impérial de créer dans le centre de la Bretagne
un département formé à partir de cantons démembrés du
Finistère, des Côtes-du-Nord et du Morbihan, et dont
Pontivy aurait été le chef-lieu, donna à Carhaix
l'espoir de commander au moins à un arrondissement. Le
projet n'aboutit pas et, de toute façon, l'Empire
s'effondra.
Les autorités carhaisiennes cependant ne désarmèrent
pas. Leur opiniâtreté se manifesta en particulier dans
les années 1817-1818. Le Conseil Général du Finistère
prenant alors leur parti, envisagea de constituer un
arrondissement de Carhaix par dislocation de celui de Châteaulin
et en intégrant dans le département les pays de Gourin,
Rostrenen, Maël-Carhaix et Callac, ce qui supposait l'adhésion
des Côtes-du-Nord et du Morbihan. Celui-ci était alors
tout prêt à lâcher le canton de Gourin, sauf les
communes de Langonnet, où il avait fait installer un dépôt
d'étalons, et de Plouray : il s'agissait là de contrées
« barbares », très lointaines par rapport à Vannes et
dont, surtout, le particularisme linguistique était
source d'ennuis, en particulier sur le plan judiciaire.
Aux contraire, les conseillers généraux des Côtes-du-Nord
et notamment les représentants de l'arrondissement de
Guingamp s'opposèrent de manière abrupte à tout
amoindrissement territorial au profit du Finistère. On
laissa donc Carhaix à sa médiocrité administrative.
Yves
Le Gallo- Origines administratives du Finistère"
Les
élections de 1790 à Callac
Dans le
texte qui suit, texte collectif rédigé par l’assemblée
callacoise, les acteurs développent avec ardeur tous les
arguments susceptibles de modifier les points de vue des
partisans de l’ancienne trêve de Botmel.
Mais ils
avaient affaire à forte partie en la personne de Pierre
Joseph Fercoq, fils de Gabriel Fercoq, notaire royal et de
Marie Hélène Guillemot, personnage protéiforme qui fut
successivement notaire royal comme son père, premier juge
civil criminel et gruyer de la Juridiction de Carnoët et
de Kerjégu en 1786, administrateur du département en
1790, procureur syndic et administrateur de la commune de
Botmel, volontaire contre les Vendéens, capitaine à la 3°
Cie du 1er Bataillon des Côtes du Nord en
1792, Commissaire du Directoire en 1799 avant son départ
définitif de la région pour la ville de Nantes. A Nantes
en 1804, il est juriconsulte et il est compromis dans une
affaire de duel avec un certain Félix Gédoin,
commissaire du Gouvernement. Il décède dans cette ville
le 19 septembre 1829 à l'âge de 68 ans, son épouse
Marie Jeanne Thibaudeau qu'il avait épousée à Rennes en
1794 l'avait précédée dans la mort.
Du
28 février 1790
Municipalité de Callac
Extrait du Registre des Délibérations de la Municipalité de
la ville de Callac.
L’an
mil sept cent quatre vingt dix, ce jour vingt huit février,
huit heures du matin, en l’auditoire en la ville de
Callac, trêve de Botmel, paroisse de Plusquellec.
Assemblée de la Commune de la dite ville de Callac
convoquée et annoncée par publication, campagne et
tambour à l’effet de procéder à la formation d’une
municipalité, en exécution des lettres patentes du Roi
rendu au mois de décembre dernier, sur un décret de
l’assemblée Nationale, publiée et affichée en la dite
ville le dix sept janvier dernier de l’instruction de
l’Assemblée Nationale y annexée et approuvée par le
Roi et des Lettres patentes rendues au mois de janvier
dernier contenant diverses dispositions relatives aux
municipalités, dont lecture et explication ont été
faites tant en cette assemblée que dans Callac à même
fin qui l’ont précédé.
L’assemblée, considérant que quoique cette ville de
Callac fasse partie de la Paroisse de Plusquellec dont le
clocher en est éloigné de plus d’une lieue,
quoiqu’elle ait été, jusqu’à présent, attachée
pour ses intérêts communs au Corps politique de Botmel,
trêve de la dite paroisse, elle ne saurait être privée
de l’avantage de former une municipalité dans son
enceinte.
Les expressions dont les lettres patentes et
l’instruction y annexée se servent qu’il y aura une
municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou
communauté de campagne, écarte toute idée que l’Assemblée
Nationale ait entendu empêcher les habitants de Callac et
ceux qui sont dans la même position, de créer une
municipalité dans leur ville, où l’on compte cinq cent
douze habitants et où s’assemblent une grande affluence
d’individus de tous pays et de toute condition à raison
des foires et marchés hebdomadaires qui s’y tiennent.
La fréquence des passages de troupes par Callac, l’expédition
de leurs routes, leurs logements, la police dans les
places et rues et l’exécution des différents détails
déférés aux municipalités sollicitent et pressent l’établissement
d’une en
cette ville.
Le vœu de ses habitants avait été d’abord de demeurés
unis à ceux de la paroisse de Plusquellec et de ses trêves
pour ne former qu’une et même municipalité qui aurait
eût ses séances à Callac, lieu central et le plus
commode de tout le canton et où aboutissent deux grandes
routes, celles de Guingamp et de Carhaix, circonstances
que les bourgs isolés et déserts de Plusquellec, Botmel
et Calanhel n’ont pas en leur faveur.
Pour opérer cette réunion des habitants de tous ces
endroits, furent prônalement convoqués et s’assemblèrent
ensuite dans la chapelle Ste Catherine de cette ville, le
premier de ce mois, mais l’union requise et désirée
par les habitants de Callac devint impraticable par
l’injuste prétention des habitants de Plusquellec,
Botmel et Calanhel de former une municipalité distincte
dans chacun de ces endroits isolés et d’en exclure les
citoyens de Callac, prêtres, gentilshommes, gens de
judicature et bourgeois, même de voter la formation de
ces municipalités ; prétention soutenue par un ton
si impératif et avec des menaces si ouvertes que depuis
il n’a pas été possible d’exécuter une coalition
que les habitants de Callac ont été les seuls à désirer.
Par ces considérations et celles qui en résultent,
exigeant une police active dans leur ville, les dits
habitants assemblés ont unanimement et respectivement réservé
de procéder à l’instant à la formation de leur
municipalité. Auquel effet, ils ont, à l’unanimité,
formé une liste contenant trente sept citoyens actifs,
payant chacun une contribution directe de la valeur locale
de trois journées de travail, chaque journée fixée à
dix sous, et ayant les conditions requises par les décrets,
desquels les noms s’ensuivent et dont les présents, ont
voté en cette assemblée.
Savoir,
Citoyens actifs présents :
Messieurs,
1-
Jean Le Moigne, prêtre
|
2-
René Marie Guillou de Pempoullou, prêtre
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3-
Yves Le Baron, sénéchal
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4-
Jérôme Alexandre Guyot, procureur fiscal
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5-
Joseph Even, notaire royal et subdélégué
|
6-Pierre
Jean Guiton, avocat
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7-
Jean François Le Coguiec de Kergrist, avocat
|
8-
Jean Yves Guillou, notaire et procureur
|
9-
Yves Le Quéré, notaire et procureur
|
10-Joseph
Le
Roux, notaire et procureur
|
11-
Yves Marie Le Gars, notaire
|
12-
François Le Masson, aubergiste
|
13-
Guillaume Lohou, boucher
|
14-Jean
Guéguen, marchand
|
15-
François Goéry, aubergiste
|
16-
Louis Le Gall, laboureur
|
17-
René Corgat, marchand et aubergiste
|
18-
Jean Julien Delafargue,
huissier
|
19-
Marc Antoine Baldini, peintre
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20-
Yves Le Gloédic, menuisier
|
21-
Jean Le Noan, laboureur
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22-
François Pédan, maréchal
|
23-
Simon Le Gloédic, menuisier
|
24-
Henry Le Gloédic, cordonnier
|
25-
Jean Le Bricon, aubergiste
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26-
Jean Le Bris, perruquier
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27-
François Riou, aubergiste
|
28-
Jacques Loubière, marchand
|
29-
Louis Le Graet, marchand
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30-
Yves Le Gars, huissier
|
31-
Jean Le Gars, meunier
|
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Citoyens actifs absents,
Messieurs
32-
Jacques Marie Fercoq le Jeune, avocat
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33-
Pierre Joseph Fercoq l’Aîné de Kerleau, avocat
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34-
Toussaint Gillorain, receveur des Devoirs
|
35-
Gehard, employé aux Devoirs
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36-
Jacques Bourgaux, tanneur
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37-
Pierre Le Dréau, boucher
|
Après
quoi, l’assemblée a, par voie du scrutin individuel
procédé à la nomination de son Président et de son
secrétaire, les scrutins reçus, ouverts et dépouillés
par Monsieur Le Moigne, prêtre, le sieur Gouéry et Jean
Le Gars qui sont les plus anciens d’âge de l’assemblée,
il résulte que Monsieur Jean Le Moigne, prêtre a réuni
la pluralité relative des suffrages et a été élu président
de l’assemblée et que Monsieur René Guillou de
Penpoullou, prêtre, a aussi réuni la pluralité relative
des suffrages pour être secrétaire.
L’assemblée ainsi formée,
le Président, le secrétaire ci-devant nommés ont prêté
en présence de l’assemblée et ensuite les membres de
la dite assemblée présente, entre les mains du Président,
le serment de maintenir de tout leur pouvoir la
Constitution du Royaume, d’être fidèle à la Nation,
à la Loi et au Roi, et de choisir en leur âme et
conscience les plus dignes de la confiance publique et les
plus capables de remplir avec zèle et courage les
fonctions civiles et politiques qui pourront leur être
confiés.
Et
ayant procédé ensuite à l’examen de ceux qui sont
dans le cas d’être éligibles en vertu des
Décrets et des Lettres patentes susmentionnés,
l’assemblée y a trouvée le nombre de vingt cinq
citoyens ayant les conditions requises pour l’être.
Savoir,
Citoyens éligibles présents,
Messieurs :
1-
Jean Le Moigne, prêtre
|
2-
René Marie Guillou de Pempoullou, prêtre
|
|
3-
Yves Le Baron, sénéchal
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4- Jérôme
Alexandre Guyot, procureur fiscal
|
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5-
Joseph Even, notaire royal et subdélégué
|
6-
Pierre Jean Guiton, avocat
|
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7-
Jean François Le Coguiec de Kergrist, avocat
|
8-
Jean Yves Guillou, notaire
|
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9-
Yves Le Quéré, notaire
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10-
Yves Marie Le Gars, notaire
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11-
François Le Masson, aubergiste
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12,
Guillaume Lohou l’Aîné, boucher
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13-
François Goéry, aubergiste
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14-
René Corgat, marchand
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15-Jean
Julien Delafargue, huissier
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16-
Marc Antoine Baldini, peintre
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17-
Yves Le Gars, huissier
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18-
Louis Le Graët, marchand
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19-
Jacques Loubière, marchand
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20-
Jean Le Gars, meunier
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22-
Louis Le Gall, laboureur
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Citoyens
éligibles absents,
23-
Jacques Marie Fercoq le Jeune, avocat
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24-
Pierre Joseph Fercoq l’Aîné de Kerleau, avocat
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25-
Guillaume Gehard, ambulant
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L’assemblée
ayant procédé au calcul des habitants de cette ville et
faubourgs, il en résulte qu’il s’y trouve cinq cent
douze âmes, femmes et enfants compris et quelle peut
composer sa municipalité de six officiers municipaux, y
compris le maire, d’un procureur de la commune, de douze
notables pour former son conseil général et d’un secrétaire
greffier.
Ces renseignements préliminaires pris et arrêtés,
l’assemblée a procédé à la nomination de trois
scrutateurs par un seul scrutin de liste ; les
scrutins reçus, ouverts et dépouillés par les trois
plus anciens d’âge ci devants nommés ont été proclamés
pour scrutateurs, les dits sieurs Jean Le Moigne, François
Goéry et Jean Le Gars, à la pluralité relative des
voix.
L’assemblée est venue ensuite au scrutin individuel pour
la nomination du Maire, qui sera le chef de la municipalité.
Les scrutins, dans le tour unique, ouverts par les
scrutateurs ci devants nommés, il en résulte que le
citoyen Joseph Even a réuni la pluralité absolue des
suffrages et a été en conséquence nommé Maire.
Le Maire ainsi nommé, l’assemblée s’est occupée à la
nomination du procureur de la commune au scrutin
individuel.
Dans
le premier et unique tour, Monsieur Jérôme Alexandre
Guyot a réuni la pluralité absolue des suffrages, mais
ayant immédiatement donné sa démission à raison de sa
place de Major dans la Garde Nationale, l’assemblée a
pourvu à son remplacement par la voie du scrutin
individuel.
Au premier tour, les suffrages ont été partagés entre Messieurs
Guiton, Le Roux et Coguiec de Kergrist.
Au second tour du scrutin, les voix ont été partagées entre les mêmes
et autres et sur ce qu’aucun d’eux n’a la pluralité
absolue des suffrages, il a été procédé au troisième
tour de scrutin pour voter seulement entre les dits Sieur
Le Roux et Guiton qui réunissent plus de suffrages.
Auquel troisième tour le dit sieur Guiton a été élu
procureur de la commune à la pluralité relative des
suffrages.
L’assemblée
a ensuite procédé à la nomination de cinq officiers
municipaux par le scrutin de liste double conformément
aux Décrets et aux Lettres patentes.
Dans le premier et unique
tour de scrutin, les dits sieurs Le Roux, Le Gars, Le Quéré,
Le Coguiec de Kergrist et De Lafargue ont chacun d’eux réuni
la pluralité absolue des suffrages. Savoir, le dit sieur
Le Roux, 28 voix, le dit sieur Le Gars, notaire, 26 voix,
le dit sieur Le Quéré, 23, le dit sieur Coguiec de
Kergrist, 20, le dit sieur De Lafargue, 20 voix, pour être
officiers municipaux.
Les officiers municipaux et le Procureur de la commune ainsi
nommés, l’assemblée a procédé par un seul scrutin de
liste à la pluralité relative des suffrages aux élections
de douze notables, qui, par le résultat des scrutins,
sont les citoyens qui suivent et dans l’ordre de leur dénomination.
Savoir, Messieurs
:
Le Gars, huissier qui a réuni 28 voix, Corgat, 27,
Baldini qui en a eût vingt sept, Le Graet 27, Loubière,
26, Lohou l’aîné, 26, Le Masson, 25, Louis Le Gall,
23, M. Le Moigne, 24, Guillou, 21 et Jean Le Gars, 17.
Résumé contenant la liste des officiers
municipaux, du Procureur et du Conseil Général de la
commune,
Messieurs,
1- Joseph Le Roux
|
2- Yves Le Gars, notaire
|
3-Yves
Le Quéré
|
4-Jean
François Le
Coguiec de Kergrist
|
5-
Jean Julien De Lafargue
|
|
Procureur
de la commune : Monsieur Pierre Jean Guiton
Notables,
Messieurs,
1-
Yves Le Gars, huissier, 28 voix
|
2-
René Corgat, 27 voix
|
3-
Marc Antoine Baldini, 27 voix
|
4-
Louis Le Graët, 27 voix
|
5-
François Goéry, 26
|
6-
Jacques Loubière, 26 voix
|
7-
Guillaume Lohou l’aîné, 26 voix
|
8-
François Le Masson, 25 voix
|
9-
Jean Le Moigne, prêtre, 24 voix
|
10-
Louis Le Gall, 23 voix
|
11-
Jean Yves Guillou, 21 voix
|
12-
Jean Le Gars, 17 voix
|
Lesquels Maire, officiers municipaux, Procureur de la commune et
notables, après avoir été proclamés tels, ont, la main séparément
levée, promis et juré, la connue assemblée, de maintenir
de tout leur pouvoir la Constitution du Royaume, d’être
fidèle à la Nation, à la Loi et au Roi et de bien remplir
leurs fonctions.
Lecture faite, l’assemblée a approuvé ce que devant.
Fait et arrêté sous les signatures des membres de
l’assemblée qui savent signer, les autres ayant déclaré
ne le savoir faire.
Signé au registre : Joseph Even, Ollivier,
Baldini, Lohou l’aîné, Le Gars, J : Le Moigne, prêtre,
président, Borny, Claude Le Bouédec, Baudouin, Yves Le Dréau,
Jean Marie Derrien, Le Gars, Le Coguiec de Kergrist, Louis
Le Graët, Jean Julien: De Lafargue, Jean Le Gars, Henri Le
Gloédic, Yves Le Baron, sénéchal, Guillaume Rolland, René
Lohou, Le Masson, René Marie Penpoullou, Jean Yves
Guillou, secrétaire, Le Quéré, Nicolas Marie
Guyot, François Goéry, Jacques Loubière, Alexandre Guyot
l’aîné, Pierre Jean Guiton, Laurent Even, fils, Le Roux,
prêtre, Richard, greffier, Louis Le Gall, Jean Yves
Guillou.
Le conseil général de la commune resté assemblé après
la séparation de la dite commune, a, à la pluralité des
suffrages, nommé pour secrétaire greffier la personne du
dit sieur Jean Yves Guillou, lequel présent, a accepté la
dite charge, promis et juré la main levée de remplir fidèlement
ses fonctions et à signé avec les membres du conseil général,
ce dit jour 28 février 1790.
Signé :Joseph
Even, maire, Marc Antoine Baldini, Guillaume Lohou l’aîné,
Yves
Le Gars, Jean Le Moigne, prêtre, Louis Le Graet, Le
Masson, Jean François Le Coguiec de Kergrist, officier
municipal, Yves Le Gars, officier municipal, Jean Le Gars, Jean
Julien Delafargue, officier municipal, Yves Le Quéré,
officier municipal, Gouéry, Jacques Loubière, Joseph Le Roux,
Louis Le Gall, Pierre Jean Guiton, Jean Yves Guillou.
Après quoi, les notables s’étant séparés, le Corps
municipal s’est rallié à la pluralité des suffrages,
divisé en bureau et en conseil comme ci après :
Les membres composants le bureau sont :
Monsieur
Even, maire.
Monsieur
Le Gars, officier municipal.
Les
membres composant le conseil sont : savoir,
Messieurs,
Le
Roux,
Officiers municipaux
Le Quéré,
"
"
Le
Coguiec de Kergrist,
"
"
De
Lafargue
"
"
Le
Corps Municipal a de plus chargé le dit Sieur Even, maire,
d’acheter un registre relié, en papier libre, sur lequel
le secrétaire greffier transcrira dans le meilleur ordre
possible, tous les décrets rendus et à rendre par l’Assemblée
Nationale sanctionné et approuvé par sa majesté. Enfin, a
arrêté que chaque transcription sera collationnée par un
membre du Corps municipal à l’alternative en suivant
l’ordre du tableau.
Fait et arrêté le dit jour vingt huit février mil sept cent
quatre vingt dix. Signé au registre,
Joseph
Even, Le Roux, Yves Le
Gars, Le Quéré, Jean François Le Coguiec de Kergrist, Jean
Julien Delafargue.
Jean Yves Guillou,
Secrétaire greffier.
Cette municipalité de Callac tient jusqu’au 28 novembre
1790, puis les administrateurs Le Bourhis et Pollotec du
District de Rostrenen, dans lequel est compris le canton de
Callac, lassés des interventions successives des uns et des
autres, adressent aux municipalités de Botmel et de Callac
la lettre suivante :
“ Messieurs,
Nous avons reçu le 13 de ce mois de novembre 1790 la
contestation qui s’élève entre Callac et Botmel.
La municipalité de Botmel reste la seule en activité et
Callac est rayé du tableau.
Signés :
Le Bourhis Le
Pollotec
Administrateurs composant le Directoire de Rostrenen. ”
Il y eut, bien entendu, quelques règlements de
comptes et on se jeta à la figure toutes les vieilles
affaires de l’Ancien Régime, tels que les ventes
frauduleuses de bois appartenant à l’abbaye de Ste Croix
de Quimperlé, ancienne seigneurie de Callac et dont le subdélégué
de l'Intendance était le notaire Joseph Even.
Le différent est encore aggravé au mois
de juin 1790 par l'affaire de la clé des archives de Botmel
que Jérôme Alexandre Guiot, procureur fiscal des Terres de
Callac refuse de remettre à Pierre Joseph Fercoq, procureur
de la commune de Botmel. (Voir SOMMATION)
Le
premier registre de délibération de Botmel est ouvert le 7
avril 1793, An 2 de la République, c’est le registre de
130 feuilles acheté et paraphé par le maire Joseph Even en
1790, la page d’ouverture mentionne la séance du lundi 8
avril du Conseil Général de la commune de Botmel, tenue
dans la Maison commune de Callac. Le centre de gravité de
la commune est passé en moins de deux ans de Botmel à
Callac, consacrant ainsi la prépondérance de la ville sur
l’ancienne trêve. Mais il fallut encore sept ans pour
voir se substituer le nom de Callac à celui de
Botmel(1800).
Joseph Lohou.
Sources :
AD22- Séries L-3 M-
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© Tous Droits Réservés (Joseph Lohou) |