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Callac-de-Bretagne |
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NAUSICAA
J'étais Ulysse !... Un soir où nous déambulions
Au bord de la Vilaine à
peine navigable
Entre mines de guerre semblant inextricables
Je prévins
mon aimée : - Nausicaa !... Oublions !...
Range ce voile blanc d'escadron de secours !
La guerre se termine, et
nous l'avons gagnée.
Ne joue plus les Cawell.
De Méditerranée Accourt
Nausicaa, dont j'attends un discours.
Bien plus qu'un pansement. Je veux des mots d'amour
De la fille du roi de Phéatie-Schérie.
Ils me protégeront de toute bactérie.
Dévouée, Nausicaa veilla le troubadour
Qu'alors j'étais. Jusqu'à sa
mort, ô stoïcienne.
En vain je l'ai cherchée sur la côte Ionienne.
Note de la rédaction :
Nausicaa
est l'un des personnages de l’Odyssée d'Homère, où elle est mentionnée
principalement au chant VI, dans l'une des scènes les plus célèbres de
l'épopée. La déesse Athéna lui apparaît en songe sous les traits d'une
de ses amies, lui enjoignant d'aller laver son linge pour préparer ses
noces. Elle se rend donc, accompagnée de ses suivantes, jusqu'à un
fleuve voisin ; une fois le travail terminé, elles jouent à la balle,
et leurs cris réveillent Ulysse, échoué non loin de là après le
naufrage de son navire. Nu, sale et affamé, le héros décide de se
manifester :
« Quand l'horreur de ce corps tout gâté par la mer leur apparut, ce fut
une fuite éperdue jusqu'aux franges des grèves. Il ne resta que la
fille d'Alkinoos : Athéna lui mettait dans le cœur cette audace et ne
permettait pas à ses membres la peur. Debout, elle fit tête…1 »
Nausicaa et ses servantes jouant à la balle, illustration de John Flaxman pour l’Odyssée, 1810
Nausicaa
prend alors soin d'Ulysse, veillant à sa toilette, lui donnant des
habits et une collation. Puis elle le conduit jusqu'à son père.
Celui-ci propose même à Ulysse la main de sa fille (VII, 310 et suiv.)
; mais le héros préfère repartir
au plus tôt.
Sources /WIKI
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