Callac-de-Bretagne

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La Famille TRÉGOAT à Callac

Une famille TRÉGOAT, de 1850 à 1900, riche d’une nombreuse descendance

Introduction.
Un dénommé François Marie Trégoat, originaire du Trégor, commune de Trédez est nommé à Callac en tant qu’agent voyer  en 1860, en pleine restructuration des routes départementales entreprise par le Conseil Régional des Côtes-du-Nord.
A Callac, les accès routiers sont limités en grande partie par les liaisons entre Guingamp et Carhaix, Guerlesquin et Lannion.   

Cet agent, auréolé de son savoir, ne tarda pas à s’impliquer dans la commune et à côtoyer les autorités locales sous Yves Marie Guiot, maire. Une jeune demoiselle, dont les parents étaient commerçants drapiers sur la Place du Centre, près de la maison des Patin, attira son attention et après deux ans de fiançailles, il obtint sa main. Le mariage de François Marie Trégoat et de Marie Gabrielle Le Rudulier eut lieu dans l’église de Botmel le 20 avril 1868, une nombreuse parentèle accompagnait les mariés :  Les pères des époux, Pierre et Gilles, veufs tous les deux, François Marie avait invité M. Louis Hélary de Guingamp, agent voyer d’arrondissement,  son supérieur et un ami de formation, Laurent Allain aussi de Guingamp et son oncle Yves Even de Caouënnec..
Quant à Marie Gabrielle, elle était accompagnée de son cousin, Joseph L’Hévéder, notaire à Ploumilliau et de sa cousine, Émilie L’Hévéder de sa parenté maternelle. 
La descendance.
François Marie reprit ses travaux sur toutes les routes du canton avec les moyens d’époque, attelages de charrettes et de tombereaux, et ses équipes de cantonniers.

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Fac-Similé d’une équipe de cantonniers finistériens vers 1890.
(Archives familiales)

Quant à Marie Gabrielle, elle reprit son travail à la boutique de draps sur la Place du Centre avec ses deux sœurs Rose et Marie.
La dynastie des RUDULIER .
Gilles Le Rudulier, le père de Marie Gabrielle est né à Saint-Connan, commune du canton de Saint-Gilles-Pligeaux en 1803. Son père, Jacques et sa mère, Marguerite Lucas avait demeuré dans les années 1830 à Plusquellec où son frère, Guillaume était recteur. Les Rudulier de Saint-Connan profitait grandement du presbytère de Plusquellec qui avait été remis en état après la Révolution par Guillaume René Floyd, un recteur noble qui devint chanoine à Saint-Brieuc.
Un cousin germain de Jacques, prénommé également Gilles, vint en 1850 à Plusquellec épouser une fille Bosquet, présentée par le recteur Guillaume et dont les ancêtres étaient sieurs de Kermorvan en Pestivien dans les années 1650.
Anne Marie Bosquet et Gilles Le Rudulier eurent à Plusquellec, 7 filles et 2 garçons, nous les classons ici dans l’ordre avec les relations constatées avec ma famille :
1.    Marie Françoise, l’aînée de 1856, mariée à Yves Le Dilavrec, cabaretier à Plusquellec
2.    Marie Anne, de 1858, mariée à Pierre Marie Le Rouzic, devint la grand-mère de ma tante Héléne, épouse d’Ernest Guénégou, le frère de ma mère.
3.    Marie Catherine Valentine, de 1867, mariée à un tailleur de pierres de Callac, Yves Allenou, et dont le fils Yves, sous-lieutenant fut tué en 1918 et déclaré « Mort pour la France.
4.    Marie Léonie, née en 1868 est restée célibataire.

5.    Joséphine Yvonne Marie, de 1873, épousa Guillaume Lohou, frère de mon grand-père Joseph à Plusquellec et dont les trois filles tinrent un commerce de mercerie en bas de la rue des Portes à Callac dans les années 1930 à 40.
6.    Jeanne Marie, de 1874, mariée en 1898 avec Pierre Guénégou, un lointain cousin de mon ascendance maternelle. Son fils Joseph sera capturé en 1944 par les allemands et déporté en Allemagne au camp de Hamburg Neuengamme où il décèdera en 1945.
7.    Angèle de 1875, mariée à François Marie Le Normand, forgeron à Callac, en 1898, quatre mois après sa sœur Jeanne.
Après cette liste des filles Le Rudulier de Plusquellec, on ne s’étonnera pas de voir combien elles étaient appréciées de toute la gent  masculine du canton.
Concernant les hommes de la fratrie, Charles né en 1862 restera célibataire et Joseph Charles, né en 1868 épousera Marie Joseph Lallour de Plusquellec en 1897, mais seule une fille, Noëlle Anne, naîtra en 1899, célibataire et décèdera à Bégard en 1984.


La dynastie  des TRÉGOAT .

Le couple François Marie Trégoat et Marie Gabrielle Le Rudulier sont à l’origine d’une famille nombreuse et variée, dont six garçons et trois filles entre 1869 et 1884, soit 15 ans de fertilité, et qui vienne s’établir à Callac au milieu du 19° siècle. Ce patronyme est strictement établi dans le Trégor et ne franchit point la frontière du langage breton du Trégor au langage breton cornouaillais comme nous l’avons constaté sur « Généarmor », la base des archives départementales.
Le 1er fils, Pierre Marie, naît le 6 février 1869 dans la rue de Tréguier, demeure nouvellement  acquise par les parents et dans laquelle naîtront plus tard, deux autres garçons, Gilles Joseph en 1871 et Arsène en 1873. Ces trois fils feront plus tard, de belles carrières après avoir réalisés leurs études au collège Notre-Dame de Guingamp, Pierre deviendra négociant en gros à Callac, ayant exercé ses débuts auprès de la famille Cozic de Lannion ; Joseph Gilles fera une carrière complète de militaire, polytechnicien et artilleur de marine ; Arsène fera des études de docteur-médecin et exercera à Callac ayant été remarqué lors de la guerre 14-18 : croix de guerre et chevalier de la Légion d’Honneur.  

Et voici qu’apparaît la première fille du couple, Rose Marie Laurence le 8 décembre 1876, dans la nouvelle demeure de la rue des Portes, entourée de ses trois frères de 7, 5 et 3ans, elle sera gâtée  comme on peut l’être dans une famille privilégiée de cette époque. Le troisième prénom, Laurence résulte, pour une famille proche du clergé,  d’une certaine vénération à la nouvelle église édifiée à Callac derrière la mairie dans les années 1877 à 1880 et mise sous l’égide de Saint-Laurent, diacre, martyr et Saint patron de Callac. 

Après sa formation primaire au sein des sœurs du Saint-Esprit de la rue du Cleumeur dans la partie qui deviendra plus tard la rue de l’allée, puis sa mise en pension à Plestin-les-grèves dans la même congrégation pour sa formation secondaire.

Elle a à peine 20 ans, lorsqu’elle est remarquée par un jeune veuf de 34 ans, Jean Marie Le Roux, originaire de Prat et qui est à l’aube d’une belle carrière dans la fonction publique de l’Enseignement et déjà, maître de conférences à la Faculté des Sciences de Montpellier.

Le mariage eut lieu le 18 octobre 1897 et ce fut l’occasion de voir arriver à Callac par le nouveau moyen de transport mise en service par le Réseau Breton en 1893, des personnages d’une certaine notoriété à l’occasion de cette cérémonie ; citons M. Gabriel Koenig, célèbre professeur de la Faculté de Paris, ami de Jean Marie Le Roux. Rose Marie n’était pas en reste car elle se fit accompagner par son frère aîné, Pierre, négociant à Lannion et le frère cadet, Joseph Gilles, polytechnicien et Lieutenant de l’Artillerie de Marine en garnison à Cherbourg. Son père, François Marie, auparavant  agent voyer de 1ère Classe, puis retraité de la fonction pour raison de santé en 1880, était devenu commerçant, négociant en bois et conseiller municipal.

Le couple, tout à leur bonheur, ne tarda à rejoindre la ville lointaine de Montpellier, en passant par Paris et en empruntant d’abord la Compagnie de L’Ouest puis le Paris-Lyon-Marseille, (PLM).

L’année suivante,  en juillet, ils  firent le chemin inverse pour la naissance de leur fille Gabrielle Marie Laurence Le Roux le 12 aout 1898 à  Callac. Jean Marie Le Roux venait d’être nommé Maître de conférences de mathématiques à la Faculté de Sciences à l'Université de Rennes.

Puis en 1878 et 1881, naissent deux filles, Gabrielle Marie Joseph et Marie Anne Augustine dont les actes de naissance à trois années d’intervalle comportent deux  personnages familiaux callacois.
Le premier est Joseph Le Rudulier, l’oncle maternel né en 1845, célibataire et clerc de notaire chez M° Guiot, le second est Amédée L’Hévéder, directeur des contributions directes à Callac, né en 1828 à Camlez et oncle de la branche maternelle des Rudulier.
Les deux filles, se dirigeront vers les Filles du St Esprit, Gabrielle Marie à Caen dans le Calvados, décédée à 79 ans et Marie Anne à Lorient dans le Morbihan, décédée à 89 ans. 

L 3ème fils, François Louis Trégoat naît le 15 octobre 1886 à Callac, de François Marie et de Marie Gabrielle Le Rudulier.
Il effectue son service militaire au 5ème Rég. Infanterie Coloniale en 1901 et 1902.
Rappelé en activité le 8 août 1914. En campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 27 février 1919.
Retour à Callac en 1919, au  Maroc de 1920 à 1925 à Casablanca.
Marié à Callac le 30 mars 1905 avec Jeanne Marie Turmel, fille de Charles François, marchand de vins et d’Anna Marie Le Cam. Il prend la suite de son beau-père Charles François Turmel en 1929 et s'installe rue de la Gare. Sa belle-mère Anna Marie Le Cam, avait comme père Pierre Sylvestre Le Cam, greffier de Justice et Juge de Paix.








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