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La Sainte Barbe de 1978 à Callac

Pendant cinq journées, Callac et sa population vont encore vivre au rythme effréné des fêtes annuelles : les Fêtes de la Sainte-Barbe, dont la renommée a depuis longtemps largement dépassé le cadre régional.
Tout a passé dans les programmes, au fil des années, mais une seule festivité reste innamovible : le Critérium international cycliste.
En effet, tous les ans, le comité des fêtes, organisateur de toutes les festivités, doit renouveler le programme du dimanche, pour ne pas lasser son public, mais aussi pour lui offrir des attractions variées.
C'est ainsi, qu'il y a eu des courses de chevaux, des cascadeurs, des corridas, des rencontres de foot-ball entre équipes professionnelles, l'organisation des championnats de France amateur de cyclisme (il y a trois ans), une fête nautique l'an dernier et cette année, c'est une fête du cheval que les organisateurs ont mis sur pied avec le concours du Club hippique d'Erquy et de l'Association des éleveurs de poneys.
Par ailleurs, le programme reste traditionnel : fête foraine tous les jours, bal le soir et le lundi un véritable marathon de la boule, puisque deux concours (quatrettes le matin et doublettes l'après-midi) disputés par plus de 200 boulistes, sont organisés dans le quartier de la Gare, par le comité du quartier. Cette journée du lundi demeure d'ailleurs une trêve pour les membres du comité des fêtes, qui depuis déjà plusieurs semaines ont consacré tous leurs efforts au clou des festivités : le Critérium cylcliste du mardi.
Recevoir en une après-midi de 20.000 à 25.000 spectateurs, n'est pas une mince affaire. Les satisfaire, non plus, mais dans ce domaine, Guillaume Cazoulat et son équipe sont rodés depuis des lustres. Le moindre détail est prévu à l'avance et l'improvisation n'a pas de place ce jour là.

Près d'une semaine à l'avance, les canivelles sont montées à l'arrivée et dans les virages, le circuit entièrement sonorisé, les buvettes mises en place et la centaine de bénévoles qui assure les entrées, recrutée.
Ceux-ci d'ailleurs, avec le personnel communal, qui tous les ans procède à la mise en place des barrières et autres installations, sont les premiers que le comité des fêtes remerciera dès mardi soir, à l'issue d'une journée dont la réussite est déjà assurée.

Jean-Charles Le Milbéau.

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Bernard Hinault et ses équipiers Bernaudeau et Chaumaz sur le podium du championat de France en 1978.

Revoilà  Callac.

Beaucoup avaient coché de rouge la date sur le calendrier de leurs vacances, la course est en effet devenue l'épreuve cycliste de la région à ne manquer sous aucun prétexte. Aussi seront-ils encore des milliers sur les bords du circuit de Pen ar Rhun, au moment où le peloton des cou¬reurs s'élancera pour trente cinq tours de course.
C'est là la juste récompense offerte aux organisateurs du cri-térium qui depuis maintenant de très nombreuses années ont su chaque été offrir aux fervents du cyclisme une vraie course disputée par les plus grands champions et cela en dépit d'une concurrence sans cesseplus importante, et une inflation galopante des courses de kermesses aux quatre coins de l'Europe.
Cette année encore, au lendemain d'un des tours de France les plus disputés, Callac permettra de voir réunis la grande majorité des acteurs de ces trois semaines intenses. On trouvera par ailleurs dans cette brochure, la liste des partants. Elle témoigne cette année encore du soin tout particulier qu'ont tenu à apporter à leur plateau les organisateurs de la course. Le palmarès de l'épreuve constitue lui aussi la meilleure preuve de l'intérêt que portent les coureurs à l'épreuve callacoise. Sa lecture est édifiante, tous les champions des dernières années (ex-ception faite peut-être de Bernard Thévenet) y figurent, et sur le livre d'or des victoires de la course les noms de Poulidor, Guimard, Pingeon et Hinault côtoient ceux de Merkcx, Ocana, ou bien encore, de Zoetemelk.
Callac 78 verra encore la victoire d'un grand ! On rechuchote Hinault. Il fait bien sùr, fi-gure de favori après son excellent tour de France. Une victoire cette année lui permettrait même d'égaler le record de son directeur sportif Cyrille Guimard, vainqueur deux années consécutives, en 1970 et 1971. Mais l'opposition est forte cette année. Le groupe des étrangers emmené par Maertens, à belle allure, même s'il manque les coureurs hollandais qui disputent une course chez eux. Paolini, Kelly, Lasa, Hoban, Thaler, Saronni... tous très rapides, peuvent même prétendre à la victoire.
Celle-ci ferait aussi l'affaire des Français : inscrire à son palmarès une course du renom de celle de Callac, est toujours chose enviée. Tous les coureurs de l'Hexagone pourront disputer cette chance, puique cette année, le comité organisateur du critérium n'a voulu oublier personne et a invité tous les professionnels du moment à prendre part à la course.

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Ce n'est pas par hasard que Callac a été choisie par les éleveurs bretons de poneys « Connemara"[*], pour la tenue des réunions périodiques de leur association fondée en janvier 1976. Située au cœur de la Bretagne, dans une région traditionnellement vouée à l'élevage du cheval, Callac possède toujours une antenne des haras nationaux de Lamballe et parmi les magnifiques étalons qui viennent chaque année y faire un petit stage, la race des fiers « petits chevaux » d'Irlande, les poneys Connemara, y est superbement représentée par « Gorky ». Grâce à la qualité de ce reproducteur, désormais affecté à ce centre de monte, la souche bretonne de Connemara commence à connaître une belle progression. Renouant avec une tradition abandonnée il y a une dizaine d'années, Callac organise le 23 juillet dans le cadre d'une nouvelle édition de sa « Fête du Cheval », une « Spéciale Connemara » à laquelle participera une quinzaine au moins de ces séduisants petits coursiers.

[*]Les Connemara :

Très racé, alliant robustesse et endurance à une agilité et une souplesse qui en font un excellent cheval de selle, le Connemara dont la taille idéale est d'1,47 m et 3 millimètres au garrot a depuis longtemps convaincu bien des éleveurs pour ses goûts très sobres, sa résistance, et son pied très sûr. Sa docilité en fait aussi une monture idéale pour les jeunes cavaliers comme d'ailleurs pour les adultes qui découvrent avec étonnement son extraordinaire aisance à franchir les obstacles.
La «Journée du Cheval » offrira l'occasion aux très nombreux spectateurs attendus, de découvrir quelques beaux spécimens de cette race introduite il y a seulement quelques années en Bretagne. Une quinzaine d'entre eux affronteront sans complexe les autres chevaux de selle présents à cette réunion hippique organisée par les clubs d'Erquy et Plérin. Les trois courses (deux de plat et un steeple-chase) permettront sûrement aux Connemara de confirmer leur réputation de rapidité et d'agilité bien servie par des muscles et par des tendons d'acier.