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DUAULT- DU CONCORDAT A LA SÉPARATION
Dans
le texte ci-dessous, écrit pendant la guerre 39-45, par le recteur de
Duault Joseph SÉRANDOUR dans son "HISTOIRE DE LA BRETAGNE", nous nous
trouvons plongé dans la période de la CONVENTION où le pouvoir se
montre circonspect dans le rétablissement et le contrôle des religieux
au sein des communes.
Le
recteur, avec une certaine verve et une ardeur décuplée, livre ici, 140
ans après, son point de vue orienté sur cette période...
1 - Jean-Baptiste Caffarelli[1] & Jean-Pierre Boullé[2].
... Mais d'abord, qu'on me
permette d'adresser l'hommage de mon admiration à une jeune et
brillante recrue, attirée à St Sulpice par l'abbé Emery qui vient de
réorganiser en silence cette pépinière d'évêques : il s'agit de
Hyacinthe de Quélen, futur archevêque de Paris et - à cause de son
origine et de son nom - une gloire de Duault...
Mort, Mgr de Bellescize; démissionné mais non démissionnaire, le
schismatique Jacob, le siège épiscopal de St Brieuc est vacant. C'est
une crosse et une mitre à prendre, ou plutôt à donner, car elles sont
aux mains du nouveau maître. Odio Boschamp, ex-moine de Beauport, et
Armez, tous deux abdicataires, tendent un front impudent et incapable
de respect humain comme de dignité. Ils ont été très mêlés aux
événements et continuent d'être très discutés. "Cette crosse et cette
mitre ne conviennent à aucun de vous : rompez", leur signifie
Bonaparte. Et le grand soldat les donne à un petit prêtre qui n'a pas
de passé qui vaille, mais qui va courir un magnifique avenir.
L'heureux élu possédait
plusieurs préjugés favorables : il était d'origine corse - avait eu un
de ses frères aide de camp et ami de Bonaparte pendant l'expédition
d'Égypte où il trouva d'ailleurs la mort - un autre de ses frères était
préfet maritime de Brest. C'est chez celui-ci qui l'hébergeait depuis
son retour d'Espagne que Bonaparte alla chercher le nouvel évêque,
"Monsieur Jean" comme on l'appelait jusque-là, et que presque personne
ne savait prêtre.
Mais la grande référence de Jean-Baptiste Cafarelli auprès de son
illustre compatriote était son obscurité même : c'est ce qui le désigna
à son choix.
Rien, au demeurant, dans son
pauvre passé, qui le préparait à sa haute destinée. Et c'est bien
ennuyeux, car l'héritage qui lui échoit - alourdi de tout le Tréguier
et d'un beau morceau de la Cornouaille - est à la fois important et
couvert de ruines. Combien de paroisses qui n'ont ni église, ni
presbytère, ni son vaillant pour s'en offrir !
Mais avant tout, c'est aux prêtres à y mettre qu'il faut songer. Or, le
clergé est rare, dispersé, et ce qui est bien pis, divisé.
C'est dire que tout est à faire : les âmes, les hommes, les édifices et les œuvres.
Mgr Cafarelli, en présence
de cet abîme, ne peut aligner que quelques atouts : sa jeunesse 39 ans,
son entregent, une rare souplesse qui n'exclut pas la ténacité, un
petit lot de bons auxiliaires enfin dont le principal et le plus en vue
est Jean-Marie Lamennais, vicaire général.
Mais il y a dans son jeu une
mauvaise, très mauvaise carte : c'est le préfet Jean-Pierre Boullé,
ancien constituant, ancien Cinq-Cents (2 ), révolutionnaire devenu
conservateur.
Malheureusement, ce qu'il veut conserver, c'est tout ce qui a fait et
engendré la misère actuelle de l'église. Il est sourd à cette grande
pitié, il n'a d'yeux que pour les conquêtes de la Révolution. Il tient
à les maintenir à tout prix, il veut les introduire de force dans le
sanctuaire.
Par ailleurs, cette tête de mule est brouillonne, querelleuse, malveillante et jalouse comme la teigne.
Pour comble de malheur, Boullé ne prend conseil que des ennemis de
l'Église, parmi lesquels, les prêtres constitutionnels, dépouillés et
furieux, ne sont pas les moins redoutables.
Entre des antagonistes tels que Boullé et Cafarelli, quel point de
contact trouver, quel pont établir ? La paix ne peut être qu'une
exception sans lendemain, l'état normal sera la guerre. Le premier acte
du prélat : la nomination de ses vicaires généraux et des membres de
son chapitre irrita le préfet qui ne pouvait souffrir qu'on écartât les
constitutionnels. Ce que voyant, sa grandeur bondit demander à Paris la
ratification du Pouvoir central et, l'ayant obtenue, la porta à la
préfecture. Le venimeux rapport de Boullé, flanqué de ses protégés, n'y
changera rien. L'ayant lu, Portalis le fit porter à son chef avec cette
note marginale, écrite à l'encre rouge : "Ces gens voudraient nuire,
mais pour réussir, il faudrait qu'ils fussent moins ignorants".
2 - Organisation paroissiale du canton de Callac.
1) Bulat-Pestivien : La nomination de Jean Touboulic[3] ne soulève pas d'opposition.
Il naquit à K/nec'h, village isolé du Pestivien montagneux en 1742. Il
fut baptisé par D. Le Lonquer, un des prétendants au vicariat de
Landujen. Il appartenait à une famille de sept enfants dont une fille.
Messire Le Bricon, prêtre habitué et bientôt recteur de Bréhat lui
donna ses premières leçons de latin. Il termina ses études et reçut la
prêtrise à Quimper. Il s'exila à Jersey en 1792.
2) A Calanhel, l'évêque
place Louis-Marie Bonhomme, originaire de Plusquellec. On trouve son
nom en 1792 parmi les exilés de Jersey avec celui de son recteur
Guillaume-René-Armand Floyd[4] de Rosneven, vicaire général de Quimper, le 16
septembre 1792.
3) A Carnoët, l'évêque
envoie Yves Le Coz, celui-là qui signa aux registres de Duault le 3
septembre 1792. Où passa-t-il le temps de la Révolution ? On ne trouve
son nom ni parmi les exilés, les emprisonnés ou les déportés. Il resta
dans le pays. Comment échappa-t-il aux perquisitions et aux colonnes
mobiles ? Mystère. Peut-être YvesVauchel avait-il ses préférés dans le
clergé local. Le Coz recourait à bien des subterfuges. Il avait des
noms de rechange, s'appelant tantôt Dalys Jean, tantôt Daniel René-Jean.
4) A Duault, la nomination
de Laurent Bercot est agréée sans objection. Ancien vicaire de Locarn,
il n'a pas quitté le pays, lui non plus. Mais pourquoi la meute des
agents aboie-t-elle sans cesse aux basques de Le Bouloign, de Corbel et
de Le Noan ou de Guillaume, etc... et laisse en paix Bercot ? Encore
une fois, cette double conduite, ces deux manières opposées de traiter
les prêtres du canton m'étonnent et je n'arrive pas à comprendre.
Peut-être y avait-il des prêtres qui participaient aux luttes
partisanes, tandis que d'autres s'en abstenaient ? Je ne sais que
penser là-dessus.
5) A Lohuec, la promotion de
Jean Olivier passa comme lettre à la poste. Qui était ce Jean Olivier ?
D'où venait-il ? On trouve un Jean Olivier curé de Plouisy, interné à
St Brieuc le 17 novembre 1792. Le 22 avril 1793, on lui remet un
passeport pour se déporter aux îles anglaises. En germinal, an II
(mars-avril 1794), il est à Guingamp parmi les sexagénaires, à raison
de quatre cents livres annuelles de pension. Il y est encore le 15
septembre 1796 en exécution de la loi du 3 brumaire an IV.
6) A Maël-Pestivien, Pierre
Guillaume est admis sans discussion. Boullé ne se comporte plus qu'en
Blacboullé. Cet ancien déporté n'a que quarante-huit ans. "Doux et
paisible, digne de la confiance dont il jouit" note Boullé.
Pour Plourac'h, le choix de l'évêque tombe sur François Le Couédic, cinquante ans.
Le Couédic était natif du Quillio. On y savait donc le breton à cette
époque. Il est ancien vicaire du Moustoir, ne s'assermenta ni ne se
déporta malgré sa promesse.
On l'arrêta à Lanrivain le 5
mars 1798 et fut condamné à la déportation à l'Ile de Ré le 2 mai 1799.
Il fut libéré le 13 janvier 1800. L'enquête Boullé le note comme
habitant Le Quillio "ayant une bonne conduite, annonçant de bonnes
dispositions".
7) A Plusquellec, la nomination de René-Hyacinthe Guillou Pempoulou, trente-huit ans, ne donna lieu à aucune tractation.
Boullé dit : "Guillou dit Pempoulou (René-Hyacinthe), trente-sept ans,
né à Callac, y a toujours vécu comme simple prêtre. Insermenté non
déporté. Affectionné de la commune, bonnes mœurs, pacifique".
Remarquez la complaisance de Boullé. Décidément, il y avait deux lignes
de conduite, mais répondant à deux types d'individus. Guillou
"pacifique" ne sera pas inquiété et n'aura même pas besoin de sortir de
Callac. On n'en veut qu'aux exaltés, aux fanatiques.
Bean oa, marvat, ouz an otrone beleien
Hag a jache ar c'harr vvar ho c'hein.
(Il y en avait, assurément, parmi messieurs les prêtres
Des individus qui tiraient la charrette sur leur dos).
8) A Locarn, Pierre Le Guern
né au Moustoir, résident à Plévin, soixante ans, est nommé par l'évêque
et maintenu malgré le préfet qui note "que ce prêtre passe pour très
fanatique et n'a pas une conduite régulière".
Boullé demandait donc "qu'il fut remplacé par un des deux vicaires qu'il y a de trop à Guingamp, M. Landrest ( ), par exemple".
9) A Saint-Nicodème. - Le 25 ventôse an X (mars 1802) "le citoyen
Jacques Riou, prêtre de St Mayeux et exerçant ses fonctions de prêtre
de l'église tréviale de St Nicodème déclare reconnaître le gouvernement
français et se soumettre aux lois dudit gouvernement et d'y être
fidèle".
St Servais et Burtulet desservis par M. Bercot "éclairé, mais exalté jusqu'au fanatisme" dit Boullé.
Sur Botmel ou Callac, rien, donc toujours trêve de Plusquellec.
3 - Inspection officielle des bâtiments.
C'est le 20 avril 1803 que
les héritiers de Vauchel, Joachim Connan, maire de Duault et son
conseil, à la suite de la circulaire préfectorale du 9 germinal an XI
et l'arrêté gouvernemental du 7 ventôse précédent se transportèrent au
manoir presbytéral pour procéder à l'inspection commandée :
...Avons remarqué, côté nord de
ladite cour, joignant les jardins, un corps de logis à trois étages de
la longueur de 38 piés, contenant dans l'intérieur une cuisine, une
salle, un office, un en-bas pouvant servir à loger un cheval et deux ou
trois vaches, une cave, trois chambres, trois greniers et deux
cabinets...
Le logement nous a paru
suffisant pour le ministre du culte, moyennant une légère réparation
locative qui consiste en quelques vitres et ardoises défaillantes, en
chaux sur les couvertures et pour le blanchissage des chambres, et
lesquelles réparations nous évaluons la somme de deux cents francs.
"Il existe, du côté midi de
la cour, un corps de logis en ruine qui consiste en une écurie de luxe,
un auvent pour le pressoir et une espèce d'étable, que nous sommes
d'avis de laisser en l'état, parce que le ministre futur n'en aura pas
besoin pour être commodément logé et parce que les bâtiments en ruine
coûteront trop à la commune pour les mettre en état de réparation. 30
germinal an XI ..."
Depuis 1801, M. Bercot était
recteur de Duault. Habitait-il le manoir ? Il semble que non, car les
édiles ( ) peu pressés de "mettre en état de réparation" le corps de
logis en ruine : auvent et étable situés au midi de la cour, disent
"que le ministre futur n'en aura pas besoin pour être commodément
logé". Si M. Bercot avait été présent et qu'il eut beaucoup espéré dans
la démarche généreuse du Conseil, il aurait déchanté en entendant des
réflexions qui ressemblent à des fins de non-recevoir. Ces inspecteurs
de pacotille laissent tomber sans vergogne les bâtiments en ruine et
réparent sans soin ceux qui sont délabrés. La maison d'habitation
presbytérale leur "a paru suffisante" moyennant le remplacement de
quelques vitres brisées et de quelques ardoises qui manquent; moyennant
aussi un peu de mortier pour le faîte et les angles des couvertures et
un lait de chaux pour rafraîchir les murs des chambres : la dépense
totale évaluée à deux cents francs.
Bien que l'argent eût alors, je pense, quelque valeur, la Révolution,
si spoliatrice dans sa législation et si destructrice dans ses
opérations, n'aura pas apporté au recteur de Duault des
dommages-intérêts exagérés.
Au demeurant, l'équipe "inspectante" n'avait pas les qualités requises
pour s'acquitter avec honneur de ses fonctions : elle manquait
totalement de compétence et de désintéressement.
Il n'y a qu'à voir
l'attitude de ces braves gens au pied du manoir presbytéral : la même
que celle des soldats de Bonaparte devant les pyramides. Ils n'en
reviennent pas ! Quoi ! tant et de telles dépendances pour un seul
habitant... un ministre du culte, c'est entendu... mais ça n'empêche
que c'est un peu trop... Ils écarquillent les yeux à la vue de cette
maison à trois étages, avec une cave, trois pièces au rez-de-chaussée,
trois chambres, trois greniers...
L'écurie de luxe les rend impitoyables pour l'étable délabrée. Du
moment que le recteur et son cheval ont chacun leur palais, à quoi bon
s'en faire pour le reste ! "Tout va bien, madame la marquise" comme dit
la chanson. Ce n'est probablement pas l'avis de M. Bercot.
Une seconde délibération du 5 floréal an XI donne quelques précisions sur ses desiderata ( ).
Son traitement est fixé à sept cents francs. "Après avoir conféré avec
lui sur le besoin actuel des objets indispensables au service du culte,
avons reconnu qu'il était nécessaire de faire incessamment l'achat d'un
calice, d'un ciboire et d'un soleil. L'église se trouve pourvue de tous
les autres objets, en assez bon état de réparation..."
On a l'impression qu'il en a coûté aux délibérants de reconnaître et
d'avouer de tant d'articles non moins "défaillants" que les ardoises
ci-dessus : calice, ciboire, soleil. Et c'est un véritable ouf de
soulagement que la dernière phrase. De la part de tels gaillards,
mesquins et parcimonieux, le recteur n'aura rien de superflu.
Puisse-t-il avoir le nécessaire et l'indispensable !
De l'église elle-même, il n'est pas question. Il paraît bien pourtant
que ce n'est qu'un pauvre vaisseau resté dix ans, autant le dire, sans
pilote et ne flottant plus que par miracle. Il n'est que temps de le
radouber ( ), si l'on ne veut pas le voir sombrer à bref délai et "à
toujours".
Encore un mot avant de
boucler ce paragraphe. L'appellation d'"écurie de luxe" dans une cour
de presbytère ne doit pas scandaliser. A Duault passèrent des recteurs
qui faisaient état de leur noblesse. Claude de Budes, Guillaume de
Crec'hiou, dont les armes étaient gravées au-dessus du portail d'entrée
et René-Marie de Kerleuguy. Le manoir presbytéral hébergeait en outre
des locataires de marque : une Marie-Hyacinthe de Kerguélen, dame de
K/biquet, une Catherine-Gabrielle de Keranflec'h, une Marie-Louise du
Leslay, fille légitime de Messire François-Charles et de dame
Marie-Jeanne Quélen qui ne rougissait pas d'en faire retentir les
corridors du bruit de ses vagissements et plus tard de ses pieds
trotte-menu. Le moins qu'on put faire pour les nobles montures de ces
nobles personnages était de leur fournir une écurie de luxe.
Que les temps sont changés !
Depuis la Révolution, tous les leviers de commande à Duault sont aux
mains de la roture. Nous allons le voir pour l'église, nous le verrons
plus tard pour la mairie.
Joseph SÉRANDOUR, recteur de Duault.
Annexe1[1]
Jean Baptiste CAFFARELLI, (1763-1815)
Jean-Baptiste Caffarelli était issu d'une famille noble qui serait
originaire d'Italie et arrivée en France sous le règne de Louis XIII à
la suite du nonce apostolique Cornelio Bentivoglio. Un de ses ancêtres
aurait collaboré sous Pierre-Paul Riquet à la construction du canal du
Midi et acquis la terre du Falga qu'il vint habiter en 1686.
Cinquième fils de Maximilien Caffarelli (1725-1766), seigneur de Falga
et de Marguerite Louise Félicité d'Anceau (1732-1786), le jeune
Jean-Baptiste, après des études à l'abbaye-école de Sorèze avec ses
frères Maximilien, Charles-Ambroise, Joseph et Auguste, se destina à
l’état ecclésiastique.
Ordonné prêtre à 20 ans, vicaire à Loubens-Lauragais en 1789, il était
chanoine de « l’église » de Montpellier au moment de la Révolution
française. Il fut forcé, pendant la Terreur, de cesser ses fonctions
sacerdotales, et dut émigrer en Espagne. Il rentra en France en 1798 et
alla habiter chez son frère Louis-Marie-Joseph, préfet maritime de
Brest.
Il reprit, après la signature du concordat de 1801, ses fonctions
sacerdotales. Bénéficiant de la protection du premier Consul,
Caffarelli fut nommé évêque de Saint-Brieuc par arrêté du 19 germinal
an X3 (9 avril 1802).
Confirmé, dans cette nomination, par le Saint-Siège le 29 avril 1802,
l'évêque fut sacré le 1er mai 1802, jour de la saint Brieuc, dans
l’église Saint-Roch (Paris), par le cardinal de Boisgelin de Cucé,
archevêque de Tours, assisté de Mgrs Michel-François de Couët du Vivier
de Lorry (évêque de La Rochelle) et Jean-Baptiste-Marie de Maillé de La
Tour-Landry (évêque de Rennes).
Son épiscopat dura treize ans au cours desquels Caffarelli organisa, «
sans difficultés majeures, un diocèse stable ». Le diocèse de
Saint-Brieuc lui doit les ouvertures (les rangs du clergé
s’éclaircissent alors rapidement) du séminaire (1803), d’une école
ecclésiastique annexe et de l'école ecclésiastique des Cordeliers à
Dinan (1804), alors que trente-six écoles presbytérales « préparant la
relève ». D'autre part, il permit aux religieuses hospitalières et
enseignantes, et sœurs de la Charité de reprendre leurs activités. Il
était secondé dans son action par l’abbé Manoir, ancien secrétaire de
l’évêché.
Mgr Caffarelli mourut subitement le 11 janvier 1815. Il fut inhumé
derrière le chœur de sa cathédrale, où le clergé du diocèse lui a élevé
un mausolée en 1850.
À la mort de Mgr Caffarelli, quatre vicaires capitulaires sont élus.
Parmi eux, Jean-Marie de La Mennais, qui, le 18 mars 1814, était devenu
secrétaire de l’évêque. Rachat puis ouverture du petit séminaire de
Tréguier. Missions. Premiers frères de l’Instruction chrétienne.
Fondation (1818) des Filles de la Providence de Saint-Brieuc.
Annexe2[2]
Jean Pierre BOULLÉ (1753-1816)
Jean-Pierre Boullé (29 juillet 1753 à Auray - 13 juin 1816 à
Saint-Brieuc) est un député aux États Généraux de 1789 et au Conseil
des Cinq-Cents.
Avocat,
baron d'Empire, Jean-Pierre Boullé est un Constituant de 1789. Sur
cette période et les principaux événements de la Révolution française,
il a adressé à la municipalité de Pontivy 88 lettres manuscrites,
conservées par les Archives municipales.
En 1775, J.-P. Boullé termine son droit à Rennes et s'inscrit au
barreau de Pontivy. En 1789, il est élu député de la Sénéchaussée de
Ploërmel aux États Généraux. Le 9 juillet, il fait partie de
l'Assemblée nationale constitutante. Il y siège jusqu'en 1791. En
novembre de la même année il est élu maire de Pontivy. En 1792, il
abandonne son mandat pour devenir administrateur du Morbihan. En 1793,
accusé de fédéralisme et de modérantisme, il est incarcéré à Vannes. Il
est libéré en 1794 et en 1795 il est élu député du Morbihan au Conseil
des Cinq-Cent (1795). En 1799, il soutient le coup d'état de Bonaparte
ce qui lui vaut d'être nommé préfet des Côtes du Nord en 1800. Il
occupe cette fonction jusqu'à la chute de l'Empire et sa destitution.
Cependant, il est encore nommé préfet de Vendée durant les Cent-Jours,
avant de prendre, à sa demande, une retraite définitive.
Jean-Pierre Boullé est mort au Vauméno, dans les Côtes du Nord, le 13 juin 1816.
Notes.(Les notes sont de la Rédaction)
[3] TOUBOULIC, Jean, fils de Vincent et Marie Le Graët- "Histoire de Bulat" par l'abbé Le Tirrand-1971.
[4] FLOYD, Guillaume Armand- "Pays d'Argoat" N°35 du 2/2001-"Guillaume Floyd, dernier recteur de Plusquellec"
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Joseph
Lohou
(avril 2012)