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A
90
ans, l'US Callac
fait sa cure de jouvence
Un dimanche à Callac.
Créée
en 1919, l'Union Sportive Callacoise fait figure de vieille
dame très alerte au cœur de l'Argoat.
Les
Callacois occupent le haut de tableau de D2. La D1 est
encore loin, mais chacun est persuadé qu'elle demeure un
objectif « raisonnable » dans un avenir proche... À
l'aube de ses 90 printemps, l'USC semble avoir retrouvé
sagesse et sérénité, choisissant délibérément de faire
confiance à ses jeunes pousses et de se donner le temps de
grandir harmonieusement.
« Nous
nous efforçons de restructurer le club sans brûler les étapes,
et de lui insuffler une nouvelle dynamique » explique
Jean Baptiste Auffret, le jeune président de l’USC.
A
l’intersaison, le recrutement de Vincent Douliazel comme
entraîneur illustrait cet état d’esprit : »Il
connaît bien le club pour y avoir joué au début
des années 80, en PH, et pour l’avoir déjà entraîné.
Sa mission est de donner de la cohérence au jeu ».
S'il reconnaît être très exigeant avec ses
joueurs, notamment au niveau des entraînements, Vincent
Douliazel apprécie d'être payé en retour par leur adhésion
au projet du club. « Je constate un fort investissement
de tous, et une belle osmose entre
les jeunes et les anciens. Cette complicité porte
ses fruits sur le terrain, mais il faut avoir conscience que
tout relâchement sera fatal. Seule la continuité
dans le travail sera payante à long terme ».
En
1919, alors que les plaies de la Grande Guerre étaient
encore vives, quelques hommes décident qu'il est temps de
donner la priorité à la vie, au sport et à l'esprit de
fraternité qu'il engendre. Albert Le Moal,
directeur de l'école communale, Jean Le Noan,
Pierre Trégoat
et Auguste Lucia
forment ainsi le premier bureau de La Callacoise. En 1939,
le club éteint ses activités pendant six ans, pour mieux
renaître en 1945, sous le nom d'union sportive callacoise.
L'USC, ainsi que la surnomment tous les Callacois, ne tarde
pas alors à faire parler d'elle sur tours les terrains de
l'ouest du département, voire quelquefois beaucoup plus
loin. Dans 'les années 50, et plus tard au début des années
70, les « Naoussiens » (une référence au célèbre:
étalon Naous, emblème de la cité callacoise) font figure
d'épouvantails tant ils prennent plaisir à bousculer
la hiérarchie. Cette équipe de copains, qui a choisi de défendre
ses couleurs avec ferveur, donne de l'USC l'image d'un club
estimé et souvent redouté.
Après
avoir mangé son pain blanc, l'USC a ensuite connu quelques
années de disette que seul un exploit en coupe venait
illuminer de temps à autre. La vieille dame éprouvait une
certaine amertume à être incapable de s'ancrer durablement
en première division de district. Entre 70 et 80 ans, son
parcours relevait de la crise d'adolescence, souvent miné
par de puériles querelles intestines qui nuisaient à son
équilibre. Ce cap difficile est passé.
Le club en bref
Licenciés.
L'US
Callac compte environ 120 licenciés, de l'école de foot
aux seniors. Cette saison, le club n'a engagé que deux équipes seniors en championnat
D2 et D3.
Jeunes.
L'US
Callac s'est associée avec le Celtic Club de Carnoët pour
créer un groupement de jeunes. Deux équipes sont engagées
en championnat, chez les 18 ans et chez les 15 ans.
École
de foot. Placée
sous la responsabilité de Pascal Raoult, entouré de huit
éducateurs du club, elle rassemble chaque samedi une
cinquantaine de jeunes footballeurs.
Coupes.
Après
un joli parcours en Coupe de Bretagne, compétition dans
laquelle le club a passé trois tours, l'US Callac est
toujours qualifiée en coupe du Conseil Général.
Stade.
Le
terrain des sports communal porte le nom de Francis
Bocher, joueur emblématique de l'US Callac dans les années
50.
Finances.
Outre
la subvention communale de 3 200 euros, le club organise
quelques manifestations pour recueillir des fonds. Un
repas est notamment organisé le 28 février prochain.
Bureau.
Jean-Baptiste
Auffret, président, est aidé dans sa tâche par Magali
Louarn, trésorière, Erwan Louarn, trésorier adjoint, Benoît
Guénégou, secrétaire, et Gaël Guinamant, secrétaire
adjoint.
Ouest
France du 14 janvier 2009.
En mars 1920, l’USC reçoit sur le terrain du Peulven
l’équipe du 48° Régiment d’Infanterie de
Guingamp, elle s’incline par 2 à 1, mais à Guingamp,
en juin Callac gagne 2 à 1 contre la même équipe
militaire. (Journal de Guingamp 1920 à 1925- AD22 série
4 MMI 16-art.2)
Joseph Lohou(février 2009)