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Préface
L'affaire de l'octroi de Callac en
1840 a fait l'objet dans cette monographie d'un nombre
important d'articles : Dossiers de police et de justice des
Archives Nationales de Paris et Archives départementales,
journaux locaux divers, jugements et rapports de
gendarmerie...
L'article suivant, dont l'auteur est le magistrat François
Marie Guillaume HABASQUE de Saint Brieuc, porte un jugement original sur ces
évènements qu'il a du suivre avec application en raison de
ses fonctions de Président du Tribunal de 1ère
Instance de Saint Brieuc; mais il
décrit avec assez de justesse la petite ville de Callac,
ses habitants et ses mœurs qu'il a
visité à l'occasion de
ces évènements.
Une description réaliste de Callac en 1840 : l'esprit de
fronde de ses habitants, l'état délaissé de la
petite ville, l'aisance des paysans des
alentours, mais ce qui a échappé à l'auteur, c'est
la sourde opposition existant entre les édiles
d'origine guingampaise, le Juge de Paix Vistorte et le
premier adjoint au maire Joret, instigateur de
l'établissement de l'octroi et les callacois
d'origine.
J.Lohou |
Un point de vue sur
l'affaire de l'Octroi en 1840
" Que se passe-t-il dans
cette bourgade ordinairement si calme? Pourquoi ces sons
lugubres, ces sinistres accents? Que veulent ces masses
armées qui, des campagnes environnantes, accourent de
toutes parts à Callac? L'ennemi est-il maître de la ville?
S'agit-il de voler au secours d'amis, de parents, de
concitoyens en danger? Non, c'est une population égarée
qui veut s'opposer à l'assiette d'un octroi, dont le
produit doit être consacré à construire une école,
acheter une halle, édifier une mairie, à paver la ville,
à se procurer des pompes et à organiser un service de
pompiers d'autant plus urgent, qu'une notable partie des
maisons de Callac est couverte en chaume.
En vain toutefois le juge de Paix, le substitut du
Procureur du roi et le sous-préfet de l'arrondissement
essaient-ils de calmer les révoltés, de les arraisonner,
de les porter à se disperser. Les insensés! ils sont
sourds à tous les conseils, et 12 ou 1500 hommes, pour la
plupart armés de pieux et de fourches, se répandent comme
des furieux dans la ville que , pendant deux jours, ils
tiennent dans la consternation et l'effroi.
L'hôtel du juge de Paix est quelques temps assiégé, les
vitres de l'adjoint Joret sont brisées, son domicile
violé, et lui-même se voit contraint de chercher refuge
chez un voisin. Non contents de ces déplorables excès, les
rebelles outragent le juge de Paix, le sous-préfet ; et MM.
Courtois, Daniel, le femme Sergent, et sept gendarmes sur
onze, essuient des mauvais traitements, plus ou moins
graves, de la part de la foule ameutée.
Une fois dans la mauvaise voie, il est difficile de
s'arrêter, et des femmes ivres de fureur ont bientôt mis
en pièces les poteaux et les enseignes, ces signes
extérieurs du nouvel impôt. La force armée est en fuite,
les magistrats sont comprimés, l'émeute triomphe. Au jet
des pierres, aux vociférations, aux menaces, succèdent des
cris de jubilation, des accents de victoire. Un feu de joie
s'allume, des danses sont organisées, et l'on ne rougit pas
d'inviter l'autorité publique à mettre le feu au bûcher ;
mais la réponse des magistrats fut ce qu'elle devait être
: un refus ferme, un refus répété, un refus qui ne
laissait pas d'espoir de vaincre leur résistance.
Ces saturnales durèrent deux jours et une nuit, et les
groupes ne se dissipèrent, pour la dernière fois,
qu'après que neuf membres du conseil municipal eurent
révoqué la délibération qui provoquait la création d'un
octroi à Callac. Une troupe de factieux leur criait avec
des vociférations : " Allons, signez, gens du conseil,
allons, signez, signez."
Dans cette circonstance
critique, elle fut noble et digne la conduite de Joret, elle
fut un modèle de courage civil : en butte à la haine des
révoltés, qui voyaient en lui le promoteur de l'impôt, on
le conduit à la mairie pour y signer la délibération,
qu'à plus tard annulée le conseil de préfecture ; et là,
pendant que 50 bâtons sont levés sur lui, et bien que dans
le trajet on lui en eût asséné un coup sur la tête, il
dit en présence des rebelles encombrant la salle des
délibérations
:
" Celui qui a la conscience pure, celui qui, comme
moi, n'a voulu que le bien de son pays, la force le peut
opprimer, on peut lui lier les bras ; mais, à moins qu'on
ne le bâillonne, on ne s'aurait l'empêcher de parler, et
je profite de la faculté qui m'en ait laissée pour
protester contra la violence qui m'est faite, et proclamer
à la face de tous, que je ne cède qu'au nombre."
Si telles ne furent pas
littéralement ses paroles, tel certes en fut le sens.
Cependant, ce qui était facile à prévoir pour toute autre
que les rebelles, ne manqua pas d'avoir lieu, dès que
l'autorité supérieure fut instruite du désordre des
journées du 30 avril et du 1er mai. Bientôt en effet, on
vit accourir le préfet des Côtes-du-Nord et le maréchal
de camp, suivit des forces nécessaires pour comprimer la
sédition et faire punir les factieux.
Aussitôt la ville est occupée militairement, l'octroi est
mis sans obstacle en recouvrement ; des arrestations sont
faites, la cour royale envoie un conseiller et un
avocat-général pour instruire l'affaire, dix-huit rebelles
vont, sans tarder, s'asseoir sur les bancs de la police
correctionnelle, tandis que 25 accusés comparaissent à la
barre de la cour d'assises des Côtes-du-Nord.
Cette émeute qui, sans le zèle de l'autorité, eût pu
avoir des résultats funestes, est l'évènement le plus
remarquable qui se soit passé à Callac depuis les sièges
qu'à soutenus son château, à des époques déjà
reculées, et dont le souvenir n'a laissé dans la mémoire
des hommes que des traces à peu près effacées.
Démantelé par ordre des rois de France, ce qui restait du
château de Callac a été détruit dans les premières
années de notre révolution. On voulait éviter qu'à
l'exemple de ce qui arriva sous la Ligue, il servit de
retraite aux mécontents[1].
Quelques hommes de guerre se logèrent en effet dans ses
ruines, au temps où le grand Henri disputait son trône à
des sujets révoltés, et de là se répandirent dans la
campagne pour piller. Ils se disaient du parti du roi, sans
doute parce que le pays tenait pour la Ligue.
Un jardin occupe aujourd'hui l'emplacement de cette
forteresse dont les vestiges appartenaient, avant 1789, à
la maison de Montmorency. Le château de Callac était à
300 pas à l'est de la ville, sur le versant d'une montagne
qui domine l'Hière, petite rivière qui fait tourner quatre
moulins, et dans laquelle on pêche beaucoup de truites et
quelques anguilles.
L'origine de la ville et l'étymologie du mot Callac sont
inconnus à l'auteur de cet article. Cette petite ville a
quelque chose d'agreste. Elle est sur une élévation, d'où
la vue s'étend au loin dans la direction de Carhaix. De
belles et grasses prairies, de bonnes fermes[2] bien
boisées environnent la ville. Callac consiste en une
agglomération de maison à un étage, groupées autour
d'une place demi-circulaire, à laquelle viennent aboutir
les trois petites rues de Tréguier et du Four, au nord, et
la rue Porte, au sud.
La chapelle de Sainte Catherine, petite et mal bâtie, une
halle assez grande, louée 310 fr., et appartenant à
l'hôpital de Montargis, occupent une grande partie de cette
place qui n'a pas de nom particulier, et dont la longueur
est d'environ 50 mètres.
C'est dans la halle, ou du moins dans les appartements qui
la surmontent, que se tiennent aujourd'hui la mairie et la
justice de Paix.
Outre les trois petites rues dont il a été plus haut fait
état, il existe au nord-ouest de la ville un faubourg
appelé Coz-Stang ou Vieil-Étang. C'est par
ce faubourg qu'on entre à Callac, quand on vient de
Guingamp ; on y arrive par la rue Porte, lorsqu'on s'y rend
de Carhaix. Deux grand'routes seulement aboutissent à la
ville, à savoir : les routes départementales de Carhaix et
de Guingamp[3}. D'autres chemins s'y rendront plus tard.
Dans sept ou huit ans, une route de Belle-Isle au canal
passera par Callac; et le conseil général des
Côtes-du-Nord a déclaré que l'intérêt public exigeait
impérieusement qu'il fût ouvert un chemin de Saint Brieuc
en cette ville, en suivant la route n° 12 et passant par
Plouvara, Boquého, Saint fiacre, Plésidy, pour aller
couper la route de Quintin à Callac, le plus près
possible.
Le même conseil a également reconnu la nécessité d'un
autre chemin de Saint Nicolas à Callac par Lanrivain et
Maël-Pestivien, avec prolongation jusqu'à Morlaix, si le
chemin est classé dans le Finistère.
Callac n'a pas d'église, ou plutôt son église existe à
Botmel, hameau de 7 à 8 feux, à la distance de plus d'un
demi-kilomètre de la ville, ce qui est fort incommode pour
les habitants. Le dimanche, il est dit toutefois à Sainte
Catherine, et dans la semaine on y célèbre de temps à
autres des services.
L'église[4] de Callac n'est pas fort ancienne ; elle a
été bâtie à plusieurs reprises, et elle vient d'être
nouvellement pavée. On y a aussi depuis peu placé des
fonds baptismaux. L'intérieur en est propre, sans être
orné ; elle est sous le vocable de Saint Laurent, et, chose
assez singulière, c'est Saint Barbe qui est la patronne de
la ville.
La population de la commune est de 1764 individus, dont 7 à
800 sont agglomérés dans la ville.
Callac est le chef-lieu d'un canton qui comprend 14 397
habitants, et referme neuf communes.
La ville possède deux écoles : l'une de Frères suivie par
106 enfants, l'autre tenue par trois filles du saint-Esprit
ne compte pas moins de cent élèves.
A Callac, les maisons sont propres et bien tenues, parce que
chacun est logé chez soi. Il y a de l'aisance en cette
ville, s'il n'y a pas de richesses. Les campagnes
environnantes y jouissent aussi de beaucoup d'aisance. Les
cultivateurs y sont habillés sur la semaine en berlinge, en
drap le dimanche. Chez les femmes de campagne, le luxe est
porté fort loin depuis 8 ou 10 ans.
Callac a un comice agricole, qui a déjà fait quelque bien
dans le pays, en concourant à y répandre les bonnes
méthodes[5]. Il a aussi envoyé cinq élèves à l'école
d'agriculture de M. Félix, à Bréventec près de Morlaix,
et ils en sont revenus avec des connaissances qu'ils vont
mettre en pratique sur leurs domaines ; car ce sont tous des
fils de propriétaires-cultivateurs.
Le français est la langue parlée dans la ville, et si,
parmi les ouvriers et dans le bas peuple, il se trouve
quelqu'un qui ne la parle pas, tous au moins l'entendent.
Dans les campagnes, le breton est la langue usuelle.
L'auteur de cet article y a recueilli une chanson ou espèce
de ballade, qui doit remonter à quelques centaines
d'années. Cette pièce qui est également connue dans le
Finistère, peint quelques abus de la puissance féodale.
C'est une sorte de dialogue entre un seigneur qui veut les
lui enlever, et un Bas-Breton qui a sous sa direction quatre
femmes, dont une est la sienne, la seconde, la fille de son
voisin, et dont les deux autres sont ses sœurs. Le haut
baron qui se nomme Douguet, donne un coup de sifflet,
et dix sept gentilshommes accourent pour le seconder. Calvez
joue du bâton et les couche sur le carreau. On veut le
pendre, mais il n'a garde de laisser faire. Il se rend en
droite ligne à Paris; parle au roi qui veut le faire
exécuter, puis à la reine qui accourt, lorsqu'elle entend
Calvez menacer de faire insurger Paris ; elle lui octroie sa
grâce et le droit d'aller jouer du bâton partout où il
lui plaira. Cette balade est tout à fait dans le goût
breton. On laisse à d'autres le soin de rechercher à
quelle époque précise elle se rattache.[6]
Il y a marché à Callac tous les mercredis, et il s'y tient
des foires le troisième mercredi de janvier et de février,
les deuxième et quatrième mercredis de mai, le premier
mercredi de juin, les premier et quatrième mercredis de
juillet, le dernier mercredi d'août, la quatrième mercredi
de septembre, le troisième mercredi d'octobre, le premier
mercredi d'après la Toussaint, les troisième et quatrième
mercredis de novembre, le mercredi d'avant et le mercredi
d'après la Nativité.
Tous les marchés se tiennent sur la place de Callac,
excepté le marché aux vaches qui a lieu dans la rue Porte.
Aux foires et marchés de cette ville, il se vend beaucoup
de grain, du beurre recherché pour Terre-Neuve et des
bestiaux de toutes espèces ; c'est aussi de Callac
que viennent ces belles poulardes si estimées des
connaisseurs, et désignées à tort sous le nom de
poulardes de Guingamp. Le pays étant fort giboyeux, les
marchés y sont toujours dans la saison bien approvisionnés
de roquette ou petite perdrix grise[7], la même que celle
de Carhaix.
La forêt de Duault, qui n'est qu'à 5 kilomètres de
Callac, fournissait avec abondance du chevreuil aux
habitants de la petite ville ; mais, depuis qu'il y a été
fait des abatis de bois considérables pour l'exploitation
du fourneau du Pas, les bêtes fauves ont déserté la
forêt[8], et les habitants de Callac ont beaucoup de peine
à s'y procurer le bois nécessaire pour leur chauffage.
C'est de la forêt de Duault[9] que l'on
extrait toutes les pierres qui servent à construire les
maisons de Callac. Elles ne coûtent guère que la peine de
les y aller prendre ; aussi, soit qu'il faille attribuer à
cette cause ou tout autre, 150 constructions nouvelles ont
été faites depuis vingt ans en cette ville.
Callac n'a qu'un puits public et une seule
fontaine dite de Guerhalleau, dont l'eau est excellente et
ne tarit jamais ; elle est est située hors ville. Un petit
lavoir existe dans le faubourg de Coz-Stang.
La ville compte deux bouchers, 46 cabaretiers, un ou deux
éligibles, 12 ou 15 électeurs ; il s'y trouve 150
mendiants, mais dans toute la commune il en existe 400. 13
à 14 cultivateurs y possèdent de 1500 à 2000 fr. de
rente.
Callac a une société littéraire où l'on
fait venir les journaux ; il s'y trouve un jeu de boule. La
ville a une distribution de poste, et le courrier y arrive
chaque jour.
La commune compte 3846 hectares 81 centiares dont 647 sous
landes. Il s'y trouve 556 maisons. Son revenu imposable est
de 61593 fr. 91 c.; le nombre des parcelles de terre, 8507,
et celui des propriétaires, 649.
Avant les derniers troubles, Callac avait une garde
nationale composée d'une cinquantaine d'hommes portant
blouse et schako. On leur a retiré leurs armes lors de
l'émeute.
Callac fut érigé en baronnie en 1644 ou 1645 ;
c'est un pays de convenants, dont le plus riche
propriétaire est M. le marquis de Kerouartz, d'une famille
de chevalerie.
On cultive à Callac beaucoup de blé-noir, de pommes
de terre, de seigle, pas de lijn, peu de froment. Les
vergers augmentent dans la commune ; on y prend goût.
Autrefois on y élevait beaucoup d'abeilles, aujourd'hui on
n'y livre pas au commerce plus de 25 à 30 barriques de
miel.
Dans les campagnes environnantes, on a pour les abeilles
toute l'attention, tous les soins et l'espèce de
vénération que le cultivateur breton professe partout pour
ce précieux insecte. Cette sorte du culte lui est au reste
commun avec toutes les tribus celtiques. Voici ce que l'on
lit à ce sujet dans les lois d'Howel Dda Mab Cadelle :
"Les abeilles étaient d'abord nées en paradis, mais
elles en sortirent à cause
du péché de l'homme ; Dieu les bénit cependant, et c'est
pour cela que la
messe ne doit pas être chantée sans cire".
Les lois des Kimris couvraient de protection les
animaux, comme principaux instruments des travaux agricoles.
C'est donc, on le voit à une époque bien reculée que
commença pour les abeilles l'affection de nos pères.
Il n'y a point de châteaux aux approches de
Callac. On y remarque seulement celui de Rosvilliou,
appartenant aux héritiers du chevalier de Langle, qui
partit avec l'illustre et infortuné la Peyrouse, et périt
en 1786 ou 1787, mangé, croit-on, par les sauvages.
Enfin, à 5 kilomètres de Callac, on trouve le
pélerinage si renommé de Saint-Servais ; et , à une
distance à peu près égale de la même ville, on rencontre
les reste de la voie romaine qui menait de Carhaix à
Lannion. Elle traverse encore les communes de Lohuec,
Calanhel et Carnoët."
François Marie Guillaume HABASQUE(1778-1855)
"Originaire de Lesneven, d'une vieille
famille de petite noblesse, et ayant épousé
à St Brieuc en 1816 la fille de Jean Pierre BOULLÉ,
premier préfet des Côtes-du-Nord de 1800 à 1814. Il fut Président du
Tribunal de 1ère Instance de Saint Brieuc et écrivain à
ses heures, correspondant de plusieurs revues et journaux
bretons".
Notes.
[1] Juan d'Aguila s'empara de ces
ruines en revenant de Rostrenen. Il avait détruit le
château en juin 1592.
[2] Plusieurs de ces fermes sont de 9 à 1200 fr.. Une ferme
de 900 fr. auprès de Callac se compose de 35 à 40
hectares, dont 15 de terre labourable et le surplus de
terrre froide.
[3] La route de Callac à Guingamp est bonne; elle va en
montant. Celle de Carhaix à callac n'est pas encore finie.
Deux myriamètres séparent Carhaix de Callac.
[4] L'une des cloches a été fêlée en sonnant le tocsin
de l'émeute.
[5] Il compte 70 ou 80 membres. Des comices semblables
existent à Corlay, Rostrenen, Plouagat, Maël-Carhaix,
Ploeuc, Loudéac, Uzel, et chaque jour il s'en établit de
nouveaux.
[6] Voici comme elle commence : "Guillou Calvez a neus
prométet
Monet da pardouna gant merc'hed
Monet gant merc'hed da pardonna
Da Folgoat ha da santez Anna,
Da santez Anna, d'ar Folgoat
Ha da sant Serves entre en daou goat
[7] Prix ordinaire de la perdrix, 35 c. ; du lièvre, 1 fr.
10 c. ; du stère de gros bois, et du cent de fagots, 8 à 9
fr.
[8] Cette forêt ainsi que la terre et la forêt de
l'Hermitage ont été vendues en 1837 par le comte de
Choiseul à M. Allenou, négociant à Quintin, moyennant la
somme de 1.150.000 fr.
[9] Il y a dans la forêt de Duault des dolmens, des
menhirs, mais aucune pierre branlante. Il n'en est pas de
même de l'iîe Miliau, à 7 ou 8 kilomètres de
Coz-Guéaudet, dans l'arrondissement de Lannion : nous y
avons découvert, le 21 avril dernier, quater pierres
branlantes. Il en existe une cinquième à Trébeurden.
Trois des quater pierres ci-dessus sont enface du corps de
garde de Milliau ; la quatrième a la forme d'un plumet de
chevalier. Nous ne croyons pas que personne en ait parlé.
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J.Lohou (octobre 2005)