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Callac-de-Bretagne |
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Les
Irlandais ou Hibernois
dans le canton de Callac.
Petit
Historique de l’Émigration Irlandaise.
Au 16ème
siècle, les anglais étendirent leur domination sur l’Irlande,
mais malgré la construction de places fortes, ils ne
parvinrent jamais à étendre leur contrôle effectif d'une
zone autour de Dublin.
Durant les années
qui suivirent l'invasion, certaines familles aristocratiques
d'origine normande devinrent très puissantes en Irlande, et
beaucoup finirent par " s'irlandiser ", c'est-à-dire
par adopter les coutumes et le mode de vie irlandais. Le
sentiment d'appartenir à l'Irlande et de ne pas partager
les mêmes intérêts que la couronne d'Angleterre représentait
un ferment de contestation de la suzeraineté du roi
d'Angleterre. Cette contestation s'amplifia avec la rupture
entre Henri VIII et Rome, dans la mesure où de nombreux
Irlandais percevaient Rome comme l'autorité morale légitime.
Après l'échec de la rébellion de " Silken "
Thomas Fitzgerald, Henri VIII fut reconnu roi d'Irlande par
le parlement Irlandais en 1541 :
Ce
renforcement du pouvoir royal anglais sur l'Irlande a sur le
plan historique des conséquences importantes : le texte de
la loi établit sans ambiguïté possible que la couronne
est le lien organique qui unit l'Angleterre et l'Irlande.
Les
rebellions continuèrent durant le seizième siècle. Les
nobles irlandais pouvaient compter sur le soutien des
puissances catholiques, en particulier de l'Espagne, et
l'opposition entre les catholiques irlandais et la couronne
d'Angleterre devint alors l'objet d'enjeux géostratégiques
entre puissances européennes. Le risque que l'Irlande soit
utilisée comme point de départ d'une invasion du Royaume
se concrétisa avec les interventions militaires espagnoles,
notamment le désastre que connut l'Invincible Armada en
1588, et le débarquement de 1601, qui se solda également
par un échec. La crainte manifestement fondée que l'irrédentisme
irlandais menace les intérêts vitaux de la Grande Bretagne
explique la volonté de l'Etat britannique de neutraliser l'île,
en la soumettant à sa loi. Le règne d'Elisabeth I en est
une démonstration, mais il ne fait qu'inaugurer une
nouvelle dimension dans la relation entre les deux îles,
qui est l'aspect géostratégique lié aux rapports de force
entre puissances européennes.
L'échec des
rébellions va précipiter l'anglicisation du pays par la
confiscation des terres et la colonisation de celles-ci.
Dans les années
1550 et 1580, des terres du Munster et du Leinster furent
octroyées à des colons anglais loyaux à la couronne dans
le but de faciliter le contrôle du territoire irlandais et
de sa population. C'est à partir de cette époque que va se
développer la vague des " plantations ", c'est-à-dire
de la colonisation de la terre d'Irlande par des colons
anglais et écossais, incitée par la couronne. La partie
d'Irlande qui résista le plus longtemps à la colonisation
fut le nord de l'île, c'est-à-dire l'Ulster. Cependant, la
défaite de la rébellion ulstérienne en 1609 décapita la
résistance du nord. Les chefs des deux plus grandes
familles d'Ulster, Hugh O' Neill et Hugh O'Donnell, suivis
d'une centaine des principaux dirigeants du nord, préférèrent
prendre le chemin de l'exil plutôt que de se soumettre à
la domination anglaise. Cette fameuse " Flight of the
Earls ", ou fuite des comtes, laissa l'Ulster sans
dirigeants capables de s'opposer à la colonisation. Ainsi,
cette partie de l'Irlande qui s'était avérée jusque là
la plus difficile à coloniser et la plus réticente à
accepter la loi de la couronne, devint la principale "
plantation ", sous l'impulsion du roi Jacques 1er.
Les colons anglais et écossais vinrent en grand nombre
s'installer en Ulster, apportant avec eux leur mode de vie,
leurs traditions, et leur religion. Des conflits avaient
dans les périodes précédentes opposé les Anglo-Irlandais
aux Irlandais de souche, et il existait déjà une division
linguistique entre la population de souche parlant toujours
gaélique, et les Anglo-Irlandais.
Mais ces deux
communautés partageaient la même foi catholique. Avec les
nouvelles " plantations ", un nouveau paramètre
vient s'ajouter : la différence de religion entre les
autochtones, restés fidèles à Rome, et les nouveaux
colons protestants.
Les irlandais du canton de Callac.
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L’an
mil six cent quarante deux, baptême de Charles CONNOR,
fils de noble homme Symon Connor, natif hibernien,
demeurant au lieu de Quénécouars et noble
femme…auquel Noble Dame Charlotte de la BOISSIERE,
Dame du Modest et Messire Mathieu LE ROUX ont donné
le nom de la dite Dame.
Signent :
DROUALLEN, recteur, M. LE ROUX
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Catherine,
fille naturelle et légitime de de Jan CAGUÉLAN et de
Marguerite SOUIllAOUEN, hibernois, fut né le troisième
et baptisé par moi soussignant, curé de cette trêve
ce 17ème suivant du mois de febvrier Mil
Six Cent Cinquante Huit à laquelle on donne ce nom.
Sire Vincent de KERANCON, sieur de La Fontaine et
Damoiselle Catherine MORCEL, parrain et marraine.
Signe : P. LE MARESCHAL, prêtre
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Jacques
COGLAN, fils d'autre Jacques et Marguarite SOULIMANT,
sa femme, fut baptisé le douzième janvier 1660 par
Messire Jan GUÉZÉNNEC, curé de Botmel, ont doné le
nom, sire Jacques HOERNE et Perinne KERANCOZ, tel iour
et an que dessus.
Signe : J.Guézénnec, prêtre.
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Le 24ème
de septembre 1668, soubz signe vicaire perpétuel de
la paroisse de Carnoët fiblisi(?) avoir faict la bénédiction
nuptiale d'entre Hery LE HELY, laboureur de la
paroisse de Plourac'h, demeurant à présent à
Kerbalaen de Carnoët et Françoise CADIC, ma
paroissienne ménagère
au village de Kerbalaen au-dit Carnoët. Ces
personnes, M° Henry CADYOU, greffier et M° Henry
Tanguy, hôte dans ce bourg quy signent, Henry MAR..,
laboureur du village de Hirbridou et Gilles LOGEAT du
village de Keriou aussy de Carnoët quy ne signet le
dit jour et an que dessus.
Signent
: N. Tanguy, Bertrand HUON, recteur.
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La bénédiction
nuptiale fut célébrée en l'église de Plusquellec
par moi Jacques MOCLER, prêtre Hibernois entre noble
homme Henry POUIR et Damoiselle Ellena STAPLETON, tous
deux hibernois le vingtième jour de juillet mil six
cent trente huit en la présence de Missire Jan HEMERY,
prêtre et curé de la dite paroisse,
de noble homme Edmond de CORCEL, Guillaume
CUNNELY, Thomas CUNNELI, Jan FERALL, Jan de BOULLEC et
autres et qui affirment être vray, témoings
qui signent : Jacques MOCLER, J. HEMEURY, curé,
Ed. de COURCEL.
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La
bénédiction nuptiale a esté par moy soubsignant prêtre
de la paroisse de Plusquellec célébrée entre nobles
personnes Yves RIRDAN et Claire SOUSLIMANT, hibernois,
le dix neuf janvier 1662 en présence des MissireS Guy
GUILLOU et Charles LE BON, aussy prêtres de cette
paroisse et Denis SOULIMANT, Chermain(Germain) RIRDAN,
Chermain KEROUILLE et autres ainsi signent : Yves
RIRDAN, F. CADIC,
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Marie,
fille légitime de Yves RIREDAN et Clere SOULIMANT,
leur fille a esté baptisée par moy soubsignant
Missire François CADIC, prêtre et curé de
Plusquellec le troisième juin mil six cent
soixante et huit, née le 30ème de may au dit La
Cagnaille(?), ont été parain et maraine : Écuyer
René de LÉMO et Marie GUILLAUME, Dame de Kerurien.
Signent
: René de LÉMO, Marie GUILLAUME, Marie HUON, Hervé
CHA...Yves RIRDAN, DU GOURVRINEC, J. KERLAN.
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Ce jour
dix huit aoust 1667, j'ay soubsignant, François CADIC,
prêtre et curé de Plusquellec après les promesses
et futur mariage d'entre Pierre FLINGE et Isabelle LE
GOFF, fille mineure de feu Jan LE GOFF et de Françoise
EUZENOU, parent de la dite Isabelle, ayant esté au préalable
décrétée de justice et pris le consentement de ses
parents a esté proclamée par hoirs(?) .... en la présence
de Messires Pierre QUENECHDU et Guy GUILLOU, prêtres,
Marguarite LE ROY et autres.
Signe : F.
Cadic, curé.
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Joseph
Lohou( juillet 2009- déc. 2015)
Sources.
1- IMMIGRES IRLANDAIS AU XVIIE SIECLE EN BRETAGNE -
Alain Le Noac'h Eamon O Ciosain
Maison de l’Histoire de Bretagne- Ti an Histor-
Institut Culturel de Bretagne ;
2-
Archives Départementales des Côtes d’Armor- Salle virtuelle.
3-
Centre Généalogique des Côtes d’Armor – Corail et Granite-Net-
GENEARMOR.
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