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Callac-de-Bretagne |
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La Fabrique
Général de la paroisse.
Fabrice.
Les anciennes
paroisses étaient administrées, quant au temporel, par une assemblée de
douze paroissiens notables, ayant été, avant leur entrée dans cette
espèce de conseil de fabrique, trésoriers, et ayant aussi, précédemment
rendu et soldé leurs comptes. Faisaient encore partie de l'assemblée
les Recteurs, les Juges de la juridiction seigneuriale, le procureur
fiscal et les deux trésoriers en exercice, ce conseil s'appelait le
Général de la paroisse, et avait pour président le plus âgé des
marguilliers ou le plus ancien en titre.
Le général ne
relevait que du parlement et avait des attributions beaucoup plus
étendues que celles de " nos conseils municipaux actuels avec lesquels
il avait aussi quelques rapports au point de vue des intérêts
particuliers de la paroisse. Rien ne pouvait se faire sans son avis, et
il jouissait de tous les pouvoirs administratifs nécessaires. Il
pouvait intenter et soutenir des procès, après avoir, toutefois, reçu
l'opinion de trois avocats désignés par la majorité de l'assemblée. Il
votait les taxes ou levées de deniers pour les répartitions ou
reconstructions des édifices appartenant à la paroisse ; - nommait des
égailleurs pour faire la répartition de ces taxes entre tous les
habitants ; - ordonnait et surveillait les travaux nécessaires aux
chemins ; arrêtait l'établissement de ponts ou canaux ; réglementait
les cabarets, etc...
II n'avait pas
d'attributions de police proprement dites, ce soin était réservé au
procureur fiscal et au sergent de la juridiction.
Au général
appartenait encore, au point de vue des intérêts de l'église, le
droit d'administrer seul, les biens et revenus de la fabrique, des
fondations et des confrairies, d'en régler l'emploi, suivant leur
destination naturelle ; de l'acquisition des choses nécessaires pour la
décoration de l'église et l'entretien du culte, ornements, luminaire,
etc... Il avait seul le droit de pourvoir aux offices et emplois de
l'église tels que Bedeaux, Chantres, Enfants de chœur, etc... Il
nommait encore le sacriste, c'est-à-dire l'ecclésiastique commis à la
garde du dépôt des ornements et vases sacrés à l'église ainsi qu'à la
recette des revenus des fondations. Il désignait le prédicateur du
carême et de l'avent, concédait des chapelles privatives en église
ainsi que des sépultures et enfeus ; - acceptait les legs ou fondations
faits à la fabrice ou à l'église, réglait le rang de chacun pour le
pain bénit, etc... et défenses étaient faites formellement aux recteurs
de se mêler de toutes affaires de ce genre, à peine de nullité et de 10
livres d'amende.
Notes.
Fabricien : Vx. Membre d'un conseil de fabrique (cf. ce mot A 1 b). Synon. (vieilli) marguillier
Autorisation de vente des matériaux en 1873.
Les
membres du Conseil de Fabrique de l’Église Curiale de Callac,
soussignés, certifient que la chapelle de Sainte Catherine à Callac,
dont le Conseil Municipal de la commune a demandés la vente des
matériaux, pour le produit de cette aliénation à être employé à
concourir à la dépense de la construction de l’église paroissiale, est
une propriété communale, et qu’ils ne s’opposent nullement à la mise en
vente des susdits matériaux.
Fait à Callac, le 29 août 1873.
Les membres du Conseil de Fabrique.
Pierre LE CAM, Désiré PATIN, Yves PHILIPPE, Ollivier QUÉRÉ, François CAPITAINE, Pierre Jean Marie Le PONSIN.
Notes.
Pierre Sylvestre Le CAM, commerçant
Désiré PATIN, receveur buraliste.
Jules PHILIPPE, ancien maire
Ollivier QUÉRÉ, docteur-médecin
François CAPITAINE, propriétaire
Pierre Jean Marie Le PONSIN, curé de Callac
J. Lohou(24 juin 2011
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