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Callac-de-Bretagne |
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La Saga des Vauchel .
Vers les dernières années du 17ème siècle, un certain Pierre
Vauchel ou Vochel est présent dans la petite cité de Callac. Sur son
acte de mariage avec une demoiselle Louise Le Gall de Callac le 26 août
1698, Pierre est dit maître écrivain de la paroisse de St François du
Havre de Grâce de l’évêché de Rouen ; ce lieu qui devint par la suite
la ville du Havre. Par quel hasard, ce normand bien né, parvint dans
cette petite localité de l’Argoat profond, et établit une longue lignée
de descendants, nous nous posons toujours la question.
« Ce jour huitième de juillet 1698 furent fiancés Maistre Pierre
Vochel, maistre écrivain de la paroisse Saint François du
Havre de Grâce en l'évêché de Rouen et honorable fille Louise Le
Gal , mineure de feu Jacques...
bénédiction nuptiale par Messire François Le Merdy prêtre et curé de Botmel »
La descendance agnatique de Pierre Vauchel.
1ère Génération
Entre 1700 et 1725, treize enfants dont huit vivants naissent de cette
union avec Louise Le Gall, fille de Jacques et de Catherine Le Gac,
marchands sur la place de Callac.
Pierre Vauchel ne tarde pas à intégrer le milieu des marchands et gens
de judicature de la région et nous nous en apercevons quelques années
plus tard aux mariages de ses filles et fils Jean et Pierre que son
influence et ses relations ont été réelles.
En premier lieu, sa fille aînée Françoise qui en 1717 épouse un notaire
de Kergrist-Moëllou, Jacques Mahé, qui deviendra plus tard notaire
royal et apostolique .
Son fils Jean, notaire, épouse en 1725 Marie Thérèse Lafargue, fille de
Jean, marchand de Bois de Maroux et Julienne Herpe, d’une famille noble
arrivée vers 1640 du Gers.
Suit sa fille Suzanne, qui un mois après son mariage en 1726 avec Pierre Thomas de Botmel, décède brusquement à l’âge de 21 ans.
Son quatrième enfant, Charlotte Julienne, filleule de l’épouse du
procureur fiscal, René Soreau, Charlotte Julienne Gallet, s’éprend d’un
beau cavalier du régiment du Roy, originaire de Riom en Auvergne, nommé
Michy dit St Michel. Ils se marient en 1734, mais le soldat préfère son
régiment, laisse son épouse et disparaît de la région.
Deux ans plus tard, en 1736, Charlotte Julienne est autorisée à se
remarier avec un marchand normand de Beauficel de l’évêché d’Avranches,
Thomas Le Jeune. Le couple s’installe comme marchands sur la place de
Callac, dont postérité à Botmel ; Jean Le Jeune qui s’installe à
Lohuec, Mathurin à Pontivy et Pierre François à Châteauneuf du Faou.
Marie, la quatrième fille épouse en janvier 1738 un notaire né à
Calanhel, Pierre Guillaume Fercoq, fils d’Yves, également notaire et
Demoiselle Marie Thérèse Bosquet ; cette dernière descendante de la
famille Floyd . L’année 1738 fut pour Marie Vauchel, marquée de
tragiques évènements ; son mari, Pierre Guillaume décède brusquement
deux mois après son mariage en mars et sa fille Louise Toussainte, née
en novembre de la même année, trépasse début décembre.
Pierre Vauchel, le second fils épouse en 1737 Marie Le Borgne, fille de
marchands sur la place de Callac, Jean et Marguerite Jouan. Ils
s’établissent à Landugen, dans la maison prieurale, sorte de presbytère
où demeuraient autrefois les moines du prieuré, bénédictins de
Quimperlé et où naissent leurs sept enfants entre 1746 et 1758, quatre
filles et deux garçons, Mathurin et Yves. Pierre avait le titre de
maistre fermier et son influence s’exerça fortement sur les habitants
du quartier.
La cinquième fille, Louise, née en 1723, épouse en 1750, Nicolas Guiot,
un maréchal des logis du régiment des Royal-Cravates en garnison à
Châteleaudren, originaire de Poissons en Champagne. Le couple n’aura
pas de descendance, Louise décède vraisemblablement en couches en 1754.
Nicolas Guiot se remarie l’année suivante avec Marie Yvonne
Bossard de Belle-Isle-en Terre. Le couple est à la souche d’une lignée
qui va fortement marquer la vie administrative et politique de la cité
de 1780 à 1896. Le cimetière de Callac, par ses monuments funéraires,
exhibe, encore à ce jour, l’importance de cette famille
Le troisième et dernier fils, Mathurin Julien, également notaire,
épouse en 1759 Marie Yvonne Thépault, fille de Nicolas, notaire à
Pestivien, manifestant ainsi traditions et mœurs de ce
milieu social, toujours soucieux de mésalliance possible. Deux filles
naissent à Callac, Marie Louise en 1760 et Marie Perrine en 1770, seule
l’aînée Marie Louise épousera en 1787 Guillaume Girault de
Kergrist-Moëllou.
2ème Génération.
2 A- Jean Vauchel et Marie Thérèse Delafargue à Callac.
De cette famille, naissent entre 1725 et 1748, treize
enfants, six garçons et sept filles, dont seules deux filles se
marierons, Marie Perrine avec un employé des mines de Poullaouën,
Georges Pérothey, un allemand d’Alsace, dont nous ignorons la
descendance ; puis Françoise Mathurine qui épouse un callacois de
souche, Yves Le Gars, notaire de son état. Cette lignée, issue de Jean,
voit donc disparaître le patronyme Vauchel.
2 B- Pierre Vauchel et Marie Le Borgne à Landugen
La descendance de Pierre et Marie Le Borgne à Landugen est de
loin la lignée la plus notable au point de vue descendance ; sept
enfants naissent de 1746 à 1758, quatre filles et deux fils vivants,
Jean et Yves.
3B-) Jean, le fils aîné né en
1745, se marie en 1766 avec Françoise Blanchard de Carnoët, fille
de Julien et Marie Tanguy, des ménagers influents du village de
Villeneuve avec particulièrement son beau-frère Jacques Blanchard qui
sera maire de 1808 à 1813 ; une filiation qui va se révéler au 19ème
siècle, riche de débats, de combats politiques et judiciaires
homériques dans cette cité de Carnoët.
Des évènements qui sont en cours de rédaction par une descendante
de cette famille, nous nous limiterons donc à n’en citer ici que
quelques extraits.
Jean quitte donc Landugen pour s’installer à la Villeneuve de Carnoët
où naissent uniquement deux enfants, François Marie en 1768 et Anne en
1770 avant son décès à 25 ans en janvier 1770 à Landugen dans la maison
familiale du prieuré .
François Marie se marie à Duault en 1791 avec Marie Louise Moysan,
fille d’un meunier fort connu Grégoire Moysan et de Marie Anne Le
Bideau, décédée. Jacques Vauchel, son oncle et Marie Le Borgne, sa
grand mère, avec son beau-frère Jean Fraval, seront ses témoins
paternels de son mariage en absence du père disparu. Le couple
s’installe d’abord au moulin de Loguével, puis à celui de Kergroas où
naissent quatre enfants, deux garçons et deux filles, dans l’ordre
Marie Louise, Yves Marie, Jean François et Marie Jeanne. François
Marie, le père, décède brusquement à l’âge de 30 ans.
Anne, sœur de François Marie épouse à Carnoët Jean Fraval en 1789, puis
au décès de ce dernier, à Jean Salaün de Botsorhel en 1824.
3C-) Yves Vauchel, le cadet, de 10 ans plus jeune
que son frère Jean, sera le digne successeur de son père Pierre à
la maison prieurale de Landugen. Il se marie en 1785 avec Marie Louise
Pinson, une jeune veuve de 26 ans, mariée une première fois à 15ans
avec François Le Bonhomme de Plusquellec avec qui elle aura trois
enfants, tous trois décédés en bas âge. Sa mère, Marie Le Borgne et son
neveu François Marie, fils de Jean, seront les témoins
soussignants de son mariage. Quatre enfants naissent de cette union,
deux garçons et deux filles, seuls les deux aînés, Jean Marie et Anne
se marierons et de cette lignée surgirons la descendance des Vauchel
dans la région de Quimper jusqu’à nos jours.
Yves Vauchel, en cette fin de régime, il a 34 ans en
1789, participe activement à l’administration de la nouvelle
municipalité de Duault, dont il devint le premier magistrat élu en
1790, fermier-receveur du Prieuré et commissaire du Directoire. Dans le
dernier feuillet du registre de 1792, le 14 décembre, il note le départ
précipité du prêtre Yves Le Coz qui néglige de rédiger les bans du
mariage. Sa réputation de sincère républicain à la poursuite des
prêtres était notoire. Il fut à l’origine de l’arrestation du vicaire
de Bulat, Pierre Corbel originaire de St Nicodème. Il est encore maire
durant l’année 1794, l’an II de la République.
Le 18 ventôse et le 6 floréal de l’An IV (8 mars et 25 avril
1796), Yves Vauchel, commissaire du Directoire Exécutif de Duault est
acquéreur pour 9.360 francs de deux moulins : le moulin des Prés (Milin
ar Prat)sur la rivière de l’Hyère en Plusquellec et le moulin de
Pont au Roux (Milin Pont Rouz) sur le ruisseau de Pont-Hellou en
Duault, propriétés de la Famille Fleuriot de Langle et qui déjà en
location par Yves Vauchel.
Le commis¬saire Yves VAUCHEL se distinguait par son acharnement à
traquer également les Chouans, ainsi que leurs complices, autre¬ment
dit les habitants qui les protégeaient et les cachaient. La rumeur
courait qu’il avait ac¬quis à bon compte la maison du Prieur, le moulin
de Keramelin, où il grava son nom dans la pierre du bief au-dessus des
tournants , et celui de Bourgneuf, qui avaient été séquestrés au profit
de la Nation.
En 1798, en l’an VI, il achète, comme bien national, le château
et la métairie de Rosviliou appartenant à la famille émigrée
Fleuriot de Langle , puis revendu en 1804 à Barthélémy Desjars ,
négociant à Guingamp et prête nom de la famille de Kerouartz. Malgré
toutes nos recherches, nous n’avons pas trouvé le décès d’Yves Vauchel.
Curieusement, il a laissé une trace dans un document classé à la
Bibliothèque de la ville de Rennes, sous la cote : 46322.
3ème Génération
4B- Les Vauchel de Carnoët.
Jean François Vauchel, fils de François Marie et de Marie Louise Moysan
se marie avec Marie Anne Guillemette Paul en 1824. Le couple s’installe
au village de Quénéquillec, près de la chapelle de St Gildas, où
naissent trois enfants, François en 1825, Anne Marie en 1827 et Marie
Perinne en 1829. A la naissance de cette dernière, à la mi-mai, son
épouse Guillemette, sans doute victime d’une fièvre puerpérale, décède
le 4 juin.
Il se marie deux ans après, à Berrien en 1831, avec Anne Lacoste, sans postérité.
Jean François est personnage influent et cultivé ; très intéressé
par la politique, il est élu maire de Carnoët en 1834, puis membre du
Conseil d’Arrondissement en 1848. Il est très proche du maire de
Callac, Pierre Yves Marie Guiot, en raison d’un lointain lien familial.
Le grand père de Pierre Yves, Nicolas avait épousé en premières noces
en 1750, une grande tante de Jean François.
Les ennuis de Jean François au sein de la municipalité débutent par les
franches contestations du nouveau notaire de Carnoët, François Joachim
Raoult, qui accuse Jean François Vauchel de malversation dans la
conduite de l’administration de la commune. Les opposants politiques de
Jean François, et il y en a comme dans toute commune, sous la conduite
du notaire notent que le maire protège et favorise ses amis. Ils
arriveront à leur fin en 1851 et 1852, les années où Jean François
passe en justice et est démis de ses fonctions de maire pour crimes de
corruption et concussion en septembre 1852.(Article d’une consœur
à paraître)
Quant au notaire François Joachim Raoult, il est condamné par la Cour
d’assises en 1851 pour faux en écritures dans ses fonctions d’officier
public. Mais revenons aux Vauchel.
Des trois enfants de Jean François, Anne Marie est la première à
prendre mari en 1843, elle a à peine 16 ans ; son mari est Guillaume
Fraval de Carnoët. Pour le mariage de sa fille, citée comme «
demoiselle » sur l’acte, Jean François, maire, laisse son
adjoint, Alain François Le Bourhis, célébrer la cérémonie. Guillaume
Foucat, décède en 1855, sans descendance connue et Anne Marie épouse en
1856, Jean Marie Le Noan de Plusquellec.
Son aîné, François, se marie en 1854 à Plusquellec avec Anne Marie Le
Corre et ce fils fera également une carrière politique comme son père,
mais avec bien moins de fâcheux évènements, comme nous le verrons
ci-dessous.
3C- Les Vauchel de Duault.
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© Tous Droits Réservés (Joseph Lohou)
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