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Callac-de-Bretagne |
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La
troisième chouannerie à Callac (1797 - 1799)
Les persécutions religieuses reprirent avec vigueur, les réfractaires
furent déportés. Cadoudal organisa la rébellion en
Bretagne, Maine et Normandie, soutenue par une population
exaspérée.
Les hordes chouannes furent encadrées par des officiers
nobles qui en firent une véritable armée, coordonnant les
actions, définissant une stratégie : prendre les villes en
direction de Paris (Nantes, Le Mans...).
Le retour de la conscription en 1799 favorisa encore l'adhésion
des populations. Mais l'arrivée de renforts républicains
puis le coup d'état de Bonaparte et sa politique de fermeté
mirent un terme à la chouannerie. Après avoir échoué à
Vannes en octobre 1799, Cadoudal signa la paix avec le général
Brune le 14 février 1800 à St Avé (château de Beauregard).
Chouan.
Une
mesure de sauvegarde contre la troisième chouannerie à
Callac.
La municipalité de Callac
appliqua à la lettre les consignes de fermeté consignées
dans la loi du 12 juillet 1799 et s’empressa de faire
parvenir aux autorités la liste des possibles otages.
« Du
10 fructidor de l’an 7( 27 août 1799) de la République,
Une et Indivisible.
Séance tenue par les citoyens, Yves Le Gars, président,
Jean Marcel Loy, Corgat, Claude Le Dihollen, Le Goff, agent,
Daguenel et Derrien.
Présent le citoyen Jean Yves Guillou, commissaire du
Directoire Exécutif.
Vu la loi du 24 messidor dernier(12 juillet 1799) relative
à la répression du brigandage et des assassinats dans
l’intérieur.
La lettre de l’Administration centrale du 12
thermidor aussi dernier(30 juillet 1799).
L’administration, ouï le requérant, le commissaire du
Directoire Exécutif.
Arrête de former un tableau de tous les
individus, qui conformément à l’article de la dite loi,
sont assujettis à la garantie civile et personnelle et
doivent servir d’otages en cas d’assassinat, vol ou
pillage commis dans cet arrondissement. »
Suit le tableau :
Nom des communes de leur domicile
|
Nom de famille
|
Prénoms
|
Age
|
Qualité ou profession
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Fortune
|
Degré de parenté
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Noms des émigrés ou chouans dont ils sont
parents
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Callac
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Keranflech
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Pierre Alexandre
|
60
|
Ex-noble
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400 f.
|
Père d’émigré
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Guillaume
|
Callac
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Guitton
|
Pierre Jean
|
38
|
Homme de loi
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1500 f.
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Époux de Barbe Le Denmat, nièce germaine
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Le Denmat, ex-capucin
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Callac
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Le Roux
|
Joseph
|
47
|
Notaire public
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90 f.
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Beau-frère et frère
|
Louis Le Bonhomme, Guillaume Le Roux, prêtre déporté
|
Callac
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Lancien
|
Maurice
|
45
|
Cultivateur
|
1200 f.
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Neveu par alliance
|
Le Bricon, prêtre déporté
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Plusquellec
|
Le Guilloux
|
Marie
|
54
|
Cultivatrice
|
30 f.
|
Mère
|
Claude Louis Le Noan, prêtre réfractaire
|
Pestivien
|
Gouranton
|
Julien
|
55
|
Cultivateur
|
700 f.
|
Receleur
|
De Chouans
|
Pestivien
|
Touboulic
|
Joseph
|
45
|
Cultivateur
|
100 f.
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Frère
|
Jean Touboulic, prêtre déporté
|
Landugen
|
Bercot
|
Mathieu
|
40
|
Cultivateur
|
400 f.
|
Frère
|
Laurent Bercot, prêtre
|
Pestivien
|
Floyd
|
Jeanne
|
62
|
Ex-noble
|
200 f.
|
Sœur
|
Guillaume René Armand Floyd, prêtre
|
Le
retour de trois jeunes chouans après le Traité de
pacification de 1800.
Du premier ventôse de l’An VIII(20 février 1800) se sont
présenté Pierre Laurent Guiot, Jean Marie Le Gars et Jean
Marie Delafargue, lesquels répétant les déclarations faîtes
en leur nom en cette administration les 13 et 28 nivôse
dernier(3 et 18 janvier 1800) d’avoir été pris de force
par des détachements de l’armée royale et obligé de
prendre parti, on dit avoir été convoqué par leurs chefs
en la commune de Paule hier pour entendre lecture et avoir
communication du Traité de Pacification passé entre les généraux
Brune et Georges(Cadoudal) dans lequel traité ils ont vu
une satisfaction vivement suitée qu’ils pouvaient dans le
moment déférer à la constante impression de leurs cœurs
et se rendre à la République et à leur famille
sans exposer ces derniers aux vexations et châtiments
prononcés contre eux en la désertion. En conséquence, après
avoir déposé leurs armes conformément à une des
dispositions du traité entre les mains de leur chef de
canton qui a du les faire rendre dans l’endroit indiqué
par les généraux républicains. Ils se sont rendus à
Callac cejourd’hui à cinq heures du soir, décorés de la
cocarde tricolore et nous ont demandé acte de la déclaration
ainsi que leur promesse de vivre soumis aux lois de la République
et ont signé avec nous.
Signent : J.M Le Gars, B.Delafargue, P.L. Guiot,
Daguenel, adjoint, François Le Pourhiet.
Les
chouans de
Callac
Noms
|
Prénoms
|
Profession
|
Fiche descriptive
|
DELAFARGUE
|
Jean-Marie
|
Marchand
|
Né et domicilié à Callac, 19 ans, taille :
1,679 m., cheveux et sourcils noirs, barbe naissante,
front rond, yeux bruns, nez aquilin, bouche moyenne,
menton rond, visage rond malgré une marque sur la
joue gauche.
|
LE GARS
|
Jean-Marie
|
Marchand
|
Né et domicilié à Callac, 19 ans, taille :
1,693 m., cheveux et sourcils châtain, barbe
naissante, front rond et yeux bleus, nez gros, bouche
moyenne, menton rond, visage rond.
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LOY
|
Jean-Marcel
|
Chirurgien
|
Né à Rennes, domicilié à Callac, taille :
1,652 m., cheveux, sourcils et barbe châtain, front découvert,
yeux bruns, nez long, bouche moyenne, menton fourchu
et visage ovale.
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GUIOT
|
Pierre-Laurent
|
Surnuméraire
Au bureau de
L’Enregistrement
|
Né et domicilié à Callac, 22 ans, taille :
1,621 m., cheveux, sourcils et barbe châtain, front
rond, yeux gris, nez aquilin, bouche moyenne, menton
rond, visage plein.
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EVEN
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Joseph-Laurent
|
Notaire
|
Né et domicilié à Callac, 35 ans.
taille : 1,574 m., cheveux et sourcils châtain, barbe
noire, front haut, yeux roux, nez aquilin, bouche
moyenne, menton rond, visage ovale.
|
Les fonctionnaires publics de Callac demandent le retour de la garde nationale.
Sources.
AD22- Série L – 15 L 2.
Joseph Lohou(octobre 2006)
(janvier 2012)
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© Tous Droits Réservés (Joseph Lohou) |