Callac-de-Bretagne

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La Station de Haras de Callac en 1966.


La station de haras de Callac se classe avec ses 15 étalons en tête des stations de France. Capitale de l'Epagneul breton, Callac est aussi celle du cheval.

La station est actuellement commandée par le compétent Adjudant-chef Jegu, originaire de Lamballe, accompagné de ses 5 aides. Son rayon d'action s'étend au delà du canton et sa renommée n'est pas surfaite.

HISTORIQUE DE LA STATION:

Au début du XXème siècle la population chevaline de Callac était composée d'un ensemble de bidets et de bidettes bretonnes manquant de taille, d'ampleur, et de membres. La première station construite en 1.895 ne comportait que 3 étalons, aussi fallait-il grossir les types défectueux, régulariser les gros, donner du sang aux réguliers. 3 impératifs des croisements hippiques.
Ce fut donc la venue à Callac de 4 Ardennais célèbres, Marienbourg 1904, 1920, Chiny 1907-1924 Rouville et Uvry.
Puis à côté des Ardennais, et les remplaçant peu à peu, la station est pourvue de bons « trait breton » entre autres Naous dont la statue de bronze a été érigée à l'entrée de la station nouvelle.
En 1950, la station voit sa clientèle augmenter rapidement, 110 juments en 1900, 1 000 en 1939, 1349 en 1950.
Une mauvaise période : 1950 - 1960.

En 1950 la motorisation de la culture d'une part, les cours peu élevés entraînent une crise au cours de laquelle la clientèle diminue progressivement et passe en 1960 à 630.

Un regain d'actitivé: Le gouvernement adopte alors une nouvelle politique en matière d'élevage. Des primes d'encou-ragement viennent récompenser les éleveurs, les concours mieux dotés sont plus suivis, les chevaux se vendent mieux (un poulain vaut aujourd'hui 4 fois plus qu'il y a quelques années, et la station redémarre aussitôt.

Compétence des chefs de station et les éleveurs :
Un tel succès n'est certes pas dû au hasard. Rendons hom-mage d'abord aux chefs de station qui se sont succédés à Callac, depuis MM. Fautrel, Morin, jusqu'à M. Jegu actuellement digne successeur de ses précédents. Mais d'autres facteurs sont intervenus aussi dans ce succès :
la région de Callac est favorisée sous le rapport d'éleveurs, juments, prairies, acheteurs.
Les éleveurs de Callac sont tous fiers de leurs animaux, qu'ils soignent avec amour. Ils ont su améliorer leur sol par l'emploi d'engrais.
Les acheteurs :


 

LES BELLES REUNIONS QUE CONSTITUENT LES CONCOURS DE POULICHES ET DE
POULINIERES SONT L'OCCASION DE COMPARER LES PRODUCTIONS CHEVALINES
DE LA REGION DE CALLAC
 

LE PERSONNEL DE LA STATION DE HARAS NATIONAUX A CALLAC
AU PIED DE LA STATUE DE « NAOUS

(Photo, TREUSSART.  ("Le Télégramme")


La région de Callac est sillonnée à longueur l'année par des marchands.
Les belles réunions que constituent les concours de poulinières sont l'occasion pour les gens de « Saint-Thégonnec » de venir comparer la production des étalons et la journée ne se termine pas sans que de nombreux poulains aient trouvé acquéreurs.


Ceci est le meilleur encouragement, car, de toute évidence sans débouchés il n'y a pas de production.
Les étrangers, japonais et espagnols, en particulier, sont également bons clients des chevaux d'origine callacoise, et un poulain de 2 ans Outsider, fut revendu en 1960, un million d'A.F. aux acheteurs japonais.


La situation actuelle :


Si la saison de monte est assez avancée, il n'est pas inutile de rappeler que depuis 1962, grâce à un camion payé par le département, des sous-stations ont été créées, là dans les communes où sont convoyés les étalons.


Des améliorations ont été apportées: Jusqu'à maintenant, la commune ne disposait que de quatre logements pour le personnel de la station. Deux logements complémentaires ont été aménagés depuis cette année, par l'emploi de subventions de fonctionnement de la station ce qui évite le paiement de loyers onéreux pendant cinq mois de l'année.


L'avenir de la station: celui-ci se situe dans le contexte de l'élevage du cheval qui se pose de façon certaine, en raison de l'évolution des moyens de culture. Nous ne désespérons pas, malgré cela, de voir Callac, conserver longtemps encore son renom.


Une utilisation complémentaire des locaux de la station pourrait éventuellement être pratiquée, en période de vacances. Dans ce sens, est-il permis de lancer l'idée de stages d'initiation au sport équestre ? Ceux-ci auraient leur place toute faite, dans notre cité...



Sources.
Bulletin Municipal 1966.

Notes de l'auteur.
La station de haras qui s'était établie dans les premières années du 20ème siècle en 1903 dans la cour du bar des Sports(maintenant bar du Petit Goudig), puis en 1920 à l'emplacement de la vieille gendarmerie, située rue de l'Allée, enfin en 1958, à gauche sur la Place de la Mairie.
La monte avait lieu du mois de mars au mois de juillet, avec trois horaires fixés, 8 h., 12h, et 16h.
La raréfaction progressive des chevaux dans le canton entraîna la fermeture de l'établissement vers 1980.








J.LOHOU(août 2011)    

















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