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Callac-de-Bretagne |
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PROSPER PROUX, barde breton
Prosper Proux (né à Poullaouen le 20 octobre 1811 - mort à Morlaix le 11 mai 1873)
Prosper Proux est un poète breton populaire et satirique.
Un déshérité.
Prosper Proux est issu d'un milieu notable.
Son père est contrôleur des mines et maire de Poullaouen, et sa mère
est apparentée à la noble famille du Parc, qui a longtemps dominé les
environs de Guerlesquin.
Toutefois, il se retrouve orphelin de bonne heure. Il perd son père à sept ans et sa mère à quatorze ans.
Il ne peut pas faire de longues études, car il doit gagner sa vie dès
l'âge de seize ans comme marin à Terre-Neuve (1827) puis chasseur à
Versailles (1831), et un accident le contraint à revenir à Guerlesquin,
où il trouve une place de commis (1832).
Un poète populaire.
C'est alors qu'il écrit des poésies légères et satiriques, où il chante
ses origines nobles, évoque ses souvenirs de marin, mais égratigne
volontiers la bonne société de son temps, comme les bons chrétiens et
les gens de justice... En 1838, il publie un recueil, Kanaouennoù graet
gant ur C'hernevad, qui fait beaucoup de bruit.
Il critique la bonne société de son temps, les bons chrétiens et les
gens de justice mais, en même temps, il épouse une riche héritière des
environs, fait son Droit, et devient... percepteur d'impôts dès 1843 !
Il n'ose quand même plus publier ce qu'il continue d'écrire par
ailleurs, et de ce fait une grande partie de son œuvre s'est perdue.
Cela dit, Prosper Proux se révèle incapable de rendre des comptes à ses
supérieurs, et il se fait muter à Saint-Renan (1858) puis à Paris
(1865) pour ne pas être condamné...
Il doit finalement se démettre de sa charge et retourner à Guerlesquin.
Il fait alors publier Bombard Kernev, qui n'obtient pas beaucoup de
succès.
Une petite reconnaissance.
C'est à cette époque que deux sociétés littéraires concurrentes se
créent : le Breuriezh Breizh-Izel de Jean-Marie Le Scour, et le
Breuriezh Breizh de La Villemarqué.
Jean-Marie Le Scour s'est déjà montré généreux envers plusieurs auteurs
bretons comme Olivier Souvestre, et il prend Prosper Proux sous son
aile en lui procurant un emploi, mais... le faisant entrer dans son
Breuriezh Breizh-Izel !
Toutefois, Prosper Proux ne se brouille pas avec La Villemarqué.
Après avoir brocardé tant de monde, Prosper Proux meurt d'une rupture
d'anévrisme... en regardant passer une procession de communiantes !
François Jaffrennou (Taldir) a fait publier quelques poésies qu’ »il a pu retrouvé.
Joseph Lohou (avril 2016)
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