Callac-de-Bretagne

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Des nouvelles de M Lapérouse.


« A-t-on des nouvelles de M. de Lapérouse ? » On connaît la question qu'aurait posée Louis XVI avant d'être conduit à l'échafaud. Aucune source n'identifie ce mot, mais il est trop beau pour être faux. Car Louis XVI fut le grand roi de l'aventure maritime. Mieux que d'un Pré carré, ce prince géographe dont le goût pour la cartographie est immortalisé par un tableau de Nicolas-André Monslau, rêva d'une France du grand large. Après avoir modernisé sa flotte, il soutint les insurgents d'Amérique — Lapérouse se signala en 1780 par la destruction des vaisseaux anglais dans la baie d'Hudson — et lança ses escadres sur toutes les mers du monde.

Éditeur de La Malédiction Lapérouse, Dominique Le Brun lui rend justice dans sa présentation du dossier historique constitué des instructions de Louis XVI, du journal de voyage de l'explorateur, de ceux des navigateurs du XIX siècle qui élucidèrent le mystère de sa disparition et des documents contemporains.

Un roman noir

On ne s'étonne pas de voir paraître cette somme chez Omnibus, une collection très orientée vers la littérature policière : l'histoire de Lapérouse est un roman noir. Destiné à compléter les découvertes de Cook et Clarke, le voyage d'exploration autour du monde des frégates l'Astrolabe et la Boussole, parties de Brest en 1785 sous le commandement du comte de Lapérouse, passionna la Cour à l'égal d'un feuilleton. Depuis le Chili, l'île de Pâques, l'Alaska, Macao, les Philippines, le Japon, le Kamtchatka, les Samoa, les Tonga, l'explorateur envoyait son journal du voyage au ministère de la Marine à mesure qu'il avançait. Il fut d'ailleurs publié à Paris dès 1797. Mais cette relation s'interrompt à la date du 26 janvier 1788, alors que l'Astrolabe et la Boussole avaient trouvé un havre à Botany Bay, sur les rives de l'actuelle Australie, où James Cook avait débarqué en 1770.

Après une dernière lettre du 7 janvier envoyée à Paris, on n'eut plus de nouvelles de Lapérouse. Trois décennies plus tard, le trafiquant anglais Peter Dillon, précédant de peu le capitaine de frégate français Dumont d'Urville, comprit que l'Astrolabe et la Boussole s'étaient échoués sur les récifs coralliens de Vanikoro, dans les Salomon.

Un fort volume rassemble tous les documents concernant sa célèbre expédition,

Sébastien LAPAQUE. - La Malédiction de LAPEROUSE-  Présenté par Dominique Le Brun- Ed. Omnibus-2012.

 


 

                

  

 

 
                                             
Joseph Lohou(mai 2012)
                                                          

 

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