Callac-de-Bretagne

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MAURICE  HANES[1]. Elevage 'de Kerambreton"

Descendant d'une riche famille de notaires, Maurice Hanès avait hérité d'une certaine fortune. Vieux célibataire, c'était un homme érudit, lisant beaucoup (il avait une bibliothèque extraordinaire, qui attira bien des amateurs lors de sa disparition, dont le célèbre colonel Milon, alors président de la L.P.O., qui n'était pas "anti-chasse" à cette époque...).Il connaissait beaucoup de choses théoriques sur la faune, la flore et il s'intéressa de près à l'Epagneul breton, produisant quelques sujets de qualité entre les deux guerres, dont "Esope". Il n'eut jamais de profession déterminée.



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Chaque jour, il arpentait les rues de Callac, toujours coiffé d'un chapeau mou gris, avec une gibecière sur le dos et un Epagneul breton en laisse. Maurice Hanès adorait faire de longues conversations avec tous ceux qu'il rencontrait. C'était un personnage local connu comme un tireur médiocre... En janvier 1928, il y eut un passage exceptionnel de gibier d'eau. Mon père écrivait à un ami : "Même Maurice Hanès, bredouilleur légendaire, a réussi à tuer plusieurs canards.... Je me souviens que, vers 1952, il avait tué une caille. Il la promena plusieurs jours dans le filet de sa gibecière, afin que tout le monde puisse la voir !
A la fin de sa vie, la fortune avait fondu. Ses costumes qui avaient été de bonne coupe, étaient bien "élimés" et la brave Marie, son employée, avait dû remplacer les nappes brodées par du papier journal.
Au cours des années 1950, il fut président de la Société de chasse de Callac.

Texte du Dr Jacques Bourdon.



Notes de la rédaction.

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Maurice Hanès (1898-1965)
Courtier en assurance en 1937

[1]HANES, Maurice, Alfred,  est né à Guingamp le 7 septembre 1898, fils de Maurice, Charles, Marie, lieutenant au 48ème Régiment d’infanterie de Ligne en garnison à Guingamp et de Marie Aline Henriette LE GOAZIOU. Un an auparavant, les parents se marièrent à Callac, lieu de naissance de Marie Aline Le Goaziou, fille d’un notaire, Charles Le Goaziou, originaire de Lannion et de Francine Aimée Le Bihan, également fille de notaire.

La cérémonie eut lieu dans l’église Saint-Laurent le 26 septembre 1897 avec une assistance nombreuse et relevée ; le marié, Charles Marie en grand uniforme de lieutenant, le colonel Charles Malafosse, colonel du 48ème d’Infanterie de Ligne à Guingamp, M. Auguste  Hanès, oncle du marié et commissaire de la Marine, Ludovic Le Goaziou, cousin de la mariée et conservateur des Hypothèques à Morlaix, M° Théodore Prigent, cousin germain de la mariée, avocat et docteur en Droit de Morlaix, époux de Marie Joséphine Phillipe, d’une famille callacoise.

Seize ans plus tard, dans la première année de la Grande Guerre en 1914, Maurice Alfred Hanès, devenu callacois,  eut la douleur de perdre son père, Maurice Charles. Celui-ci, devenu capitaine au 262ème régiment d’Infanterie et commandant la 19 Cie du 5ème Bataillon, subit son baptême du feu au village de Sailly-Saiblissel dans la Somme le 27 août 1914 et fut tué face à l’ennemi à la tête de sa compagnie. Son nom figure sur le monument aux Morts de Callac.

Joseph Lohou (19.05.2016)