Callac-de-Bretagne

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Eglise de Maël Pestivien


Historique : En l’état actuel de la documentation, il est impossible de se prononcer sur l’existence d’un édifice antérieur malgré la présence, dans la maîtresse vitre, de deux couples de donateurs ayant vécu avant le 16e siècle : époque de la première campagne de construction de l’église.
La campagne du 16e siècle a achevé une église dont la plus grande partie subsiste actuellement à l’exception du pignon ouest, la tour et son clocher. Le pignon du 16e siècle possédait un « modeste campanile » comme celui de St Nicodème actuellement.
Cette campagne devait être terminée avant 1520 : en effet, les armoiries en alliance sont celle d’Henri de Coatgoureden et d’Isabeau de Lésududy qui est veuve vers 1521. Par ailleurs, les costumes des personnages (François Ier) situent bien cette maîtresse vitre entre 1515 et 1520.

Les dégradations de l’édifice sont telles que le 24 juin1785 le culte est transféré à la chapelle St Isidore, alors que le 21 juin 1778, Jacques François Auffret, ingénieur des Ponts et Chaussées à Guingamp, avait dressé le devis de réparation. (Mais il ne paraît pas y avoir donné suite !)
Cette seconde campagne du 19e siècle débute par la reconstruction de la sacristie en 1835 (la première se trouvait sur le mur ouest du transept nord). Elle se poursuit par la reconstruction de la façade occidentale et de son clocher. Le 31 octobre 1875, les plans et devis de l’architecte Chéquer sont acceptés. Les travaux seront effectués par l’entreprise de Guillaume Jean Bellec. La bénédiction de la tour eut lieu le 11 septembre 1876 et celle des cloches le 10 décembre 1877.
Cet édifice a eu à souffrir de la tempête et de la foudre, en particulier le 4 mars 1912, le 8 mai 1966 et le 13 janvier 1970 vers 15 heures où la foudre détruisit la toiture et la charpente nouvellement refaites et les vitraux ; plus près de nous, la tempête du 26 décembre 1999, avait décimé, sur 2 mètres, le clocher et endommagé la toiture.            

Description extérieure


Façade ouest :

La tour à décor néogothique  (portail à archivoltes, niches à dais)  date de 1875, des corniches délimitent trois niveaux de taille croissante de bas en haut.
              La première est constituée d’un bandeau oblique au-dessus d’un larmier. On y trouve le portail en arc brisé, à ébrasement mouluré sculpté d’une frise continue d’éléments végétaux ou pampres de vigne . Les piédroits à colonnettes à base et chapiteaux sculptés sont accostés de pilastres sommés par des pinacles. L’arc est souligné par une archivolte à crochets et fleurons.
              La deuxième est moulurée d’une doucine se fondant dans un tore au dessus d’un congé dégagé par un listel. Une fenêtre axiale en arc brisé à deux lancettes trilobées surmontées d’un soufflet trilobé éclaire une chambre.
             La dernière composée d’une succession de deux bandeaux et deux cavets couronne en forte saillie ; elle est cantonnée de deux gargouilles sculptées en ronde bosse. Deux baies géminées en arc brisé, hautes et étroites, servent d’abat sons au nord, à l’est et à l’ouest ;  au sud, une baie plus large. Au dessous une pierre armoriée Monseigneur David, évêque de St Brieuc et Tréguier .
La plate forme de la tour est cantonnée aux trois coins par des pinacles, au nord-est par le couronnement de la tourelle d’escalier en dôme conique. Elle est limitée sur les quatre faces par une balustrade ajourée de cercles à mouchettes trilobées.
La tourelle circulaire, en demi hors d’œuvre de la tour, abrite un escalier, de 72 marches, qui distribue les premier et deuxième étages (chambre des cloches) ainsi que la plate forme où repose la flèche. Elle sert de contrefort.


Trois contreforts biais amortis en talus et sommés de pinacles à crochets contrebutent la tour. Les contreforts des angles nord-ouest et sud-ouest sont creusés d’une niche à dais  ornée de gâbles trilobés et culot sculpté de feuillage.

La flèche s’inspire de celle édifiée à Bulat Pestivien dix ans plus tôt . Octogonale, ornée de crochets, ajourée sur toutes ses faces d’ouvertures en arc brisé ou quadrilobés ; à sa base, les ouvertures en arc brisé sont surmontées de gâbles triangulaires, donnent accès au dôme, en plomb recouvert de carton bitumé, coiffant la chambre des cloches. La flèche culmine à 35 mètres, avec la croix supportant le coq (symbole de l’attente du soleil levant) faisant office de girouette. La hauteur de la tour avec sa flèche correspond à la longueur de l’édifice. Cet élancement  quelque peu disproportionné contraste avec l’écrasement général des volumes et s’en trouve renforcé. Il confère à cette église rurale simple une importance inhabituelle.


La tour abrite trois cloches :

- Marie Jeanne Augustine d’un poids de 1400 livres avait eu pour parrain Pierre le Crenn et marraine Marie Jeanne Courtois.
- Marie Laurence qui ne pèse que 1000 livres, son parrain Pierre le Dantec et sa marraine Mademoiselle  Ollivier.
Elles furent fondues à Villedieu les Poêles (Manche)  en 1877 et bénites par Monseigneur David, évêque de St Brieuc et Tréguier ; Recteur : Pierre Robic ; Maire : Philippe en décembre 1877.
- Sans nom, plus petite d’un diamètre de 70 centimètres date de 1803, elle était montée dans le campanile avant la construction de la tour.  Son parrain fut M. Courtois et sa marraine Anne Tanguy.
Elles furent électrifiées en Novembre 1967, lors de la réfection du beffroi qui datait de 1874.

A la base de la tour, un point géodésique sur lequel on peut lire : QB / 272m17 / mO 20 / 33  / 183. ; C’est à dire que la base de la tour se trouve à 272,17mètres au dessus du niveau de la mer.


Façade sud


A la partie basse du mur, une plinthe court tout le long. Sa partie supérieure est chanfreinée en cavet. Au cours des travaux de 1875 a disparu l’ossuaire qui s’appuyait à l’extrémité ouest de ce mur.

Baie vitrée : réseau de deux lancettes trilobées surmontées d’un soufflet trilobé ; les crossettes  du gâble sont sculptées d’animaux accroupis.

Porche : entre les deux contreforts qui ont perdu leur pinacle, un grand portail en arc légèrement brisé mouluré de deux cavets dont les nervures pénètrent les piédroits de section semi circulaire. Le faîte du pignon porte une croix de granit sculptée d’un Christ. A la base des rampants, les pierres de crossette figurent deux têtes de monstres. Une tête sculptée, en haut relief, intégrée à la maçonnerie, protégée par un petit larmier semble représenter Dieu qui regarde ses fidèles pénétrer dans sa maison !


Stèle funéraire en schiste: on peut lire cette épitaphe :
Ici
REPOSE M. JEAN
JEROME CHARLES
DE VILLIERS BARON DE  L’ISLE ADAM ANCIEN
COMMANDANT D’ARTILLE
RIE AGE DE 77 ANS DECEDE
LE 26 JUIN 1846
Priez Dieu pour
lui
R    P
….uer Menuisier - graveur

Les armes de la famille : le dextrochère vêtu d’un fanon d’hermines . La devise : « Virtus Fortunae Vitrix » n’est pas sienne, mais, une partie de l’épitaphe qu’avait fait graver les chevaliers sur la tombe de leur grand maître Philippe de Villiers l’Isle Adam mort le 21 août 1534 à Malte : « C’est ici que repose la Vertu victorieuse de la Fortune ». Et une croix de Malte en souvenir de cet illustre ancêtre !

De part et d’autre : une tête de sauvage velu, qui ne peut être qu’une réminiscence de ses campagnes asiatiques, car elle ne comporte pas les éléments du sauvage parfois représenté en héraldique et un lion lampassé. Jean Jérôme Charles de Villiers de l’Isle Adam était surnommé « Lilly ». C’est le grand père de l’illustre écrivain symboliste Mathias Philippe Auguste de Villiers de l’Isle Adam (auteur, entre autres de « Contes cruels »).

    Baie axiale : largement passante, à réseau formé de deux lancettes trilobées surmontées d’un soufflet trilobé. Les pierres de crossette figurent deux lions dont la queue entre les jambes arrière s’enroule autour du corps ; ils portent crinière et tirent amplement la langue. Sur la partie supérieure du gable un ange portait les armes d’un seigneur prééminencier mais qui a été victime  de la Révolution.

   
    Trois plaques funéraires : (restaurées en juillet 2003) rendent hommage à trois prêtres morts dans leur sacerdoce sur la paroisse :
-    Ici repose en attendant la vie éternelle / Vénérable et discret Messire / Pierre Robic chanoine honoraire Recteur de Maël Pestivien / décédé le 6 Avril 1890 âgé de 85 ans.
-    Louis Gouez / Recteur de Maël Pestivien depuis 1919 né à Glomel en 1873 / décédé en 1951.
-    Ici reposent les corps de Messire / Pierre Guillaume d c d recteur de Maël Pestivien en 1812 / et de  Anne Marie Reine Courtois épouse de Louis Guillaume / dcd le 7 juillet 1837.

Transept sud : dans le mur ouest on trouve une porte murée à arc en accolade souligné d’une archivolte à crochets et couronné d’un fleuron, ébrasement mouluré flanqué de pilastres à bases prismatiques sommés de pinacles. Elle représente la porte type de la Renaissance.
Mur pignon à rampants nus, à crossettes figurés, contrebuté par des contreforts biais. Au-dessus du contrefort sud-ouest un cadran solaire en schiste porte la date de 1683. La baie axiale comporte un réseau à trois lancettes trilobées surmontées de soufflets groupés dans une rose autour d’un motif hexagonal à redents. Le mur est disparaît derrière la sacristie construite contre en appentis en 1835.

Façade nord


Le mur gouttereau de la nef est ouvert de deux fenêtres passantes dont les rampants ont perdu leurs fleurons et crochets ; leurs crossettes sont sculptées d’animaux en ronde bosse, si fortement érodées que l’on ne peut les définir. La fenêtre ouest porte deux lancettes trilobées surmontées d’un fleuron trilobé ; la fenêtre est à deux lancettes en arc surbaissé surmontées de six soufflets.
Egalement à la partie basse, une plinthe chanfreinée court tout le long.
Ainsi qu’un oculus.

Transept nord : le mur ouest est également percé d’une porte renaissance mais aussi murée ; cette porte pourrait être ce qu’on appelle la porte des initiés ; à savoir : dans une église on passe du nord au sud, de la lumière de l’extérieur vers les ténèbres de l’intérieur, puis les yeux s’habituent et découvrent la lumière…La vraie, celle qui tombe du ciel. On passe du temporel au spirituel. Du bruit au silence. Quand on rentre dans une église, le temps s’arrête. La petite porte est précédée de 3 marches.  Le linteau est surbaissé pour obliger à baisser la tête en signe d’humilité. C’était la porte également des compagnons ayant construit cet édifice.
On remarquera :
-    Sur le mur nord de ce transept, une petite archère murée.
-     Au coin des contreforts, des têtes de mascarons,  que l’on retrouve également sur la façade sud. Ces figures symbolisent les courants telluriques qui se croisent et sur lesquels est construite cette église.
La baie axiale est identique à celle du transept sud.

Chevet : mur pignon dont les rampants à tranche moulurée portent crochets et crossettes sculptées de têtes d’animaux en ronde bosse. Grande maîtresse vitre axiale en arc brisé, à ébrasement mouluré de deux cavets et appui biais. Réseau à quatre lancettes trilobées surmontées par groupe de deux de trois soufflets réunis sous une accolade. Sept soufflets sont réunis dans un ovale à la partie supérieure.
Au-dessus de l’arc, pierre armoriée représentant un écusson banneret  timbré d’un heaume à lambrequins  et supporté par deux lions aux armes de Coatgoureden.
La sacristie fut bâtie en 1835 pour remplacer celle qui se situait, avec la maison du sacristain, à l’aisselle du chœur et du transept nord et parallèlement au bas côté nord.





Description Intérieure

A l’entrée du porche, un tronc d’offrande restauré à plusieurs reprises a subi à de multiples reprises les actions malveillantes des pilleurs de troncs ! Les nouvelles ferrures ne semblent pas fermer afin d’éviter les exactions de ces gens délictueux.
Les deux panneaux sculptés des douze apôtres provenant du jubé du 16è siècle, classés monument historique depuis le 25 janvier 1963. L’originalité de ces bas reliefs est que le sculpteur a tenté d’y rendre la perspective par les lignes fuyantes du socle de plan hexagonal à trois pans visibles, des dais en arc surbaissé festonné, prenant appui sur les chapiteaux des pilastres et pendant sous une corniche à trois pans des montants. Il s’est aussi évertué à suggérer le mouvement : on voit les apôtres marcher, jambes croisées, d’un pas décidé à aller prêcher la bonne parole. Les têtes sont alternativement axées vers la gauche ou la droite ; les pieds, nus  , sont écartés. On remarquera la robustesse des corps, accentuée par l’ampleur des drapés, le fort volume de la tête, la longueur des bras et avant bras.
Cette ambition d’un modeste sculpteur breton du 16è siècle ne laisse pas d’être émouvante car elle remet en mémoire les essais similaires un siècle plutôt du toscan Paolo Uccello .
On reconnaîtra grâce à l’instrument de leur martyr qu’ils portent :
 A droite, et de gauche à droite : St Jacques le mineur (le bâton de foulon) manquant), St Simon (la scie qui le coupa), St Jude  ou Thaddée (la massue), St Thomas (l’équerre d’architecte ici amputée), St Matthias (la hache), St Philippe (croix en tau, ici cassée).
A gauche, de gauche à droite : St Pierre (clé), St Paul (l’épée), St André (sa croix), St Jacques le Majeur (la coquille St Jacques, le bâton de pèlerin, la gourde…), St Jean (le seul apôtre imberbe et son calice), St Barthélemy (le couteau qui le dépeça).
Ces deux panneaux furent restaurés en 1972.


Une Piéta ou Notre Dame de Pitié : quatre personnages, la Vierge assise, portant un voile doré, soutient le corps sans vie de son fils (bouche ouverte, paupières closes, bras ballants…). Sur le feston de sa cape on peut lire les premiers mots que prononça l’archange Gabriel lors de l’annonciation : « Ave maria Gracia Plena » Ainsi le sculpteur nous représente le début et la fin de la vie terrestre du Christ.
A sa droite,  le disciple St Jean soutient la tête du Christ, à sa gauche, Marie Madeleine. Ce groupe, à l’origine, se trouvait placé dans une niche comme l’indique son socle à deux pans. Œuvre de provenance ou d’influence d’un atelier carhaisien datant de la moitié du 16è siècle et restaurée en 1972.


La nef :

Bénitier : à l’entrée, il invite les fidèles à se signer et à se souvenir des grâces de leur baptême.
    Massif pilier : il contenait l’escalier qui menait au jubé  qui fut supprimé suite aux directives du Concile de Trente (1545 – 1563) et, en partie, réemployé comme décoration dans le porche sud. En face, sur le mur sud, une échancrure, également visible, était l’autre support du jubé. Après avoir supporté le monument aux morts en 1918, il contient une niche en arc ogival abritant une Vierge à l’enfant depuis 1971.

Christ en croix : représentation saint sulpicienne  offerte à l’église de Maël Pestivien en mai 1917 par la famille Neumager de Guingamp, propriétaire d’une ferme à Roc’h Vreign.

Vierge à l’enfant : Œuvre de la fin du 16è siècle. Statue d’un bloc monolithe de granite polychrome. La Vierge, debout, porte l’enfant sur son bras gauche et tient, dans la main droite, un fruit  qui est une grenade. Ce fruit contient de nombreuses graines symboles de la fécondité. Ce fruit, méconnu sous nos latitudes, pourtant symbolique dans le bassin méditerranéen représente par son jus rouge le sang des martyrs (le martyr de son fils sur ses bras) tandis que les graines contenues dans son enveloppe unique, les hommes réunis dans la communauté de l’Eglise.
L’enfant Jésus s’accroche, de la main droite, à la broche que porte sa mère sur sa robe ceint d’un double cordon noué sur le devant.
Œuvre du 16ème siècle.


Monument aux morts : mis en place en 1918 par l’abbé Boursicaut sur le pilier où se trouve la niche contenant la Vierge à l’enfant, puis transféré au bas de la nef en 1971 par l’abbé Rolland. On peut lire 85 noms qui confirment le lourd tribut payé par la Bretagne dans ce conflit !

Fonts baptismaux : la chapelle des fonts baptismaux est construite sur l’emplacement de l’ossuaire lors de la campagne de restauration de 1875.
Son pied tronconique et largement ouvragé supporte la cuve ronde. Cette cuve ronde symbolise le ciel (le spirituel)  par opposition au carré qui lui représente la terre (le matériel). Elle comporte trois alvéoles : la plus grande contient le bassin en plomb recevant l’eau lustrale ; une autre rectangulaire pour la boite contenant le saint chrême  et la plus petite servait à réceptionner les morceaux de coton ayant servi au baptême.
Sur la droite une cuve, sur un pied creux, recevait l’eau du baptême qui s’infiltrait dans la terre et  définissait ainsi une parcelle de terre bénite qui servait de sépulture aux nouveaux nés morts nés.
Les fonds baptismaux, à l’origine de la construction, se situaient de l’autre côté de la nef ; au nord ouest, côté choisi pour faire rentrer un membre dans la communauté de l’Eglise. Le nord symbolisant les ténèbres, il entrait ainsi dans la lumière de Dieu. 


Confessionnal : mis en place en 1892, issu de l’atelier briochin Le Goff

Transept sud :

Christ en gloire ou Pitié du Père : Dieu le Père, assis sur un siège à accoudoirs, montre, au monde, son fils Jésus mort et les marques des clous dans les paumes de la main. 
Jésus a ses pieds qui reposent sur un globe bleu ceint de deux bandes se croisant orthogonalement. Son corps est  d’une raideur cadavérique, à l’exception du bras gauche plié à 90°, sa tête s’appuie sur l’épaule de son Père, ses yeux, discrètement stylisés, sont fermés.
Dieu le Père porte une couronne  . Celle ci est ornée d’une arcature à fleurons imitant l’orfèvrerie. Œuvre de facture d’atelier régional de la fin du 16è siècle.


St Jean : « le disciple bien aimé » à qui Jésus, en croix, confia sa mère. Il tient dans sa main gauche un livre ouvert symbole du quatrième Evangile, des trois Epîtres qui portent son nom et de l’Apocalypse. Son visage juvénile nous rappelle qu’il était le plus jeune des apôtres. Œuvre du 18ème siècle.


St Michel : statue d’un seul bloc de bois polychrome (seul le bras droit est rapporté). L’archange St Michel, représenté en homme d’armes, foule des pieds un dragon qu’il terrasse de sa lance. Oeuvre de tradition médiévale du 16è siècle. Le peuple voyait en lui le chef de guerre ardent à tout combat. Les clercs voyaient plutôt en lui un vigoureux directeur, meneur de luttes contre le paganisme symbolisé ici par le dragon.

Collatéral sud :

Un enfeu : niche funéraire dans le mur abritant la sépulture de la famille Coatgoureden qui jouissait des prééminences de fondateur de l’église en la personne de Henri de Coatgoureden, seigneur de Kerrauffret,  mort en 1522, époux d’Isabelle Lézududy.

St Jean Baptiste : statue polychrome longiligne, Jean le Baptiste (appelé également le précurseur du Christ) nous présente, dans une raideur solennelle, l’agneau pascal (qui lui sert d’attribut) car il avait désigné Jésus par cette figure. Il baptisa son cousin Jésus dans le Jourdain. Il mourut décapité par le roi Hérode Antipas.

Vitrail : réemploi, date du début 16ème  (texte gothique), classé monument historique le 13  août 1964 et restauré en 1991 pour une exposition au château de la Roche Jagu (Trésors secrets des Côtes d’Armor : Mille ans d’art et d’histoire).
Ce vitrail provient d’une verrière plus importante où l’on voyait les 12 Apôtres, soit entourant le Christ, soit sous une Vierge. Les Apôtres sont groupés par paire en référence à l’Evangile de Saint Marc, où le Christ les envoie deux par deux. Ici St Pierre (la clé) et St André (la croix), St Simon (la scie) et St Mathieu (la hache) porte chacun un phylactère (banderole à extrémités enroulées portant des inscriptions) où l’on peut lire des versets du Credo ou symbole des Apôtres (credo du peuple) distinct du Credo de Nicée (325) souvent chanté dans les offices. Ainsi :
    St Pierre : [C]redo i[n] Deum Pat[re]m omni [potentem]
    St André : Credo Iesu[m] Christum filium eius unicu[m] Dom[inum] nost[rum].
    St Simon : [resurrexit a] mortuis. Devait être l’avant dernier de la verrière d’origine. Se laisse difficilement découvrir dans son phylactère, dont la plus grande partie a disparu.
    St Mathieu: [ad] vitam eternam- Amen.
On pourrait attribuer cette oeuvre à l’atelier cornouaillais Le Sodec (car elle rappelle des œuvres telles qu’à Gouézec, Guengat, Spézet, Pont Croix).


Transept nord :

St Laurent : œuvre récente due aux frères Crom de Guerlesquin . Patron de l’église paroissiale de Maël Pestivien est représenté avec le gril de son supplice.
En effet, la Légende dorée (1483) nous rapporte que le diacre espagnol (né à Huesca en Aragon),  Laurent fut martyrisé le 10 août 258 à Rome. Convoqué par l’empereur Valérien et sommé de donner le trésor de l’Eglise, il présenta une foule d’indigents et d’éclopés en disant : « Tiens, les voilà, nos richesses, recommande à l’empereur d’en avoir grand soin, puisque nous ne serons plus là pour veiller sur eux ». Il fut condamné à être brûlé sur un gril ; mais par la grâce de Dieu, il ne sentit rien et se permit d’interpeller son bourreau : « Je suis assez cuit sur le dos ; retourne moi sur le ventre, si tu veux que l’empereur ait de la viande bien cuite à manger ». Il rendit l’âme puis devint le patron des pauvres.
Est-ce que l’église de Maël Pestivien a pris comme dédicace St Laurent qui a péri par le feu comme le dernier grand maître du Temple Jacques Molay alors que cette paroisse  avait pour principaux seigneurs les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem de l’aumônerie du Loc’h, trêve de cette paroisse, qui, avait, eux-mêmes, hérité du Temple suite à sa dissolution en 1313 ?   

St Roch : statue de tradition classique du 18è siècle par l’ampleur du mouvement du drapé. Il est le saint le plus représenté dans nos églises. A partir du  16è siècle il est beaucoup invoqué contre la peste  malgré qu’il ne soit pas breton (de Montpellier). Il est vêtu d’une pèlerine qui découvre une jambe pour montrer un bubon de la peste, il semble avoir perdu son bâton de pèlerin qu’il tenait dans sa main gauche.

Ste Anne : cette statue polychrome nous montre Ste Anne, assise dans un fauteuil, au ventre rebondi , elle est enceinte de la Vierge. Sa tête est couverte d’une guimpe (morceau de toile qui couvre la tête, encadre le visage, cache le cou et la gorge) en partie cachée par un voile. Sa main gauche tient un livre fermé qui présage de l’éducation, par le livre, de sa fille, et symbolise également, puisqu’il est fermé, sa virginité.


Le Chœur :

Le maître autel : date de 1971. Sa modification fut conduite par l’abbé Rolland curé de la paroisse qui suite aux directives du concile Vatican II (1965)  supprima les boiseries pour les remplacer par un socle en schiste de Gouarec et l’autel de granit dont les arcades sont les restes de l’ancien ossuaire démonté à la fin du 19ème. La consécration de ce maître autel, sous le vocable de St Laurent, eut lieu le 20 juin 1971 sous la présidence de Monseigneur Kervéadou, évêque de St Brieuc et Tréguier ; il contient les reliques de St Désiré et de St Aimé.

Crédence : n’est qu’un réemploi du pied de la chaire à prêcher démontée en 1970 et vendue ainsi que le maître autel (œuvres de l’atelier le Goff de  St Brieuc) à un antiquaire afin de pouvoir continuer les travaux de mise ne conformité avec les directives de Vatican II (1966).

Le sacraire : niche dans laquelle on renfermait autrefois les hosties consacrées, (symbole de la nourriture terrestre) avant l’adoption du  tabernacle, ainsi que le livre de messe (symbole de la nourriture spirituelle).
Une petite lumière blanche, allumée en permanence, indique la présence d’hosties consacrées symbole de la présence du Christ et est un réemploi d’une lampe qui servait au prêtre lorsqu’il se rendait au chevet d’un mourant pour lui administrer l’extrême-onction (son viatique).

Cierge pascal : cierge béni durant la nuit de Pâques, est allumé à chaque messe jusqu’à l’Ascension, pour rappeler la présence de Jésus apparaissant aux apôtres jusqu ‘à sa montée au ciel. Il sert à communiquer sa flamme au nouveau baptisé et il est allumé lors des obsèques symbolisant le Christ ressuscité.

Niche crédence : en arc en accolade trilobé, divisée en deux parties ; dans la partie inférieure, une cavité dénommée piscine où était recueilli le reste d’eau bénite et de vin à l’issue de la messe. Cette eau et ce vin versés en terre déterminaient une parcelle de terre sacrée.

Stalles : reliquat des six stalles mises en place en 1892 par l’atelier briochin le Goff.

Maîtresse Vitre : elle nous montre en dix panneaux la Passion du Christ et dans la partie basse, deux panneaux où figurent deux couples de donateurs, à genoux portant des armoiries sur leurs vêtements. En fait, Henri de Coatgoureden, seigneur prééminencier, a fait mettre ses trisaiëux et ses bisaïeux sur le vitrail. La devise des Coatgoureden était : « En toute saison il faut prendre conseil ».
Dans le panneau de gauche : Jéhan de Coatgoureden et Jouhanne du Vieux Chastel mariés entre 1395 et 1400.
Dans le panneau de droite : Olivier de Coatgoureden et Mabille de la Chapelle Pestivien mariés vers 1425.
Les personnages portent des costumes du temps François 1er et l’encadrement des scènes en couleur or nous indiquent que ce vitrail présente tous les caractères de la Renaissance. Les restaurations successives : 1867 (par Mr Merlin, verrier à St Brieuc) elle fut cette année là classée monument historique par Mr Gelin de Bourgogne, inspecteur des monuments historiques,  1888 (effectuée par Laigneau de St Brieuc) ; 1957, 1962 et 1971 (commission d’Art sacré) ont conservé à la verrière ses traits caractéristiques du 16ème siècle. Par contre les armoiries figurées dans la partie haute sont tous modernes. Les cartons (dessin en grand, d'après lequel un artiste réalise un vitrail) de cette verrière sont d’inspiration allemande plus précisément des gravures de Dürer.
porte voile et guimpe ; ainsi que Marie Madeleine, visage jeune et perle dans sa chevelure. Elles regardent avec douleur la scène.Se lit de gauche à droite et de bas en haut :
-    Saint Pierre, en robe rouge et manteau vert, présente de la main gauche, levée, l’ensemble du vitrail, tandis que la main droite serre deux clefs.  Jéhan de Coatgoureden en armure avec cotte à ses armes (croix crénelée) et son épouse Jéhanne du Vieux Chastel en surcot bleu garni de fourrures agenouillées, mains jointes.
-    L’entrée de Jésus à Jérusalem. Sur le chemin jonché de rameaux d’olivier, un cortège se dirige de gauche à droite : le Christ en tête, bénissant, chevauchant un ânon ; derrière lui cinq apôtres, dont deux seulement sont entièrement visibles. Ils sont auréolés (cercle doré entourant la tête est attribué à la Vierge et aux saints). En arrière plan, une maison bordant la rue devant laquelle un enfant, juché sur un arbre, tient un rameau d’olivier dans chaque main.
-    La Cène sur fond bleu, coquille rouge. Le Christ, en robe violette, tient un calice de la main gauche et communie de la droite. Judas, vêtu d’une robe verte et d’un manteau bleu, est assis sur un banc au décor losangé et porte la main au plat de communion. Un apôtre à côté de celui-ci, sans doute St Philippe, porte une robe bleue et un manteau rouge. Autour du Christ, à l’arrière plan, se groupent dix apôtres auréolés dont l’un, à droite, est St Jean.
-    Saint Paul, en robe violette et manteau vert, adopte la même attitude que St Pierre. La main gauche est posée sur les quillons (chacune des deux branches de la croix dans la garde d'une épée). Olivier de Coatgoureden en armure et cotte d’armes et Mabille de la Chapelle-Pestivien en surcot rose, jupe ornée d’une croix crénelée.
-    Le Christ au jardin des oliviers. Sur un pré vert fleuri, le Christ, en robe ample violette, agenouillé, mains jointes, en attitude suppliante, prie. Un ange, en vol, lui présente le calice de la Passion. Saint Pierre, en robe rouge et manteau bleu, auréolé, coude gauche posé sur le genou gauche et tête reposant sur sa main, main droite serrant, entre ses genoux, la poignée de son épée, somnole.  Saint Jacques, en robe rouge, dort, couché, jambes ramenées vers le corps et bras gauche enveloppant frileusement son manteau, pieds nus. Au fond de la scène, des soldats, conduits par Judas, s’approchent. Judas désigne du doigt le Christ.
-    Le baiser de Judas. Judas, en robe verte et manteau bleu dont l’ourlet, inférieur est orné de lettres : « Vodi/Venturesvevesauraso P Asav… » ; sur l’ourlet du niveau des hanches : « Vosein… Svoeivosa… ».  Le Christ en robe violette, visage tourné vers Judas retient, de la main gauche, un pan du vêtement de celui ci. Sa main droite s’apprête à remettre en place l’oreille de Malchus. Saint Pierre, en robe rouge et manteau bleu, remet son épée au fourreau ; Malchus , à terre, en robe rouge et pourpoint vert.
-    La flagellation. Le Christ, lié à un tronçon de colonne à base dorique, mains attachées derrière le dos, torse nu, est battu par ses deux bourreaux qui tiennent d’une main l’extrémité de la corde enserrant le Christ.  Celui de gauche est en chausse bleues, veste verte et manteau violet ; celui de droite en manches de chemise, pourpoint violet à col vert, chaussures bleues et chaussures vertes, ils tiennent  chacun un fouet. Il est coiffé d’un béret bleu.
-    Jésus devant Caïphe . Le Christ, en robe violette, est poussé devant Caïphe, assis sur un trône à haut dossier, par un soldat, coiffé d’un feutre plat rose à plume bleue, et vêtu d’un pourpoint vert garni d’or et d’une armure damasquinée (incrustée  un filet d'or, d'argent, ou de cuivre formant un dessin). Il a au côté une épée rouge. Caïphe, assis sur un siège vert, porte le bonnet juif bleu, une cotte bleue et par-dessus une robe rouge à col de fourrure. A droite, un prêtre du Sanhédrin, en robe violette, pourpoint vert et feutre rose, regarde le Christ avec un sourire narquois.
-    Le portement de croix. Le Christ, en robe violette, porte sa croix sur un chemin caillouteux semé de touffes d’herbes. Il est aidé par Simon de Cyrène, en béret bleu, veste verte et chausses bleues. Derrière lui, la Vierge, en manteau bleu Un soldat lève le poing et tire la corde qui lie la taille du Christ ; il est coiffé d’une salade et porte une armure gris-bleu, des chausses bleues et des bottes vertes.
-    La crucifixion. A gauche du Christ en croix, la Vierge, évanouie, en robe verte et manteau rouge est soutenue par St Jean. Derrière la Vierge apparaît le visage de Marie Madeleine. Derrière eux, à cheval, Longin plongeant sa lance dans le côté droit du Christ et Stéphaton, en retrait, observe la scène. De l’autre côté, le groupe des juifs. Celui de droite porte une robe bleue à rayures violettes et un chaperon (coiffure à bourrelet et à queue) vert. Au pied de la croix, à la place ordinaire de Marie Madeleine, un seigneur à genoux implore le Christ. Il porte une robe rouge à manches fendues et un chaperon vert. Sur le col et sur la robe sont des inscriptions qui paraissent sans signification. Peut être est-ce là le commandeur (de l’ordre de Malte)? A son côté est suspendue une épée en forme de cimeterre (sabre oriental, à lame large et recourbée). Il est à remarquer que la croix est surmontée du pélican symbolique .
-    L’inhumation du Christ. Nicodème et Joseph d’Arimathie  déposent le Christ dans un riche tombeau  renaissance (les faces sont décorées de motifs d’arabesques). Nicodème, barbu et coiffé d’un bonnet bleu, porte sur une tunique violette un grand manteau rouge à col vert, des chausses bleues et des bottes vertes. Sur le manteau rouge, on peut lire : « Amore, Salve Regina, Orare… ».  Joseph d’Arimathie, rasé, porte un bonnet rouge, une robe verte et des bottes rouges. La Vierge, mains jointes, buste incliné, est en robe rose violacée et manteau bleu et contemple le corps de son fils. Saint Jean en manteau rouge, derrière la Vierge, la soutient de la main gauche par ses épaules. Marie Madeleine apparaît derrière l’épaule de Nicodème, son visage et son pot d’onguents, seuls,  sont visibles ; elle s‘essuie les yeux de la main gauche. Une autre sainte femme, auréolée, portant une coiffe à la flamande apparaît derrière la tête du Christ.
-    La résurrection. Le Christ, drapé dans un manteau agrafé rouge, est debout devant le tombeau. Il s’appuie de la main gauche sur une croix à longue hampe et fanion, et, bénit à deux doigts de sa main droite levée. De chaque côté, des soldats dorment en armures (hallebardes) gris-bleu et pourpoints bleus.

La partie supérieure comprend un réseau de soufflets et mouchettes en deux registres superposés différenciés par la structure et l’iconographie.
-    Registre inférieur : est centré sur la sainte face entourée d’anges portant les instruments de la passion (lanterne de l’arrestation, marteau de la crucifixion, fer de lance, la pique de Longin, longues tenailles, faisceau de verges, bourse de Judas, pique et éponge de Stéphaton, couronne d’épines, enclume de Hédroit ayant servi à forger les clous de la Passion).
-    Registre supérieur : occupé par diverses armoiries.
1-    Armes des Coatgoureden : de gueules à la croix endentée d’argent.
2-    Armes des Pestivien : vairé d’argent et de sable.
3-    Armes d’alliance Goatgoureden – Pestivien : de gueules à la croix endentée d’argent-vairé d’argent et de sable.
4-    Armes des Lézududy : d’azur  au chef d’or de trois étoiles d’azur, et, au chevron de pourpre accompagné de trois étoiles d’or.
5-    Armes des Vieux Chastel : d’hermines à trois fasces de gueules.
6-    Armes d’alliance Coatgoureden – Vieux Chastel : de gueules à la croix endentée d’argent- d’hermines à trois fasces de gueules.
7-    Armes d’alliance Coatgoureden – Lézududy : de gueules à la croix endentée d’argent - d’azur au chef d’or de trois étoiles d’azur, et, au chevron de pourpre accompagné de trois étoiles d’or.

Le placître qui, jusqu’en 1976 contenait le cimetière,  est ceint d’un muret construit en 1885 (date visible à droite de l’échalier de la porte principale) symbolisait le passage du monde des vivants dans le monde des morts. L’accès courant s’effectuant par les échaliers (celui du porche ouest a disparu en 1986) et par la grande porte (arc de triomphe) lors du baptême, du mariage et des obsèques. La porte en fer forgé, datée de 1885, est l’œuvre d’un artisan local (Lautout de Kerlouët en Kérien).
    Le placître et son mur actuel ont été aménagés en 1987.

Croix de mission  : Œuvre de l’atelier lannionais Hernot de 1867.
La mace, en granit, porte la date de 1870 et les inscriptions : sur la face nord, 1870 MISSION/ Indulgences,
Y ATTACHEZ ; sur la face sud : UNE INDULGENCE / A QUICONQUE DIRA / TROIS PATER AVE ET GLORIA/ illisible / IN DEUM
Le support du fût trilobé porte la date de 1867 et également les inscriptions : O Crux Ave/ Spes Unica  O croix salut unique espoir. Pourquoi ces deux dates ? Mystère ! Cette œuvre est en kersanton (roche volcanique issue de carrières des environs de Doualas (29) très prisée au 17è et 18è siècles dans les enclos finistériens).
     Sur le fût on peut voir des excroissances qui portent le nom d’écots. Certains veulent y voir la représentation des bubons de la peste (croas ar vossen en breton) mais il n’en est rien. Ces écots sont une représentation symbolique d’une branche coupée, en hiver, et, qui au printemps donne une nouvelle pousse. En fait le symbole du Christ mort sur la croix et ressuscité le jour de Pâques.

    La Fontaine : à cinquante mètres, au sud ouest, du porche ouest, la fontaine de Saint Laurent. Œuvre artisanale possède une niche malheureusement vide ; le culot où reposait la statue du saint est le visage d’un personnage qui semble se mirer dans l’eau, le haut de la niche est une coquille St Jacques stylisée. Le fond de la fontaine est une dalle de granite percée d’un trou d’où sourd la source. L’usage en a également fait que les femmes venaient  défier le destin  en jetant sur l’eau une épingle à cheveux, puis plus tard une pièce de monnaie, et si elles tombaient dans cet orifice leurs vœux étaient exaucés.
L’eau qui s’écoule passe par un bassin de régulation qui servait de « pédiluve » aux pèlerins, puis, s’en va alimenter un lavoir avant d’aller grossir le Blavet.
Sur la pierre de droite, on peut voir une fente laissée par les faucheurs qui venaient dégraisser leur pierre à affûter leur faux lors des journées de fauchage du foin ou de la moisson.


    Jean Paul ROLLAND.






Sources Photos : AD22 184 J1/1-42(en attente d'inventaire)