Callac-de-Bretagne



                
Les écrivains qui ont parlé de Callac par le Dr Edmond Rébillé.





II paraît étonnant que, dès le début du XIX" siècle, des touristes anglais se soient aventurés à Callac, alors que les communications. dénoncées trente ans plus tard par Flaubert, laissaient à désirer. Ces premiers visiteurs ont contemplé, encore intacte sur sa butte, l'église de Botmel, et sur la grand-place actuelle le vieux marché couvert et la chapelle Sainte Catherine. Les vestiges du château : remparts, escaliers, étaient plus dégagés et imposants que de nos jours. Vingt ans après la Chouannerie, les paysans et les gens d'armes ont probablement dévisagé d'un œil soupçonneux ces touristes bizarres, surtout lorsqu'il s'avérai qu'ils étaient anglais, à coup sûr anciens complices des émigrés. S'Ils venaient en Bretagne, c'était probablement dans l’intention de récupérer les sommes (fabuleuses) qu'ils avaient avancées aux exilés ... On imagine les rumeurs,

A. Stothard. En 1818 ce voyageur anglais ; repris soixante ans plus tard par son compatriote Randolph Caldecott,  déclare que «  les paysans des environs de Callac sont rudes, non civilisés, simples et, sales dans leurs habits. Ils vivent littéralement comme des porcs, cou¬chant sur le sol et mangeant des châtaignes bouillies dans le lait en guise de nourriture ... »
 
Randolph CALDECOTT(°1846-1886)
Illustrateur anglais, voyageur.

(Callacois de cœur, nous répondrons à ces perfidies posthumes que mieux  vaut vivre comme un porc que comme une vache folle. Quant aux châtaignes, si elles entraînent des flatulences, elles apportent aussi des calories ... Pourvu qu'il n'y ait pas la guerre à la suite de cette polémique. Ce n'est pas ce que nous cherchons.)


Le chevalier de Fréminville , en 1837, remarque cependant que « la petite ville de Callac, isolée au milieu d'une contrée sauvage, presque inculte et couverte de bois, paraissait ressembler à une île au milieu d'une vaste mer ».

Christophe Paulin de la Poix, (°1787-1848),
Chevalier de Fréminville
Guillaume Le Jean , de Plouégat-Guerrand, futur explorateur du Nil, déclare à Vitré: « Taylor a dessiné en cette ville des rues serpen¬tées et creusées de ravins comme je n'en ai jamais vu de ma vie, pas même à Callac et Pont-Aven.
(Qu'est-ce qu'il a voulu dire?)

Antoine Favé , abbé, déclare pour sa part que Callac est « un pastiche d’Helvétie, évoquant la belle Lorraine » ...
(pendant les 35 années où il a parcouru le canton, I'auteur de ce livre ne s’est jamais senti Helvète, ni Lorrain. Incompétence, sans doute…)


François Luzel  recueille à Callac en 1847 la gwerz «  Le Mendiant et la Servante ».
 
François Marie LUZEL(°1821-1895)


Anatole Le Braz situe à Callac « La route barrée » des Légendes de la Mort, où
les trois frères Guizouarn sont menacés par l'Ankou.
 
Anatole Le Braz(°1859-1926)

Pierre Massé. En 1926, ce Brestois, dont les grands-parents habitaient Callac, publie Souvenirs charmants recueil de poèmes, où il évoque les fêtes patronales, le marché du mercredi, etc. (cf. la revue Pays d'Argoat n° 17).

Jean Le Gallon, dans les années 1950, cet ancien responsable de maquis FTP de la
région de Callac a écrit: Loup, drame en trois actes « dédié à ses camarades tués au combat et aussi aux collaborateurs dénonciateurs qui, par leurs lâches actions ont permis aux Allemands de semer le deuil dans cette région, avec l’espoir qu'à défaut d'autre justice, le remords les empêchera de dormir ».
Jeannine Huas, en 1975, évoque dans son roman :  Comme un nuage en mer,  la petite ville « blême d austérité, gros bourg gavé de ciel bleu; les ruines de l'église de Botmel, vieillard presque mort qui réchauffait ses pierres quand midi éclatait au soleil »,

 
Jeanine HUAS

Yann Fouéré. Né en 1910, cousin de Jeannine Huas et petit-fils du pharmacien de Callac, Louis Adolphe Liégard  . Fouéré parle lui aussi du Callac des années 1930-1940 dans La Patrie interdite: « C'est Callac qui fut réellement le cadre de mon enfance, celui où j' allais m'éveiller au monde et à la vie. C'est là que j'ai réellement senti et vécu physiquement la Bretagne. »

 
Yann Fouéré, (°1910 Aignan)
Indépendantiste breton.



Paule Le MiIbeau, poète contemporain qui a des attaches à Kerhiré (Keranquéré), a publié Sklérig, recueil de poèmes empreints de mélancolie devant la désertification. Sklerig
Paule Le Milbeau-J. Grassin

Claude Le Noane, né en 1944 à Callac. Professeur de François à Vannes depuis 1981,
peintre et sculpteur, Le Noane a publié en 1999 : «  Au cœur du cri », où il confronte
peintures et textes inspirés par les problèmes mondiaux: Berlin, Roumanie,
guerre du Golfe, banlieues. accidents écologiques,
Claude Le Noane-Éditeurl'Aventure carto, 1991- « Au cœur du cri » Textes et Peintures.

Guy Joncour,  vétérinaire à Callac, est un ardent défenseur de la nature, de l'agriculture et de l'élevage non polluants (c'est dire s’il a du travail ). II a publié un ouvrage sur l'Épervier, réédité : «  La Chasse au loup », du révérend père Davies qui avait exploré la contrée au XIX° siècle.




Dr Edmond RÉBILLÉ,





Joseph Lohou (1er mars 2011 )(février 2012)


            


 

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