Callac-de-Bretagne

Page Retour 



                

  

                          Que pouvait –il se passer à Callac en 1920 ?

 

Voici quelques extraits du journal de Guingamp en 1920

 

 

 

Relevés des informations callacoises

 

Au début de l’année 1920, une société artistique dite « La Gaieté Callacoise » est crée, mais nous ne savons rien sur les personnes qui ont été à l’origine de cette initiative.

 

Informations sportives :

 

L’Union Sportive Callacoise reçoit sur le terrain du Peulven l’équipe du 48° Régiment d’Infanterie de Guingamp, le résultat de cette confrontation n’est pas indiquée dans le journal, mais au match de retour à Guingamp, Callac gagne 2 à 1 contre le 48° RI.

 

Informations politiques :

 

 

M. Yves Le Troquer[1], ministre des Travaux Publics, originaire de Pontrieux est reçu à Callac le 7 février par M. Yves Kerhervé, adjoint au maire, François Quéré, retenu malade.


Yves LE TROQUER

M. Yves Le Troquer rentre définitivement à Paris, accompagné de son épouse et de sa fille, il est accompagné à la gare par toutes les personnalités de l’arrondissement.

 Le Député Yves Le Trocquer vu par le Fureteur breton en 1926.

 

Faire-Part :

 

M. Louis MARIETTE[2], vétérinaire,  fils de Madame Marie Charlotte LALAUZE, épouse Guillaume Mariette, sage femme de 1ère classe à Guingamp qui annonce le décès de son père, Guillaume Marie en février 1920.


Annonce de mariage entre M. Jules Daniel, négociant à Guingamp avec Mademoiselle Hervé de Callac.

 

Mme Hyacinthe DESJARS de Keranroué, née RUELLAN de Créhu  est décédée à 75 ans, elle était la mère de M. Hyacinthe DESJARS, marié à Mlle Le ROY-KERDERRIEN de Guingamp.

Le soldat Yves Marie Le BOZEC, fils de Guillaume et Marie PAULE, et époux de Joséphine LE ROUX de Callac est enregistré comme mort pour la France.

 

Le 11 septembre 1920 est célébré le mariage de Pierre LE ROUX, lieutenant de réserve avec mademoiselle Yvonne Marie Françoise LABORIE, fille de Jean François LABORIE, commissaire principal des contributions directes à Callac, originaire du Lot, et de Marie Joseph HERVÉ, descendante d’une branche de la famille de KERGARIOU. Yvonne Marie Françoise LABORIE est la petite-nièce du maire de Callac, le Docteur QUÉRÉ.

 

Le 9 octobre 1920, on annonce des fiançailles de Marie Louise LESCAN du PLESSIX, sœur d’Yves LESCAN du PLESSIX, directeur de banque à Guingamp avec M. Émile THIRIOT. Les LESCAN du PLESSIX sont alliés au de LAFARGUE de Callac.

 

 

 

  Informations Notariales

 

Étude de M° François Le Bozec[3] à Callac le 20 février , vente du commerce de vins et spiritueux en gros situé place du Centre de François Louis Trégoat et Jeanne Marie Turmel à M. Francis Bocher et Yvonne Tilly, ce commerce sera repris ensuite dans les années 1960 par Francis BOCHER, fils et Lisette MORIN.

 

Le 21 août 1920, M. François HERVÉ, négociant en produits agricoles loue à Callac son hôtel restaurant en face de la gare. Ambroisine QUÉRÉ, fille de François, reprendra ce négoce avec son mari, le capitaine Émile BOURDON.

 

 

Fêtes et Comices Agricoles.

 

Fête à Callac pour la remise de la Légion d’Honneur par M. Yves LE TROQUER, ministre des Travaux Publics au Dr François Joseph Ollivier QUÉRÉ, maire de Callac en avril 1920.

 

Le 25 .09.1920, un comité agricole se tient à callac. Un banquet à l’hôtel du Centre offert par Monsieur Le Marquis de Kerouartz[4].

 

Le comice agricole du Canton de Callac est fixé cette année au mardi 28 septembre.
Ordre du jour- 7 heures, réception et classement des bestiaux ; 8 heures, opération du Jury ; midi, banquet par souscription ; 3 heures, distribution des prix.

 

Faits Divers.

 

 

Le 6 novembre 1920, M. Le CLECH, vétérinaire à Bégard s’est blessé à la chasse, il a reçu un coup de fusil au bras.

 

Avortement à Callac.

 

Débats à huis-clos. Au mois de juin 1920, Anne Marie KERHERVÉ, âgée de 23 ans, marchande de crêpes à Callac, faisait connaître au gendarme Louis EVEN qu'elle était dans une situation intéressante. Ce dernier l'engagea à se rendre à Rennes en vue de se livrer à certaines manœuvres. Il l'y accompagna. Mme MASSON, sage-femme, consenti après hésitation, moyennant 450 Fr. à lui donner son concours. Puis EVEN et sa compagne s'en allèrent chez une autre sage-femme; Mme JÉRÔME, celle-ci travailla pour 200 Fr. La fille KERHERVÉ rentra à Callac et là se produisit ce qui devait avoir lieu. Le gendarme et la demoiselle KERHERVÉ reconnaissent partiellement les faits. Les deux sage-femmes aussi, mais elles prétendent n'avoir rien fait de criminel.

Grave accident à Kergrech.


Ces jours derniers Joseph JÉGOU, âgé de 16 ans, habitant avec ses parents au village de Kergrec'h, était occupé à casser du bois dans l'aire voisinant sa demeure. Comme la bille de bois dont il se servait n'était pas bien fixée au sol, il crut bon de le maintenir à l'aide de son pied. Malheureusement, peu après, il eut un coup maladroit et la hache mal dirigée vint s'abattre sur son pied, en le fendant en deux, depuis les orteils jusqu'à la naissance de la cheville.

On peut se rendre compte de la violence du choc quand on saura que la hache resta plantée dans la souche. Le docteur Pierre SÉCARDIN[5], appelé en toute hâte a prodigué au malheureux ses meilleurs soins et prescrit un long repos.

Médaille de la Famille française.

 

Une médaille d’or a été attribuée à Madame Jean Marie KERMEN[6], née Marie Joséphine COJEAN, de Kermabilias en Callac, 14 enfants.

 



[1] Yves Le Trocquer, né à Pontrieux (Côtes-d'Armor) le 4 octobre1877 et mort à Paris le 21 février 1938, est un ingénieur et homme politique français. Député des Côtes-du-Nord de 1919 à 1930, sénateur des Côtes-du-Nord de 1930 à 1938, Sous-secrétaire d'État aux Finances du 27 novembre 1919 au 20 janvier 1920 dans le gouvernement Georges Clemenceau, Ministre des Travaux Publics du 20 janvier 1920 au 29 mars 1924 dans les gouvernements Alexandre Millerand, Alexandre Millerand.

 

[2] MARIETTE, (°1898-Guingamp), Louis, vétérinaire, conseiller municipal, après des études brillantes à l’école vétérinaire de Toulouse où il se fit remarquer par une carrière sportive de rugbyman, il épousa Joséphine KERHERVÉ, fille d’Eugène et de Léontine GOURANTON de Kermédan.

 

[3] BOZEC(LE), François, succéda comme notaire à M° Charles Le GOAZIOU, décédé brutalement en 1899 après de mauvaises affaires. Il fut le grand-père maternel du fameux rentier callacois, Maurice HANES.

[4] KEROUARTZ, (Frédéric de), 1858-1930 : Propriétaire et homme politique. Né à Guingamp (Côtes-du-Nord) le 6 mai 1858, député libéral indépendant des Côtes-du-Nord de 1898 à 1902, Frédéric de Kérouartz est élu sénateur des Côtes-du-Nord de 1912 à 1921. Battu, il abandonne la vie politique et décède à Paris le 26 juin 1930. Son fils, Oswen-Albert de Kérouartz (1898-1955), ingénieur et homme politique, lui succède.

[5] SÉCARDIN, Pierre, né à Dinan en 1891, fut médecin à Callac pendant 30 ans. Son fils Pierre, ayant terminé ses études de Pharmacie à clermont-ferrand, fut  arrêté le 9 juillet 1944 dans la rafle de Callac, détenu dans la cave Souriman  à Bourbriac et massacré au village de Garsonval en Plougonver.le 16 juillet 1944

 

[6] La famille KERMEN vint en 1921 s’établir à Kerlossouarn où vécurent 12 enfants.

 



                                                                      Joseph LOHOU(août 2009)


 

© Tous Droits Réservés (Joseph Lohou)