Callac-de-Bretagne


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                                Roger[1], pourquoi as-tu oublié Guillaume ?



Guillaume Cazoulat.

Roger, tout bon Breton que tu sois, il est une chose que toute la population de Callac, ou presque, ne te pardonnera pas. Lors de ton émission de samedi sur notre belle commune, en en faisant un tour assez complet, tu as oublié la figure légendaire, celle qu'on n'oublie pas, qu'on s'appelle Félix Leizour ou Bernard Hi¬nault, Poulidor ou Guimard, Bobet ou Duclos-Lassale. Tu as oublié l'homme au béret basque, l'homme omniprésent qui e.st à fa base de 1a vie locale. de Callac et qui s'y dépense encore sans compter.
 
Guillaume Cazoulat président en exercice du Comité des commerçants. Ce comité des fêtes qu'il a pris en mains en 1962 à la demande du maire Jean Auffret qui lui donnait carte blanche, une carte blanche si bien utilisée en organisant une corrida, la première de la région, et qui rapporta tant de succès populaire et financier qu'on put envisager l’avenir en toute sécurité. Si bien que l’an suivant, les courses cyclistes de Callac. pouvaient engager des vedettes et devenir un critérium renommé. Ce succès réussi grâce à un coup de poker en signant, presque aventureusement avec Jean Nicol qui avait eu le même déclic, le contrat de cette corrida aujourd'hui symbolique. Guillaume, homme toujours présent sur les foires à déballer sa marchandise, connu dans les coins du  département du Centre-Bretagne, comme le loup blanc, reconnaissable à son éternel béret basque penché sur l'oreille, a été oublié par notre Breton parisien Roger Gicquel. Oh honte ! Comment peut-on se laisser accaparer ainsi dans notre bonne ville de Callac par des citoyens sans importance, qui négligent la plus élémentaire des politesses en ne te conduisant pas à la quincaillerie Cazoulat. D'ailleurs on ne peut pas la manquer. Elle resplendit de tout son matériel, exposé, dans ses innombrables vitrines qui attirent l'ceil aux uniques feux de circulation de Callac, juste en-dessous de l'église.
Les anciens champions cyclistes se rappellent, eux. C'est toujours Guillaume et son magnifique béret qui faisait le déplacement à Paris pour organiser le Critérium. Toujours accompagné, mais de personnages différents de son comité, lequel évoluait, se renouvelant au fil des ans. Guillaume a usé six trésoriers et aucun n'est parti avec la caisse, ni avec du ressentiment. Tout roule comme une mécanique bien huilée sous sa houlette, pas seulement au Critérium, mais aussi au Comité des commerçants, lequel compte  aujourd’hui une centaine de membres actifs.

 

C'est aussi grâce à son initiative que depuis 1989, la ville participe à hauteur de 50 % aux dépenses nécessaires pour offrir à la population un feu d'artifice digne de ce nom à la fête du 14 juillet. Un coût pris en charge pour un quart par le Comité des fêtes et un autre quart par le Comité des commerçants.
En outre, Guillaume Cazoulat, malgré son âge qui tourne autour des 80 ans, est toujours conseiller municipal, depuis trois mandats et il ne se départit jamais de sa sempiternelle bonne humeur, analysant avec perspicacité les problèmes communaux.
Alors, Roger, il ne te reste plus qu'à faire amende honorable et pourquoi ne pas revenir à Callac faire une émission entière autour de Guillaume. Il le mérite bien et la population n'attend que cela. N'oublie pas, Roger, Guillaume t'attend à Callac.
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Sources :
Extrait du Journal gratuit "la Belette"-15 déc. 1994.


Notes

[1]
Gicquel, Roger,(19633-2010), journaliste et écrivain, en 1994 à la télévision à la demande de Jean-Pol Guguen, directeur de la station régionale France 3 Ouest2, où il anime et produit chaque samedi En flânant5. Au total, 182 numéros de ce magazine, avec la participation de 1 200 témoins, sont diffusés pour faire découvrir les splendeurs et les curiosités, mais aussi les laideurs (pollution, urbanisme) de lieux souvent méconnus de l'ouest de la France, de l'Ille-et-Vilaine à la Vendée.
[2] Cazoulat, Guillaume (1917-2006), fils de Gullaume (1884-Mort pour la France 1917) et de Catherine Kermen (1895-1973), épouse en seconde noce de Trémeur Burlot, maire de Callac en 1944-1945)
Guillaume, commerçant, rue des Portes, 1er adjoint au conseil municipal de la commune en 1966. président de l'association des commerçants...





Appel de Guillaume CAZOULAT,
Président de l'Union callacoise des commerçants et président du comité des fêtes.     

Depuis que notre manifestation existe, c'est-à-dire depuis 1960, nous n'avons jamais cessé de tenter de l'améliorer à seule fin de donner entière satisfaction à une clientèle fidèle.
La 30e édition de printemps s'annonce sous les meilleurs auspices et les lots et prix affichés sont, sans doute, parmi les plus alléchants qu'il soit permis de trouver... dans une région correspondant, à peu de chose près, aux limites des Côtes- d'Armor.
Callac, modeste chef-lieu de canton, est l'un des derniers bastions ruraux à résister avec autant de réussite et de constance face à une situation économique qui ne lui est pas toujours favorable. Prenons pour preuve ces 22 millions d'anciens francs de lots et de bons d'achat offerts. Pas de miracle, pas de moyens détournés. En revanche, il y a la solidarité, la tenacité des commerçants de l'Union bien déterminés à lutter avec le souci de rester dans le coup, comme l'on dit.
Callao a toujours été un exemple dans ce domaine. Et puis, l'animation proposée, constamment en parallèle, conforte sa position (le critérium cycliste international ; le Tro Kreiz Breizh et, depuis l'an dernier, le défilé de mode, un authentique show).
Cet ensemble fait qu'un grand nombre d'acheteurs nous accordent leur confiance et leur reconnaissance.
Formons le souhait que notre quinzaine devienne un modèle, une référence.
Bonne chance et n'oubliez pas de faire le détour par Callac Le jeu en vaut la chandelle !

Paru dans l'Écho de l'Armor et de l'Argoat-Spécial Pays de Callac, pour la 30ème Quinzaine Commerciale de Printemps de 1990



Le magasin de campagne à Callac.


  J.Lohou(19 août 2011_février 2017)   

















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