Callac-de-Bretagne

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                       LE JOURNAL de RENÉ FLEURIOT[1]

 

 

 

                              

Armes des FLEURIOT

« d’argent au chevron de gueules

accompagné de trois fleurs tigées et arrachées d’azur,

deux et un « 

.

 

 Analyse de ce texte par Jean Meyer, historien.

 

Prologue

 

Quelques décennies avant que les Fleuriot ne prennent  par alliance les armes des Langle et animent l’histoire locale de Duault en leur château de Rosviliou, il nous a parut utile et même judicieux de livrer à la perspicacité de nos lecteurs, le journal de René Fleuriot, rédigé entre 1593 et 1624, digne émule du « Sire de Gouberville »[2] .
René Fleuriot,  gentilhomme breton, capitaine des Francs Archers de Léon, est le père de Claude Fleuriot,  époux de Fiacrette Bahezre, héritière en 1623 de Rosviliou au décès de Maurice Bahezre, son oncle.
 

 Première partie. 


                                   
Le récit qui suit, fut rédigé  par M. Anatole de Barthélémy[3], archéologue, qui ayant découvert les carnets de René Fleuriot, en fit un article qui paru dans le « Cabinet Historique[4] » en 1880.

« René Fleuriot, seigneur de Kerlouët, Coetguéno et La Sauldraye, naquit en l'année 1567. Il était fils de René Fleuriot, seigneur de Carnabat, en la paroisse de Plouizy, et Coaguéno, en Langoat, et de Mar­guerite de Kerleau ; celle-ci avait pour père Guy de Kerleau, seigneur de Goazanarhant et pour mère Marie de l'Isle. Son frère aîné, Charles, seigneur de Kernevenoy, Carnabat, Kergario(u), fut chevalier de l'ordre et épousa, le 24 janvier 1591, Marie de Kerguesay. Il était, par sa femme, beau-frère de Claude de Kerguesay[5], chevalier de l'ordre, gentil­homme ordinaire de la chambre du roi, capitaine de 50 homme d'armes des ordonnances. La fille de Charles Fleuriot, Marguerite, épousa Jean d'Acigné, baron de La Touche. On voit que René était un des gentilshommes les mieux apparentés de cette partie de la Bretagne. Il avait d'autres frères et soeurs : Jean. seigneur de Kerégos ; François, seigneur de Kerselvestre ; Renée, dame douairière de Menebré ; Yvon, seigneur de Kersaliou ; Clau­dine, dame de Coatelazan.  

 

René Fleuriot servit, dans le parti des royaux, sous son beau-frère, mais fut poursuivi par la malchance dans sa carrière militaire. Une pre­mière fois il est fait prisonnier aux environs de Guingamp, pendant que les troupes royales assié­geaient cette ville. Au bout de cinquante jours il recouvra la liberté, sans bourse délier, grâce à la capitulation de Guingamp qui permit aux deux partis d'échanger leurs prisonniers. En 1594, il fut de nouveau captif, à l'issue d'un combat sur lequel nous avons quelques détails.

 

Pendant que le maréchal d'Aumont[6] assiégeait Morlaix, Mercœur[7] cherchait à venir au secours de cette place; il était en marche lorsque, par suite de dissentiments avec les Espagnols, ses alliés, ceux-ci l'abandonnèrent. Ne pouvant réaliser son projet avec une troupe devenue trop faible, il bat­tit en retraite, le 17 septembre 1594. A cette nou­velle un détachement fut envoyé par le maréchal, sous les ordres du seigneur du Liscoët[8], pour s'assurer des mouvements des ligueurs. Les éclaireurs revinrent en annonçant que l'arrière-garde était en pleine retraite sur la route de Quimper. Au camp royal, chacun s'étonna que cette reconnaissance ait été faite sans tenter d'inquiéter les ligueurs et, cédant à un mouvement de jalousie, et de bravade. Parthenay, le surlendemain, se mit à la tête d'une pe­tite troupe pour tenter de faire mieux que Du Lis­coêt. Ils atteignirent l'ennemi aux environs d'Huelgoat ; mais, plus téméraires qu'habiles, ils furent défaits et taillés en pièces.

 

René Fleuriot, au nombre des prisonniers, fut emmené à Hennebont. Parmi les morts figu­rait le seigneur de Lesmaïs, l'un des témoins du mariage de René : il fut tué par un soldat qui dis­putait avec un de ses camarades à qui resterait le prisonnier. Cette fois encore notre gentilhomme s'en tira. à bon marché ; lors de la capitulation de Morlaix on échangea les prisonniers de part et d'autre.

 

En mars 1595, René Fleuriot est encore pris près du château de Kerhuel, en Goëlo, bien que les soldats pris à Huelgoat ainsi qu'à Morlaix eussent quatre jours de trêve pour regagner leurs gar­nisons respectives. Il y a lieu de penser que la parenté du sieur de Kerloët avec M. de Kerguesay, et sa fortune assez considérable, ne furent pas sans in­fluence sur la décision de Mercœur. René avait été pris par le sieur de Toullot, capitaine de 100 che­vaux-légers pour le duc de Mercoeur; mais celui-ci avait déclaré la prise mauvaise, tout en gardant le sieur de Kerloët, qui fut enfermé au château de Dinan. Anne de Sanzay , comte de La Maignanne, prisonnier du duc d'Aumont depuis le siége de Morlaix, obtint de Toullot, moyennant 2000 écus,  la liberté de deux loyaux, les sieurs de Coetcorzault et de La Martinière ; pour l'indemniser, Mercoeur lui donna René Fleuriot, et celui-ci pouvait dès lors sortir de captivité, à la condition de payer les 2000 livres données au sieur de Toullot, plus 55 livres pour les frais faits par La Maignanne par suite de sa captivité.

 

Le 3 juillet, René obtint du comte la permission de sortir du château de Dinan pendant quinze jours, sous la caution de François du Breil, seigneur de Rais, et de Jean Botherel, seigneur de Beauvoir, afin de réaliser les sommes exigées; il était de retour le 2 août et promettait de fournir les fonds le 2 octobre suivant; ce fut le seigneur de Beauvoir qui les avança avec la garantie de Charles Fleuriot . Les rançons, comme on le voit, étaient alors de véritables opérations commerciales, et, lorsque l'on faisait un prisonnier suffisamment riche, on avait tout intérêt à lui conserver la vie.

 

Dès que René Fleuriot fut libéré envers le comte de La Maignanne, il se remit en campagne et pris part à un coup de main qui fit alors quelque bruit. Notons, avant de préciser le fait, que le seigneur de Kerlouet ne cherchait pas à faire grand étalage de ses actions de guerre. Nulle part, dans ses notes, il ne se pose en héros d'aventures : nous pourrions même lui reprocher d'être trop laconique sur mille détails qu'il eut pu nous donner.

A la fin de juin 1595, le maréchal d'Aumont résolut de faire le siége de Comper, non loin de Concoret[9], dans la direction de Ploërmel, un peu pour s'emparer d'une place qui était au pouvoir des Ligueurs, mais surtout pour plaire à la comtesse de Laval[10]. Celle-ci, qui en était propriétaire, tenait à ne pas voir plus longtemps ce château aux mains des ennemis. Le maréchal ne put réussir, fut griè­vement blessé et mourut peu après des suites de cette blessure.

 

Trois mois plus tard, le 10 novembre, Comper était emporté par surprise, par les sieurs d'Andigné ­Maineuf, accompagnés de 16 hommes déterminés qui, assure Des Fontaines, furent presque tous bles­sés, mais dont aucun ne mourut. De ce nombre était René Fleuriot ; nous n'en avons qu'une preuve aussi laconique que certaine.

 

C'est ce passage, extrait d'un petit registre écrit de sa main :

 

« Le sieur de Précréant me doibt d'argent presté, sans sédulle[11], ni recognoissance, à sçavoir : sur un instant, 22 escus que je luy anvoié par son valet de chambre, nom­mé Le Hamel, le 12ème  mars 1592 ; plus je luy prestit aussy 11 escus en la boutique de Bachellier, pour achetter un pistolet, le 15 février 1593; et 3 escus que luy presté au siège de Comper lorsque je revins de prison de Dinan, »

 

René Fleuriot, après la paix, se retira dans son manoir de Kerlouët où il vécut de cette existence tranquille qui était alors celle de tous les gentils­hommes résidant sur leurs terres. Il était mort avant 1637, date du testament de sa veuve, laissant Claude[12], qui fut seigneur de Kerlouét ; Toussaint, seigneur de La Saudraye ; Marc, seigneur de La Boissière ; Marguerite épouse de Pierre de Keroi­gnant, seigneur de Trezel, et Marie, religieuse.

 

 

Anatole DE BARTHÉLEMY.

 

 

 

Notes de l’auteur

·         Le duc de Mercœur tenait à garder quelques otages, avec l'intention de les traiter comme le maréchal d'Aumont allait trai­ter les ligueurs pris à Morlaix, dont la capitulation imminente était prévue.

·         Le 28 mai. Mercœur, étant à Dinan, décide que René Fleuriot fera mettre en liberté La Maignanne ou acquittera la rançon et les dépenses de celui-ci.
 

·         Le 20 juin. Mercœur, étant à Nantes, ordonne que René Fleuriot acquittera la rançon du comte de Sanzay.. Acte notarié par lequel le comte de La Maignanne établit qu'il a fait mettre en li­berté deux gentilshommes royaux en payant 2000 livres au capi­taine Toullault ; que René Fleuriot s'engage à lui rembourser cette somme plus 550 livres pour les frais d'emprisonnement de La Maignanne.

·         Le 7 août, Charles Fleuriot se porte caution envers le sieur de Beauvoir qui a avancé ces sommes(Cabinet des Titres)


 

 

                                               Le Journal de René Fleuriot

 

 


A la table de l’écrivain.

 

 

« Issy après,  est enregistré le temps que j'espouse Da­moiselle Margueritte de Chef-de-Bois, dame et hérit­tière de Kerloet, ma femme ; ensemble la naissance de mes enfants et la mort de partie d 'eulx, avecq plusieurs aultres chosses mémorables advenuz tant pendant la guerre de la Ligue en Bretagne que depuis la paix ; le tout soubz le régne de Henry quattriesme, roy de France et de Navarre, à quy Dieu veille prolonger la vie pour le bien et repos de son peuple et de son Estat.


Fac-similé de la 1ère page du journal de René Fleuriot.

 

Claude; mon fils aisné fust nay le 6 juign 1594. Maurisse fut nay le 5ème  juillet 1596. Margueritte le 17ème  mai 1599. Louise, le 13 février 1598. Marie, le 18 juign 1600.

Toussaints, le 9 juign 1601. Fleurie, le 12 septembre 1601. Marc, le 8 avril 1607. Rennée, le 21 juign 1610.

 

Le 23ème  jour de juign, un mercredi veille de la Saint-Jan 1593, j'espousse devant jour, en la chapelle de Kerviel, près Guingamp, damoiselle Margueritte de Chef-­de-Bois[13], dame hérittière de Kerlouet, en présence de messieurs de Kergoumar[14], Bastenes[15], Lesmes[16], de Kernévénoy[17], mon frère, et de mesdames de Ker­goumar[18] et de Kernévénoy[19] et plusieurs aultres tant gentilshommes que damoiselles.

 

Le sixiesme jour de juign 1594 fust nay en la ville de Guingamp, à l'hostel de Kernévénoy, sur les quattre heures après midy, mon fils aisné et fust baptisé en l'esglisse Nostre-Dame, le 20ème  du mesme mois par vénérable et discret messire Guillaume du Halgon[20], évesque de Tréguier; et fust compère hault et puissant Claude de Kerguésay, seigneur de Kergoumar, et commère,  haulte et puissante dame Marie de Goulaine, dame de Lesmaes et fust nommé par ledit seigneur de Kergoumar, Claude, de son nom.

 

Le dimanche de Pasques-Fleuries(20A) 1501, fus prins prisonnier près Guingamp par le sieur de Couttredrez[21] et ces troupes, et fus prisonnier jusqu'a la Pentecoste ensuivant, auquel jour fust rendu la ville de Guin­gamp, par composition, à Monseigneur le prince de Dombes qui estoit lieutenant général pour le roy en Bretaigne, et ainsi je sortis sans ranson.

 

Le 21ème  septembre 1594, je fuz derecheif prins prison­nier près Huelgoat, ensemble avec Messieurs de Kergoumar, la Boutillière et plusieurs aultres, par Pa­vant garde de M. de Mercoeur que menoit le marquis de Belle-Isle[22] et fusmes menés prisonniers à Hennebont où nous demeurasmes jusqu'à la prise du chatteau de Morlaix par M. le maréchal d'Aumont qui nous retira en eschange des prisonniers quy furent pris audit chat­teau, de fasson que nous sortismes sans ranson.

 

Le 29ème  jour de mars 1595, je fus encorre repris prison­nier près de Kerhuel Ruffault[23] par les chevaulx légers du capitaine de Toullault[24], soubz quattre jours de treffve acordé aulx prisonniers prins tant à Huelgoat qu'à Morlaix, pour se retirer chascun en sa garnison ; et néanmoins par l'injustice de Monsieur de Mercure, je fus jugé de mauvaise prince pour Toullaut et affecté par représaille au comte de la Maignanne[25] pour se libérer de prison, dont je paié pour sa ranson deulx mille cinq cents escus et deulx cent cinquante escus pour mes despens au chatteau de Dinan, où je fuz prisonnier six mois.

 

Le cinquiesme  de juillet 1596 fust nay en la maison de Kerbrésellec[26], sur les quattre heures après midy, mon segond filz, et fust babtissé en l'esglisse paroichiale de Pommerit - le-Vicomte par Maistre Allain Correc, curé de la dite paroesse; et fust compère Toussaints de Périen, sieur de Kerbrésellec et Bréseil­lac, et commère haulte et puissante dame Janne de Quellenec[27], dame de Kerjollis qui le nomma, du nom de son dernier mary, Morisse. Le petit mourut à la fin de septembre 1597 aagé de 15 mois.

En cet année 1596 venant à dix sept(embre), il y eust une grande cherté par toute la France et particulièrement en Bretaigne où le bouessau de fourment vallut jusqu'à quattre et cinq escus[28].

Le 13ème  jour de febvrier 1598 fust nay ma fille aisnée en la ville de Guingamp, sur les cinq heures du soir, et fust baptissé en l'esglise Notre-Dame le 22e dudit mois par Révérend père en Dieu Missire Jan Fleuriot, abbé de Bégar[29] ; et fust compère noble et puissant Yves de Kerleau, sieur de Goazarcharan[30], et commère haulte et puissante dame Louise de Goulaine, dame de Kergou­mar, qui la nomma de son nom Louise, laquelle mou­rut à Kerlouet[31] sur les quatre à cinq heures du soir, et fust enterrée à Quemper en la chapelle de céans, aagée de 4 ans.

 


 

 

 

 

 

Baptême de Louise Fleuriot(22 février 1598)

 

 

  Le 28 mars 1598 fust faicte la paix en Bretaigne, entre le roy et Monsieur de Mercoeur, à Angers, après avoir duré la guerre neulf ans, pendant laquelle je fus prins trois fois prisonnier, comme il se void cy devant.

 

Le 17 de may 1599, au decours de la lune, fust nay en la maison de Kerlouét, sur les huict heures du matin, ma seconde fille, et fust baptisée en l'esglisse parochialle de Quemper-Guézennec par missire Jouhan Botthauha, recteur de ladicte paroisse, le 258 dudict mois; et fust tinse sur les fonds par escuier Bertrand Fleurie, sieur de Keréven, procureur du roy à Lannion, et fust com­mère damoiselle Margueritte de Kerleau , ma mère, dame de Kernabat, quy la nomma Margueritte.

 

Le 18 juign 1600, jour du dimanche, au croisant de la lune, fust nay à Kerlouët, sur les huict heures du matin, ma troisiesme fille, et fust baptissée en l'esglisse de Quemper-Guézennec par dom Fransois Pouchaèr, curé de ladicte paroiesse le 26ème dudit mois : dont fust com­père escuer Jean Le Ver, sieur de Kergroas et commère noble et puissante dame Marie de Kerguesay, dame de Kernévénoy quy la nomma de son nom Marie.

 

Le 30ème  octobre 1600 fust desmolly et démantelée la ville de Paimpoul qui avoit esté fortiffiée par le sieur de La Tremblaie[32], l'année 1591; sa garnison a faict de grandes ruines sur le pais.

Au mois d'aoust, le 12ème 1600, le roy commensa la guerre au duc de Savoie pour le recouvrement du mar­quisat de Salusses usurpé par ledit duc l'an 1589, lors­que la Ligue commensa à lever les armes contre le roy Henry 3ème ; enfin la paix fust faicte par l'entremisse du pape, parce que le duc bailla la Bresse au roy en échange du dit marquisat.

 

Le mercredi l2ème  jour de septembre 1602, fust nay à Kerlouët, sur les. onze heures du soir, au plain de la lune, ma quatriesme fille, et fust baptissée en l'esglisse de Quemper par dom Fransois Pouchaer, le 17ème jour du dit mois, dont fust compère escuier François Fleuriot, sieur de Kerselvestre, mon frère, et damoiselle Marie Fleuriot, Dame des Isles, commère, qui la nomma Fleu­rie à causse d'une autre qui portoict le même nom.

 

Le 26ème  novembre 1602 tomba une grande nège qui deura bien quinse jours sur la terre, et fust sy haulte qu'on y alloict jusqu'au genou ; dedans plusieurs se noièrent cette année en la dicte nège.

 

Le 27ème de septembre 1601 fust nay à Fontainebleau le Dauphin, au grand aisse et contentement de tout France, dont furent faicts les feulx de joie par toute la France.

 

Au mois de juign 1602 fust découverte la conjuration du maréchal de Biron et du comte d'Auvergne par le sieur de la Fon la Nocle, contre le Roy, le Dauphin et l'Estat, dont ensuivit la punission du dit maréchal qui eust la teste tranchée à la Bastille, à Paris, et le sieur de La Fontenelle, cadet de Beaumanoir Eder[33], fust rompu viff sur la roue, convaincu d'avoir partisipé à ladicte conjuration.

 

Au mois de febvrier 1604, fust faict défanse de non plus trafiquer en Espaigne, ny Flandres , sur peine de la vie, à causse des trente pour cent que le roy d'Espaigne et l'archiduc de Flandres avoient imposé sur toutes les marchandises qui entroient et sortoient de tous les pays de leur obéissance.

 

Le vendredy neuffième jour de juillet 1604, deulx heures devant jour, fust nay à Kerlouet, la lune estant quasy en plain, mon troisiesme fils, qui fust babtissé à l'esglisse de Quemper le 13 dudit mois par dom Fransois Pouchaer ; et fust compère noble et puissant Toussaints de Perrien, sieur de Breffeillac, et commère damoiselle Madelaine Loger, dame de Peinerai, . Le petit fust nom­mé Toussaints par ledit seigneur de Breffeillac.

 

Le 20ème de novembre 1604 fust publié à Pontrieux la liberté du traffic tant en Espaigne qu'en Flandres, et les trante pour cent qu'on avoict impossé en l'un et en l'aultre furent ostés.

 

Le 19 octobre 1605, aux Estats tenuz à Saint-Brieuc on abolit la pancarte de dix huit livres par tonneau de vin qui avoict esté mise pour entretenir les gens de guerre de l'an 1592; et fust mis au lieu de ladictte pan­carte, un sou pour pot de vin qui se débitteroit aulx tavernes pour raquitter le domaine du roy aliéné en Bretaigue.

 

Le 25ème , 26ème  et 27ème mars qui furent le samedy, le di­manche et le lundy de pasques, il y eust une tempeste extrême quy fist perdre grande quantitté de maisons à Lannion et par tout ailleurs, l'an 1606.

La nuit d'entre le dimanche et le lundy des Rameaux, le 13ème jour de la lune et le 8ème du mois, quy estoict pres­que au plain, fust nay à Kerlouët mon quattriesme fils et, fust baptissé en l'esglisse de Quemper par messire Guillaume André, recteur de ladicte paroiesse, dont fust compère noble et puissant missire Claude du Poirrier, seigneur du Méné et commère Janne de Kermarec, dame de Kerchallet qui le tinrent sur les fonds le 17ème  d'avril 1607, et fust nominé le petit par ledit seigneur du Mené, Marc du nom de son fils aisné, d'aultant que mon fils aisné avoict nom Claude.

En l'an 1607, au mois d'apvril fust publié ledict jour pour rabiller et eslargir les chemins, sçavoir les chemins de province à aultre à 26 pieds, et les chemins de ville capitale à aultre de 16 pieds, et de bourg en aultre de 14 pieds.

 

Au mois de janvier 1608, il y eust une forte groue( crue?) qui portoict charette et chevaulx et dura bien trois mois ou environ.

En la ditte année moururent le seigneur d'Avaugour[34] et le seigneur de Goulaine[35] en mesme temps.

Au mois de mars 1608 le bled encherist et vallut : le fourment jusque quinse et saezes réalles*, la mouture trezé réalles.

 

La mesme année les pluyes furent si ordinaires au mois de septembre et octobre qu'il se pourist grande quanditté de bleds, qui causa la cherté au bled.; les avoines aussy moururent par les grandes groues qu'il fist l'hiver, en sorte que l'avoine a vallu jusque 45 et 50 s. le boueseau.

 

Le 25 septembre 1608, Monsieur de Vendosme[36] fist son entrée à Rennes, comme gouverneur du pais, et tint les Estats audict Rennes.

 

Le samedy 6ème  de septembre 1608,  mon frère Kersel­vestre espoussa en l'esglisse de Saint-Léonard , près Guingamp, entre trois et quattre heures du matin, da­moiselle Louisse Jégou, hérittière et dame de Kergollou et du Bot, laquelle ne fust en mariage avecq ledit sieur de Kerselvestre, son mary, que trois mois et traeze jours, car elle mourust de la vereulle la nuict d'entre. le ven­dredy et le sabmedy vintiesme de décembre, entre une heure et deulx après minuict. Dieu luy fasse miséri­corde par sa bonté.

 

Le mardy 23 juign 1609 mourust ma quattriesme fille, nommée Fleurimonde Fleuriot sur les trois heures après rnidy, en l'auge de sept ans neulf mois. Dieu luy fasse miséricorde.

 

Le vendredy 14ème may1610, fust tué le roy Henry 4ème  dans un carosse, d'un coup de coulteau au coté gauche, près le semittière St Innocent, par un nommé François Ravaillac, fils d'un avocat d'Angoulesme.

Le .. de janvier 1611, mourust la dame de Kerjollis[37] en sa maison de Kergoat près Kerrahès. Dieu luy fasse miséricorde.

 

La nuict d'entre le dimanche et .le lundy 21ème de juign 1610 accoucha ma femme d'une fille, sur la fin de la lune, qui fust babtissée par dom Fransois Pouchaer, curé de Quemper, le dimanche 27 juign, et fust conpère nobles homs Philipes Péan, sieur de Coatelazran[38],et noble et puissante dame Margueritte Fleuriot, ma niesse et hérittière de Kernévénoy, qui la nomma Renée et non de son nom à causse que mon aisnée portoit le meme nom de Margueritte. La dicte Renée estoit ma cinquiesme fille.

 

Le mardy 1611, meurt mon frère aisné à Kernabat, sur les neuf heures du soir. âgé de quarante huict ans. Dieu luy fasse miséricorde.

 

Le jour de Toussains 1611 mourust ma cinquiesme fille, nommée Renée, sur les sept à huit heures du matin, en la chambre basse de Kerloet, aagée de seize mois dix jours. Dieu luy fasse paix.

 

Le 2ème d'apvril 1612 fust commensé le pavillon de mon cabinet dont la fasson cousta 60 livres 3 sols 6 deniers; monture de charpente 45 livres et 4 sols, monture à leurs despans ; la couverture 21 livres et leurs despans; la terrasse et blanchir sept livres dix sols et leurs despans ; la fasson des fenestres et portes douze livres et leurs despans.

 

Le mercredi 10ème d'apvril, deulx heures avant jour 1613, mourut damoiselle Claude Fleuriot , dame de Coatlazran, ma seconde sœur, d'une fieuvre chaulde, Dieu luy fasse miséricorde : elle est morte en 33ème  an de son aage.

 

Le .. aoust 1613, mourust escuier Jan Fleuriot[39], sieur de Roudourou. d'un coup d'espèe qu'il eust au bras d'un apellé Greslerie.

 

Le mardy 28ème de mars 1614 mourust vénérable missire Jan Fleuriot, abbé de Bégar et grand archidiacre de Tré­guier, lequel se noia au dessoubz du moulin de Touche­lenic, tombant de cheval en l'eau, allant en dévotion à Nostre-Dame de Grasse[40]. Dieu luy fasse paix.

.

Le 15° jour de novembre 1615, fust plantée la croix des Capucins devant Penquer, en intension de bastir leur couvent ; Monsieur de la Rivière[41] leur a baillé laditte maison de Penquer pour  l'emplassement de leur dit couvent.

 

Le dernier jour d'apvril 1616 mourust à Guingamp Monsieur de La Rivière-Coattrieu, gouverneur dudit lieu, après avoir esté travaillé de la goutte dix ou douze ans. Dieu luy fasse miséricorde.

 

Le 28ème  aoust 1616 mourust vénérable missire Adrien d'Amboise[42], évesque de Tréguier, qui estoit un très docte home. Dieu luy fasse paix. En son lieu fust nomé évesque Molise l'abbé de Saint-Men[43].

 

Le dimanche 31 aoust 1616 mourust le sieur de Ruveneuzit[44] en sa maison de Ruveneuzit, aagé de 74 ans. C'estoit un très abille jurisconsulte et home éclairé. Dieu luy fasse miséricorde.

 

Le premier jour de septembre 1616, fust aresté prisonnier au Louvre Monsieur le prince de Condé d'où l'on n'espère pas qu'il sorte de longtemps, crainte qu'il ne trouble l'Estat.

 

Le premier jour d'octobre 1616, commensa l'oraison des quarante heures à Guingamp, obtenu par les bons pères capucins, pour ayder à la construction de leur couvent, avecq indulgences plénières.

 

Le 24 aoust 1617, fust tué sur le pont du Louvre, le marquis d'Ancre[45], par le sieur de Vitry qui fust faict mareschal de France pour avoir asasiné le dit marquis ; la mort duquel aporta la paix et le retour de Messieurs de Nevers, de Vendosme, du Maine et de plusieurs aultres seigneurs de la Cour, et osta tout le maniement de l'Estat à la reine mère quy fust renvoiée à Blois.

 

Le 8ème  de juign 1617 fust prins dans sa maison de la Rochejagu ledit seigneur[46], par Monsieur de Grandbois[47], son fils aîsné, et ce, par l'intelligence de Monsieur de La Touche[48], son cadet, quy luy fast ouvrir les portes et luy livra son père et sa maison. L'on pouroit dire que c'est un méchant acte, sinon que cela est fatal en ste maison aulx enffants, d'emprisonner leurs pères et mères sur le décours de leurs ans.

 

Le mardy 6ème  febvrier 1618 mourust le sieur de Perrien, l'un de mes bons amis. Dieu luy fasse miséricorde.

 

La nuict entre le samedy et le dimanche de la Pente­couste, sur les trois heures après minuist, mourut en son logis, à Guingamp, damoiselle Margueritte de Ker­leau, ma mère, aagée de quattre vingt deulx ans. Dieu luy fasse miséricorde. La Pentecouste estoict le 3 juign1618.

 

Le vendredy 28ème juign 1619, la dame de Blanchelande[49] présipitta madame de la Grandville[50] du hault d'une coste quy est près Kermarquer[51], en la greffre, pansant luy rompre le cou; non contant de ce, estant tombée sur la grevve, criant qu'elle n'estoit morte, elle luy courut sus et la voullut masacrer à coups de caillou ; crime exécrable devant, Dieu et devant les hommes.

Le 28ème septembre 1619, mourut à Kernabat[52], missire Jan d'Acigné, seigneur de la Rochejagu, ayant esté captif deulx ans ou environ.

 

Le lundy 27ème  janvier 1620 mourust Monsieur du Guer­morvan Kerivon[53] sur les huict ou neuf heures du soir; c'estoict un brave et vaillant home qui avoict com­mandé une compagnie de chevauls-légers pendant la guerre de la ligue et avoir esté son lieutenant. Dieu luy fasse miséricorde.

 

Le 15ème  janvier 1623, au 56ème  an de mon aage, je fuz at­taqué de la gouste au pied droict.

 

Le mardy onsiesme d'apvril 1623 mourust Monsieur de Kergoumar en sa maison de Quermorvan. Dieu luy fasse paix. C'estoit un abille et sage gentilhomme qui avoict esté gouverneur de Guingamp pendant la guerre de la Ligue.

 

Le dimanche 19ème novembre 1623, mon fils aisné espoussa damoiselle Fiacre Le Bahezre[54], dame hérittiere de Kerfichan-Rosvilliou, en l'esglisse trévialle de St-Servès-Parc-Duot[55], et furent espoussés par le rectour de ladicte paroiesse, sur les neuf heures du matin, en la présence de la dame de Kerjégu, le sieur et la dame de Lesmaboules[56], les sieurs de Kersallic Trezel, la Haie Canaber et moy et plusieurs aultres.

Château de Rosvilliou(vers 1920) Église de Saint Servais(vers 1910)

 

Le 20 mars 1624, ma fille Marie entra en religion, en l'abbaye St-Sulpisse et print l'habit le lundy 27ème  avril[57]. Dieu luy fasse la grasse de se bien aquitter en la function qu'elle a esleu.

 

 

René Fleuriot.

 

 

 

                   Le Jeune écuyer

 

  Jeune, on m’apprit, avec les lettres, la manière

  D’escuyer, voltiger, de chanter et baller

  De courir bien en lice et proprement parler

  De faire ce qui est «  propre à tout gentilhomme

  Des armes sachant dont tout métier en somme »

  Mestiers tant malheureux ! On m’envoye en la cour

  Dont je maudis l’an, l’heure et le moys et le jour

 

                                     Jan de la Taille(1533-1608)

 

 

Sources : « L’épée et le sang », Ellery Schalk, Christian Travers

 

 

 

 

Notes de bas de page.  Auteur : Anatole de Barthélémy.

 

 

Note de la rédaction. * Realles : unité de compte jusqu'au XX° siècle." Dans "la Bretagne dans l'Etat royal" de James B. Collins (Presses Universitaires de Rennes). L'ouvrage couvre en gros la période 1532 - 1675. Dans le glossaire qui commence l'ouvrage, à la rubrique monnaie, il est indiqué "les gens utilisaient une grande variété de pièces, à la fois françaises (des liards, des francs, des écus et d'autres encore) et espagnoles (des réaux, des pistoles). Les pièces espagnoles étaient d'un usage si répandu dans l'Ouest de la France que les paysans continuèrent d'utiliser le réal comme 

                                                           

                                                         Joseph Lohou(août 2008)

   

Cet article est paru dans le "KAIER AR POHER" -Le Cahier du Poher N°22-Octobre 2008.

 

  Sources.


Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne, publiés et annotés par Anatole de Barthélemy. Nantes, Société des Bibliophiles Bretons, 1880,
Archives Départementales des Côtes d’Armor – Série E- article 2 E 310- Fleuriot.
Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, par R. Kerviler.De René Pocard du C. de Kerviler.1908.
Répertoire numérique de la sous-série 60 J: fonds Frotier de La Messelière. Archives départementales des Côtes-d'Armor, 1990-ISBN 2860220054, 9782860220057.

FLEURIOT de LANGLE et La PÉROUSE, par Alain Lozac'h.

"En juillet 1780 alors que Français et Anglais s’affrontent sur les
mers, Pierre Le Goff, prisonnier en Angleterre fait la connaissance de
Paul-Antoine Fleuriot de Langle, académicien de marine capturé par un
corsaire britannique au large d’Ouessant..."

 

 

 

Notes


[1] Journal de René Fleuriot, Archives Départementales des Côtes d’Armor- Série E –cote 2 E 310.

[2] Le Sire de Gouberville, Gilles Picot de Gouberville(1521-1578)- éd. Eugène de Robillard de Beaurepaire, Caen, Henri Delesques, 1892.

[3] Barthélémy,Anatole de, (1821-1904), érudit, archéologue, numismate,  secrétaire général des CDN en 1845. -Œuvres ; « Choix de documents inédits sur la Ligue en Bretagne- Cabinet Historique. »

 

[4] Cabinet Historique,revue mensuelle, Catalogue général des manuscrits- 1855-1883-Paris.

[5] Claude de Kerguézec, sieur de Kergomar, natif de Loguivy-Lannion, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, maréchal de camp, gouverneur de Guingamp, fut un des plus fermes soutiens de la cause du roi pendant les guerres de la Ligue. 

[6] AUMONT d’, Jean(1552-1595), dit « Le Franc Gaulois », maréchal de France sous Henri III & IV et périt d’un coup de mousqueton à Camper près de Rennes en combattant le Duc de Mercoeur, l’un des chefs des Ligueurs

[7] MERCOEUR,   Phillipe Emmanuel de Loraine(° 1558-1602), Duc de Mercoeur

[8]  LISCOET, Yves(+1594), sieur du Liscoet, né au Liscoet en Boquého(22). Protégé d’Henri IV, nommé gentilhomme de sa chambre le 24 avril 1586, capitaine de 50 lances au camp de Mantes le 26 mars 1590 et maréchal de camp le 27 septembre 1593. Tué le 30 novembre 1594 devant le fort de Crozon.

 

[9] Comper, Concoret (56430),hameaux sur la route de Plélan-le-Grand à Mauron(Morbihan).

[10] Anne d’Alègre, épouse de Paul de Coligny(Guy de Laval), seigneur d’Avaugour en Plésidy.

[11] Cédulle, Écrit par lequel une personne prend un engagement, reconnaît une dette

[12] FLEURIOT, Claude(1594-1653), époux de Fiacre Bahezre, sieur de Kerfichant et de Rosviliou en Duault.

[13] Marguerite, fille de Jean de Chef-de-Bois(Pen-an-Coat), seigneur de Keriel et de Marguerite de Kerleau.

[14] Claude de Kerguesay, chevalier de l'ordre, gentilhomme ordinaire de la chambre, maréchal de camp, gouverneur de la ville et château de Guingamp ; il était seigneur de Kergomar, Kernéguez, Traoundoun, Guermorvan, Cobtisac.

 

[15] Marc-Antoine de Rochefort, seigneur de Bastenay, tué au Pont-de-l'Arche, près de Rouen, en 1591,

 

[16] Charles de Lesmais, seigneur de Kerozion, tué en 1594 au combat de Huelgoat.

[17] Charles Fleuriot, seigneur de Kernevenoy, La Sauldray, Coatguéno, Carnabat, frère aîné de René. Le fief de Kernévénoy arriva  par sa fille Marguerite aux d'Acigné, et son nom, devenu à Paris Carnavalet:fut donné au célèbre hôtel qui est aujourd'hui Musée.

 

[18] Louise de Goulaine, dame de Kergomar.

[19] Marie de Kerguézay, dame de Kernévénoy.

[20] Guillaume de Halgoët, évêque de Tréguier, de 1594 à 1602; il était fils de Pierre du Halgoët et de Marguerite de Kergrec'h.  

(20A}  Pâques Fleuries, le dimanche des Rameaux ou la semaine sainte.

[21] François de Coiltrédrez ne laissa qu'une fille qui porta ses biens aux Du Parc-Locmaria.

[22] Charles de Gondy, marquis de Belle-Isle, fils du maréchal de Retz.

[23] Commune de Plourivo, un fief de Kerhuel qui fut longtemps possédé par une famille du nom de Ruffaut.

[24] Charles de Toullot, seigneur de la Boblinaye, capitaine de 100 chevaux-légers pour le duc de Mercœur.

[25] Anne de Sanzay, comte de la Maignanne, chevalier de l'ordre, gentilhomme ordinaire de la chambre, capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances, maréchal de camp, seigneur de Bou­rouguel et de Alollac. Il était fils de René, seigneur de  Saint Marsault et de Renée du Plantys.

[26] Kerbrézellec (Pommerit-le-Vicomte)

[27] Jeanne de Quélenec, dame de Kerjolly, en Plouha, veuve de Maurice du Quélenec.

[28] Le  peuple, dit Jean du Matz, gouverneur de Vitré, ne vivoit plus que d'herbes, parmy les champs, pour la grande stérilité des bleds; et y a eu père chastié pour avoir tué son enfant, le voyant languissant de faim.

[29] Je n'ai pas eu les documents nécessaires pour établir la pa­renté qui pouvait exister entre l'abbé de Bégar et René Fleuriot ; plus loin, nous voyons le seigneur de Kerlouet qualifier le même personnage d'abbé de Bégar et archidiacre de Tréguier; il semble qu'il y a confusion ; en effet, dans un acte de tutelle de Pierre Fleuriot, seigneur du Roudourou, conseiller au parlement, nous voyons figurer parmi les parents : Charles Fleuriot, seigneur de Kernévénoy, Jean Fleuriot, abbé de Ste Croix, et Jacques Fleu­riot, grand archidiacre de Tréguier.

[30] Yves de Kerleau, seigneur de Goazarcharan et de l'Isle, fils de Raoul et de Marguerite Botherel.

 

[31] Kerlouët en Quemper-Guézennec.

[32] René de Grézille, seigneur de la Tremblaye, colonel de la cavalerie légère et gouverneur de Moncontour pour le duc de Mercoeur, tué au siége de Plessis-Bertrand, en 1597.

 

[33] Guy Eder, seigneur de La Fontenelle en Trégueux, capitaine de 100 chevaux-légers et de 200 arquebusiers à cheval, maître de camp d'un régiment de 1200 hommes de pied, gouverneur de l'ile Guyon, ville de Douarnenez, pour le duc de Mercœur. Il était fils de René Eder, seigneur de Beaumanolr, l'Ongle, La Haye - Eder, la Ville-Doré, Kerliguo, et de Péronnelle de Rosmar. Ce fut un des capitaines ligueurs qui acquit le plus de célébrité en Bretagne, avec le comte de La Maignanne.

[34] Jean d'Avaugour Bellouan, seigneur de Saint-Laurent, fils de Robert et de Bonaventure du Bois-de-la-Motte, lieutenant général pour le duc de Mercœur. Les notes de René Fleuriot donnent pour la mort de ce personnage et du suivant une date qui n'avait pas encore été fixée.

[35] Gabriel de Goulaines, fils de Claude et de Jeanne de Boute-ville du Faouët. maréchal de camp pour le duc de Mercoeur.

[36] César de Bourbon, fils illégitime d’Henry IV et Gabrielle d’Estrée, (1594-1665), duc de Vendôme, gouverneur de la Bretagne,

[37] Jeanne du Quélenec, voy. plus haut.

[38] Philippe Péan, seigneur de Coatglazran, avait épousé Claude Fleuriot.

[39] Jean Fleuriot devait être fils de Pierre, seigneur du Roudou­rou, branche sur laquelle je n'ai pas de renseignements.

[40] Grâces, canton de Guingamp

[41] Guillaume de Coatrieux, marquis de La Rivière, fut gouver­neur de Guingamp.

[42] Adrien d'Amboise, évêque de Tréguier, de 1604 à 1616.

[43] Pierre Cornulier, conseiller au parlement, évêque de Tréguier de 1616 à 1620, transféré à Rennes.

[44] Claude de Lanloup, seigneur de Kercabin, Lanlef et Runeveusic, conseiller au Parlement de Bretagne.

 

[45] Concini, Concino, Maréchal d’Ancre.

[46] Jean d'Acigne, seigneur de La Rochejagu et de Grandbois

[47] Honorat d'Acigné, comte de Grandbois, qui épousa sa nièce, Anne-Marie d'Acigné.

[48] Jean d'Acigné, baron de la Touche, était, par sa femme, neveu de René Fleuriot.

[49] Marie Arrel, femme de Julien Budes, seigneur de Blanchelande

[50] Renée Arrel, femme : 1° de Jean Guéguen, seigneur de la Grandville; 2° de Jean Budes, seigneur de la Courbe ; 3° de Louis de Camboust, seigneur de Bessay.

[51] Kermarquer, commune de Lézardrieux

[52] Kernabat, commune de Plouisy.

[53] Amaury de Kerguesay, frère de Claude, fut chevalier de l'ordre, capitaine de 50 lances de ses  ordres, seigneur de Kermor­van. Il possédait Kérivon par sa femme Françoise de Guallez.

[54] Elle mourut le I'° août 1626

[55] Duault, commune de Callac ; le village de St-Servais était une des trêves de cette paroisse

[56] 11 faut peut-être reconnaître ici le sieur et la dame de Lesmabon. En 1633 Guillaume Guynement, seigneur de Lesmabon se plaignait amèrement de ce que Claude Fleuriot, seigneur de Kerloêt ne parlait de rien moins que de le faire enfumer comme un renard; il le menaçait de lancer sa meute sur lui, s'il sortait de son manoir. Il  envoya ses gens, sous prétexte de tuer des merles, faire, autour de Lesmabon, des mousquotades qui effrayaient le vieux gentilhomme.

[57] A l'occasion de cette prise d'habit, Margueritte de Kerleau, aïeule de Marie Fleuriot, donna 150 livres de rente; le père et la mère donnèrent 600 livres, plus 120 livres pour les habits.

 

Joseph Lohou (mise à jour :octo. 2016)

 

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