Callac en 1495
DESSIN DANS LE POHER DE FROTTIER. DE LA MESSELIÈRE
L'enceinte
de forme trapézoïdale a été adaptée à la configuration du terrain, sur
un promontoire rocheux d'accès périlleux pour des assaillants. S'ils
parviennent au sommet, il est peu probable qu'ils pourront s'emparer
d'une telle forteresse, défendue par de solides remparts et un ensemble
de tours ; elles sont reliées par des courtines qui permettent à la
garnison du château de repousser les ennemis, d'où qu'ils surgissent.
De plus, le logis seigneurial s'élève dans une cour, séparée de la
première par une épaisse muraille transversale, percée d'une porte
unique facile à défendre. C'est une construction massive en « pierres
de grain » taillées et méausées (polies) à pointe de marteau par des «
picoteurs ». Elle mesure 71 pieds de long sur 43 de large et 45 de
haut. (1 pied = environ 0,33 m). La façade exposée au sud correspond à
la partie occupée par l'habitation du seigneur et de sa famille : trois
grandes salles basses séparées par de simples pans de bois rugueux, et
à l'étage supérieur, trois chambres donnant sur une galerie crénelée où
aboutissait l'escalier monumental de 77 marches. Ce corps de logis est
relié par des remparts aux tours d'angle, servant de refuges en cas de
danger.
Charles
de PONT, seigneur de COATANFAO, avait obtenu de sa femme qu'elle lui
fît donation de sa seigneurie de CALLAC. Jeanne de PLUSQUELLEC meurt le
2 mars 1475, dans son château de Trogoff en PLOUÉGAT-MOYSAN.
Soucieux de rétablir sa petite-fille Marguerite dans ses droits d'héritière, Jean de PONT et ROSTRENEN, garde naturel de
Marguerite, conteste la validité de ce donation devant la Cour
ROSTRENEN qui la reconnaît sel héritière des terres et héritages de
seigneurie de CALLAC, du chef de défunte « noble demoiselle Jehanne
Ploesquellec, dame dudit lieu et Tuongoff», sa mère. Mariée à Henry
ROHAN, fils puîné du seigneur GUÉMÉNÉ, et en secondes noces François de
TOURNEMINE, baron la Hunaudaye, Marguerite de PONT- ROSTRENEN mourut
sans enfants en février 1499.