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UNE FETE DE BIENFAISANCE A
L'ECOLE LIBRE en 1938.
Nous apprenons que le dimanche 20 juillet aura lieu à l'Ecole Saint-Laurent une grande kermesse dont l'inspiration revient à M.Guillotin[1], surveillant dans cet établissement et dont nous connaissons l'activité inlassable.
Voici, en résumé, l'analyse des différents comptoirs et salles de jeux qui seront livrés à la curiosité du public
: stands, ouvrages de dames, antiquités, Jouets, denrées alimentaires, Comptoirs fleuris, cinéma, pêche à la
ligne, lapinodrome, jeux de massacre, passe-boules, tir à la carabine, canard enchanté, grand salon de dégustation
Louis XV, etc., etc.. Nous ne saurions trrp louer l'initiative de M. Guillotin, aidé de sa
joyeuse troupe « Les Cadets de Botmel » dans la mise sur pied d'une oeuvre dont le bénéfice ira à la caisse de l'école.
MARCHE DES CADETS DE BOTMEL
REFRAIN
Enfants Callacois en avant!
que votre cri de ralliement
Soit un cri de noble vaillance. (bis)
Enfants Callacois, en avant,
Pour Dieu, pour la France. En avant!
PREMIER COUPLET
0 Notre-Dame de Botmel,
Protégez-nous du haut des cieux,
Daignez offrir à l'Éternel,
Les chants de vos enfants joyeux.
2° COUPLET
De tes fils Bretagne chérie,
Les mécréants croient triompher,
Nous avons une âme qui prie,
Nous serons forts dans le danger.
3° COUPLET
La Bretagne est toujours fidèle
A l'Église, au Pontife Roi,
Vierge Marie, veillez sur elle,
Gardez-lui son Christ et sa foi.
Jean Guillotin . 1929.
CHANT DE CALLAC
REFRAIN
Callac, ô ma chère patrie,
Aux souvenirs si glorieux,
Tu fais le charme de ma vie,
Ville au. séjour délicieux. (bis)
Sur ton roc fièrement assise
Bercée au murmure des eaux
Je te salue cité tout exquise
Callac ô toi le plus doux des berceaux (bis)
PREMIER COUPLET
Les siècles ont passé, sans ternir ta mémoire,
Pieux ermite Beaumaél, et si le vieux donjon
De Callac est détruit, jadis témoin de tant de gloire,
Botmel garde encore, fidèlement ton nom. (bis)
2° COUPLET
Je te salue Botmel, église de Bretagne,
Par de pieux artisans, dans la pierre taillée
Et qui depuis cinq sièles, veille sur la campagne
Comme une sentinelle, veillant sur une armée. (bis)
3° COUPLET
Oui j'aime ô mon Callac, tes sites grandioses,
Tes côteaux verdoyants, tes collines altières,
Tes moissons de blé d'or, et tes bruyères roses,
Et la nappe d'argent de ta jolie rivière. (bis)
Jean Guillotin. 1929
Notes[1] GUILLOTIN, Jean, Callac autrefois - Histoire, curiosités, légendes,
vieilles coutumes, 64p., Jean GUILLOTIN, 1929 2005, Lorisse / Le livre
d'histoire - AUTREMENCOURT
"CALLAC autrefois. Histoire, curiosités, légendes, vieilles coutumes",
"J. Guillotin", "2005, réimpression de l'ouvrage paru en 1929", "Format
14 X 20. 104 pages", "14e", "", 4, "Les charmes de Callac et de ses
environs sont nombreux : « Ici l'Hyère déroule ses eaux limpides...
là-bas, à l'est, voici le majestueux clocher de Notre-Dame de Bulat ;
plus haut, au sud, c'est Saint-Servais ; à l'ouest, Carnoët, et plus à
l'ouest encore, le gracieux clocher de Plusquellec... » J. Guillotin
est manifestement inspiré quand il écrit ces lignes, mais il est vrai
que les sites sont superbes et les édifices, souvent anciens,
impressionnants ; au point que les visiteurs sentent leur curiosité
s'éveiller face aux ruines de l'ancienne église paroissiale Notre-Dame
de Botmel ou en contemplant le pont gallo-romain, la chapelle
Sainte-Barbe restaurée vers 1920 et bien d'autres monuments du canton,
qui sont évoqués ici, dans ce vade-mecum précis et vivant du terroir,
enrichi de nombreux détails anecdotiques et doté de toutes les réponses
aux questions que l'on peut se poser sur l'histoire de Callac et celle
des localités voisines.
Grâce à un réel talent descriptif, l'auteur dresse un vaste panorama de
cette région de Bretagne, dans lequel « le paysage enchanteur qui, du
haut de la tour de Botmel, se déroule sous le regard » jouxte la (très
ancienne) chapelle Sainte-Catherine, démolie, hélas, vers 1880, la
chapelle Saint-Nicolas (XVIIe-XVIIIe siècle), qui porte une boule
sculptée au-dessus de son clocheton, l'église paroissiale Saint-Laurent
embellie par deux splendides verrières et les curieux monuments
mégalithiques « situés dans la forêt à environ un kilomètre de
Saint-Servais ». Impossible de ne pas citer aussi l'église de
Bulat-Pestivien, « l'une des plus belles de l'arrondissement de
Guingamp », celle de Plusquellec, « ravissant monument des XVIe et
XVIIe siècles », dont la tour fut détruite par la foudre à la fin du
XIXe siècle et (naturellement) l'histoire de la ville de Callac
elle-même, depuis sa fondation, avec son château construit par le comte
de Poher et détruit en 1619, l'évocation de la seigneurie et de la
population sous l'Ancien Régime.
Joseph
Lohou(juin 2012)