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Reconstruction
de la verrerie après l'incendie de 1733.
Communiqué par M. Vincent PRUDOR, adhérent du
Cercle du Poher et qui effectue une remarquable étude sur
la population de Burthulet (St Servais). (LIZHER 22-La
Lettre du POHER N° 22 de Mars 2007-« La démographie
de BURTHULET à l’époque moderne »)
Ce document publié ci-dessous comporte quelques erreurs
dues à la méconnaissance des lieux et des personnages.
Ainsi le village de Kerbournet est confondu avec Kerbernes,
lieu d’établissement d’une verrerie vers 1718.
D’autre part, le sieur de la Mazière est Pierre Louis de
BROSSARD, sieur de la Mazure, marié à Anne Thérèse LE
BOUÉDEC et fils d’Isaac de BROSSARD, également sieur de
la Mazure.
Le sieur de Villiers est Georges Mathieu de
Brossard, marié à Françoise Marguerite GOUEZNOU, et fils
de François de BROSSARD, sieur de la Noé et de Villiers.
‘’ Le Conseil Royal des finances au 18e siècle
et le registre E3659 des Archives nationales ‘’
Par Michel ANTOINE,
Francia Conseil Royal des finances – Droz 1973.
« Conseil du 28 février 1736
N° 26
Le Sr Brossard de la
Mazière demande la permission de faire reconstruire une
verrerie près de la foret de Duault pour y faire travailler
pendant 10 ans.
Fait : Il expose que feu son père avait obtenu du
grand maître des eaux et forets l’autorisation de faire
construire une verrerie près de la foret de Duault mais
que, depuis, un incendie a détruit cet établissement.
L’utilité de
celui-ci demeurant certaine, il importe de le rétablir.
Il rapporte une requête qu’il a présentée en juillet
1732 aux officiers de la maîtrise de Cornouaille, sur
laquelle le procureur du Roi a déclaré n’empêcher le
suppliant de se pourvoir au Conseil pour obtenir la
permission de reconstruire cette verrerie.
M. de La Pierre,
grand maître des eaux et forets de Bretagne, à qui l’on
écrivit, envoya en novembre 1732, un procès verbal par
lequel il marqua que le Sr Brossard père installa en effet
en 1717 une verrerie près de la foret de Duault ce qui eut
aussitôt pour conséquence de faire monter le prix du bois,
qui était anormalement bas.
Il exposa, en outre, qu’une verrerie avait été établie
sans autorisation en 1718 dans la localité de Kerbournet au
nord de la foret de Duault et dans un lieu prohibé.
Le grand maître
observait encore que la permission obtenue par le Sr
Brossard père ne pouvait subsister depuis l’arrêt du
Conseil du 9 août 1723 qui a défendu d’établir des
fourneaux, martinets, forges ou verreries sans y avoir été
autorisé par lettres patentes
et il signalait qu’il avait rendu une ordonnance pour défendre
aux propriétaires de la verrerie de Kerbournet de continuer
à y travailler tant qu’ils n’en auraient pas reçu la
permission par lettres patentes.
Il ajoutait que la
foret de Duault étant éloignée des villes et des ports,
l’établissement d’une verrerie offrirait un excellent débouché
pour ses bois, à condition de l’édifier sur le terrain
appartenant au Sr Brossard et hors la distance portée par
l’ordonnance.
En conséquence, le
grand maître proposait d’autoriser le Sr Brossard à
reconstruire la verrerie de son père et d’ordonner la démolition
de celle de Kerbournet.
Sur quoi intervint, le 24 novembre 1733, un arrêt du
Conseil qui, avant faire droit, ordonna que le Sr Brossard
de Villiers, propriétaire de la verrerie de Kerbournet,
serait tenu de remettre au contrôleur général des
finances les titres de fondation de cet établissement, et
que la requête de Brossard de la Mazière lui serait
communiquée .
Depuis Brossard de
Villiers s’est désisté de la requête qu’il avait présentée
en opposition à celle de Brossard de la Mazière et ce
dernier a requis à nouveau que sa demande fût agrée.
Avis du grand maître
des eaux et forets : Derechef consulté, M. de La
Pierre a répondu le 4 avril 1735 qu’il y avait lieu
d’ordonner la démolition de la verrerie de Kerbournet établie
sans lettres patentes dans un lieu prohibé, et
d’autoriser le Sr Brossard de la Mazière à rétablir la
verrerie paternelle sur un terrain lui appartenant et non
sur celui du roi. »
( E3659 p. 193-196)
DECISION : Bon, suivant l’avis.
EXPRIMEE par arrêt simple du Conseil, daté de Versailles le mardi 6 mars
1736 ( E1123A, n° 12)
AFFAIRE TRAITEE par M. Taschereau de Baudry , intendant