Callac-de-Bretagne

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UNE POÉSIE BRETONNE OUBLIÉE
 (Le Fureteur Breton)


 He daoulagad lemm a wa du,
He fri reïz, he diouchod ru,
He guinou bihan, he zal gwen
Hac he bicô hir a melen.

 Skuill eure ho c'huchennadou
Var he diouskoaz, evel daelou,
Hag ho rujerezig vezin
A liamas he gouzoug sin.

 Ar bennercz, e korolli
Dindan eur gest treuz a lili,
Na devo, dre c'houlou an de
Nag he stumm, nag he c'haerente.

 Gouzkoude ken veur a c'hened
A dleie bea muniedet
Dre son he mouez, glan a nerzuz,
Pa zihunas hegleô Tolguz.

Nan, bizkoaz evelep burzud
Neure dridal calon an dud
Abawe kîniadek Gwenclann,
Reizer coz barzaz an emgann.










Ses yeux perçants étaient noirs,
 Son nez régulier, ses joues roses,
 Sa bouche petite, son front blanc
Et ses cheveux longs et blonds.

Elle répandit leurs boucles
 Sur ses épaules, comme des larmes,
 Et leur bandelette de goémon
 Entoura son cou de cygne.

La Pennérez qui danse
 Sous une corbeille pleine de lis,
 N'aura, par la lumière du jour,
 Ni sa grâce, ni sa beauté.

Cependant si grands charmes
 Devaient être amoindris
 Par le son de sa voix, pure et forte,
 Quand elle éveilla l'écho de Tolguz,

Non, jamais pareil prodige
 Ne fit tressaillir le cœur des hommes
 Depuis le suprême adieu de Guenclan,
 Le vieux chantre des poésies de combat.


Le Fureteur Breton-











Joseph Lohou(2 janvier 2012)    

















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