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Callac-de-Bretagne |
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Jacques Marie FERCOQ dit Le Jeune.
Jacques Marie, frère
cadet de Pierre Joseph et fils de l’avocat Gabriel Joseph,
dit Monsieur de Kergrec’h et de Marie Hélène GUILLEMOT,
naît à Callac le 30 janvier 1765. Il a comme parrain :Jacques
GÉLARD, sieur de Kerdouallan et procureur fiscal de
Pestivien, et comme marraine : Anne Marie de BROSSARD,
l’épouse de Louis GUILLOU, sieur de Penpoullou et
receveur des Devoirs à Callac ; comme on le voit, une
entrée dans la vie sous les meilleurs auspices.
Comme
son frère Pierre Joseph, le sieur de Kerleau, il suit le même
cursus scolaire et devient avocat après avoir fait son
droit à Rennes où son père, avocat au Parlement,
demeurait rue d’Estrée
lors des sessions parlementaires. Il participe les 26 et 27
janvier 1789 à la journée des Bricoles puis des
Cordeliers, avec comme prévôt des étudiants,
Jean Victor MOREAU, le futur général et le cousin
des GUIOT de Callac et il prend part aux échauffourées
qui oppose les jeunes nobles et la populace.
De retour à Callac, fin 1789, avec son aîné Pierre
Joseph, ils combattent la clique des bourgeois callacois en
refusant de se joindre à la municipalité de Callac et en
formant une municipalité à Botmel en 1790. Le 28 juillet
1790, il fut un des acteurs de l’émeute qui opposèrent
la garde nationale de Callac à la famille FERCOQ ; émeute
occasionnée par le refus répété du domestique des
FERCOQ, sous leur pression, de monter la garde un jour de
marché.
Bien
que destiné à une carrière plus modeste que son frère
Pierre Joseph, déjà administrateur du Département des Côtes-du-Nord
en 1790, il fut désigné administrateur du District de
Rostrenen et tint dans la même ville le contrôle des
actes. C’est dans cette cité qu’il fait connaissance de
la famille noble du LESLAY et à 28 ans se marie en1793 à
Paule avec Innocente Charlotte du LESLAY, âgée seulement
de 14 ans et 6 mois, fille de Louis Sébastien du LESLAY,
descendant des JÉGOU du LAZ et Marie Angèle GOURIO du
REFUGE.
En 1794, le 23 thermidor An 2(10 août 1794),
Jacques Marie FERCOQ achète le château et la métairie de
Rosviliou vendus en 2 lots pour les sommes de 7000 et 9000
francs, Biens Nationaux appartenant à l'émigré Paul
Antoine Fleuriot de Langle, Cdt le navire "L'Astrolabe",
disparu en 1787 pendant l'expédition de La Pérousse dans
l'île de Vanikoro et époux de Georgette Marie Françoise
de KEROUARZT. Ces Biens Nationaux furent vendus une seconde
fois le 2 mars 1798.
De
Rostrenen, après le fin du district et la loi sur
l’organisation administrative du 17 février 1800 qui voit
la création des préfets, Jacques Marie rejoint Saint
Brieuc où il occupe le poste de contrôleur des
contributions de l’arrondissement. Il signe les documents
de cette administration « FERCOQ le Jeune. Nous le
trouvons en 1801, membre de la société du jeu de boules de
Saint Brieuc(1), club privé réservé aux membres issus de la
bonne bourgeoisie briochine(BARBEDIENNE, conseiller de
préfecture, LEUDUGER-FORTMOREL,
maire...).
Nous
le retrouvons à Guingamp, dans la même administration, et
où naissent ses quatre premiers enfants, deux filles et
deux garçons : Henriette Eulalie en 1804, Pauline Joséphine
en 1806, Théodore François en 1807 et Emmanuel Marie en
1809 ; les trois premiers mourront en bas-âge. Une
promotion intervient en 1812, ce
qui le ramène définitivement au chef lieu du département
et où naît sa dernière fille en 1813, Sidonie Melaine
Henriette.
En 1815,
le 12 août, il figure sur la liste des plus imposés du département
des Côtes-du-Nord pour 1042,72 Francs de revenus, somme
qu’il partage avec sa belle-mère, Marie Angèle Vincente
GOURIO du REFUGE, qui a rejoint sa fille après la mort de
son époux, Louis Sébastien du LESLAY. Marie Angèle
reviendra à Paule et y décèdera en 1836 chez son
autre fille Marie Alexandrine, mariée à René Emmanuel
RUELLAN du CRÉHU, nouveau propriétaire du château de
Keranguével, berceau de la famille du LESLAY.
Son fils
Emmanuel Marie suit les traces de son père et il intègre
l’administration des Contributions directes à Saint
Brieuc. Il se marie, sur le tard, à l’âge de 42 ans avec
Émilie Louise Marie PÉAN de PONFILLY à Rennes en 1852. La
famille FERCOQ effectue, avec cette alliance, un grand bond
en avant dans la noblesse titrée. Son épouse, Louise
Marie, est la fille d’Ernest PÉAN de PONFILLY et d’Aimée
Perrine du PLESSIX de GRÉNÉDAN. Emmanuel Marie ne voulant
pas être en reste fait ajouter à son nom celui de « du
LESLAY », ce
qui est rendu par le jugement du tribunal civil de première
instance de Guingamp le 1er
février 1853. Cette mention est rajoutée en marge
de l’acte de mariage du 26 janvier 1852 à Rennes ;
Emmanuel Marie s’appelle désormais FERCOQ du LESLAY.
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Les
armes de la Famille de FERCOQ du LESLAY
"D'azur à un coq d'or tenant un fer à cheval
d'argent : parti d'argent à un lion d'azur,
couronné, armé et lamassé de gueules qui est du
LESLAY |
Les
armes de la Famille de PEAN de PONFILLY
" D'or à trois têtes de maures de sable
tortillées d'argent" |
Le père
Jacques Marie, en fin de carrière, fait construire la
maison familiale au 10, rue des Capucins où décède son épouse
Innocente Charlotte du LESLAY en 1843 et lui-même en, à un
âge très avancé pour son époque, de 95 ans ; leurs
corps reposent au cimetière saint Michel.
Son
fils Emmanuel Marie est donc à l’origine de la branche de
fausse noblesse des FERCOQ du LESLAY, dont postérité à ce
jour. Quelques-uns uns de ses 9 enfants firent également de
nobles alliances vers
les familles CARRON de la MORINAIS, CORNU de VILLIERS, La
RAMÉE de SÉPRÉS, et de PENNAMEN.
Joseph Lohou (mars 2006
-Mise à jour juillet 2009- 18 novembre 2016)
Sources.
AD 22 série 1 U- art. 43
Notes
(1)DEVALLAN, Claude, "Les
Sociétés de pensée depuis l'Ancien Régime en Bretagne et
en Côtes d'Armor-Les Précurseurs du Mondialisme. Éditions
Publibook-ISBN 978-2-7483-4406-6
Annexe 1.
Complément
sur la famille de Charles Desjars,
maire
de Callac.
(Aimablement communiqué par M. Hyppolite
DESJARS DE KERANROUÉ le 26.03.09)
Charles
René Marie Corentin DESJARS,(de
la branche des des Jars de Kerjulou), maire
de Callac (19 octobre 1830, 1837 - février
1839), notaire
,
né le 15 novembre 1773, au manoir de
Kerjulou à Pestivien, décédé le 18 décembre 1857
à Callac (à l'âge de 84 ans), négociant,
notaire à Callac de 1808 à 1840, assistant du juge
de Paix de Callac de 1819 à 1844, nommé maire de
Callac le 19 octobre 1830 en remplacement de Pierre
Benoit Delafargue, dont les idées étaient contraires
au gouvernement, réélu en 1837, il démissionna en février
1839 suite aux émeutes causées par l'établissement
de droit d'octroi. Fils de René des Jars, sieur de
Kerjulou (1730+1776) et de Anne Hervé (1735+1808).
(durant la révolution Anne Hervé cacha, au fond
d'une armoire, sous une pile de linge, au manoir de
Kerjulou, la statue en argent représentant Notre Dame
de Bulat. Après une tentative de perquisition des
Bleus, cette dernière fut enterrée à l'angle d'un
hangar à Kernec'h avant d'être rendue à l'église
paroissiale de Bulat par le recteur le 14 aout 1802)
Marié le 18 floréal an X (8 mai
1802), à Corlay, avec Aimée
Parfaite Pélagie GEORGELIN , (de la
maison du Cosquer), née le 13 avril 1779
à Corlay, décédée le 19 août 1848
à Callac (à l'âge de 69 ans). Fille de Barthélémy
Pélage Georgelin, sieur du Cosquer, avocat au
Parlement de Bretagne, dernier sénéchal de Corlay de
1762 à 1797, (1740+1797) et de Marie Madeleine
Chassin de La Villhoffray, demoiselle du Cartier,
(1747+), (Barthélemy-Pélage Georgelin du Cosquer,
dernier sénéchal de Corlay, en fut peut-être au
XVIIIème siècle, le plus illustre des habitants. Né
en cette ville le 25 avril 1740, il prit part à la célèbre
bataille de Saint-Cast en 1758, succéda, en 1762, à
son frère aîné, comme sénéchal, devint
correspondant de la Commission intermédiaire des
Etats de Bretagne, correspondant de la Société
Royale d’Agriculture en 1778, secrétaire général
de la Société patriotique de Bretagne, de 1780 à
1789, président de l’Assemblée de la Sénéchaussée
de Corlay pour la rédaction des Cahiers de doléances,
le 3 mars 1789, colonel d’honneur de la Garde
nationale de Corlay, juge au tribunal de Pontivy en
1788 puis président du tribunal de Lorient et
officier de police militaire établi à Guingamp, il y
mourut le 6 frimaire an VII (27 novembre 1798).
C’est comme secrétaire général de la Société
patriotique de Bretagne que Georgelin du Cosquer
atteignit la célébrité.
Il
était poète à ses heures et rédigea même, en vers
français et latins, les trente-cinq articles de l’
« Usement de Rohan ». Il fut en relations épistolaires
avec d’Alembert, de la Harpe, Vergniaud, Mme Necker,
Marmontel, Thomas, Bigot de Preameneu et Voltaire. Il
fut sollicité par l’impératrice Catherine de
Russie de se rendre à Moscou. Curieux, travailleur
infatigable, obstiné, il résumait ses lectures dont
il tirait le plus grand fruit. Il recevait les
journaux de Paris, servait d’intermédiaire entre le
monde extérieur et Corlay, entretenait une
correspondance assidue avec les membres de sociétés
littéraires, composait des vers en l’honneur des
grands personnages ou de ses relations personnelles,
dont quelques pièces méritent d’être connues et
ont été publiées en 1887 par M. Trévédy dans les
Mémoires de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord.
Sa ville natale, dont il préféra le séjour à celui
de Moscou et dont la juridiction fut présidée par
lui pendant 27 années, devrait rappeler son souvenir
par une plaque commémorative au lieu où il demeurait
et travaillait, au Pavillon du Sénéchal, près du
jardin du presbytère. Armes : de gueules au chef
d’or chargé de 3 épées de gueules rangées en
fasce, les pointes en bas. Barthélemy-Pélage
Georgelin du Cosquer s’était fait graver, à Brest,
un sceau portant : coupé d’argent et de sable, au
geai perché sur une branche de lin et becquetant un
épi d’orge, l’écu timbré d’une couronne à 9
perles (Frotier de la Messelière) ; dont :
- Théodore
Joseph DESJARS,
né le 16 février 1803 à Corlay,
décédé le 22 décembre 1812
à Guingamp (à l'âge de 9 ans).
- Agathe
Joséphine Marie DESJARS,
née le 7 août 1805 à Callac,
décédée le 28 novembre 1829
à Callac (à l'âge de 24 ans).
- Alline
Marie Joseph DESJARS,
née le 25 avril 1807 à Callac,
décédée le 4 janvier 1871
à Callac (à l'âge de 63 ans).
Mariée le 2 septembre 1837
à Callac, (témoins : Jean
François le CALVEZ, notaire 1798
, Yves
PASQUIOU, maire de Pédernec 1773-1839/
, Benjamin
BLANCHARD 1809 , Joseph
DESJARS, maire de Bulat-Pestivien
1770-1848 ), avec Laurent
le BIHAN, notaire
, né le 5 avril 1805,
Pédernec, décédé le 5 septembre 1863,
Callac (à l'âge de 58 ans), demeurant à Saint
Gilles Pligeaux en 1837. Fils de Henry Le Bihan et
de Marguerite Houarnon. dont :
·
- Emilie
Anne Joseph DESJARS,
née le 15 janvier 1809 à Callac,
décédée le 29 février 1852
à Callac (à l'âge de 43 ans).
Mariée le 24 janvier 1831 à Callac,
avec Yves
François le GARS, notaire
, né en 1798, Callac, décédé
le 24 décembre 1831, Callac (à l'âge
de 33 ans). Fils de Yves Le Gars, notaire,
(1755+/1847) et de Marie Françoise Goeury,
(1760+1847/), dont :
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