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Un vicaire facétieux.

En 1848, il y eut à Bothoa une cérémonie de plantation d'arbre de la Liberté. Les citoyens de Saint Nicolas-du-Pélem se rendirent en foule à la bénédiction de l'arbre, et ce fut M. Marquer, plus tard recteur de Duault (de 1859 à 1863), qui fut délégué par son pasteur pour présider. Ne trouvant sans doute pas dans son rituel de bénédiction spéciale pour la circonstance, il entonna de sa plus belle voix : « Ignis, grando, nix, glacies, spiritus procellarum descendant super te, et maneant semper ! ». Et les bourgeois de Saint-Nicola& enchantés et convaincus, de répondre un AMEN retentissant. L'arbre n'a pas dû résister.

« Que le feu, la grêle, la neige, la glace, l'esprit des tempêtes descendent et demeurent à jamais au-dessus de toi ! ».

A Duault, Locarn, Saint Servais, on avait arrêté depuis longtemps une plantation réussissant si mal dans le pays et qui coûta en 1799 la somme de 107 F à Saint-Servais, de 67 F à Duault et de 30 F à Locarn. A peinte plantés avec toute la solennité possible,  détachement des chasseurs cantonnés à Callac, brigade de gendarmerie nationale dudit Callac, administration et citoyens, aux acclamations de : Vive la République, les arbres de la Liberté n'avaient pas la vie longue ; les brigands de chouans venaient les couper et les abattre.

Alerte au feu.

Né à Locarn le 1er avril 1851, l'abbé BOHU fut ordonné prêtre à Saint-Brieuc le 23 décembre 1876 et nommé vicaire à Duault le 14 juin 1877. Le 10 septembre 1883 il fut transféré au vicariat de Plounévez-Quintin.

Une année, à la procession du Pardon de Notre-Dame de Kerhir, pendant qu'il allumait le tantad, son surplis prit feu ; une personne simple se mit à crier « Otraou Bohu, 'man `ntan n' ho raër ! ».(Monsieur Bohu, le feu a pris dans votre derrière)

Extrait de "L'Histoire de Duault" - Abbé Joseph Sérandour, recteur de Duault de 1942 à 1947.

 

 

                

  

 

 
                                              Joseph Lohou(avril 2012)