[2] GUILLOU,(1725- ?) Adrien Yves, sieur de Kervenal, avocat au
Parlement, procureur fiscal et receveur des droits usuels de la seigneurie de
Quélen, fils d’Yves Guillou, sieur de Stangalen, notaire et procureur fiscal et de Anne
Thérèse Hamon de Trévéno. Un autre fils du couple, Joseph (1716-1791) fut
également un personnage remarquable dans la région ; conseiller du roi,
procureur fiscal, sénéchal, premier magistrat civil et criminel au siège royal
de Carhaix. Marié le 25 juillet 1748 à Carhaix avec Charlotte Raguideau, originaire
de la commune de Trégunc (29).
Citons également dans cette famille « Guillou de Stangalen », Anne
Thérèse, née en juin 1718 au Stang de Locarn et qui épousa en 1735 à 17 ans
Joseph Gourlay de Landugen, un personnage hors du commun qui devint plus tard,
sénéchal de Lanrivain.
Anne Thérèse mit au monde une fille, Yvonne Renée en 1736, mais décéda en
couches en 1739 au château de Landugen, possession des Gourlay. Son mari,
Joseph Gourlay ne tarda pas à convoler en juste noces avec une demoiselle
Stephnou, Françoise Julie Jacquette de Maël-Pestivien en 1742 . Le couple eut
une fille, Marie Thérèse, née en 1744 et qui devint la grand-mère maternelle de
Jean Jérôme Charles de Villiers de l’Isle Adam, surnommé « Lilly »,
grand-père du poète et écrivain, Villiers de l’Isle Adam.
Notre sénéchal, Joseph Gourlay devint veuf en 1758 à 45 ans, au décès de la
dame Stephnou, mais notre homme avait dans son entourage une jeune veuve de 29
ans, Marie Bellom, mariée à Olivier Thépault en 1741, dont une fille Louise Thépault,
née en 1742. L’année suivante en 1759, le registre BMS de Lanrivain annonce le
27 octobre les bans du mariage de Joseph Gourlay avec Marie Bellom avec une
dispense du quart au quart[3] entre les époux accordée par l’évêque de Quimper et
du Léon, Auguste François Annibal de Farcy de Cuillé et du consentement de
Marie Coënt, mère de Marie Bellom. Curieusement, les deux filles des promis
assistent comme témoins à la cérémonie ; Louise Thépault, àgée de 17 ans,
fille de Marie Bellom et Marie Thérèse, àgée de 15 ans, fille de la dame
Stephnou et de Joseph Gourlay.
Le mariage a lieu le mois suivant à la date du 7 novembre 1759 dans les mêmes termes
qu’à la promesse, consentement de Marie Coënt, mère de Marie Bellom, dispense
et présences des deux filles.
Sur le registre, juste après l’écriture de l’acte de
mariage, Rolland Le Cam, le curé de Lanrivain, mentionne le 8 novembre 1759, la
naissance du fils du couple, Joseph Marie Gourlay[8], avec comme parrain Henry
Thépault, fils de Marie Bellom et comme marraine, demoiselle Marie Thérèse
Gourlay, fille de Joseph. Mariage et naissance à un jour d’intervalle, que penser de l’attitude et de l’anxiété de
la mère Marie Bellom, pendant la cérémonie !
NOTES.
[1] Inhumations hors d'église.
En France, dans de
nombreuses paroisses, pour certaines jusqu'à le fin du XVIIIème siècle,
L'inhumation était faites dans le sol même de l'église, en dépit du
manque de place, de la fréquence des épidélies, et, subséquemment, des
interdictions réitérées en raison des risques sa nitaires pour les
fidèles assistant aux messes et autres offices.
[2] Voir note "GUILLOU" ci-dessus.
[2A] Louis Gabriel Le Sénéchal Kercado, appelé le Comte de Kercado, devenu l’aîné de
la maison à la mort de son frère le marquis de Kercado et comme lui fils de
René Le Sénéchal, marquis de Kercado et de Marguerite Louise de Boisgelin-Cucé,
est né le 5 mai 1710. Il a été reçu Page du Roi dans sa grande écurie le 29 mai
1731, enseigne au régiment de Bresse, dont son frère était colonel en 1733,
capitaine au même régiment le 20 décembre 1737, chevalier de Saint-Louis en
1744, colonel du régiment de Bresse, toujours possédé par ceux de son nom et de
la famille depuis sa création, le 1er décembre 1745, brigadier le 10
mai 1748, Maréchal de camp le 20 février 1761, étant alors commandant de la
Province du Poitou.
En 1764, Louis Gabriel était baron de Quélen et donc seigneur de Locarn et
Duault.
Il a épousé par contrat de 21 mai 1749, Jeanne Anne Poncet
de la Rivière, fille unique de Pierre Poncet de la Rivière, comte d’Ablis,
seigneur des Faures, de Méninville, de Chatonville, etc., président au
parlement de Paris et de Louise Bonaventure Lelay du Plessis, aussi nièce de
Mathias Poncet de la Rivière , évêque de Troyes.
Au décès de cette dernière, il se remaria le 13 août 1777 avec Adélaïde
Marguerite Louise de Chastenet de Puységur, puis une troisième fois en 1783 avec Adélaïde Raymonde de Malèzieux.
[3] Consanguinité au quart.
Le quart degré de consanguinité correspond à des mariés ayant un
trisaïeul commun, par exemple. Ces ariages peuveny être des mariages
d'intérêts, parfois ils soulèvent des problèmes psychologiques d'un
caractère particulier. Fréquemment les motifs sont peu avouables et il
arrivequ'ils y ait des relations prénuptiales, invoquées pour
l'obtention de la dispense si désirée...
[4]
Du Roscoët de Gonidec, (ca1695 -Maël-Pestivien), Hyacinthe Marie,
sieur du Roscoët, fils de Pierre et de Marguerite Le Toux, Dame du
Roscoët, puis, Dame de Kermathéan avec son second mariage avec François
Sébastien de Coatgouréden en 1706.
[5] De Laùazure de Brossard, Pierre Louis (°1700-1765), marié à Anne
Thérèse Le Bouédec, une famille de verriers établis au village de
Kerbernès et qui fit souche à Saint-Servais et Duault. Voir "
Les Brossard de l'Argoat, gentilshommes verriers"
[6] De Kerbernès de Brossard Le Bouédec. Voir la note ci-dessus.
[7]
François, Guy, Yves et Thomas Le Deuff, Michel Deveau, familles
de sabotiers, de charbonniers employés par les Brossard à la verrerie
de Kerbernès.
[8] Gourlay, Joseph Marie (° 8 novembre 1759-
Sénéchal de Lanrivain., en 1789, membre du Comité briochin chargé de l'ordre,en 1792, greffier au tribunal criminel de Saint Brieuc.
Nommé par le Consulat, juge au Tribunal d'Appel de Rennes.
En 1804, nommé Président de la Cour de Justice Criminelle de
St Brieuc.
Nommé chevalier de la Légion d'Honneur.
Représentant en 1809 les Côtes-du-Nord au Corps Législatif.
Napoléon lui confère en 1810, le titre de Chevalier de
l'Empire.
En 1811, Conseiller à la Cour Impériale de Rennes.
A la Chambre des Représentants en 1815, mais sans siéger.
Termina sa vie le 9 octobre 1818, comme conseiller à la Cour
Royale de Rennes.
Revenus mobiliers compris entre 20 et 30 000 francs.
X le 28 novembre 1786 à Ploumagoar avec Demoiselle Marie
Françoise de COURSON, fille de Pierre et
de Marie Hélène QUINTIN
Dont un fils (°1789) , officier de ligne sous l'Empire,
une fille(°1791), passait pour l'un des meilleurs partis des
Côtes-du-Nord.
[9]
Biographie de Jean Marie GOURLAY(Frère du précédent)
Député au Conseil des
Cinq-Cents, membre du Tribunat, député au Corps législatif impérial,
représentant aux cent-Jours, député de 1815 à 1816, né à Lanrivain
(Côtes-du-Nord) le 13 août 1761, mort à Paris le 3 janvier 1825, il était «
fils de Joseph Gourlay, sieur de la Haye, avocat à la Cour et sénéchal de
Lanrivain, et de dame Marie Bellom, son épouse.»
Propriétaire à Savenay, il fut, en 1790,
nommé administrateur du district de cette ville, puis membre de
l'administration départementale de la Loire-Inférieure.
Le 26 germinal an VI, il fut élu par ce département député au Conseil des
Cinq-Cents, où il s'occupa à peu près exclusivement d'intérêts locaux et de
mesures d'économie publique.
Partisan du coup d'Etat du 18 brumaire, il fut, le lendemain
de cette journée, inscrit, comme membre des Cinq-Cents, sur la liste de la
Commission intermédiaire.
Le 4 nivôse an VIII, il entra au
Tribunat. Il y soutint le pouvoir consulaire, appuya l'établissement de
l'Empire, et, le 10 août 1810, fut élu, par le Sénat conservateur, député de la
Loire-Inférieure au Corps législatif.
Gourlay adhéra à la déchéance de l'empereur, revint à
Napoléon pendant les Cent-Jours, et élu, le 11 mai 1815, par l'arrondissement
de Nantes, membre de la Chambre des représentants, adjura ses collègues, le 6
juin, à l'occasion du serment que devait prêter l'Assemblée, de n'avoir qu'une
seule opinion à cet égard. « Il faut, dit-il, que la nation se rallie au trône
de Napoléon et que le trône se rallie à la nation. » Le 24, il demanda une
mention honorable pour les généraux Travot et Lamarque, dont la conduite
prudente avait apaisé les troubles de la Vendée. Ensuite il servit
d'intermédiaire pour faciliter plusieurs entrevues entre les chefs du parti
royaliste et Fouché, duc d'Otrante, dont il était l'ami.
Elu, le 22 août 1815, député des Côtes-du-Nord par 121 voix
sur 231 votants, 289 inscrits, il vota avec la majorité de la Chambre
introuvable, et rentra dans la vie privée après la session.
Biographie
extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe
Robert et Gaston Cougny)