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La
Chapelle de saint
Nicolas au village de saint Treffin
La chapelle
est un édifice rectangulaire de la fin du 15° siècle avec
un pignon ouest de construction plus récente, probablement
vers la fin du 16° siècle.
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La
chapelle, vue de droite |
la
verrière |
La
chapelle, vue de gauche |
Elle
renferme des restes de sablières avec scènes de chasse, des chiens
poursuivant des lapins, le seigneur et sa dame à cheval, séparés par un
piqueur, avec une alternance d'hommes à pied et de cavaliers ; les
valets portent des culottes à crevés à la mode de la fin du 15° siècle.
On n'y trouve le goupil, Renart et le loup, Isengrin à côté des poules,
des lapins et d'un homme coiffé d'un chapeau qui joue d'une sorte de
trompe. Le clocheton porte une cloche de 108 livres et elle avait comme
marraine Maria Joachim ANNAL...?
Le mobilier comprend des
statues anciennes polychromes de la sainte Vierge, de saint
Nicolas, de sainte
Tréphine dite Stivina, et de saint Trémeur.
Saint Nicolas est représenté en évêque, crosse en main
et mitre sur la tête.
Il y a une statue au nom bizarre, celle de sainte Strifina,
confusion du peintre qui a écrit transformé le nom latin
"sancta trifina", sainte Tréphine en
français.
Deux autres statues entourent le tabernacle, l'une tient sa
tête entre ses mains, il s'agit sans doute de celle de
saint Denis. qui décapité tint sa tête entre ses mains
comme l'annonce sa biographie. A gauche de l'autel, un
groupe en bois polychrome représente trois petits-enfants, ressuscités
par saint Nicolas, assis sur le bord de leur saloir
La chapelle saint Nicolas sur la route de Guingamp.
( Cadastre de 1833-AD22)
Notes
Dans le répertoire mentionné ci-dessous, la chapelle est
appelée sainte Tréphine ou Treffin qui est en fait le nom
du village d'où une certaine confusion dans l'appellation.
Il est à noter que les deux statues, sainte Tréffine et
saint Nicolas, sont présentes dans l'édifice.
Autrefois évêque de la ville de Myra, située en Asie
Mineure (Turquie actuelle), Saint Nicolas (270-310) serait décédé
apparemment un 6 décembre. Ce serait donc pour cette raison
qu'on célèbre la Saint-Nicolas ce jour-là. Il
devint, au Moyen Âge, le patron des petits enfants puis des
écoliers.
Après la Réforme protestante survenue au XVIe siècle, la
fête de Saint Nicolas fut abolie dans certains pays européens.
Les Hollandais conservèrent cependant cette ancienne
coutume catholique. Ainsi, les petits Néerlandais continuèrent
de recevoir la visite de Sinterklaas (saint Nicolas) la nuit
du 6 décembre.
Sources.
Répertoire
des Églises et Chapelles du Diocèse de St. BRIEUC et TRÉGUIER
de René COUFFON.
Archives Départementales des Côtes d'Armor. -cote 5 bi
445.
J.Lohou (juin 2005)