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Les
Patin de Callac.
Maison des PATIN(escalier à 5 marches) sur la place
du Centre vers 1920.
Vers 1845, Désiré Joseph PATIN, né en 1808 à
Guern près de Pontivy, est nommé à Callac comme receveur
des Contributions Directes. Il se marie en 1855 avec Thérèse
Corentine LE COARER de Callac. De ce mariage naissent quatre
garçons, Albert Louis en 1856, Charles Joseph en 1857,
Henri Julien en 1859, et enfin Joseph Louis Marie en 1862.
Ce dernier, Joseph Louis PATIN deviendra receveur buraliste
à Callac vers 1885 et épouse Anne Marie LE MEUR de
Bulat-Pestivien.
Les PATIN furent très influencés par les différents
chasseurs qui fréquentaient le Centre Bretagne, contrée
giboyeuse qui attiraient les personnalités des environs et même des étrangers,
dont le célèbre pasteur anglican gallois, le Révérend
E.W.L.DAVIES.
Ce dernier, en compagnie du louvetier Charles de SAINT-PRIX
de Morlaix, passèrent deux hivers en 1855 et 1856 dans la région
à la poursuite des loups et autres gibiers.
Charles de SAINT-PRIX
, qui fut lieutenant de louvetier en titre de 1855 à 1883, était un
habitué du château de Kerbournet en St Servais, demeure
d’été de ses parents.
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Fac-similé
de la page de titre de l'exemplaire offert et
dédicacé en français par E.W.L. DAVIES au comte
de St PRIX, le premier mars 1889. |
Le
château de Kerbournet, ancien manoir, fut construit
après 1839 sur un emplacement d’un autre manoir
du 16° siècle, comprenant un étage carré avec un
toit à longs pans avec une croupe. Un escalier
tournant à retour sans jour.
Dans les années 30, le propriétaire, un dentiste,
fit démonter l'édifice et le transporta sur
la commune de Plougastel-Daoulas.
Inventaire
fondamental, réf. IA0003399 de 1968 |
Désiré
Joseph PATIN, au contact des TIXIER DAMAS, et comme la
plupart des personnalités de la ville, occupa ses loisirs
à la chasse aux différents gibiers de la région.
Son fils, Joseph Louis, succéda à son père dans les années
1880 et entreprit d’améliorer le rendement de ses chiens
en croisant des setters anglais avec des chiens rustiques
qui existaient dans la région, appelés « chiens de
charbonniers ».
Le résultat vers 1900, après plusieurs années
d’essais, fut l’apparition d’un chien d’arrêt
particulier. Ce chien, propre aux chasses du terroir, que
l’on nomma : épagneul breton.
Un projet de standard de la race élaboré à Nantes en
1907, fut présenté et adopté lors de la première assemblée
plénière du Club à Loudéac le 7 juin 1908. Ce fut le
premier standard du « Club de l’Épagneul Breton à
courte queue naturelle. »
Épagneul breton
Joseph LOHOU(Janvier 2007)
(Juillet 2008)
( Avril 2009)
(Avril 2011)
Annexe 1
Voici un texte paru en 1966 dans la revue
municipale n° 1 de la ville de Callac
sous le maire Louis Raoult(1965-1981).
L'auteur est vraisemblablement M. Guy Morin, qui
fut un éleveur renommé et respecté.
Callac, capitale de l’Épagneul Breton.
Titre
prétentieux ? Il est pourtant l’expression de la vérité.
Le nom de Callac a toujours été étroitement lié à l’évolution
et à la sélection de l’Épagneul Breton.
Depuis 1907, date où il reçut ses lettres de
noblesse et son premier standard, où les sujets de Monsieur
Patin qui portait l’affixe
« de Callac », firent sensation, les élevages
callacois, par une émulation sans cesse stimulée, ont
produit plus de la moitié des lauréats des concours de
travail et de beauté en France et dans le Monde entier. Ils
ont largement contribué au succès de cet excellent chien
de chasse, le plus diffusé, actuellement, de toutes les
races d’arrêt.
Qui ne connaît désormais ce petit cob
sympathique, plein de vivacité et de vigueur.
Il est blanc et orange ou blanc marron ; ses
proportions sont harmonieuses, sa tête expressive ;
ses yeux couleur noisette ou ambre sont plein
d’intelligence et de malice. Son corps tel celui du
cheval…de Callac est compact et musclé.
Les raisons de son succès ? Elles sont
multiples. Outre sa physionomie des plus agréables à l’œil
et son caractère des plus sociables qui font de lui un
compagnon de la maison, ses qualités de chasse sont
nombreuses. Son tempérament chasseur est infatigable ; son nez peut rivaliser de puissance
avec celui de n’importe quel autre chien, son arrêt est
excellent, il a le goût inné du rapport et n’hésitera
pas à nager en eau profonde pour ramener un canard désailé.
Il chassera aussi volontiers en plaine qu’au bois et au
marais. Il a une intelligence très vive de la chasse et déjouera
sans peine les ruses d’une bécasse ou d’un perdreau piéteur.
Bref il s’adapte à
tous les terrains, à tous les climats, à tous les gibiers.
Né dans les Monts dArrées, sa présence est
signalée au milieu du 19ème siècle par un
anglais, le Révérend Davis
venu chasser le loup dans la région de Carhaix, Châteauneuf
du Faou, et Callac. Il le décrivait déjà comme un
chasseur infatigable bien adapté à son terrain plein de
fourrés et d’ajoncs épineux. Sa sélection a commencé
au début du 20ème siècle. Un croisement
judicieux avec le setter anglais a augmenté ses facultés
olfactives. Son élevage progressa rapidement après 1907.
En sommeil pendant la guerre de 14-18, le cheptel se
reconstitua facilement grâce aux reproducteurs conservés
dans les divers élevages bretons. L’exposition
spéciale du Club de l’Épagneul breton réunit à
Rennes en 1925, plus de cent concurrents très homogènes et
les élevages callacois s’y taillèrent la part du lion.
Et depuis, le nombre d’élevages n’a fait que progresser
tant en Bretagne que dans le reste de la France et même à
l’étranger.
Mais le sol et le climat de son pays natal lui
sont nécessaires, car élevé sous d’autres cieux pendant
deux ou trois générations, il perd rapidement ses qualités
morphologiques, et v’est pour cette raison que les éleveurs
des autres régions sont obligés de venir régulièrement
dans nos chenils se remonter en étalons et en lices(*).
Les élevages callacois sont prospères, ils sont toujours
en tête dans les compétitions, dans le ring et sur le
terrain. Le succès de l’épagneul breton ne diminue pas
et il gardera la tête de tous les chiens de chasse du
continent, tant que ses éleveurs sauront lui conserver son
type, son intelligence et ses qualités de chasseurs.
Annexe
2.
Voici extrait du bulletin municipal de 1969, un nouveau
texte sur l'épagneul breton.
Comme dans le cas
précédent, l'auteur nous est inconnu
Callac, capitale de l'Épagneul Breton
Gloire
et Histoire de cette race canine.
Au cours de l'été 1969 s'est déroulée une grande exposition
canine avec certificat d'aptitude au championnat
International de beauté. Unique en Bretagne, son
organisation par le Comité des Fêtes et l'Union Sportive
Callacoise fut un succès. L'exposition devait d'ailleurs
rassembler de nombreux chiens de toutes races, de nombreux
exposants de toute la France et
même de l'étranger.
Notre épagneul dont toute la Bretagne peut être fière, s'est
essaimé grâce à ses qualités et à une rigoureuse sélection.
Ceci lui a valu de conquérir petit à petit en 50 ans de
nombreux pays étrangers, particulièrement l'Italie,
l'Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Hollande, la
Suisse, les États-Unis d'Amérique, le Grèce, le Mexique,
le Portugal, le Maroc, le Sénégal et l'Argentine.
Nos éleveurs callacois ont vendu des épagneuls bretons au Roi du
Maroc, à la Princesse Charlotte de Monaco, mère du prince
Rainier. C'est assez dire la vogue de ce chien dont la
gloire mérite d'être contée et écoutée.
Pour ce qui est l'histoire de l'épagneul breton, nos lecteurs
voudront bien se reporter à notre revue municipale N° 1.
Il faut rendre hommage aux pionniers de race, les premiers éleveurs
sélectionneurs aujourd'hui décédés et principalement à
M. Joseph PATIN. Votre municipalité a précisément tenu à
rendre hommage et reconnaissance à celui grâce à qui,
CALLAC est devenu le Centre d'élevage le plus réputé. Une
des rues nouvelles de notre Cité porte le nom de celui qui
a ouvert la voie aux nombreux éleveurs callacois : BOURDON,
MORIN, POULICHOT, BAUDOT, TREGOAT, COURBIERES, etc. sans
parler des nombreux petits éleveurs de la région que nous
nous excusons de ne pouvoir nommer.
Les
éleveurs callacois : de gauche à droite : Guy
MORIN, inconnu, Yvon LE FLOCH, Louis BOURDON.
LES
QUALITÉS DE L'ÉPAGNEUL
BRETON :
La devise du " Club de l'épagneul breton" est juste :
"Un maximum de qualités pour un volume minimum".
Chacun se plaît
à reconnaître que l'Épagneul breton est beau, bon, sobre,
rustique, fidèle, aimable, affectueux, doux avec les
enfants, peu encombrant, sociale, obéissant, intelligent.
Souhaitons à tous bon vent à une activité spécifiquement
callacoise, qui vient incontestablement accroître le
potentiel économique de notre région d'Argoat.
Joseph Lohou( avril 2009)
(Mise à jour : mai 2009)
( Mise à jour : janvier 2013)