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La F.A.L.S.A.B. à Callac en 1939.
Notes de la Rédaction.
Au second rang
sur la gauche : François Pinson(1890-1952), négociant en vins, rue de
la Gare et vraisemblabement, assis à gauche, son beau-père, Jean
François Connan( 1873-1943), négociant en vins et père des trois frères
Connan, Armand, Albert, André.
Le Tournoi Interceltique à La Roche-Derrien
Une journée de luttes fédérales à Lannion.
A la suite de la réunion plénière des 35 Comités affiliés à
la F. A. L. S. A. B., qui s'est tenue le 25 mars à Callac, la Bretagne a été
divisée en deux régions par une ligne allant approximative¬-ment de Loudéac à
Carhaix, puis de Huelgoat à Daoulas. La partie qui se trouve au nord de cette
ligne constitue la F. A. L. S. A. B. Nord, l'autre la F. A. L. S. A. B. Sud.
Le Comité de la F. A. L. S. A. B. Nord a été constitué de la
façon suivante : président : M. Louis Le Floch, notaire honoraire à Pontrieux;
vice-président général : M. Jules Cornic, de La Roche-Derrien; vice-présidents
M. Yves Le Bihan, maire de Louannec ; Jean François Connan, de Callac ; docteur
Narcisse Guillon, de Lanvollon ; secrétaire général : Jean Cornic, de la Roche-Derrien
; secrétaire-adjoint : Pierre Bourdellès, de Louannec, trésorier :
Jean Savidan, de la Roche-Derrien, trésorier-adjoint, Le Guyader, de Belle-Isle-en-Terre.
Le 31 mars, M. Louis Le Floch, président, a eu un entretien
avec M. Edgar de Kcrgariou, maire de Lannion, et la date du lundi 6 août a été
choisie pour faire se dérouler à Lannion, au cours des grandes fêtes annuelles
qui y ont lieu à cette époque, un tournoi de Imites fédérales.
Le tournoi interceltique (Cornwall contre Bretagne) aura
lieu à La Roche-Derrien le dimanche 2 septembre.
Le Journal « An Oaled » , (Le Foyer Breton) du 1er
mars 1934.
La Lutte Bretonne
Les années 1970 correspondent à une nouvelle étape dans le développement de la lutte bretonne en sport moderne.
Principalement implantée dans le Finistère, la lutte bretonne, ou «
gouren », est un sport traditionnel que l'on avait coutume de pratiquer
lors des rassemblements populaires, tels que les jours de pardons.
D'origine celte, elle est similaire à d'autres luttes pratiquées dans
des pays celtiques, comme l'Ecosse ou la Cornouailles britannique.
C'est une lutte de corps à corps, l'objectif étant de faire tomber son
adversaire sur les deux omoplates.
La lutte bretonne connaît une première forme de rénovation à partir du
début du XXe siècle suite aux initiatives du docteur Cotonnec de
Quimperlé. Parmi celles-ci, l'organisation du tournoi interceltique de
Quimperlé, en août 1928, annonce la résurrection de ce sport
traditionnel. En mars 1930, la création de la FALSAB « Fédération des
amis des luttes et sports athlétiques bretons » assure également le
renouveau de la pratique.
A l'heure du développement des loisirs et de la redécouverte des
sports, cette pratique traditionnelle rassemble toujours de nouveaux
adeptes. En 1979, la nouvelle avancée de ce sport ludique et populaire
est incarnée par l'ouverture de la maison des sports bretons à Berrien,
dans le Finistère. La lutte bretonne se modernise et se pratique à
partir des années 70 dans de nouvelles conditions. C'est tout d'abord
un véritable sport qui se pratique en club. A l'image de celui de
Berrien, les clubs assurent les entraînements en salle, sur des tapis,
incluant des échauffements et du travail technique. La lutte bretonne
devient une activité extrascolaire dont l'encadrement est effectué par
des éducateurs sportifs. Le maintien de la pratique permet alors des
évolutions techniques et la diversification des prises.
Des
championnats départementaux sont organisés pour sélectionner les
participants du championnat de Bretagne. Jean-Pierre Jaouen est
d'ailleurs l'un des principaux champions de France des années 1970 qui
incarnent le nouvel élan de la lutte bretonne. En 1985, une fédération
internationale des luttes celtiques (FILC) est créée, regroupant les
fédérations des pays « celtiques », puis progressivement d'autres
fédérations de luttes traditionnelles de l'Ouest européen.
A travers ce sport traditionnel, et malgré l'ensemble des évolutions
qu'il a parcourues, on souhaite maintenir un lien avec la culture
régionale. Se déroulant en plein air, sur piste de sciure de bois, les
compétitions recréent l'ambiance d'autrefois. Les lutteurs sont
toujours pieds nus et habillés selon les règles traditionnelles. La
pratique demeure axée sur le principe de la loyauté, à travers le
serment prononcé avant chaque compétition et l'accolade obligatoire au
début et à la fin du combat.
Pauline Jehannin - CERHIO – Université de Rennes 2
Bibliographie :
LE JONCOUR, Paul, et JAOUEN Guy, La lutte bretonne des origines à nos jours, Institut Culturel de Bretagne, 1984
Joseph LOHOU ( juin 2015- janvier 2018)