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L’If
« arbre de vie,
arbre
de mort »
« Les
ifs qu’on abat. »
Sous
ce titre accrocheur, emprunté à un livre célèbre
d’André Malraux, mon attention fut attirée par des
articles de quotidiens régionaux et nationaux parus entre
novembre 1996 et janvier 1997 que je m’empressais de
parcourir avec curiosité. Il s’agissait d’un crime de lèse-majesté
pour un passionné de
la forêt que je suis ;
« deux cents
ifs vénérables avaient été sauvagement coupés »
dans la région de Callac. Voulant en savoir davantage sur
cette affaire, j’entrepris une recherche plus complète et
approfondie, d’abord sur ces coupes, puis sur l’arbre
lui-même, pensant ainsi intéresser les lecteurs de notre
revue, également amoureux et protecteurs de la nature. Les
chapitres qui suivent sont loin d’être une œuvre
personnelle : ils sont souvent plus que largement
inspirés par des études, des articles parus antérieurement.
C’est donc en pensant apporter une modeste contribution à
la protection de notre patrimoine culturel que je me suis
efforcer modestement de réunir ici tout ce qui peut intéresser
l’if.
L’affaire
des ifs de Callac.(Photo ci-dessous : Botmel et son
vieil if)
En
vérifiant les articles de la presse locale de la fin 1996
au début 1997, l’hécatombe annoncée du être ramenée
assez rapidement à
une plus juste valeur ; de deux cents, les experts
patentés réajustèrent leurs chiffres à quelques dizaines
d’unités, en vérité le chiffre était plus près de 100
que de 200. Le mal étant fait, il fallait rechercher en
amont la raison de la destruction de ces arbres vénérables,
exposés à la vue de tous sur une zone industrielle à
l’entrée de la ville. Ces troncs, fraîchement coupés, débarrassés
de leurs branches et feuillages, gisaient là, exposant aux
curieux et aux protecteurs de la nature leur fameux bois
veiné de violet et de rouge, en attente d’être transportés
à Angers chez le négociant en bois qui les avaient achetés
et coupé en toute légalité.
Cette acquisition était destinée à la fabrication ou à
la restauration de meubles anciens. Une demande qui émanait
des pays proches, Angleterre et Allemagne pour lesquels ce
bois précieux, de jolie couleur brun rouge et sa résistance
à la putréfaction, pouvait avantageusement remplacer la
ronce
d’acajou devenue hors de prix.
Un
peu de Botanique.
Caractéristiques de l’if.
L’if,
du latin »taxus baccata »,du
gaulois ² ivos ²,
de l’ancien haut allemand « iwa », de
l’anglais « yew », en breton « ivy
ou ivin», est un arbre ou un arbrisseau des régions
tempérées de l’hémisphère nord, de la classe des
gymnospermes à feuillage persistant ou
sempervirent
et à baies rouges.. Les feuilles sont de couleur vert
sombre, linéaires, persistantes, disposées comme les
barbes d’une plume dans un même plan à fleurs dioïques ;
les mâles, réunis en chatons, ont des étamines portant
cinq à huit sacs polliniques et libèrent leur abondant
pollen en février-mars, les femelles sont solitaires et
produisent une graine enveloppée d’un arille charnue ou tégument,
à saveur sucrée, qui, lors de la maturité, prend une
teinte rouge vif. Ce n’est que chez de rares exemplaires
que l’on observe la coexistence des deux sexes (monoécie),
la régression évolutive de l’autre sexe rend tous les
individus unisexués (dioïques). Ces plantes ne sont
connues à l’état fossile que depuis le Jurassique moyen
C’est un arbre à croissance lente qui supporte froid et
chaleur et qui peut atteindre parfois 10 à 15 mètres de
haut. Il croît spontanément dans les lieux arides de
l’Europe, et tend à se restreindre au cours des temps géologiques.
L’if,
spontané en Europe, fut parfois détruit par l’homme en
raison de la toxicité pour le bétail des rameaux feuillus,
seul l’arille ne l’est pas. Contenant une pulpe
collante, il est recherché par certains oiseaux qui
assurent ainsi la dissémination des graines. Le bois est
dur, compact, facile à tourner et de bonne qualité mais débitable
en trop faibles dimensions et produit par des arbres trop
peu nombreux pour prétendre présenter un intérêt économique.
Ses feuilles, son écorce et même ses racines contiennent
une substance toxique très violente, un alcaloïde, le
taxol ; substance qui depuis une trentaine d’années
est devenue l’objet d’importantes recherches pour
l’industrie pharmaceutique, comme nous le verrons
ci-dessous. L’if rejette des souches et supporte très bien
la taille, c’est un merveilleux sujet pour l’art
topiaire.
On le cultive dans les jardins et les cimetières, où la
taille lui donne toute sorte de forme : vase, cône,
pyramide, etc. L’if peut vivre plusieurs siècles, et il
n’est pas rare de trouver en France quelques arbres
remarquables, citons ici :
·
L'if
de la Lande Patry dans l’Orne.
![if de la lande Patry](If.jpg)
A
deux kilomètres de Flers de l'Orne, à la Lande Patry, se
trouve un if dont la grosseur est énorme ; il a de
huit à neuf cents ans ; son tronc, à une hauteur d'un
mètre au-dessus du sol, comprend un espace vide de plus de
huit mètres de circonférence : de sorte que cet
arbre, quoique très vigoureux, n'a son tronc composé que
d'une croûte assez légère. Un
fait tout particulier, c'est que, pendant que cet arbre se développe
chaque année à l'extérieur, les parois intérieures, en
s'écaillant insensiblement, tendent à laisser s'agrandir
la cavité, qui a contenu jusqu'à quarante et une
personnes. Il y a peu de temps encore, chaque dimanche, un
perruquier venait s'installer dans le tronc de l'arbre, et là,
il rasait ses pratiques.
·
L’if
du cimetière d’Estry dans le Calvados.
D'aspect
massif, l'if millénaire d'Estry a été mesuré par des membres du conseil
municipal, selon la méthode utilisée par les botanistes du XIXe siècle.
La circonférence de son tronc atteint 11.5 m et sa hauteur avoisine 15
m. Son âge est estimé à 1600 ans.
Esthétique :
L'if d'Estry présente tous les critères esthétiques et morphologiques
des spécimens très anciens : tronc évidé (une quinzaine d'enfants
peuvent se loger à l'intérieur), branches massives, lacunes très
spécifiques dans le tronc, teinte marron-brique.
Cet
if datant du 3e
siècle est creux,
son diamètre mesure 3 mètres 10 et il peut contenir
15 personnes.
- L'if
de l'enclos paroissial de Pommerit-le-Vicomte.
Plus
près de nous, l'if de Pommerit, dont l’âge se situe
entre 1500 et 1700 ans, est sans doute le plus vieil arbre
des Côtes d'Armor. La petite histoire raconte que lors de
la reconstruction de la tour de l’église, on y suspendit
les cloches en attendant que leur logement fut prêt. On
peut voir à son côté son petit-fils « l’if junior »
âgé seulement de 500 ans.
![](lesifs3.jpg)
|
![](ifpommerit.JPG)
|
L'if
de Pommerit.
(cliché 1990) |
L'if
de Pommerit-
(cliché 2007-M.Jézéquel) |
L’if de la Chapelle-Caro (56460)
If
sur la place de l’église : 10 mètres de hauteur,
circonférence 6,60 mètres, diamètre de la houppe 17 mètres,
âge probable 600 ans.
·
Le
plus vieil if.
Le
record de longévité appartiendrait à l’if de Stowling
(Kent, Angleterre), auquel on accorde l’âge respectable
de 2500 ans.
·
L’iveraie
de Pédordel en Moustéru
Ce
site remarquable, finalement tombé dans l’oubli, unique
en Bretagne, en France, a été décrit
par M. Henri MAHO dans la revue du Pays d’Argoat
n° 15 au 1er semestre 1991.
Les
taxanes, d’excellents antitumoraux.
En
1963, des chercheurs américains découvrent en laboratoire
qu’un extrait de l’écorce de l’if du Pacifique
« Taxus Brevifolia » était doté d’une
activité antitumorale. Aujourd’hui, les agents anticancéreux
qui ont été développés à partir de cette découverte,
les taxanes, soit le taxal américain ou le taxotère français
sont en train de s’imposer comme des médicaments de
premier plan en cancérologie, spécialement dans le
traitement de cancers bronchiques, du sein et de
l’ovaire.
Les
lieux de prédilection de l’if.
Comme
nous l’avons vu plus haut, l’if tend à disparaître et
son biotope dans cette région de bocage le limite à la forêt
« linéaire », c’est à dire aux haies vives
qui bordent les champs. Ce sont particulièrement ces ifs de
talus qui ont été les principales victimes dans cette
affaire, en
raison de plusieurs cas d’intoxication mortelle dans les
cheptels bovins et équins de la région. Il est également
présent dans les massifs forestiers de Fréau, Duault, Coat
an Nay et Coat an Noz, bois où les sociétés
pharmaceutiques font
effectuer des ramassages de tiges et feuilles pour leur
industrie d’extraction de taxol.
L’if
dans l’imaginaire celte et breton.
L’if
tenait une place de choix dans la dévotion souvent
craintive de nos ancêtres. Ayant survécu avec le genévrier
au premières glaciations du quaternaire, ce résineux
peuplait le continent armoricain tout entier dès avant l’époque
de la Tène. Sa présence ancienne au pied des menhirs nous
incite à croire que cet arbre, d’étonnante longévité,
était appelé, bien auparavant à veiller sur les morts.
Planté au début de décembre, à l’entrée du solstice
d’hiver, réputé pour son éternelle verdeur, il figurait
aux yeux des celtes, le symbole de la résurrection.
En Gaule, certaines peuplades révéraient cet arbre.
L’une d’elles : celle des Eburones(Évreux) était
placée sous sa protection. En Irlande, l’if participait
bel et bien aux secrets de la révélation et les druides le
prenaient souvent à témoin dans leurs prophéties. Une
coutume irlandaise consistait à déposer des branche d’if
sur le corps des défunts une fois couchés dans la tombe.
Autrefois,
dans nos campagnes, on reconnaissait au feuillage de l’if
des propriétés nocives pour les chevaux, surtout pour les
ruminants. Mais une tradition tenace voulait qu’elles s’étendent
aux humains. Les gaulois ne l’ignorait point qui
trempaient la pointe de leurs flèches dans une décoction
extraite de son écorce, pour mieux, disaient-ils, se débarrasser
de leurs ennemis. On prétendait que l’if rendait malades
ceux qui dormaient sous son ombre. Jules César dans la
« Guerre des Gaules » (VI, 31) nous apprend que Catuvolcus,
l’un des deux chefs Eburons, s’empoisonna à
l’if après une tentative malheureuse de révolte.
Église
de Kergrist Moëlou et son vieil if.
Traditions
sacrées de l’if
L’if
veillait en effet aussi bien sur les vivants que sur les
morts. Il se dressait autrefois à proximité des
habitations en Basse Bretagne, il abritait souvent le four
à pain. Il n’y a pas si longtemps cet arbre était encore
de pratiques révérencieuses. Filles et garçons aimaient
par défi, brandir ses branches autour du bûcher qui
marquait avec l’équinoxe de mars, la venue du printemps.
Coutume païenne qui ne sera christianisé que tardivement.
Brandir une branche d’if à l’occasion des fêtes de mai
était regardé comme un geste maléfique à l’endroit des
personnes auxquelles ce geste était destiné. Par contre,
les anciens bretons affectionnaient toujours d’orner leurs
chapeaux d’un brin d’if le jour de la fête des Rameaux.
Mieux, ils le conservaient jalousement jusqu’à l’orée
de celle de Pâques. La survivance de ces traditions sacrées
sur notre continent dans les premiers siècles nous est
attestée par l’if gigantesque de l’abbaye de Thrtou en
Loire Atlantique qui faisait l’admiration de tous, arbre
planté par un saint homme du nom de Martin. Arbre vénéré
par Alain Le Grand au lendemain de sa victoire de
Questembert sur les Normands ; citons également l’if
planté dans le jardin du Thabor près de Rennes, derrière
l’abbaye bénédictine fondée au 6e siècle
par l ‘évêque Melaine.
L’if
des églises et cimetières
Dans
les chartes médiévales, les ifs sont parfois signalés qui
marquent les bornes de certaines concessions seigneuriales.
Au Moyen Age, la coutume avait survécu d’enterrer les
morts au pied des croix. Avec leurs vieux buis mortuaires,
ces croix s’étaient souvent substitués à d’anciens
ifs au pied desquels de dressaient auparavant de petits
autels païens. Il n’est pas rare aujourd’hui encore de
rencontrer ces arbres à proximités d’anciennes voies
celtiques ou de vieux puits, là où devaient être édifiés
dans la suite les premiers cimetières chrétiens. C’est
contre des coutumes antérieures liées à des
ensevelissements individuels jugés désormais impies, que
se dressera en 1128 l’évêque de Saint Brieuc qui
s‘emploiera à les interdire. Avec le temps, s’établira
l’usage canonique de regrouper en un même lieu églises
et cimetières et de les bénir simultanément pour les
consacrer au seul Dieu Créateur, rédempteur des morts
comme des vivants. Jamais cependant ne se perdra
l’habitude de planter à l’entrée de ces nouveaux
enclos un ou plusieurs ifs. Beaucoup d’entre eux s’y découvrent
encore aujourd’hui qui ont survécu à l’abri de ces
enceintes consacrées aux persécutions dont, un moment, ils
auront pu faire l’objet de la part du clergé lui-même.
Le
clergé opposé aux ifs
De
1622 à 1640, la plupart des provinces françaises furent
secouées par une série d’épidémies dont la nature
demeure mystérieuses : les documents se contentent de
parler de peste, ou encore plus simplement de contagion. On
reste atterré par l’hécatombe provoquée par ces épidémies
et on dû même, ouvrir de nouveaux cimetières.
L’attitude
hostile du clergé à l’égard de ces arbres jugés
longtemps maléfiques s’affirment au 17e siècle.
Le 26 août 1636, l’évêque de Rennes, Pierre de
Cornulier édicta un mandement ou sorte de lettre pastorale
qui prescrivait l’arrachage systématique des ifs dans
tous les enclos de son diocèse. Les motifs allégués
officiellement par l’Église étaient la crainte de la
propagation de la peste qui sévissait alors aussi bien dans
la campagne que dans les villes. Le Procureur général du
Parlement de Bretagne s’éleva violemment contre ce
mandement car la tradition voulait en effet qu’en Bretagne
ces arbres avaient été plantés « par bonne
considération » . Mais l’évêque, Pierre
Cornulier, s’en tint à la présence maléfique des ifs
dans les cimetières et réitéra le 18 novembre 1636 son
commandement aux trésoriers et fabriciens des paroisses de
son évêché, faute de quoi les cimetières seraient
interdits.
On
se perd en conjectures sur les raisons profondes de cet
aversion des autorités religieuses pour un arbre qui avait,
depuis des temps immémoriaux, été les sombres gardiens du
repos des défunts. Peut-être, dans cette période troublée,
certaines pratiques superstitieuses, vestiges du paganisme,
avaient-elles retrouvé toute leur vivacité.
Cette
petite guerre entre le temporel et le spirituel se termina
à la mort de Pierre Cornulier le 22 juillet 1639 et son
ordonnance tomba dans l’oubli.
Une vieille dame de mille ans.
Agé de plus de 1.000 ans, l’if femelle de Saint-Maudez a été recensé comme le plus vieil arbre remarquable des Côtes d’Armor.
Saint-Maudez
(22980), à une dizaine de kilomètres de Dinan, ses 307 habitants, sa
fontaine Gouyon datant du 17ème siècle, son château de Thaumatz, son
église et son if, planté dans l'enclos paroissial de l'église depuis
plus de 1.000 ans. Un if femelle labellisé « Arbre remarquable de
France » en mai 2003 par l'association « Arbres » et qui a su affronter
le temps, selon le maire de Saint-Maudez, Frédéric Chapron. « Le
millénaire n'a eu aucun effet sur lui, il a résisté à plusieurs
tempêtes et aux aléas de la météo en étant protégé par l'église. Il est
remarquable car il est increvable ! ». A ce jour en Côtes-d'Armor, 62
arbres remarquables ont été répertoriés par la Maison de la
consommation et de l'environnement (MCE) de Rennes, en partenariat avec
le Conseil général et l'association Viv'Armor Nature. Des arbres
remarquables répertoriés dans une brochure en novembre. 18 mètres de
hauteur pour 8,3 mètres de circonférence, l'if de Saint-Maudez en
impose par ses dimensions mais également par son histoire.
Planté avant la construction de l'église ? « L'if est symbolique. Bien
souvent, c'est un arbre qui un lien avec la mort et c'est pour cela
qu'il serait près du cimetière. Il veille sur les morts. Il est
peut-être planté sur un ancien lieu de cuite », explique Georges
Feterman, professeur agrégé de sciences naturelles, auteur de nombreux
ouvrages sur les arbres et président de l'association « Arbres ». Selon
le spécialiste, il aurait pu être planté avant la construction de
l'église.
Le plus vieux de France ?
La question se pose, en effet. Ils sont six arbres dans le département
à dépasser le cap des mille ans. Un âge exact difficile à cerner pour
l'if de Saint-Maudez. La localisation de l'arbre et son
environnement permettent d'estimer l'âge. Ces informations nous sont
transmises par les particuliers, associations ou encore des passionnés.
De là à avancer qu'il serait le plus vieux de Bretagne, voire de
France, comme l'espèrent les Maudéziens ? « Certainement pas ! Il y en
a un plus âgé à Combourg (35) et le plus vieux répertorié est un
olivier sur la Côte d'Azur qui a 1.700 ans. Mais l'if de Saint-Maudez
rentre dans la classe des 20-30 arbres millénaires de France, ce qui en
fait l'un des plus vieux », lance Georges Feterman. Les « Maudéziens »
et les passionnés pourront se consoler. Une plaque va trôner bientôt au
pied de l'arbre. Une distinction départementale pour un arbre
monumental.
Maxime Turberville. (Le Télégramme du 3 avril 2012.)
Notes.
If commun Taxus baccata, famille des Taxacées, espèce indigène
d'une grande longévité (plus de 1000 ans) due notamment à son bois très
dur, présent dans de nombreux cimetières, écorce brun violacé, se
détachant par écailles et lamelles laissant apercevoir des taches
brun-rouge vif. L'if peut dépasser 20 mètres.
Il est vrai que l'if est dioïque, c'est-à-dire qu'il existe des ifs
mâles et des ifs femelles. On peut reconnaître l'if mâle de l'if
femelle à la fleur et il n'y a que sur l'if femelle que l'on trouve
l'arille (capsule charnue de couleur rouge).
Huit espèces très voisines se rencontrent dans l'hémisphère nord.
Ce sont des conifères primitifs, arbres mâles et femelles séparés. Les
graines toxiques sont enrobées d'une cupule épaisse, comestible, de
couleur rouge, l'arille. Le feuillage, particulièrement lorsqu'il est
desséché, est aussi toxique pour nombre d'animaux. Propagation par
semis, greffe et bouturage.
![](if-sainte-croix-sur-buchy-3.jpg)
Sainte-Croix-sur-Buchy
(76760) pour nous ramener les photos de l’if séculaire de l’église.
Situé au bord du talus du cimetière et au bord la route, on le remarque
immédiatement grâce à sa grande taille et son élégance. Les plus hautes
branches sont harnachées par de discrets fils métalliques, afin de
prévenir toute chute accidentelle sur la chaussée.
L'If d'Hyvignac-la-Tour.
![if](if_yvignac_08-2017.jpg)
Ouest-France du mercredi 16 août 2017.
J.
Lohou (juillet 2005)
(octobre 2008)
(octobre 2009)
(novembre 2009)
(avril 2012)
( janvier 2013)
Quelques
rappels toponymiques.
Le
nivinen, l’if,
l’arbre d’un seul if
Ivinek,
lieu planté d’ifs
Kerivin,
Kernivinen, le
village des ifs
Bodivit,
le bosquet d’ifs
Yffiniac,
Yvignac, lieux abondants en ifs
Rosivinen,
le tertre à l’if
Poulivin,
la mare aux ifs
Goasivinec,
le ruisseau aux ifs
Etc...
Ce texte a été publié dans le bulletin de liaison N° 68
du Centre Généalogique des Côtes d'Armor en octobre 2005,
p 18-21.
Un article remarquable sur l'if a été publié par M.
Louis DUDORET sous le titre " L'If en forêt" dans
le "Pays d'Argoat" N° 52 -2ème semestre
2009-Revue d'Histoire et d'Archéologie des Cantons de
L'Argoat.
Un supplément
sur l'If.
Article de M. Robert BOURDU.
Sources.
DUVAL,
Michel- « Mythologie des arbres en Bretagne. »-Paris,
Royer, 2000- BM de Rennes. Cote 3492888-ISBN
2-908670-71-2(br)
MAHO,
Henri- L’If- Pays d’Argoat n° 13, 1er
semestre 1990- Revue d’Histoire et d’Archéologie
des cantons d’Argoat- p.23-36
MAHO,
Henri- Un nemeton(bois sacré) à Moustéru- Pays
d’Argoat n° 15, 1er semestre 1991- Revue
d’Histoire et d’Archéologie des cantons d’Argoat-
p.16-22.
Encyclopédia
Universalis France – SA. Les arbres les plus
extraordinaires.
PLONÉIS,
Jean-Marie,
LaToponymie Celtique.
Éditions du Félin.