Callac-de-Bretagne

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NAPOLEON à JOSEPHINE


" Paris, le 6 brumaire an IV

" 7 heures du matin.
Je me réveille plein de toi. Ton portrait et le souvenir de l’enivrante soirée d’hier n’ont point laissé de repos à mes sens.
Douce   et incomparable Joséphine, quel effet bizarre faites-vous sur mon cœur !  Vous fâchez-vous ? Vous vois-je triste ...? Êt...es-vous inquiète ?
Mon    âme est brisée de douleur, et il n’est point de repos pour votre ami…    Mais en est-il donc davantage pour moi, lorsque, me livrant au sentiment  profond qui me maîtrise, je puise sur vos lèvres, sur votre cœur, une  flamme qui me brûle.
Ah  ! c’est cette nuit que je me suis bien aperçu que votre portrait n’est  pas vous !
Tu   pars à midi, je te verrai dans 3 heures. En attendant, mio  dolce amor,  reçois un millier de baisers mais ne m’en donne pas, car  ils brûlent  mon sang."