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Callac-de-Bretagne |
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Julien GODEST, chansonnier callacois
Godest (Julien), né GODEST (Julien), né le 1er mars 1844 au village de
Ménez Hournay à Plougonver et qui deviendra un village de la
Chapelle Neuve en 1873, lors de la séparation des deux communes. Son
père François Marie, 45 ans, est, à cette époque, laboureur, qui
quelques années plus tard, prendra le métier de tisserand. Sa
mère, Marie Françoise Le Deuff, qui élève ses cinq enfants, Marie
Anne, Marie, François, Jean, et Julien. Julien, fréquente l’école
communale de Plougonver et se prend, avec application et enthousiasme à
la découverte de la langue française ; mais reste très attaché à sa
langue maternelle, le breton, qui sera, nous le verront plus tard, la
langue qu’il chérira afin d’écrire ses nombreux chants et « guerziou »
publiés dans le journal « An Oaled »(Le Foyer Breton). Il se
marie le 19 septembre 1869 avec Marie Louise Le Bars de Lohuec.

Le chanteur de complaintes
Le couple s’établit au village de Quenhuel, à proximité du bourg de la
Chapelle-Neuve, où naîtront successivement Marie Anne en 1872, Marie
Françoise en 1874, Marie Yvonne en 1876, et Jean Marie en1877, seule
Marie Anne l’aînée survivra et se mariera en janvier 1894 à Callac avec
François Marie Auffret, un callacois demeurant à Duault avec sa mère,
Mme Lolliérou, veuve.
Marie Anne et François Marie viennent s’installer au village de
Kerleau, près de la ville et accessible par la route de L’Isle. Quatre
enfants naissent à brefs intervalles, Julien en 1895, l’aîné, François
en 1899, la seule fille, Léonie en 1900, suivie par le troisième
garçon, Adolphe en 1901. En 1906, le chef de ménage, François Auffret
employait quatre domestiques, une ferme relativement importante pour la
région.
Julien Godest, notre chansonnier, à 57 ans, quitte la
Chapelle-Neuve et vient habiter près de son unique enfant et fille,
Marie Anne, dans la rue du Moulin à Callac ; Julien était connu dans la
localité sous le nom de « Juluan al Laez », parce qu'il vendait du lait
de porte en porte, vraisemblablement le lait de sa fille de Kerleau.
Dans ses dernières années il avait écrit ses Mémoires en breton (fort
registre de 350 pages) où se trouvent mêlés prose et vers.
Juluan Godest légua son mémoire à François Jaffrennou, qui en
publia quelques chapitres dans sa revue « An Oaled (1928-1929
)(Le Foyer Breton), sous le titre de : Buez eur paour kez kouer (La Vie
d’un pauvre paysan).
Le chansonnier Théodore Botrel, s'étant intéressé à Juluan Godest, sur
la recommandation de François Jaffrennou, fit éditer à ses frais une
brochure contenant quelques « gwerziou « de notre barde paysan :
Gwerziou poblus, savet gant Juluan Godest, Mérour en Kallak.
(Saint-Brieuc, R. Prud'homme, 1904).
Julien Godest est décédé en 1932 à Callac, il avait 84 ans.
La Jeunesse de Julien
La disparition de Julien GODEST

Le
vieux barde paysan Julien Godest, qui toute sa vie durant, fit
paraître de nombreux articles dans le journal « An Oaled » (Le
Foyer breton), est décédé dans la maison de ses enfants, à Kerleau en
Callac, au mois de juin dernier, âgé de 84 ans.
Godest
débuta ses ouvrages en langue bretonne, quelques années après son
service militaire qu’il fit chez les hussards à Clermont-Ferrand dans
les années 1869 à 1873. Il rédigeait pleinement et avec facilité son
breton propre à sa région.
Il avait sauvegardé une quantité de chansons et de « gwerziou »
(complaintes), certaines furent imprimées et parurent dans un ouvrage
de Théodore Botrel en 1903.
Une grande partie de son œuvre est restée inconnue après sa disparition ; bien des souvenirs ainsi envolés !
Peu
de temps avant son décès, le Barde patriote voulut que l’on inscrive
sur sa tombe au cimetière de Callac, son nom ainsi qu’un couplet en
breton, mais il craignait que ses enfants ne l’oublie plus tard.
Un
vrai Breton, un vrai Barde, une personnalité que l’on ne verra plus
jamais, même au-delà du pays, quelqu’un qu’on n’apercevra plus. La
Bretagne d’autrefois, peu à peu, s’évanouit et hélas nous quitte.
DIEU gardera dans son Paradis l’âme du trépassé Julien GODEST.
Notes de la rédaction.
Une traduction libre de l'auteur.
Joseph Lohou (nov.2015-août 2016-mars 2017)
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