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Le vicomte Henri FROTIER de la MESSELIERE
a, dans son article intilulé "De l'Age probable des châteaux de terre des
Côtes-du-Nord" écrit en mars 1933 et paru dans le tome LXV (1933) de la
Société d'Émulation des Côtes-du-Nord, deux sujets concernant ces lieux
remarquables de Carnoët que sont Rospellem et le tossen Saint Gildas et
dont les dessins sont également de son oeuvre.
A cette époque le vicomte était secrétaire général de la Société d'Émulation sous la présidence de M. CHRÉTIEN.
Rospellem,
en Carnoët (A. 252 au cadastre-plan 34) l'une des fortifications de
terre les plus importantes et les plus impressionnantes du pays,
malheureusement menacée dans son intégrité par suite d'ouverture de
carrières à l'ouest de sa base. L'enceinte intérieure mesure environ
100 et 6o m. d'axes, le grand axe dirigé est-ouest, l'entrée unique, à
l'est, défendue par une motte de 35 à 4o m. de diamètre, sur un
promontoire au confluent de l'Aulne et d'un ruisseau venant de
Landeren.
Tossen
Saint-Veltas ou Butte Saint-Gildas, en Carnoët (plan I0), qualifié
tumulus par Gaultier du Mottay, haut de 11 mètres, entouré
d'un fossé profond de 120 m. de tour, avec épaulement de terre de 5 m.
de haut sur 6 m. d'épaisseur (G. M.)
Cette description ne rend pas
exactement la physionomie du monument qui est une motte fortifiée avec
sommet creusé en cuve, bossé circulaire et rentranchement extérieur
semi-circulaire à l'est, cerné d'une douve moins profonde que celle de
la motte, comme la motte de Pen-an-Stang, en Louargat, Tossen
Saint-Veltas domine une enceinte rectangulaire, présumée gallo-
romaine, située en contrebas et à 130 au sud-est.
Quatre vingt ans plus tard, avec le temps, ces lieux se sont
profondément modifiés, Rospellem par une exploitation et une carrière
et le tossen St Gildas transformé en rassemblement de statues...
Ces transformations ont été remarquées par M. Guy THOMAS dans son site
"Histoire de Carnoët"
Joseph Lohou(août 2012)