Callac-de-Bretagne

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                                  La Seigneurie de Callac   

 

Des sires de Ploesquellec, ses premiers seigneurs féodaux, la seigneurie passa aux du Pont, Tournemine, du Chastelier, de Villeblanche et de Montmorency, puis fut acquis par l'abbaye de Sainte Croix de Quimperlé en 1584.

     
 Les PLOESQUELLEC

  • Le premier seigneur  de Callac connu vivait en 1235, il se nommait Guillaume de Ploesquellec et avait pour épouse Éléonore de Rosmadec.

  • En 1262, Jean x Plézou du Faou

  • En 1300, Charles x Aliette du Pont-Blanc

  • En 1312, Guy x Adelice de Rostrenen, x Jeanne de Beaulieu, x Anne de Coëtmeur

  • En 1345, Maurice x Éléonore de Kergotlay

  • En 1443, Olivier x Jeanne de Trogoff

  • En 1450, Maurice x Jeanne du Périer
    La lignée des PLOESQUELLEC s'éteint en 1476 avec Jehanne de Ploesquellec(Sie de Trogoff)
      
    Les du Pont

  • En 1477, Charles du Pont x Jehanne de Ploesquellec

  • En 1497, Myrrha du Pont x Henry de Rohan, x François de Tournemine

    Les Villeblanche
     

  • En 1509, Jean de Villeblanche x Catherine du Chastellier

  • En 1534, Claude de Villeblanche x ?

    Anne de Montmorency, le Connétable devient le seigneur de Callac en 1549.


         

 

Notes.
Extrait de la généalogie de la famille et seigneurie de Ploesquellec(Lannion 1883- Impr. Henry Mauger.
Nous mettons en garde nos lecteurs sur l'exactitude, la chronologie et le manque de rigueur de toutes ces généalogies qui ont fleuries au 19ème siècle, soyez donc prudent dans l'utilisation de ces données !   


 

 

Le Duc Anne de Montmorency[1],
Pair et Connétable de France,
Seigneur de Callac et Plougonver en 1551.


Armes : D’or à la croix de gueules

Dans la marge : Présenté par led Jehan de Coetanlen en personne à Callac le iijeme (= 3ème) jour de juing mil cinq cent cinq(uan)te deux.  Lequel a fait le serment en tel cas acoustumé estre faict

  C’est le livre de compte que Jehan de Coetanlen recepveur de la cour de Callac Plusquellec et Plogonver rend a haut et puissant   Prince Anne duc de Montmorancy pair grand Maistre et connestable de France seigneur de Lad. Cour de Callac Plusquellec et Plogonver Des receptes et mises par luy faites aud. Office par ung an entier commancant depuys Son institut(io)n aud. Office le vingt troisiesme Jour de juillet mil cinq cent cinquante ung Et combien que ce comptable ne fust chastellain Et recepveur au tems de la Sainte croix en May paravant son institution se charge davoir Re… des hommes de plogonver une demye Année de leurs convenantz de largent seullem(ent) Outre lannée entière commancent le quatorziesme Jour de septembre et finissant lad. Année Au treisiesme jour et dit terme de may ensuivant Avecques troys quartiers de lannée precedante Des fermes muables commencées ( ?) lesd. Troys Quartiers le quart jour aoust après Linstitut(io)n de ced. Comptable et finissant…

 

Sources : AD22-19 J 22- Comte Aurélien de Courson- Jehan de Coëtanlen, receveur de la Cour de Callac en 1552.  Document transcrit par Pascal Lorant.
(Les Amis du Turnegouët)



[1] Anne de Montmorency (1492-1567)
Duc de Montmorency et de Damville, puis Duc de Montmorency et Pair de France, Comte de Beaumont-sur-Oise et de Dammartin, Vicomte de Melun...
Premier Baron de France
Maréchal de France et Connétable de France
Grand Maître de France  


Le Connétable 

" Loyal ". S'il fallait ne retenir qu'un mot pour définir Anne de Montmorency, ce serait celui-ci :

Ce grand seigneur à l'humeur superbe et ombrageuse est né en 1493 d'une illustre famille, au service des rois de France depuis le XIIIe siècle : il a pour marraine la reine Anne de Bretagne dont il reçoit le prénom. Son père, le baron Guillaume le confie à 10 ans à la maison du jeune François d'Angoulême, à Amboise, dont il partage l'éducation. Devenu François 1er, c'est tout naturellement que celui-ci l'attache à son service.
Jusqu'en 1541, Anne de Montmorency, nommé premier gentilhomme de la chambre du roi, va connaître la faveur royale et une carrière éclatante. Il est à Marignan en 1515 mais aussi à la bataille de La Bicoque, près de Milan, en 1522, où sa bravoure lui vaut d'être nommé maréchal, et au désastre de Pavie en 1525, où il est fait prisonnier. Libéré contre rançon, il rejoint la France alors que le roi est prisonnier à Madrid, et aide la Régente, Louise de Savoie à l'administration du royaume. Elle favorisera, en 1527, son mariage avec Madeleine de Savoie, union qui contribuera à faire de lui un des plus riches propriétaires de France, et le père de 12 enfants. Grand Maître de France en 1526 (il est responsable de tous les services de la maison du roi), il est enfin nommé Connétable en 1538, c'est-à-dire chef suprême des armées, auquel est accordé l'insigne honneur de porter l'épée du roi.

Sa disgrâce, brutale, vient en 1541. Jouant un rôle actif dans la diplomatie française et conseiller de François 1er sur les affaires italiennes, il a prôné la confiance en Charles Quint, persuadant le roi que l'empereur lui rétrocéderait le Milanais. Erreur funeste : celui-ci en fait don à son fils, l'infant Philippe. Le Connétable ne reparaîtra plus à la cour jusqu'à la mort de François 1er, le 31 mars 1547.

Tel le phénix, il renaît alors de ses cendres, plus glorieux qu'auparavant. L'attachement qu'Henri II, le nouveau souverain lui porte est un fait aussi avéré qu'étonnant. " Ne vous voyant pas, les jours me durent des années " écrit le jeune roi à son aîné de 26 ans. Leur entente ne se démentira jamais et Écouen possède de nombreuses traces des visites d'Henri II. En 1551 le roi élève la baronnie de Montmorency en duché-pairie, la considérant comme la première de France. Si ce n'était le clan des Guise (Claude, le duc et son frère, le cardinal de Lorraine), qui sont ses indéfectibles rivaux à la cour et reprendront une influence importante sous le règne de François II (1559-1560), l'emprise du connétable sur la politique du royaume serait entière. Cette loyauté indéfectible, bâtie sur un caractère réputé cassant, a néanmoins souvent montré un net défaut de clairvoyance. Catholique convaincu, défenseur intransigeant de la royauté, Anne de Montmorency l'imagine toujours menacée, notamment par la Réforme, dont manifestement il ne comprend pas l'enjeu.

L'accession au trône de Charles IX (1560-1574) voit son retour en grâce et son engagement virulent contre les Protestants. Il mourra en novembre 1567, à la tête de l'armée royale qui affronte celle des Huguenots, dans la plaine de Saint-Denis. Il avait 74 ans. Henri II avait désiré être enterré auprès de lui, mais Anne de Montmorency avait décliné l'honneur d'une sépulture à Saint-Denis. Il fut donc inhumé dans la collégiale de Montmorency (de son tombeau, il ne reste aujourd'hui que son priant et celui de son épouse). Mais son c?ur fut déposé aux côtés de celui de son roi, dans la chapelle de l'église des Célestins à Paris. Barthelemy Prieur sculpta, sur un projet de Jean Bullant, la colonne torse ornée de motifs végétaux et accompagnée de statues allégoriques, au sommet de laquelle reposait le coeur de celui dont la devise Aplanos, " tout droit ", n'avait jamais failli au trône.


Voir : http://www.musee-renaissance.fr/pages/page_id18413_u1l2.htm

 Anne de Montmorency, Grand Maître de François Ier



                                                                                       Joseph Lohou(septembre 2006-mai 2017)
Sources.
AD22-séries  E, et J.
Marie Guézennec- Plusquellec-"Seigneurie et paroisse d'Ancien Régime."-2001.

 

 

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