Callac-de-Bretagne

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                Estimation du four de Callac et du bois de Maroux en Botmel.

 

Le 4 juillet 1792.

 

« L'ingénieur Jacques François ANFRAY, de Guingamp est sollicité par les administrateurs du district de Rostrenen afin d'effectuer l'estimation du four et du bois de Maroux en Botmel.
Il est assisté du greffier René Louis MAHÉ, de Joseph EVEN et Yves LE GARS de Callac, ainsi que de Yves DOUALLEN, fournier[1]

Le four banal[2] de Callac est situé du côté ouest de la rue(du Four) qui conduit de la place publique à l'entrée de la route de Guingamp ( rue Traversière).
La maison du four comprend 2 longères[3] de maçonnerie de 28 pieds de laize[4](10 m environ.), la rue n'est pas pavée.
Le four a 13 pieds, six pouces de diamètre intérieur, la voûte entièrement ruinée par le feu.
M. ANFRAY, vu la dégradation, estime la maison du four à 630 £.
Le bois de Maroux, situé en la trêve de Botmel, joignant la terre de Keranlouant, est divisé en deux parties. La première partie annexée au four de Callac comprise dans la ferme d'Yves DOUALLEN pour en faire la coupe tous les six ans. Une voie charretière sépare les deux parties allant du midi au nord et qui conduit de Keranllouant à Kerdréquen. Elle contient 80 arpents[5] ou cent perches carrées ou 84 journaux et demie du pays, soit évalué à 3849 £.

Frais d'estimation + le voyage à Rostrenen pour prêter le serment qui monte à la somme de 41 £.

Enregistré à Guingamp le 9 juillet 1792.

Collationné R.L MAHÉ »


Le bois de Maroux en 1833.
(AD22- Cadastre de Callac)
L'entrée de la rue du Four. 
(Cliché 2007)


La rue du Four en 1833.
(AD22-Cadastre de Callac)



 

District de Rostrenen.

le 18 mars 1795( 28 ventôse an III)

 

JM BOULAIN, président, Pierre LE BOURHIS, Jacques Marie FERCOQ et Jacques LE ROUX, administrateurs

Une pétition des habitants de Callac demande la mise en état de l'ancien four banal qui est en ruines et n'est plus utilisé.
La charge du four banal comprenait, du temps des bénédictins de Quimperlé, des taillis du bois taillis de Maroux  d'étendue de cent arpents …

A ce jour le four a été vendu et employé à un autre usage en raison de l'impossibilité de l'approvisionnement du chauffage, les habitants de Callac sont obligés d'avoir à employer des fours particuliers. Cette situation devient délicate lors du passage des troupes à Callac, bourgade qui contient cinq à six cent individus…

 

 

 

 

 

 

Sources.
AD22-série L –15 L1 et 2.
                                                                             
Joseph Lohou(août 2007)



[1] Fournier -[1](Vieilli. Celui qui tient un four public. Le fournier du village (Ac.).

 

[2] Banal,- Droit féodal-  Qui appartient au seigneur et dont l'usage est imposé à ses sujets moyennant redevance .

[3] Bâtiment  qui se situe le long d'une voie, d'un chemin

[4] Laize-Du lat. pop. *latia « largeur »,

[5] Arpent- Ancienne mesure de surface, divisée en 100 perches ou 30 toises carrées(variable de 20 à 50 ares environ)


  

 

 


 



            


 

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