Callac-de-Bretagne

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LES RELATIONS TELEPHONIQUES à CALLAC en 1923



Introduction.

Le téléphone en France.

1902 : un bateau scandinave, en route pour les États-Unis d'Amérique, est pris dans une très forte tempête dans la Manche. Les très graves avaries subies contraignent le capitaine à faire escale à Brest. Le bateau mis en cale sèche, et il nécessite entre quatre et six mois de réparations. Un ingénieur présent à bord prend alors une décision qui sera lourde de conséquences : il décide de décharger la cargaison et de tenter de la vendre sur place. C’est de cette manière que les quatre premiers autocommutateurs (Ericsson) entrent sur le sol français. Ayant vendu ces « centraux téléphoniques » en un temps record, l’ingénieur en question commande alors d’autres exemplaires à sa maison-mère et crée une structure locale pour leur commercialisation et leur entretien.
La société Ericsson-France est devenue par la suite Société-Française-des-Téléphones-Ericsson, puis Société-Française-des-Téléphones, puis Thomson-CSF-Téléphone, puis Alcatel.[réf. nécessaire]
Et c'est aussi pour cette raison que les principaux centres de recherche, tant d’Alcatel que de France Télécom, se trouvent dans la région de Brest.
1904 : Édouard Estaunié créé le mot « télécommunication ».
1908 : Seulement 182 000 abonnés au téléphone en France contre 838 000 en Allemagne et 574 000 en Grande-Bretagne. Le téléphone est encore perçu en France comme un gadget pour personne fortunée.
octobre 1912 : remplacement du numéro du central par son nom. Ainsi, à l’abonné 25 desservi par le 12e standard du central téléphonique Gutemberg, on a attribué le numéro Gutemberg 1225 au lieu du 11225.
1912 : Le téléphone automatique fait ses débuts en France. Ces débuts sont toutefois timides et il faut attendre 1924 pour assister à l’inauguration du premier central automatique digne de ce nom à Paris. Les numéros de téléphone à Paris sont de la forme d’un indicatif de 3 premières lettres du nom du central téléphonique (exemple : « MON » pour Montmartre) suivi d'un nombre correspondant tout simplement à l'ordre de la demande (la 100e personne qui demande à Montmartre sera MON-100). L'automatisation oblige à une correspondance lettre/chiffre, apparaissent alors les 26 lettres de l'alphabet distribuées sur les touches chiffrées, « MON » devient 606). Cette correspondance qui existe toujours aujourd'hui (avec quelques variantes1) est désormais utilisée pour les SMS.


Exemple de correspondance lettre/chiffre sur un téléphone moderne.
9 octobre 1913 : mise en service du premier central téléphonique automatique français à Nice.
Jusqu'en 1914, et depuis 1901, deux sortes d'abonnement existent: le forfait à conversations illimités, à 400 francs à Paris et 300 francs à Lyon, et les abonnements à conversation taxées et téléphones fournis par l'administration. À partir de 1913-1914, cette deuxième offre remplacera la première2.
22 septembre 1928 : mise en service du premier central téléphonique automatique à Paris (au central Carnot). À cette occasion on installe chez les abonnés reliés au téléphone automatique un poste à cadran avec dix ronds permettant de composer des numéros alpha-numériques qui commencent tous par les trois premières lettres du central. Ainsi « INV » pour le central « Invalides ».
14 février 1933 : mise en service de l’horloge parlante (ODEon 84.00), installée à l’Observatoire de Paris, par son directeur Ernest Esclangon. Cette horloge dispose de 20 lignes groupées ; malgré leur nombre, important pour l’époque, seuls 20 000 appels sont traités sur les 40 000 présentés le premier jour. La voix qui donne l’heure est celle de Marcel Laporte, dit Radiolo, le plus célèbre speaker de Radio-Paris.


Le téléphone à Callac en 1923.

M. Yves Le Trocquer[1], ministre des Travaux Publics, avait appelé l'attention du directeur des Postes des Côtes-du-Nord sur la nécessité urgente d'améliorer les relations téléphoniques de Callac et sa région.
En réponse, le directeur des Postes, lui à fait connaître qu'un nouveau circuit était à la veille d'être établi et mis en service, au plus tard le 1er mai 1923.
Grace à cette liaison, le canton de Callac disposera désormais de deux circuits ; un circuit direct Guingamp-Callac  et le circuit commun Guingamp-Bourbriac-Callac, en outre, la liaison commune Callac-Plougonver-Belle-Isle-en-Terre sera réalisé avant la fin de l'année.

Enfin, la liaison directe Callac-Locarn-Maël-Carhaix, est prévue pour le début de 1924. Ainsi cette région, jusqu'ici déshérité quant au relations téléphoniques sera desservie désormais dans des conditions tout à fait satisfaisantes.


 Yves Le Trocquer.

On voit que M. Yves Le Trocquer n'oublie pas que le berceau de sa brillante vie politique fut en quelque sorte cette bonne ville de Callac. Et d'ailleurs n'a-t-il pas parmi ses collaborateurs les plus directs un conseiller[2] municipal ?





Notes.
[1 ] TROQUER(Le), Yves, 
né à Pontrieux (Côtes-d'Armor) le 4 octobre 1877 et mort à Paris le 21 février 1938, est un ingénieur et homme politique français
[2] Fouéré, Yann- écrivain autonomiste , Directeur du secrétariat du ministre guingampais, Yves Le Trocquer et conseiller municipal de Callac
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J.Lohou(février 2012)














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