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Callac-de-Bretagne |
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François Marie DENES (1889-1915)
"Fusillés pour l’exemple, l’ultime combat."
Ils
sont morts pour la France, oubliés de la mémoire. Certes, ils ne font
pas le poids face au million et demi de soldats « Morts pour la France
» au cours des 52 mois qu’a duré ce conflit interminable.
Mais
malgré tout, ils hantent nos esprits et nos cœurs, ces jeunes soldats
n’ont pas su, pas pu survivre à la peur, à la folie qui les a
mené jusqu’à la mort…
C’est
ce qui est arrivé à ce jeune soldat, originaire de Plusquellec,
François Marie DENÈS, fils de Jean Claude et de Marguerite MADIEC,
cultivateurs au village du Guellec.
Au
décès du père Jean Claude en 1889, la famille, composée de la mère et
de ses deux fils, Guillaume et François Marie s’expatrie à Paris
dans le 18ème arrondissement. L’aîné, Guillaume, âgé de 26 ans se marie
le 2 août 1913 avec une payse, Marie Françoise Guyader à la mairie du
18ème.. François Marie, âgé de 24 ans, célibataire, est employé de
magasin.
La
Grande Guerre s’annonce l’année suivante au mois d’août,
Guillaume rejoint la 24Cie du 248ème régiment d’infanterie et
sera blessé le 10 août 1914 à Rethel dans la bataille des Ardennes, il
ne reprendra le combat qu’en fin 1917. Quant à François Marie, il sera
soldat à la 12ème compagnie du 47ème régiment d’infanterie engagé dans
la grande bataille de l'Argonne devant Vienne-le-Château sur une ligne
de front ensanglanté de septembre 1914 à septembre
1915.
Que s'est-il passé pour notre soldat François Marie de 26 ans dans cet
enfer, en poste devant le bois de Rohais près de Florent-en
Argonne ? Toujours est-il que ses supérieurs
l'ont accusé d'avoir abandonné sa position le 29 septembre 1915 en état
d'ivresse manifeste et publique.
Il est donc condamné à la majorité de quatre voix contre une à la peine
de mort et exécuté le 26 octobre 1915 à Vienne-le-Château devant les
troupes rassemblées sous les armes.
Le monument aux morts de Plusquellec érigé en 1923 porte le nom de
François Marie Denès avec comme mention ezt genre de mort : Tué à l'ennemi.
La famille Denès ayant quitté la région peu
avant 1900 pour le 18ème arrondissement de Paris, les
autorités de cette époque n'étaient pas au
courant des listes de fusillés. Son frère Guillaumem
marié uns seconde fois en 1930 avec Françoise Rudulier à
Rueil-Malmaison(92) est revenu à Plusquellec où il
est décédé en 1969, n'était sûrement pas
averti des tristes circonstances de la mort de son jeune frère.
Fac-Similé de la fiche parue sur le site de "Mémoire des Hommes- 14-18"
Fac-similé du jugement.
Fac-similé de l'exécutoire.
Joseph Lohou (juin 2017-décembre 2018)
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