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Charles Desjars, maire de Callac de 1830 à 1839, et sa descendance...
Charles
René Marie Corentin DESJARS[1], fils de René Desjars, sieur de Kerjulou
(1730+1776) et de Anne Hervé[2] (1785+1808), né au manoir de Kerjulou
le 15 novembre 1773. Il se marie le 8 mai 1802, à Corlay, avec
Aimée Parfaite Pélagie GEORGELIN, née le 13 avril 1779 à Corlay,
décédée le 19 août 1848 à Callac, fille de Barthélémy Pélage
Georgelin, et de Marie Madeleine Chassin de La Villhoffray,
demoiselle du Cartier.
Il fut secrétaire de l’administration du canton de Pestivien[3] en
novembre 1798 et vient s’installer à Callac en 1808 comme notaire
puis négociant.
Le 24 décembre 1814, il intègre le conseil municipal de Callac sous
l’administration du notaire Joseph Laurent Even au tablier duquel il
collabore, tous deux notaires royaux. Il sera en 1839, le plus
imposé des citoyens de Plusquellec.
Il devient également assistant d’Arthur Charles Vistorte, un
guingampais, ancien capitaine au long cours, juge de Paix de
Callac en 1819 et le resta jusqu’en 1843.
Avec la Révolution de Juillet, révolution française à la faveur de
laquelle un nouveau régime, la monarchie de Juillet, succède à la
Seconde Restauration, et qui se déroule sur trois journées, les
27, 28 et 29 juillet 1830, dites les « Trois Glorieuses, Charles
Desjars est nommé maire de Callac le 19 octobre 1830 en
remplacement de Pierre Benoit de Lafargue, dont les idées étaient
contraires au gouvernement, réélu en 1837, il démissionna en février
1839 suite aux émeutes causées par l'établissement de droit d'octroi.
Il décède le 18 décembre 1857 à Callac à l'âge de 84 ans,
veuf de son épouse et accompagné à sa dernière demeure par son gendre,
M° Laurent Le Bihan, époux de sa fille Aline et de son ami, Joseph
Philippe, ancien receveur de l’Enregistrement à Callac.
Six enfants étaient nés entre 1803 et 1818, quatre filles
et deux garçons, Théodore Joseph, le premier né le 16 février 1803 à
Corlay, et qui décède le 22 décembre 1812 à Guingamp à l'âge de 9 ans,
le second né à Callac le 25 janvier 1815, également prénommé Théodore
et qui restera célibataire à Guingamp où il décède à l’âge de 33 ans
comme propriétaire.
La première des filles, Agathe Joséphine, née le 7 août 1805 à
Callac, et décédée le 28 novembre 1829 à Callac à l'âge de 24 ans était
restée célibataire.
La seconde Aline Marie, née le 25 avril 1807 à Callac, mariée le 2
septembre 1837 à Callac, avec Laurent le BIHAN, notaire, né le 5 avril
1805 à Pédernec, décédé le 5 septembre 1863 à Callac à l'âge de 58 ans,
demeurant à Saint Gilles Pligeaux en 1837, fils de Henry Le Bihan et de
Marguerite Houarnon. Aline décède le 4 janvier 1871 à Callac à l'âge de
63 ans.
La troisième, Emilie Anne Joseph, née le 15 janvier 1809 à
Callac, se marie le 24 janvier 1831 avec Yves François Le Gars, d’une
famille de notaires et notaire lui-même. Il était fils d’Yves et de
Marie Françoise Goeury.
Émilie décède le 29 février 1852 à l’âge de 43 ans.
La quatrième, Esther Louise, née le 13 août 1818 est décédée à l’âge de 4 ans.
La descendance Le Bihan-Desjars.
Laurent Le Bihan qui tient son tablier à Saint Gilles Pligeaux depuis
1830 rejoint Callac en 1844 en remplacement de Joseph Prudent Dodeur,
démissionnaire ; il est accompagné de ses deux enfants, Caroline
née en 1838 et Henry né en 1839. Sa troisième fille, Francine Aimée qui
naît également à Saint Gilles en 1849 se marie le 20 septembre 1863
avec Charles Jean Marie Le Goaziou, aspirant au notariat, natif de
Lannion. Il aura comme témoins, son oncle Émile Depasse, maire de
Lannion et de Jean François Le Calvez, maire de Guingamp. Son épouse,
Francine Aimée vient de perdre son père 15 jours auparavant.
Charles Jean Marie Le Goaziou prend la suite de son beau-père décédé et
la poursuivra jusqu’à son décès (suicide) en 1899 après avoir fait de
mauvaises affaires.
Deux enfants sont nés à Callac, Charles Laurent en 1864 et Marie Aline
Henriette en 1872, cette dernière épousera en 1897 à Callac un
lieutenant du 48ème RI de Guingamp, né à Cherbourg en 1870, Maurice
Charles Hanès, mort pour la France en 1914 comme capitaine au 262ème RI.
De leur union, était né à Guingamp, l’année suivant leur mariage en
1898, un garçon, Maurice Alfred Charles Hanès, que bien des
callacois ont connus comme un personnage hors du commun, habitant rue
de Tréguier. Un chasseur émérite, vivant de ses rentes après avoir
exercé le métier de courtier d’assurances dans les années 1920 à 1930.
La descendance Le Gars-Desjars.
Joséphine François Émilie Julienne le GARS, fille de François Marie Le
Gars, notaire à Duault de 1824 à 1831, naît le 7 février
1832 à Callac et épouse à 18 ans en 1850, un avocat et
propriétaire de Callac qui deviendra maire de 1852 à 1859 et conseiller
d’arrondissement en 1862, Jules Anne Philippe. Joséphine n’avait
pas connu son père, décédé 2 mois avant sa naissance. C’est Jules Anne
qui fera construire sur la Place de Callac, une belle demeure qui
deviendra plus tard la Maison de la Presse, après avoir été dans les
heures sombres des années 40, la « Kommandantur » de l’armée
allemande.
Quatre enfants naissent de ce couple Philippe-Le Gars : Charles en 1851
qui fera une carrière comme enseigne de vaisseau dans la marine.
Jules Émile en 1853, notaire chez son oncle Charles Jean Marie Le
Goaziou, mais qui décède brusquement en 1882 à 21 ans, célibataire.
Émile Joseph Mathurin en 1858, soldat à la 24ème section
d’infirmiers militaires où il décède en 1882 à l’âge de 24 ans,
célibataire.
1882 fut une singulière année pour la famille, en trois mois, avril,
mai et juin, elle subit brutalement la disparition du père Jules Anne
et des deux fils, Émile et Jules et le mariage en mai 1882 de la
fille, Marie Joséphine Mathurine, dernière de la famille, née le 16
août 1861.
Le 14 mai 1882, Théodore Yves Marie PRIGENT, avocat
et juge à Rennes, fils d’un riche tanneur de Morlaix, également
prénommé Théodore, épouse à Callac Marie Joséphine PHILIPPE, fille de
Jules PHILIPPE, ancien maire de Callac de 1852 à 1859, et de Joséphine
LE GARS.
De leur union naîtra, le 23 juillet de 1883, un fils prénommé Jules
Théodore Charles Auguste Émile, qui suivra les traces de son père comme
avocat, puis après son mariage avec une rennaise en 1913, Madeleine
Claire Denise BODIN, deviendra président de la Cour d’Appel de
Rennes. Il décède à Callac le 26 juin 1945, sa fille Annick épouse à
Rennes un professeur de philosophie, Antoine PAYEN de la GARANDERIE[4],
dont postérité(7 enfants).
Notes.
[1]Hyacinthe des JARS de KERANROUE, « Le Manoir de Kerauffret au 19ème siècle », Pays d’Argoat N° 30-2ème semestre 1998.
[2]Durant la révolution Anne Hervé cacha, au fond d'une armoire, sous
une pile de linge, au manoir de Kerjulou, la statue en argent
représentant Notre Dame de Bulat. Après une tentative de perquisition
des Bleus, cette dernière fut enterrée à l'angle d'un hangar à Kernec'h
avant d'être rendue à l'église paroissiale de Bulat par le recteur le
14 aout 1802
[3] Voir AD22 – série Les documents de Charles Desjars, notaire à
Pestivien puis à Callac de l'An XII à 1830 sont lacunaires.
[4] Antoine de La Garanderie, de son nom complet Antoine Payen de La
Garanderie, né le 22 mars 1920 à Ampoigné (Mayenne) et mort le 27 juin
2010 à Paris, était un philosophe et pédagogue français,auteur de la
théorie pédagogique des « gestes mentaux d'apprentissage », dite
gestion mentale, dans laquelle il réfléchit sur les motifs de la
réussite et de l’échec des étudiants, en mettant en évidence les
différents gestes mentaux intervenant dans la réflexion et
l'apprentissage.
Annexe.
La bénédiction de l'église paroissiale St Blaise de Pestivien en 1776.
Joseph Lohou(15 janvier 2012)